Chapitre 27 (fin de la partie 5)

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— Monsieur Bertrand ?

Un homme d'une quarantaine d'années est assis à côté du lit. Gabriel tourne la tête et regarde le plafond.

— Monsieur Bertrand, je suis psychiatre. Je tiens tout d'abord à vous rassurer. Nous avons procédé à une batterie d'examens et vos résultats ne révèlent rien d'alarmant sur le plan physique. Une tension un peu élevée, un taux de cholestérol à surveiller, mais dans l'ensemble tout va bien.

Gabriel continue de fixer le néon blanc.

— Par contre, vous allez devoir vous reposer, monsieur Bertrand. Vous êtes psychologiquement très affaibli. Nous allons vous garder le temps que vous vous sentiez mieux. Nous essayons de joindre votre femme. Avez-vous besoin de quelque chose en attendant qu'elle arrive ?

La vue de Gabriel se trouble de nouveau. Il ne peut retenir ses larmes. Le docteur se lève et va chercher des serviettes en papier dans le cabinet de toilette.

— Vous pouvez me parler, monsieur Bertrand. Cela vous fera du bien, je suis là pour vous aider.

Gabriel ouvre la bouche péniblement. Son corps pèse une tonne. Sa mâchoire se met à trembler, ses mains aussi. Il tourne la tête vers le docteur et ferme les yeux.

— Elle ne viendra pas, articule-t-il péniblement.

Secoué par des sanglots, son corps bascule en position fœtale. Il pleure comme jamais cela ne lui était arrivé au cours de sa vie.

Le médecin aperçoit le papier froissé sur sa table de nuit.

— Calmez-vous. Je vais demander à ce que l'on vous apporte de quoi vous détendre. Vous êtes très fatigué. Il faut vous reposer.

Gabriel reste prostré, en boule, sur le lit. Une envie de mourir le submerge. Dans le couloir le médecin interpelle une infirmière.

— S'il vous plaît, faites prendre cette prescription à monsieur Bertrand, chambre cent onze. Il vient d'arriver dans le service. Il lui faut une cure de sommeil : aucune visite jusqu'à nouvel ordre. Encore un cadre supérieur en Burn Out. Il vient, en plus, de recevoir une mauvaise nouvelle, il a craqué. Je le verrai en consultation, jeudi matin. Vous me le surveillez bien !

— Oui docteur, je m'en occupe.

— Confisquez-lui son téléphone portable et trouvez-moi le numéro de sa femme.


Après une soirée délicieuse et une matinée de farniente, Catherine réussit à joindre son psychiatre. Il affirme qu'il n'est pas nécessaire qu'elle passe des examens, si besoin, il se portera garant de sa bonne santé mentale. Elle se sent soulagée, comme miraculeusement guérie d'une longue maladie. Elle veut savourer chaque instant. Le clapotis des sabots de Gaby et Mouche résonne au loin. Mathieu vient la chercher pour une promenade en calèche. Son portable sonne. Un numéro de la région parisienne s'affiche. Catherine préfère filtrer avec sa boîte vocale et ne répond pas.

— Que penses-tu d'une balade autour du petit lac ? lance Mathieu du haut de son perchoir.

— Bonne idée !

— N'oublies pas ta veste, le temps est changeant, nous pourrions bien prendre la pluie.

— J'ai reçu un appel, j'écoute le message et j'arrive...

« Madame Bertrand, docteur Bonaud du service psychiatrique des hôpitaux de Paris. Je vous appelle pour vous informer que votre mari a été victime d'un malaise. Ses jours ne sont pas en danger, toutefois je vais le garder en observation. Je crois savoir que vous êtes en instance de divorce, je vous serais reconnaissant de me rappeler assez rapidement, car j'aurais besoin de quelques renseignements. Merci. »

Catherine reste bouche bée, elle pâlit et se laisse tomber sur une chaise du jardin.

— Que se passe-t-il ? s'inquiète Mathieu.

— C'est Gabriel, il est à l'hôpital... C'est un message du médecin.

— Que lui est-il arrivé ? demande-t-il, en la rejoignant.

— Je ne sais pas... Il est en psychiatrie... Excuse-moi, je rappelle tout de suite... Allô, bonjour, madame Bertrand, pour le docteur Bonaud s'il vous plaît.

— Ne quittez pas...

— Madame Bertrand, merci de rappeler si vite.

— Que se passe-t-il docteur ?

— Votre mari vient d'être admis dans mon service, suite à un malaise au bureau. Il s’avère, après moult examens, qu'il ne présente aucun signe physique alarmant. Par contre, il est en état de choc, prostré, pour moi c'est un Burn Out. Je vais le garder ici quelque temps. Je tenais à vous en informer personnellement.

— Oui, merci à vous. Je vous avoue que j'ai beaucoup de mal à croire que Gabriel soit dans cet état.

— Je n'en doute pas, madame. J'ai cru comprendre que vous êtes en instance de divorce. À quel autre membre de la famille puis-je m'adresser pour que l'on s'occupe de lui ?

— Eh bien, c'est délicat... il n'y a personne.

— Ah... Bon, alors nous allons nous débrouiller. Est-ce que je peux me permettre de vous contacter à nouveau en cas de besoin ?

— Oui oui, bien sûr, docteur.

— Bonne fin de journée, madame.

— Merci, à vous aussi.

Catherine reste hébétée. Gabriel en état de choc à l'hôpital, cela lui semble invraisemblable.

— Catherine, ça va ?

— Oui Mathieu, je suis assommée par cette nouvelle. Pardon, mais je n'ai plus envie d'aller me promener, dit-elle, envahie par un sentiment de culpabilité, des larmes plein les yeux. Tout est de ma faute, gémit-elle.

— Mais non voyons. Tu dis des bêtises. Il serre sa main dans la sienne.

— Je ne peux pas le laisser, seul, là-bas, dit-elle en reniflant.

— Il est entre de bonnes mains, ne te fais pas de souci, tout va s'arranger. Qu'a dit le médecin exactement ?

— Il voulait une personne à prévenir pour prendre soin de lui. Mais, il n'y en a pas Mathieu ! Gabriel a grandi dans une famille d'accueil. C'est un enfant abandonné à la naissance. Il n'a que moi et Mathéo...

— Eh bien, raison de plus pour être gentil avec vous. Décidément, je ne comprends rien à cet homme.

— Nous nous sommes rencontrés au lycée et plus jamais quittés depuis.

— Jusqu'à ce que tu demandes le divorce. Peut-être vient-il seulement de réaliser ce qu'il avait et qu'il vient de perdre. Il ne l'a pas supporté.

— Je ne sais pas, mais je ne peux pas l'abandonner comme ça...

— Il n'y a abandon que d'un parent envers son enfant, décrète Mathieu. Tu n'es pas la mère de Gabriel. Tu ne l'as jamais été. Tu es sa femme. Je crains que votre histoire ne soit qu'un long malentendu, et pourtant je n'ai pas fait d'études de psy, moi.

— Il est seul au monde !

— Nous sommes tous seuls au monde, continue-t-il de philosopher. Je n'ai pas à te dire quoi faire, mais je te conseille de réfléchir calmement avant de prendre une décision. La nuit porte conseil. Je nous prépare une tisane...

— Je n'arrive pas à le croire. Gabriel dans un service psychiatrique...

— Lui, ce qu'il n'arrive pas à imaginer, c'est que tu le quittes, insiste Mathieu par la fenêtre de la cuisine.

— Le médecin a parlé de Burn Out, à cause de son travail...

— Je ne suis pas spécialiste. Je n'ai que mon bon sens paysan. Mais, jusque-là, son travail, il le supportait plutôt bien. Je crois qu'il pouvait tout supporter, tant que tu étais là.

— C'est donc bien de ma faute...

— Mais non ! C'est grâce à toi, pas de ta faute. Grâce à toi, s'il était ce qu'il était. Sans toi, il ne reste rien de lui. Le problème, c'est qu'il ne s'en est pas rendu compte avant. Là, il va être obligé de l'admettre, le mal est fait. Je ne voudrais pas être à sa place.

— Je pensais que je ne l'aimais plus... Mais, je reconnais que là, je me sens très mal.

— Quand je pense qu'il voulait te faire interner et que c'est lui qui se retrouve à l'hôpital, bougonne Mathieu. C'est une véritable histoire de fous. N'empêche, le résultat est le même.

— Comment cela ?

— Tu risques de ne plus pouvoir divorcer...

Installés sur le petit banc de pierre, leur tasse fumante devant eux, Catherine se laisse aller et pose sa tête sur l'épaule de Mathieu. Les oiseaux, indifférents, gazouillent et emplissent le silence d'une mélodie apaisante. Tous deux restent ainsi, un long moment, perdus dans leurs pensées. Mathieu, d'une voix douce, brise le silence :

— Quand j'ai une décision à prendre et que je n'y arrive pas, je vais au camp. Je m'assois sous l'appentis et j'écoute ce qui se dit autour de moi. À chaque fois, la solution vient d'elle-même et je n'ai jamais eu à regretter mes choix.

— Je n'ai pas envie d'aller raconter tout cela aux jeunes...

— Oh mais, je ne raconte rien. Je ne leur parle pas de ce qui me préoccupe. Je m'installe. Je les écoute. Je les regarde vivre. Ne me demande pas comment, mais à un moment, la réponse s'impose.

— Vraiment ? Tu crois que si je vais boire une infusion au camp, je saurai exactement quoi faire en repartant ?

— Je ne crois rien, sourit-il, je te confie un de mes secrets. C'est ce qui se passe pour moi. Ça ne coûte rien d'essayer.

— Après tout, oui, pourquoi pas... Tu m'y conduis ?

Quand ils arrivent, après une grosse demi-heure de route, le mouvement de la calèche et le bruit régulier des sabots les ont bercés et plongés dans un état de semi-hypnose. Catherine s'installe sur la balancelle. Mathieu détache les équidés puis les amène pâturer dans la parcelle de prairie juste à côté du jardin.

Sylvain l'interpelle :

— Ah, Mathieu, tu tombes bien. Je peux te confier cette cagette de petits pois pour le garde-manger ? Je continue ma récolte pour le marché de demain, les gamins m'aident, on avance bien.

— Donne, je suis avec Catherine, nous allons les écosser.

— Super, ce soir c'est moi qui fais la tambouille, ça m'arrange.

Catherine et Mathieu s'installent sur la grande table et commencent à séparer les pois de leurs cosses. Ils entendent les cris et les rires de Juju, Angèle, Romane et Sylvain au jardin. Les chiens sont allongés à leurs pieds et dorment paisiblement. Mathieu lance, sur l'ordinateur portable de la maison, le site permettant d'écouter la radio du camp par la fenêtre ouverte :

Bonjour, moi c'est Mélody, j'ai une question à vous poser : croyez-vous réellement que l'on pourrait tous vivre comme vous ? Pour que cela soit possible, vous avez bien besoin du système ?

La voix de Chloé répond :

Bonjour Mélody, voilà deux questions très intéressantes. Je suis dans cette aventure depuis le début. Je peux vous dire qu'au départ, avec Louise et Sylvain, nos motivations étaient principalement de rompre nos solitudes de célibataires et de réduire nos dépenses en partageant le quotidien. L'idée est partie de notre expérience de colocation et les uns après les autres, tous se sont greffés à notre noyau.

Idriss enchaîne :

Avec Lili, nous les avons rejoints au bout d'un an. On en avait marre de passer notre temps à bosser comme des malades. Nous tenions une auberge et nous reconstruisions une vieille baraque. Nous sommes venus pour les vacances et l'idée d'essayer de vivre en communauté s'est imposée. À partir de là, nos motivations ont donc évolué. Nous voulions vraiment expérimenter un mode de vie différent.

Manu poursuit :

C'est à ce moment-là que je suis arrivé. J'ai toujours eu beaucoup de mal à rentrer dans le moule, depuis tout petit d'ailleurs... La rencontre avec Sylvain et Chloé s'est faite sur le marché, mon sac sur le dos je glanais des invendus, nous avons discuté et ils m'ont proposé de les accompagner au camp. Je suis toujours là ! Cela fait trois ans maintenant. Ici, je me sens bien.

Sans toi, cette radio n'existerait pas et nous ne serions pas en train d'expliquer tout cela à Mélody... Tu es toujours là Mélody ? demande Chloé.

Bien sûr, j'attends la suite. Si tout le monde voulait vivre comme vous et sans le système, comment ferions-nous ?

La voix grave et chaude d'Idriss reprend :

Nous n'avons peut-être pas la réponse à cette question... Pas encore en tout cas. Ce que nous espérons, c'est que notre expérience donne envie à d'autres d'essayer de vivre dans la solidarité et le partage plutôt que dans l'abondance et le gaspillage. Pour le moment, le système est ce qu'il est, nous faisons avec. Mais si notre expérience se généralisait, elle engendrerait obligatoirement une adaptation du système. Que le système s'adapte à nous, me convient mieux que l'inverse. Il n'y aura pas de changement radical de nos modes de vie, ce sont nos façons de voir les choses et nos manières de vivre qui les feront évoluer.

L'auditrice insiste :

Tout cela est très philosophique. Mais n'êtes-vous pas une bande d'utopistes marginaux ?

— Chère Mélody, nous vivons en marge du système, c'est incontestable, mais notre utopie, nous la réalisons au quotidien. Et puisque ça fonctionne, ce n'est plus une utopie, conclut Idriss.

La jeune femme s'entête et persiste :

— D'accord, mais nous n'avons pas tous les mêmes aspirations. Que faites-vous de l'ambition ? J'ai très envie d'une belle carrière de journaliste, moi. Dans votre système, je n'ai pas ma place.

Chloé reprend :

Cela dépend de ce que tu entends par une belle carrière. Être reconnue et gagner beaucoup d'argent ou bien faire de beaux reportages sur des sujets qui amènent une nouvelle connaissance du monde ?

— Les deux en fait !

Manu réagit, on entend son sourire :

— Au moins ta sincérité t'honore Mélody. Je me demande juste si finalement tu n'es pas encore plus utopiste que nous. Je t'encourage malgré tout à essayer d'atteindre ton but. Ce qui compte, ce n'est pas la destination, c'est le parcours.

Idriss le rejoint :

— Manu a raison. Nous te souhaitons sincèrement un agréable cheminement Mélody, et si ta route passe par chez nous, sache que tu seras la bienvenue.

— Merci d'avoir répondu à mes questions. Et pourquoi pas, venir réaliser un reportage sur vous ?

— Quand tu voudras. Bonne route, Mélody, souhaite Manu. Un peu de musique et nous continuons de prendre vos appels. À tout de suite, après ce morceau de Francis Cabrel, que j'adore, "Le pays d'à côté".

Catherine écoute sans émettre de commentaires. Elle se sent mieux, plus détendue, son esprit est redevenu disponible. L'odeur forte des petits pois frais emplit ses narines. Mathieu sifflote la chanson et les gamins arrivent du jardin les joues prêtes à prendre feu. Ils se lavent les mains et en profitent pour s'éclabousser. Doux bruits aux oreilles de Catherine que ces cris et ces rires d'enfants.

Sylvain félicite ses troupes :

— Vous avez bien travaillé, tous ! Les jeunes et les moins jeunes ! Combien sommes-nous ce soir ? Quatorze inscrits sur le tableau, c'est-à-dire tout le monde. Sauf, Manu, il va bouger... Nous serons donc treize à table ! Misère, j'espère que vous n'êtes pas superstitieuse Catherine ?

— Non, mais si cela pose un problème, je peux demander à Mathéo de me ramener...

— Mais ce n'est pas vrai ! Vous êtes impossible ! C'est quoi ce goût du sacrifice chevillé au corps que vous avez ? s'agace gentiment Sylvain. Il va falloir revoir cela ! Autorisez-vous à être heureuse, traitez-vous avec un peu plus d'amour.

— Peut-être que ce qui me fait plaisir, c'est de faire plaisir aux autres...

— Je n'en doute pas. Mais ma façon à moi de m'y prendre est différente de la vôtre, parce que ce que j'aime partager avec les autres c'est le bonheur, leurs sacrifices ne m'ont jamais rendu heureux.

— On ne se refait pas mon pauvre Sylvain, déclare-t-elle résignée.

— Ce n'est pas faux. Mais on peut quand même changer, s'améliorer, évoluer, vous ne croyez pas ?

— Je ne sais pas.

— Bien sûr que vous le savez ! Regardez Mathéo. Vous-même, n'avez-vous pas commencé votre métamorphose ?

— Il a raison Catherine, moi aussi j'ai évolué ces cinq dernières années, ici nous évoluons tous, glisse Mathieu.

— Parfaitement et personne n'y résiste ! confirme Sylvain. Hein les mioches ?

Épuisés mais heureux, les gamins assis devant leurs verres d'eau fraîche additionnée d'un peu de sirop de cassis, font un signe affirmatif de la tête en direction de Catherine.

— Voilà ! La vérité sort de la bouche des enfants ! s'exclame le père de Juju.

— Vous semblez, tous, savoir exactement de quoi vous parlez, dit Catherine en souriant enfin.

— Que pensez-vous de quelques filets de canard, élevés par Mathieu, grillés sur la braise pour accompagner ces magnifiques petites perles de culture vertes ? Hop, les petits pois à l'eau bouillante avec un oignon et des rondelles de carottes, de la couleur, pour le plaisir des yeux...

Pierre et Mathéo sortent du mobile-home de Chloé et se joignent à eux.

— Vous n'étiez pas à la radio vous deux ? demande le jardinier.

— Non, nous préparons nos dossiers, explique Mathéo.

— Bien les gars ! Ne vous prenez pas trop la tête. Je ne vois pas ce qui pourrait empêcher vos plans de se concrétiser. Vous êtes pour ainsi dire déjà, officieusement, admis, rigole Sylvain.

— C'est sympa, merci mon vieux, apprécie Pierre.

— Mais c'est un bonheur de vous avoir parmi nous... Tous les trois ! Insiste Sylvain en faisant un clin d'œil à Catherine. Votre arrivée au camp, c'est une grande respiration pour l'expérience !

Le reste de l'équipe arrive du studio, et en riant s'installe autour de la table.

— Bonne émission ce soir, je suis content, dit Manu. Je bois un coup avec vous et je file à ma réunion.

— Une réunion à quel sujet ? demande Louise, curieuse.

— Un projet d'atelier d'écriture, au café lecture, je vais voir l'ambiance. Ils cherchent des animateurs. Il y a pas mal de demandes depuis la panne.

— Tu veux animer un atelier d'écriture ? s'étonne Pierre.

— Manu écrit beaucoup, des nouvelles, des essais, des poèmes, renchérit Louise. Son rêve serait d'écrire un roman, d'être publié et d'apporter du plaisir et de l'espoir à ses lecteurs. Tu n'es pas le seul intello de la bande, il te reste beaucoup de choses à découvrir sur chacun de nous.

— Très juste trésor, c'est ce qui est génial ! Être en permanence surpris. Avec vous, tout est en mouvement, tout change et moi avec, conclut-t-il en posant ses lèvres sur celles de sa bien-aimée.

— Vous pensez que tout le monde peut changer en mieux ? demande Catherine.

D'une seule voix, la réponse tombe :

— Oui.

S'ensuit un éclat de rire général. Catherine sourit. La recette de Mathieu a fonctionné.

— Bien ! Demain, je monte à Paris, j'y resterai quelques jours, annonce-t-elle pleine d'espoir.

— Je profiterais bien du voyage pour aller moi aussi régler mes affaires là-bas, réagit Pierre. Pourrions-nous faire du covoiturage, chère Catherine ?

— Je n'y avais pas pensé, mais j'en serai ravie.

— Super, tu me diras à quelle heure tu veux décoller.

— Rien ne presse, Pierre, je passerai demain matin et nous partirons quand nous serons prêts. Mathieu, cela te dirait de monter à la capitale avec nous ? On te ferait découvrir la ville lumière.

— Euh.... Je ne sais pas Catherine...

— La nuit porte conseil, n'est-ce pas ? Si tu es là demain matin, avec ta valise, on t'embarque, renchérit le comédien.

— C'est une super bonne idée Mathieu ! s'enthousiasme Louise. Nous nous occuperons de tes bestioles. Tu n'es pas parti en vacances depuis combien de temps ?

— Je ne m'en souviens plus, marmonne le doyen.

— Bon, mettons la table, il y a pleins de bonnes choses à manger, lance Sylvain.

— Oui, je ne voudrais pas rentrer trop tard... si je dois faire mon baluchon...

— Hi Ha ! le coupe Louise de son cri de guerre. Mathieu va faire du tourisme !

— Et toi trésor, tu viens aussi ? tente Pierre.

— Ah non, Carine et Romane partent vendredi, demain nous passons la journée complète ensemble et Angèle reste avec moi. Mais tu vas me manquer ! J'espère que vous ne resterez pas trop longtemps.

— Nous serons de retour lundi ou mardi au plus tard. Est-ce que cela ira, Louise ?

— Oui Catherine, je pense que ça ira. Hi Ha !

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