Nightmare: Jeudi 31 mars

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Le matin commence mal, depuis…

Je suis enfermée dans une cage en verre, dans lequel ce trouve un lit, tout en blanc. Je suis entièrement nue, lorsque je regarde dehors, rien, il n'y a que du noir. Léo finit par apparaître dans un halo de lumière, accompagné de Talina. Il s'allonge, les pieds dans ma direction, elle s’empale sur son sexe droit, tout en me regardant dans les yeux. Léo se redresse, caresse les seins de sa partenaire, avant de lui transpercer le cœur. Une nouvelle Talina vient prendre la place, en évitant le cadavre de la première, et une fois en place elle change de physique. Il tue la seconde fille, une troisième Talina prend place et prend la forme d’une autre fille. Je tape sur la vitre, hurle de partir, j'ai l'impression qu'ils ne m'entendent pas. Je m'allonge sur le lit, au plafond, douze filles sont collées. Douze moi.

Elle se réveille en sueur, se redresse, la couette glisse et laisse ses seins nus prendre l’air. Elle regarde à gauche, se rassure en voyant son homme et sa deuxième compagne, encore endormie. Andréa remarque que ses tétons pointent, un déclic vient la frapper et passe sa main entre ses jambes.

C’est bien ce que je craignais, je suis toute mouillée. C’était un rêve vraiment étrange, pourquoi cette fixation sur Léo et pourquoi aurait-il plusieurs femmes, nous deux c'est suffisant, non ?

Elle regarde Léo, qui dort à côté et aperçoit une main qui s’active sur le sexe de celui-ci. Elle se redresse, la propriétaire de la main aussi.

Talina. Je la regarde dans les yeux, elle me sourit, je fais de même et d’un comme un accord, on se penche au-dessus de notre amour, nos lèvres se touchent et nos langues viennent danser ensemble. Sa menue paire de seins, avec leurs tétons roses qui pointent, a de quoi faire fondre les hommes. Ça fait maintenant quatorze ans que l'on vit ensemble, elle avait raison, être amoureuse du même homme et de sa concubine, c'est vraiment délicieux.

Andréa descend prendre son déjeuner, elle avait laissé Léo et Talina s'envoyer en l’air, prétextant qu'elle n'était pas d'humeur. Ce qui avait fait tiquer la jeune fille.

Andréa est dans la cuisine, assise à table, avec un bol de céréales. Elle porte juste une nuisette bleue, transparente et d’un string assorti. La cuillère tourne dans le bol, les derniers flocons d’avoine flottent alors que ses pensé sont tourné vers son cauchemar.

Elle fut sortie de ses pensées en sentant des mains sur ses épaules et un massage commence à la détendre.

— Qu’est-ce qui te tracasse, mon amour ?

— Talina, ce n’est rien, juste un cauchemar qui me trotte dans la tête et me donne de mauvaises intuitions.

— Raconte-moi tout.

Alors que les doigts font glisser les bretelles de la nuisette, Talina écoute attentivement toute l’histoire, tout en massant le bas des seins.

— Rassure-toi, ce n’était qu’un cauchemar.

— Tu as peut-être raison, mon cœur.

Léo entre dans la cuisine.

— Coucou les filles.

Il s'installe sur une chaise et pose son bol.

— Alors que se passe t'il les filles, pourquoi vous m'avez laissé en plan.

— Andréa a fait un cauchemar.

— Laisse mon cœur, je ne veux pas embêter Léo avec ça.

— Racontez-moi tout.

Elle recommence son récit, les yeux dans son bol, les mains de Talina toujours en mouvement, ce qui excite la jeune fille et Léo ne rate rien du spectacle, enfin de ce qui se passe au niveau des seins

— Ne t’inquiète pas, mon amour, ce n’est qu’un cauchemar. Ma dulcinée tu n’aurais pas cours de dessin ?

— Merde mon cours. Merci, Léo, je vais être en retard.

— De rien, allez dépêche toi.

Talina file dans la chambre pour s’habiller et partir pour son cours.

— À tout à l’heure mes amours.

— Bonne matinée.

Disent-les deux en cœur.

— Mon ange, tu m’accompagnes, j’ai des courses à faire.

— D’accord, on y va.

— Oublie ta partie de jambes en l’air, on la fera au retour, je n’ai pas encore la tête à ça.

— Je comprends parfaitement, viens on va s’habiller.

Pendant que notre petit couple se prépare, jean, basket avec un pull pour Léo et pour Andréa, ensemble soutien-gorge, shorty en dentelle orange à liseré rose, accompagné d’un pull ocre et d’un legging noir. On est samedi, normalement ils travaillent tous les trois, en semaine, mais ont tout leur week-end, sauf Talina, qui prend des cours de dessin, le matin. Ils enfilent leurs blousons et partent à pied. Andréa ne sait pas encore que son cauchemar ne fût qu’une mise en garde et ce qui va suivre ne serait que le début d’un autre. Ils ont marché juste deux cent cinquante mètres, juste à la sortie de la barre d’immeuble, que Léo aperçoit une petite fille.

— Léo, c’est moi, où ?

— Non, elle est bien toute seule.

— Sa mère ne doit pas être très loin. Et elle ne lui a pas appris à ne pas jouer au ballon sur le trottoir.

Juste au moment où elle finit sa phrase, le ballon échappe des mains de la petite fille et traverse la route.

— Merde, Léo…

Il est déjà en train de courir, il a vu la fille courir après le ballon et le camion qui arrive à toute allure. Il a tout juste le temps de pousser la demoiselle sur le trottoir que le camion le percute de plein fouet. Le chauffeur avait commencé a freiné, mais trop tard. Léo est projeté, ses membres se cassent, à l’atterrissage, cinquante mètres plus loin.

— Léooooo.

*

— Mademoiselle Duchène, vous allez bien.

— Bien sûr que je vais bien.

Elle semblait répondre de façon automatique, il y a une forme d'absence, sans remarquer la peinture sur la toile.

Ne t’approche pas comme ça

Elle sent une main se poser sur le côté droit de sa hanche, qui glisse lentement vers ses fesses.

Vas-y, touche-les, tu vas le sentir passé.

Elle arme son coude.

— Vous êtes sûr ? Vous êtes toute pâle.

Elle lève les yeux au-dessus du tableau et se retrouve face à son professeur. Qui la regarde, sans se soucier du décolleter qu'offre le débardeur, nouer entre les seins et montre aussi l'absence de soutien-gorge.

Si ce n'est pas lui, qu'est-ce que c'était ?

Le professeur d'art tourne légèrement le chevalet et découvre, avec surprise et dégoût, le travail de la jeune fille.

— Quelle est cette horreur ?

Talina pose son regard sur la toile.

— Quelle surprenante nature morte, c'est la première fois que vous me décevez !

Elle n'écoute rien, sa concentration et ses pensées sont sur le tableau. Un panier en osier rempli de onze têtes de femme, posé au centre d'une flaque de sang et juste devant sa tête, avec en rouge, le chiffre douze sur le front.

Quand est-ce que je suis rentré en transe ? J'ai un mauvais pressentiment, d'abord le rêve d'Andréa, ensuite la présence derrière moi et ça. Qu'est-ce que ça veut dire ?

— Je suis désolée, monsieur, mais je trouvé le thème trop ennuyeux. Je pensai que vous aimeriez un peu de créativité.

— Vous alors ! Je garde la peinture, c'est peu être un nouveau genre de…

Talina pose son pinceau, sa palette, sur le tabouret et s’en va, sans oublier de prendre son sac. Sa robe se soulève légèrement, dévoilant un peu plus ses bas et se dirige vers le porte-manteau.

— Attendez mademoiselle, le cours n'est pas fini.

Elle lève la main et tend le majeur, enfile son blouson et s'en vas.

Je vais rentrer, retrouvé mes amoureux en plein ébat et je les rejoindrai pour oublier tout ça.

Lorsque Talina rentre à l’appart, tout est calme.

Ce n’est pas normal, je devrais entendre les gémissements d'Andréa dans le salon, la télé allumée sur leurs jeux de combat préféré, au lieu de ça.

Tout est éteint, la panique la gagne et elle appelle.

— Léo ?

— Andréa ?

De faibles plaintes se firent entendre.

Ça vient de la chambre.

Plus elle s’approche de la chambre, plus les plaintes se transforment en pleurs. Quand elle rentre dans la pièce, elle découvre Andréa, à genoux à côté du lit, la tête dans l’oreiller.

— Andréa qu’est ce qui se passe ?

Elle n’eut pour réponse, une crise plus forte. Talina décide de s'allonger sur le lit, de la prendre dans ses bras et d’attendre qu’elle se calme. Ce qui finit par arriver, la jeune femme finit par s’endormir.

Alors qu’elle lit "Puzzle", proche de la fin, qui promet d’être surprenante, Talina sent du mouvement à côté d’elle. Andréa émerge enfin, du coup elle referme le bouquin et le pose sur la table de nuit.

— Tu vas mieux ?

— Hum, oui.

Les souvenirs lui reviennent.

— Léo, il… il …

— Chut, calme-toi.

Talina la prend dans ses bras, caresse ses cheveux et son ventre.

— Léo, il a disparu.

Les mains s’arrêtent, la nouvelle la plonge dans un état de choc, elle attrape Andréa par les épaules et la tourne pour lui faire face.

— Comment ça disparut ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Que lui est-il arrivé ? dit moi tout.

— Arrête, Talina, tu me fais mal.

Elle est en train de la secouer comme un prunier, mais elle se reprend, les bras lui tombent le long de son corps.

— Juste après ton départ, on est sorti pour faire des courses…

Andréa raconta toute l’histoire, Talina fondit en larme et après un long moment, de réflexion.

— Tu es sûr d'avoir vu Léo se faire écraser ?

— Pourquoi tu ne me crois pas ? Le camion l’a percuté de plein fouet, il a fait un vol plané et manger le bitume avec une telle violence.

Andréa est sur le point de refondre en larmes.

— OK, c'est bon, calme-toi. Ce soir on reste tranquille et demain on verra ce que l'on fait.

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