Introduction

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L’univers est principalement constitué de deux éléments : l’hydrogène et l’hélium. À cela s’ajoute presque une centaine d’autres à l’état de traces. En fait tous ces autres, du lithium jusqu’à l’uranium ne représentent que moins de un pour cent de la masse de la matière standard de l’univers. Ces deux éléments majoritaires, seuls, sont plutôt limités en termes de réactions chimiques. Ils sont incapables de générer la vie telle que nous la connaissons. Toute la complexité de notre biosphère est donc due à ce pourcentage résiduel de la masse de l’univers. Par chance, la formation de notre système solaire a permis de concentrer une grande partie cette matière utile à la vie en un seul endroit qui correspond à la zone habitable. Le vent solaire du jeune soleil a repoussé l’hydrogène et l’hélium jusqu’à l’orbite de Jupiter, ne laissant au niveau de la Terre que ces éléments plus rares mais aussi plus lourds.

Notre planète est donc le résultat de la concentration de ces éléments rares par le soleil. Cinq atomes constituent principalement sa masse: le fer, le nickel, le silicium, l’oxygène et l’aluminium, mais tous les autres sont également présents à l’état de traces. Or la vie est constituée principalement de six atomes : le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote, le soufre et le phosphore et un seul d’entre eux est abondant à la surface. Là encore, la formation de la Terre a permis d’y remédier. Lorsqu’elle était jeune et liquide, les atomes se sont stratifiés en fonction de leur densité : le fer et le nickel au centre, le silicate (constitué de silicium, d’aluminium et d’oxygène au-dessus), le reste, le plus léger à la surface. Nous avions donc cinq éléments sur les six à la surface ou très proche d’elle.

Il ne manquait que l’hydrogène soufflée par les vents solaires quelques millions d’années plus tôt. La situation n’est toutefois pas la même que dans le reste de l’univers. Ces éléments variés sont riches de réactions chimiques. Et l’hydrogène a pu se trouver intégrés à des molécules comme l’ammoniaque, le méthane ou l’eau, très présents sur la Terre primitive. De plus, au cours des temps géologiques, de nombreuses comètes se sont écrasées sur Terre et ont ramené de l’eau dont la molécule est constituée d’un atome d’oxygène et deux atomes d’hydrogène.

Comme vous pouvez le constater. Il a fallu un certains nombres d’événements pour que notre planète soit apte à accueillir la vie. Et même en son sein, ces éléments restent rares et ne sont présents qu’en quantité limitée. Toute l’histoire de notre monde est constituée d’une alternance entre des moments où ces éléments sont abondants et la vie florissante et d’autres où leur rareté a provoqué une crise biologique plus ou moins grave.

Mais nous ne sommes pas dans un cours d’astrophysique. Ce préambule ne sert qu’à mettre en exergue un point : notre biosphère s’est développé avec une faible quantité de matière utile. Elle s’y est adaptée. Or changer une petite quantité de quelque chose de rare résulte en un énorme effet sur sa concentration. L’impact de l’homme, bien qu’il soit tout petit par rapport à la planète est donc considérable. C’est pour cela qu’il est indispensable que chacun soit au courant des conséquences de ses choix parce qu’ils sont loin d’être insignifiants.

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