Tightrope "Samedi 28 Mai"

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Tous les deux nus, sous la couette, en train de reprendre leurs souffles. Elle lui caresse tendrement les bourses, tandis qu'il lui, as sa main posée sur le mont de vénus et c'est la tout le problème.

— Tu es sur mon amour ? Tu ne risques pas de regretter si ça...

— Oui j'en suis sûr, ça fait cinq ans que l'on est ensemble et trois ou on essaie de faire un bébé, enfin jusqu'à ce que l'on apprenne que...

— Chut, ne le dis pas, j'ai compris.

La jeune femme, dont les seins dépassent de la couette, s'appelle Laura. Elle a vingt-cinq ans, rousse aux yeux verts, est née avec déformation. Suite à une visite chez son gynécologue, elle apprenait sa stérilité du as ses trompes nécrosées.

— J'ai rendez-vous à la banque ce matin et je pars dans la foulée, il faut que tu tiennes juste une semaine, un peu moins. Je serais de retour jeudi au plus tard.

— Je sais. Je m'inquiète juste, c'est une très lourde opération et...

— Rassure-toi, il ne m'arrivera rien.

Sur ses mots, il l'embrasse, se lève et part déjeuner.

— Tu ne t'habilles pas mon cœur ?

— Je passe par la salle de bain, pourquoi ? Tu préfères m'imaginer nue à table ?

Il lui fait un clin d'œil.

— Désolé si je ne me lève pas...

— Ne t'inquiète pas, rendors-toi, il n'est que quatre heures et demie du mat. Je passerai t'embrasser avant de partir.

— Merci mon cœur, je t'aime.

— Moi aussi.

Il aurait aimé lui dire bon voyage, mais il avait peur que ça lui porte malheur. Lorsqu'il revient dans la chambre, Laura dort déjà, ne résistant pas à ses charmes, il s'approche d'elle et lui suce les deux tétons. Sa main glisse sous la couette, se pose sur les lèvres du sexe humide, le majeur la pénètre et ressort au premier gémissement.

Fais de beaux rêves mon cœur. L'après-midi va être long sans toi, reviens-moi vite, mon amour.

Il couvre la poitrine, en contemplant en même temps le résultat de son petit cadeau de départ, puis passe la porte de la chambre, en étant sûr de ne pas la revoir.

Réveil en douceur, Laura redescend de son petit nuage rose. Elle sort du lit, enfile son pyjama et file déjeuner. Neuf heures, dans la salle de bain, vêtue de bas, d'une jupe et d'un pull, Laura finit par une légère touche de maquillage. Neuf heures quarante-cinq, elle descend du bus, par chance sa banque se trouve juste à côté de la gare, cinq minutes au moins.

— Bonjour, j'ai rendez-vous avec madame Delmas.

— Attendez, je vais la prévenir de votre arrivée.

Laura enlève son manteau, le pose sur son bras quand des coups de feu se font entendre. Les deux vitres du sas d'entrée explosent, quatre homme cagoulé et armées arrivent et le premier dit.

— Haut les mains, c'est un hold-up.

Il ouvre le feu directement sur les clients, une des balles lui est destinée, elle traverse le pull, suivit de la dentelle noire de son soutien-gorge, perce le haut du sein, transperce le cœur et ressort se loger dans le mur. Elle voit ses rêves, fondés une famille, faire prospérer sa boite, s'envoler en fumée. Le corps sans vie s'effondre. Elle reprend conscience cinq minutes plus tard, tous les clients sont au sol, tête baissée, et les voleurs sont trop occupé pour la voir. Elle se relève et se dirige aux toilettes pour dame.

J'ouvre la porte et me dirige vers les lavabos. Là je m'aperçois que mon teint est pâle, le trou dans mon pull me dit que je ne devrais pas être...

— Tiens, tiens, tiens, une belle jeune fille se cache dans les toilettes, je vais pouvoir m'amuser un peu finalement, tu ne bouges pas.

Il braque son arme sur elle, la coince contre le lavabo, remonte le pull au-dessus des seins.

— En voilà un joli soutif, fait moi plaisir, montre-les-moi.

Par chance l'agrafe se trouve devant, elle ne lui reste plus qu'a tiré sur les bonnets.

— Ho les jolis seins que voilà, voir tes tétons me donnent faims.

Je ne pas reculer, j'ai peur, ce con va me violer et rien ne pourras l'en empêcher.

Il remonte la jupe, caresse le haut d'une de ses cuisses et sourit. Elle ferme les yeux en attendant que la douleur arrive.

— C'est mon jour de chance, tu portes des bas, il ne me reste plus qu'a...

L'individu baisse le string assorti, pose l'arme sur le rebord du lavabo, baisse son pantalon, son slip, lui lève une jambe et la pénètre d'un coup violent.

— Tu es la première nana que je baise et qui en a l'habitude.

Elle ouvre les yeux, surprise.

Attend, il est en moi, je n'ai rien senti et ne ressens rien. Enfin si, j'ai faim.

Elle dirige sa bouche vers le cou de l'agresseur, l'ouvre en grand. Il pose le regard sur le miroir et tic.

Putain, c'est quoi ce bordel ? Son dos et une partie de ses cheveux sont rouge... rouge sang et ce trou... et merde c'est pour ma pomme.

Il se met a...

*

Hurler. Toute la colère la peur, la tristesse qu'elle avait laissé enfermer explosa d'un coup. Le coup de file de la veille au soir avait fait déborder le vase, mais elle n'avait rien lâché face à son amie. Elle se retrouve seule, livrée a elle-même dans un espace qu'elle ne connaît pas, ou peut.

— Pourquoi ? POURQUOI ?

Elle prend sa valise, la balance contre le mur, elle s'ouvre sous le choc et ses vêtements se rependent sur le sol.

— Tout allait si bien. On était heureux, tous les trois. Alors, POURQUOI ES-TU PARTI ?

Talina en pyjama s'effondre sur le lit et pleure. Tous les merveilleux souvenirs lui reviennent comme autant de petites bulles à bonheur. Une fois calmée, une musique lui vient à l'esprit.

« Pense à moi, comme je t'aime
Et tu me délivreras
Tu briseras l'anathème
Qui me tient loin de tes bras
Pense à moi, comme je t'aime
Rien ne nous séparera
Même pas les chrysanthèmes
Tu verras, on se retrouvera

N'oublie pas ce que je t'ai dit
L'amour est plus fort que tout
Ni l'enfer ni le paradis
Ne se mettront entre nous
Et si la mort me programme
Sur son grand ordinateur
Elle ne prendra que mon âme
Mais elle n'aura pas mon cœur »

C'est une chanson qu'elle avait entendue quand elle était petite, ses parents adoraient le chanteur. Talina essuie ses larmes, s'assoit en tailleur et se met à méditer.

Léo... Léo où est-tu ? Je sais que l'on est toujours lié par...

Elle voit une tête dorée, fonçant dans un décor digne d'un bon film post apocalyptique. L'image se trouble à la place c'est Noeline qui prend place avec la révélation de la veille.

C'était juste après le départ d'Andréa, je suis resté avec elle et...

*

— Qu'est-ce que tu fais ?

Talina la regarde droit dans les yeux, alors que sa main arrive à l'aine.

— Je pense que c'est comme ça qu'il aurait procédé.

— Arrête, je...

— Tu es pleine de frissons, vu l'état de tes pointes, je suis sûr que...

La main descend de la toison, les doigts caressent les lèvres humides.

— Tu as bien fait de ne pas mettre de culotte, tu me facilites la tâche.

Non... attend, je suis... je ne suis plus...

— Pardons ?

— Oui, je n'ai pas tout raconté à Andréa, j'avais peur de perdre ma meilleure amie.

Les doigts de Talina continuent leurs caresses sur les lèvres humides et évitant le petit bouton rose.

— Je t'écoute, j'ai tout mon temps.

— Est-ce que tu peux arrêter de...

Noeline baisse les yeux en direction de son entre-jambe.

— Je pourrais effectivement, mais tu m'as rendu curieuse, vas-tu pouvoir raconter ton histoire, alors qu'en bas tout est fait pour te de déconcentré.

— Je risque d'être encore plus...

— À toi de tenir, sinon mes doigts monteront jusqu'ici...

Noeline gémit lorsque le majeur se pose sur le point le plus sensible.

— Je te ferais jouir autant de fois qu'il le faudra...

— Tu me fais peur Talina.

— Je suis un peu sous pression en ce moment, alors ça vient ?

— Ça s'est passé durant les vacances, quand on est allé, Léo et moi à la piscine. On venait tout juste de finir nos longueurs.

*

On se dirigeait vers les vestiaires quand...

Je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai attrapé Léo par la main et je l'ai attiré dans ma cabine.

— Qu'est-ce que tu...

La bouche de Noeline se pose sur celle de Léo, qui n'offre peu de résistance quand la langue force le barrage.

Je ne lui ai pas laissé le choix, je caressais son sexe à travers son maillot de bain, ce qui est plus facile quand il est mouillé.

Il n'a ni le temps de pensé ou d'agir, son boxer sur les chevilles, son sexe dans la bouche de la jeune femme. Léo la laisse faire, trop concentré à serrer les dents pour ne pas qu'ils se fassent remarquer et au bout de quelques minutes. Alors qu'elle se relève, il pose ses lèvres sur son cou, dépose plusieurs baisers, tandis que sa main gauche se pose sur le sein droit. Celle de gauche se dirige vers le sac de la jeune fille, pendant la première partie il avait aperçu les sous-vêtements blancs de Noeline. La bretelle du maillot de bain glisse en suivant la vitesse de la main du jeune homme, dévoile le sein, vite enfermé dans une cage de phalange et il lui murmure.

— Ce n'est pas mon genre, j'aurais préféré t'entendre, mais pas ici.

Elle hoche de la tête en voyant sa culotte en boule et ouvre la bouche. La seconde bretelle tombe, il tète, lèche, mordille la pointe dressée et le maillot de bain continue de descendre.

C'est le une pièce que tu as vue sécher l'après-midi même.

Arrivé au niveau des hanches, il embrasse le sein, jusqu'à ce qu'il arrive au centre de la vallée, descend en ligne droite et...

Je me retrouve nue, il m'adosse contre une paroi, lève ma jambe gauche et la... la...

*

— Je n'en peux plus, fais moi...

— Déjà ? T'es vraiment sensible.

Talina remonte les doigts, écarte les lèvres et caresse la rose qui s'épanouit.

— OUI... VAS-Y... NE T'ARRÊTE PAS... OUI.

— Rapide, Dommage. Bon, il te broute le minou et après ?

— Il... Il ne fait pas... pas que ça.

— Je vois.

Les doigts glissent vers les fesses, trouvent rapidement l'entrée interdite et le majeur s'y fraie un passage.

— Ha... Je vois que tu as compris, et une fois qu'il était redevenu... enfin il m'a...

— Il t'a prise en douceur et vous avait fait l'amour.

Elle les remonte, hum, carrément deux doigts, elle ne...

Et c'est tout ?

Non, alors que j'allais me rhabiller.

*

Léo attrape mes dessous et me dit.

Tu te passeras de ça pour le retour.

Je rougis, c'est la première fois que je me retrouve dans cette situation, mais...

sale pervers.

Pas le choix, si tu veux en profiter avant de revenir à la maison.

*

— Attends-tu veux dire que vous l'avez fait sur le trajet de retour ?

— Oui, trois fois, il a terminé ce qu'il avait commencé.

— Bande de cachotiers.

*

Ce jour-là elle avait évacué tout ce qu'elle n'avait pas montré depuis le jour de l'accident. Aujourd'hui, elle rentre en première, seule dans cet appartement comme il y a un mois.

Encore choux blancs, j'espère que les filles ont plus de chance, Noeline ne devrait pas tardée, demain je descends retrouver Andréa, d'ailleurs il faudrait que je l'appel.

Elle sort son portable, écran...

*

Noir, il fait tellement sombre dans ce couloir qu'elle a du mal a trouvé l'interrupteur.

Se calmer, se concentrer, il ne devrait pas être si... ha le voilà.

La lumière éclaire un couloir, tout en dalle jauni par le temps, mais n'arrête pas pour autant le bourdonnement qu'elle entend depuis qu'elle est rentrée. Elle enlève sa veste et le pose, avec le sac à main, sur le porte-manteau.

Qu'est-ce qu'ils ont à chauffer comme des dingues

La première porte mène à la cuisine, personne. À gauche, les w.c., un peu plus loin la salle de bain, les deux pièces son vide.

Ce n'est pas normal se bourdonnement qui monte en puissance quand je me rapproche du fond du couloir. En fait c'est depuis que je suis arrivée que tout est bizarre. La porte du bas de l'immeuble en panne, facile et leur porte d'entrée même pas verrouillé, j'ai l'impression que quelqu'un veut me faciliter la tâche. Pourquoi ?

Elle trouve un début de réponse à ses pieds.

Du sang ? Ça provient de leur bureau commun, ça ne les a pas empêchés d'avoir leur PC perso dans leur chambre.

Andréa pousse la porte, la faible lumière du couloir, n'éclaire pas assez la pièce sombre, mais tout juste de quoi trouver l'interrupteur. Elle tourne la tête et vomi. Au centre du bureau, un spectacle des plus horrible lui fait face. Juste au pied du meuble où se trouve un écran de PC allumé, sur une photo, qu'elle n'a pas encore remarqué, se trouve un tas morbide. Les corps de Tony et Nico, découpé en morceau, forment un monticule de chaire et de sang. Au-dessus de ça, un nuage sombre, en perpétuel mouvement et d'où provient le bourdonnement.

Des mouches.

Andréa court dans la salle de bain, vomit une deuxième fois, mais dans le lavabo cette fois, fait couler de l'eau froide et se rafraichit le visage.

C'est un cauchemar, un putain de cauchemar. Ce n'est pas possible autrement, d'abord Léo et maintenant eux.

Elle tombe à genoux et pleure.

Il... il faut que je... je la prévienne.

Les mains tremblent, elle a beaucoup de mal a déverrouillé son téléphone, les yeux dans le brouillard et cherchant dans sa liste de contact. Et après quelques sonneries.

— Allo, mon cœur.

— Mon ange, ils sont... ils sont... ils sont morts.

— Tire-toi vite de la et file chez ta mère.

— Non.

— Comment ça non ?

— Quelqu'un veut que je... snif... vienne ici pour... snif... pour me montrer quelque chose.

— Quoi ?

— Je... je ne sais pas encore, je viens juste de... d'a... Ho Talina.

Nouvelle crise de larmes, sa moitié n'en mène pas large non plus.

— Calme-toi mon cœur.

— J'essaie, mais c'est trop pour moi, d'ab... d'abord Léo et maintenant...

— Chute. Raconte-moi comment tu as réussi à rentrer.

Elle lui raconte avec qu'elle facilité elle avait réussi a entré et remarque en même temps l'absence de témoin.

— Tu as raison, il y a quelque chose qui cloche, fait ce que tu as à faire et trouves ce que tu dois trouver et dégages rapidement. Je te rejoins demain.

— Pas... pas la peine, n'oublie pas notre... notre mission. Je vais être discrète et tout nettoyer. Dès que je trouve quelque chose, je le prends et je déguerpis.

— Fait bien attention a toi, je t'aime mon cœur

— Ne t'inquiète pas mon amour, moi aussi je t'aime, on se donne rendez-vous dans un mois chez ma mère.

— Aucun souci, bisous.

— Bisous.

Andréa range son téléphone dans son sac, retourne dans la salle de bain, ouvre le placard sous l'évier à la recherche de gants en latex et dans celui de la cuisine des sacs poubelles. Son pull sur le nez, à cause de la chaleur et de l'odeur, direction le bureau. La première main lui donne la nausée, elle court, enlève son masque improvisé et gerbe pour la troisième fois.

Je ne suis pas près d'avancer si je continue comme ça. Reprends-toi ma belle, regarde ailleurs si tu veux, mais débarrasse-toi de ça.

Elle ouvre la seule fenêtre de la pièce, sans pour autant faire de même avec les volets.

Je ne voudrais pas que les voisins découvrent les cadavres et encore moins qu'ils me voient en soutien-gorge.

Le plus dur est de ne pas faire attention aux asticots, au teint grisâtre de la peau en décomposition avancée.

Quatre sacs poubelles et deux heures plus tard, Andréa se retrouve accroupi avec une brosse dans la main droite et une bassine d'eau chaude à côté. Le centre du bureau est le début de ce dur labeur, mais primordiale pour ce débarrassé des insectes et autres trucs grouillants. Pour ne pas se focaliser sur le sang et les choses en mouvement, qui la répulse, elle regarde entre ses jambes et explose de rire.

Me voilà à genou en train de regarder mon string vert transparent, pour ne pas voir ces horreurs, les garçons auraient adoré la vue.

Cette idée, sans savoir pourquoi, la rendait mal à l'aise.

Ce n'est pas tous les jours que je fais le ménage en sous-vêtements.

Andréa avait retiré sa jupe pour ne pas la salir.

Je pourrais me mettre aussi à quatre pattes, la j'imagine plus Léo, en train de me mater et de me...

Des larmes coulent sur ses joues et sur le sang coagulé. Elle décide de faire une petite pause, la plus grosse partie est faite. Les mouches sont parties, il ne reste plus que le silence et le bruit de quelques voitures lointaines.

Il serait temps de voir si l'air est devenu respirable.

Le pull soulevé, les poumons se gonflent avec appréhension et la Première bouffer est libératrice.

Finis de faire le ménage en mode pin-up, retour des vêtements, enfin.

Vers une heure du matin, l'appart est nickel, Andréa descend les sacs poubelles et les mets dans le coffre de sa voiture.

C'est vraiment bizarre, je n'ai croisé personne, il n'y a aucun bruit, pas de circulation, alors que je suis en plein centre-ville. J'ai l'impression d'avoir basculé dans un autre monde. Je m'attends à voir un monstre surgir pour me tuer, alors que je suis proche du dénouement, ou alors Léo arrive juste devant moi et se transforme en loup-garou. Ha non, c'était dans un clip d'un chanteur.

Elle remonte, s'assoit sur une chaise de bureau et regarde plus en détail l'image, présente depuis le début. Ce qui n'est qu'une représentation de l'entrée de la pièce est en faite...

Une vidéo... qu'est-ce que...

Sur l'écran apparaissent Tony et Nicolas, café fumant et leurs sexes en main en train de...

Ils sont...

Le sourire aux lèvres, les voilà devant le PC, posent leurs tasses, quand soudain ils sursautent, rangent leurs engins et se retournent.

— C'est toi, putain tu nous as fait peur, et comment t'es rentré ?

Nicolas est plus sur la défensive.

— Ce n'est pas ce que tu crois.

— ...

— Oui, tu as raison, on est allé trop...

— Stop, Nico, oui, nous aussi nous sommes sous le charme de ses filles.

— ...

— Tu as tout à fait raison, on profitera du jour où tu ne seras pas avec elles pour leur faire goûter nos queues et elles t'oublieront.

— Putain Tony, ne dit pas de...

Mais avec qui ils parlent et de qui ?

Une lueur violette apparaît dans le fond de la pièce, suivi de plusieurs traits sur les deux hommes, avant de se dissiper. Lorsque les deux corps s'effondrent...

Impossible, ça ne peut pas être lui, il est...

Soudain le souvenir de leur départ...

— Maman !

Elle ferme la vidéo et reçut un choc en voyant le fond d'écran, qui la scotch au font de la chaise. Suite à cette nouvelle découverte, elle décide de tout éteindre. La tour se voit débrancher, ainsi que l'écran et avec la souris et le clavier finissent sur la banquette arrière. Un petit carnet de notes, trouvé sur le bureau, finit dans le sac à main de la femme et malgré l'heure tardive et la fatigue fonce à toute allure chez sa mère. La porte n'est pas verrouillée, Andréa allume le couloir, découvre un cadavre allongé, une tache blanche entre les jambes et la tête manque. Cette dernière est accrochée au mur par un pieu enfoncé dans la bouche, la colonne vertébrale pend dans le vide. Elle hurle.

— Maman !

Elle se réveille en sursaut.

C'est toujours le même cauchemar depuis que j'ai...

Une boule se forme dans la gorge. Un mois c'était écoulé depuis sa macabre découverte, mais sa mère est à l'abonné absent. Elle a fouillé la maison de fond en comble, aucun cadavre, aucune trace, sauf la tasse de café froide, trouvée dans la cuisine.

Merde, je me suis encore endormie sur se putain de clavier.

La maison est devenue sa résidence, le PC des garçons brancher dans le salon et leurs restes dans le congélateur du garage.

Encore une nuit blanche pour ce soir, je ne suis remonté que de cinq ans, depuis que j'ai allumé cet engin damné, je n'arrive pas a savoir depuis combien de temps ils nous...

Son portable sonne, elle décroche, tout en faisant défiler les fichiers du dossier.

— Coucou mon amour...

*

— Rendez-vous se soir au...

Sabrina est entièrement nue devant son armoire, ne sachant pas quoi mettre et perdue dans ses pensées de la veille au soir. Cette brune aux yeux verts, ses cheveux descendent au raz des fesses. Sa magnifique poitrine se dresse fièrement et un joli ticket de métro noir surplombe son mont de vénus. Cette charmante demoiselle mesure un mètre soixante-dix et fais...

Ha, elle me dit de le garder secret.

*

Cet en milieu d'après-midi qu'elle rentre dans son bureau, un dossier épais l'attend son bureau et en plus son esprit divague sur le très beau Thomas.

Bon, on se reprend. Voyons voir ce qu'on a là.

Une heure plus tard.

Avec tout ça, il n'y a aucune une piste à suivre, aucun regroupement à faire. À part peut-être... mais c'est complètement stupide, mais c'est tout ce que j'ai pour le moment.

Elle se lève, sort de son bureau et se dirige vers celui de Thomas et toc à la porte.

— Entrer. Ha, Sabrina, tu tombes bien, il y a eu un braquage, cet après-midi.

— Ils ont eu les suspects ?

— Aucun survivant, même les unités envoyées. Viens, je vais te montrer la vidéo de surveillance.

Sabrina passe derrière le bureau.

Je suis près de lui, son parfum... qu'est-ce que...

Elle est prise de nausée.

— Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

— J'aurais préféré t'éviter cet horrible spectacle, mais tu ne m'aurais pas cru si je t'en avais parlé, même moi j'ai encore du mal. Et attends la fin.

Elle cherche sur la vidéo le moindre indice.

— La voilà.

— Merde, une survivante de ce massacre.

— Pas tout à fait, je ne t'ai pas montré le début.

Les portes explosent et première fusillade.

— On la voit ici tomber, apparemment touché par une balle. Et toi bien, j'avance de cinq minutes.

— Elle se lève, comme si de rien n'était, pour aller où.

— Aux toilettes, c'est là qu'ils ont retrouvé un des voleurs.

— Il n'a donc rien vu.

— Il est mort, en salle d'autopsie, à l'heure actuelle. Rentre chez toi, on a quartier libre pour le reste de l'après-midi.

— Je voulais te parler de l'affaire des disparitions.

— Tu as quelque chose ?

— On n'a rien trouvé. Aucun lien entre les victimes, ni de mouvement bancaire et pas de témoins.

— En clair, c'est la merde.

— Enfin j'ai peut-être quelques choses, mais je ne sais pas si ça va nous servir.

— Dit toujours.

— Le seul point commun entre les victimes, c'est leurs signes zodiacaux

— C'est-à-dire ?

— Tu ne te moques pas de moi ?

— Pourquoi le ferais-je ?

— Parce que c'est complètement stupide de voir ce genre de détails.

— Peut-être, mais tu as mis le doigt sur quelques choses, c'est mieux que rien.

Oui, ton doigt dans ma fente humide, c'est ce que je veux, et pas que ça.

Elle se surprend d'avoir de telle pensée, surtout en plein travail.

— Elles sont tous béliers.

— Donc les douze prochaines seront taureaux, autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

— Et tes recherches sur les flammes bleues.

— À part savoir que se sont les plus chaudes, nada, comme sur la scène du crime.

— Pas de traces d'essence, c'est ça ? Et les cendres ?

— Il n'y avait rien sur place, pas de cendres, ni trace de produits combustibles.

— Ils sont dans la merde.

— Comme nous.

Thomas se lève et prend sa veste.

— Fait comme moi, rentre te changer les idées, on verra demain.

— Bonne fin de journée Tom.

— Merci, toi aussi.

À dix-huit heures, son portable sonne, le numéro, sur l'écran, est celui de Thomas.

— Thomas ! Une urgence ?

— Non détend toi, je voulais savoir si un petit resto ce soir...

*

Merde, mon premier rendez-vous galant et je ne sais pas du tout quoi mettre.

Elle se dirige vers la commode, tire le premier tiroir et cherche les sous-vêtements qui seraient super sexy. Finalement elle décide de ne pas en mettre, la robe qu'elle allait porter risquerait de les montrer. Effectivement, cette dernière a des zones transparentes stratégiques, d'ailleurs, elle s'empresse de l'enfiler. Une fois maquillée, elle met des escarpins, de la même couleur que la robe, noire. Elle prend son sac et ses clés de voiture et direction le centre-ville de Paris.

Une heure de route plus tard, elle rejoint Thomas qui l'attend assis à une table, avec deux cocktails.

Apparemment, ma robe fait son effet. Ses yeux verts n'arrêtent pas de me déshabiller. J'en suis toute excitée.

Tous les hommes pourront vous le dire, puisque ses tétons déforment le tissu de sa robe.

— Bonsoir, Sabrina, tu es... magnifique.

Tu peux dire que je t'excite.

— Je t'ai pris un cocktail...

— C'est parfait.

Thomas tire la chaise pour que Sabrina puisse s'asseoir.

Une fois sur sa chaise, il ouvre le bal.

— J'ai deux nouvelles à t'annoncer, une bonne et une mauvaise.

— Commence par la mauvaise.

— J'ai été réquisitionné sur une autre affaire.

— Laquelle ?

— Une histoire de disparition, ils ont retrouvé une voiture sur une aire d'autoroute, en direction du sud. Aucun signe des occupants, donc demain je prends la route pour essayer de trouver des indices.

— Attends, que va devenir l'affaire du zodiaque ? Ils vont la classer ?

— Non, un autre expert va prendre ma place.

— Pardon ?

— Ne t'inquiète pas, toi tu restes avec moi, tu seras ma coordinatrice.

— C'est-à-dire ?

— Sur les quatre affaires, il y a un truc qui ne colle pas et tu vas te focaliser sur ses failles.

— Pourquoi moi ?

— Tu es la seule à avoir pensé aux signes astrologiques, donc tu es celle qui pourra trouver ce qui ne colle pas.

— Ce qui veut dire que je ne te verrais moins.

— En fait...

— Bonsoir, madame, monsieur. Voici les cartes, je vous laisse choisir et pour monsieur la carte des vins. »

Tous les deux se plongent dans la lecture oubliant leurs discussions.

Ouf, il est arrivé à temps. Si Thomas m'avait avoué ses sentiments, je n'aurais pas eu l'air fine, en mouillant le bas de ma robe. Finalement j'aurais dû en mettre une. En tous cas, je lui fais de l'effet, il n'arrête pas de regarder mes seins. Faut dire que c'est la première fois que je sors sans sous-vêtements et je suis vraiment excité.

Lorsque le choix est fait et commandé, ils reprennent une conversation normale, se posant des questions pour mieux se connaître. Le repas se passe très bien, Thomas la raccompagne jusqu'à sa voiture et ils échangèrent un baiser langoureux.

— Thomas, tu viens boire un verre à la maison.

— Je te remercie pour l'invitation, mais j'ai encore des papiers à faire.

— Arrête ton char, tu peux les faire demain matin.

— À demain, petite coquine.

Il l'embrasse avant de partir.

Coquine... hum, il a dû s'apercevoir que je n'ai rien en dessous et pourtant... il ne veut pas que je sois le coup d'un soir.

Sur cette pensée, elle rentre dans la voiture, mets le contact et rentre chez elle

*

Quelque chose à changer ici.

Malgré la lumière de ce début d'après-midi, l'appartement lui semble sombre.

Plutôt glauque... reprend toi ma belle, une bonne douche et ça ira mieux.

C'est ce qu'elle croyait, ça fait maintenant une heure qu'elle est prostrée sur le canapé, en serviette de bain.

C'est quoi ces hommes défigurés à la télé et ces visages sur les murs, qui murmurent mon nom. Y a du sang partout, je crois que je vais finir folle.

Soudain elle entend un bruit de porte.

— Qu'est-ce que ça fait du bien de rentrer chez soi. Demain...

Laura se tient devant lui.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

— Ho mon cœur, il y a eu un hold-up à la banque...

— Tu n'as rien ?

— Non, ça va.

Ouf. Depuis qu'il est là, tout est redevenu normal.

Tu sors de la douche ?

Oui, à l'instant.

Pourtant tes cheveux sont secs. Que me caches-tu ?

Rien.

Il attrape la serviette et tire

Tu vois bien que je ne te cache rien, je suis entièrement nue devant toi.

Mon amour, j'ai...

Il pose un doigt sur sa bouche, le laisse glisser le long du menton, du cou...

— Tu n'as pas de frisson ?

Les deux mains sur les seins, qu'il caresse amoureusement, elle penche la tête vers son cou.

— Tu as raison, c'est bizarre, mais j'ai très...

FAIM.

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