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J'arrive pas à arquer avec ce texte, c'est un truc de fou. Je crois que je recule le moment où je mettrais le point final à ce premier tome. J'espère que le tome deux me prendra moins de temps de rédaction.

Faut que j'embraille sur suspendu à ton coeur aussi.

Pfff !!!

Désolée, c'est super court.

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C’était la peur épinglée au cœur qu’Analoum tourna à nouveau. Fuir Tampo demeurait son objectif depuis qu’elle avait quitté le combat. Chercher Meave et Jim lui était passé presque au-dessus de la tête, pourtant lorsqu’elle ralentit le rythme, elle commença les investigations ouvrant à la volée toutes les portes sur son passage. La chance refaisait surface. Pas une fois elle ne rencontra une éventuelle ennemi, mais ça ne ralentissait pas les battements dans sa poitrine.

Toujours sur ses gardes, Analoum bifurqua encore une fois. Le silence avait conquis les lieux depuis un moment et peut-être qu’elle s’était relâchée car elle se figea devant une femme masquée. Elle resta un temps infini à regarder Jim et les deux femmes-machines qui poussaient une lourde porte derrière elles. Quand ses yeux s’égarèrent derrière la princesse et se posèrent sur un enchevêtrement de cheveux, Analoum comprit. Elle darda les lieux et avant que les portes ne se referment, elle vit Meave assise sur le trône, dans une position inconfortable et statique. La chevelure flottait autour d’elle comme un miasme blond. Mais ce qui coupa le souffle à Analoum fut l’odeur de sang s’en extirpant. Elle n’avait jamais senti un tel parfum où suintait la peur et l’horreur. Sans même chercher à fuir ou à s’imposer, elle plaqua la main sur son nez. Comment était-elle passé à côté d’une telle puanteur ? Elle ne saurait pas se l’expliquer, mais elle n’ignorait plus l’ombre de la mort dispersée dans le palais.

Avant que les gardes aient le temps de se jeter sur elle, Analoum tenta le tout pour le tout. Autant mourir en ayant essayé jusqu’au bout. Elle choisit la carte de l’urgence.

— J’ai un compromis à proposer à la princesse Jim. Pour sauver la reine. M’écouter ne prendra que quelques minutes.

Jamais elle n’avait parlé aussi vite de sa vie, mais à l’approche des soldates, elle réitéra, et déblatéra comme si sa langue cherchait à fuir.

— Füjin est votre seul espoir pour conjurer le sort.

Une main se leva vers les femmes. Jim s’avança. Aucune expression ne déborda de son masque, rien qui ne puit indiquer à Analoume si elle allait mourir incessamment sous peu.

— C’est toi qui a libéré les garçons.

— Est-ce important ?

Quitte à crever autant être franche. Elle ne ferait pas dans les courbettes.

— Il y aurait pu y avoir notre salue, idiote sans cervelle, trancha Jim.

— Des gamins ne sont certainement pas aux goûts d’une femme de l’âge de la reine. L’idiote, ce n’est pas moi. Je réfléchis avant de mettre le monde s’en-dessus, dessous. Vous avez fait tuer mes frères, ceux de mes amies, tout ça pourquoi ? Pour sauver une reine à moitié morte, dont un mal ronge l’esprit ?

— Je ne te permets pas, insolente.

— Je m’le permets. Je n’ai aucun ordre a recevoir d’une Grydienne qui assassine mon royaume. Tuer la reine n’est pas aussi difficile en vrai. Je viens de le réaliser. Il suffirait de noyer les cheveux pour attenter à sa vie. Plus de reine, plus d’hôte.

— Parce que tu penses que je vais te laisser faire ?

— Bien sûr que non, c’pourquoi je vous propose de chercher Füjin et de vous le rapporter. J’ai eu vent que votre sœur en était amoureuse. Si un homme peut la sauver, c’bien lui.

— Füjin ?

Un rire explosa dans le couloir, sec et violent.

— S’y tu me reporte Füjin, je jure de te faire reine.

— Bien entendu. J’n’en attendais pas moins, s’imposa Analoum. Cinq mois. J’veux qu’vous arrêtiez d’enlever des garçons et de faire régner la terreur ici. Faîte en sorte que Maeve reste mouillée pour empêcher les cheveux d’s’activer. C’sont mes conditions pour partir à sa recherche.

— Tuer là, clama Jim en tournant les talons. Ne bouge pas.

Analoume obéie bien malgré elle à cet ordre. De toute façon la fuite n’aurait servi à rien.

Ici ou de l’autre côté du couloir, rien ne l’aurait sauvé. Elle préférait se faire taillader par les soldates plutôt que se faire mettre en pièce par Tampo.

Tampo dont elle entendait la course derrière elle.

— Salvatoum ! Tuez-moi qu’on en finisse.

Elle ne pouvait même pas se retourner pour aviser la créature qui leur fonçait dessus. Tartanne avait dû déguster, pensa-t-elle. Son sacrifice n’aura servi à rien ni à personne. Finalement, c’était pas si mal de mourir maintenant. Les problèmes s’envoleraient avec le dernier battement de cœur. Terminé la peur, les angoisses et la fuite. D’une certaine façon, il était bien plus simple de mourir, alors pourquoi n’y avait-elle jamais pensée comme solution à tous ces problèmes. C’est en étant si proche de sa fin qu’elle prenait conscience que mourir ce n'était pas perdre. C’était juste une porte ouverte, un moyen de s’extirper de la dualité.

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