chapitre 2: Le repaire

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Plusieurs jours passèrent en ce qui m'a paru des secondes. A vrai dire je ne sais combien de temps j'ai pu resté là, emmitouflé sous la couverture. Tout ce dont je suis sur, je n'avais pas assé dormi pour que l'odeur de renfermé ne disparaisse des mailles cotonneuses et s'impregne de mon effluve.


Je mets quelques secondes à prendre conscience où je suis. Tout me reviens, le réveil brutal, le départ précipité, ses yeux noirs qui m'observe.

Comment suis-je arrivé sur le canapé? Gros trou noir. Le chauffeur avait attendu que le jour se lève pour que nous retournions chercher les sacs dans la voiture. Ils étaient tellement lourds et familiers que je compris que chacune de mes affaires y avait été rangées. Il n'avait fallu attendre que une ou deux heures, tout au plus, avant que les rayons du soleil perse.

La journée s’annonçe ensoleillée, mais les températures reste tout aussi hostile que la forêt aux alentour. Son ombre planant, essayant de s'étaler, gagner du terrain sur les parcelles de terres restante. Elle formait une immence barrière, comme voulant interdire l'accès a quiconque oserais s'y aventurer.

Je revois juste l’ascension de 10mètre pour accéder au manoir, cette marche qu'il m'a fallu enjambé pour évité de me tordre la cheville, cet enchevêtrement de pierre autour de la minuscule porte en bois, puis plus rien. Juste un pigne-ment sourd de mon fidèle compagnon. Des bras qui me soulève délicatement et une chaleur qui m'enveloppe peu à peu.


Ce qui m'avait parue comme une grande masse noir dans la nuit, se dévoilais comme une grande et majestueuse battisse. En vu de sa structure en pierre de couleurs claire, la disposition en u et des ouvertures, elle me faisais penser à un grand manoir. Le même style que ceux décrit dans les comptes qui font peur et dans les légendes urbaine. Ormis le fait que ce qu'elle dégageais me rassurais, je sentais une inquiétude flurter avec mon esprit. Les ouvertures malgré leurs anciennetées, tenais bon face au bourrasque alternatives que leurs lançaient le vent. Quelque volet rouge tenaient encore par des gonds les laissants pendrent dans le vide.

La maison est calme. Seul les regards des animaux aux murs se posent sur moi. Un frisson me parcourt le bas des reins. Ils restent là, regard brillant et bienveillant, pareils à des fantômes essayant de se détacher de la pierre. Autrefois, ils étaient libre. Tout comme moi ils avaient été contraints de se retrouver enfermer ici, excepté le fait que je n'était pas accrochée aux murs tel un vulgaire trophé.


Mon estomac commence à se tordre. Mon regard se pose sur la porte donnant sur l'extérieur. La tempête fait toujours rage, faisant plier les arbres sous le poids de la neige accumulée.
Je le vois tourner comme un lion en cage, pauvre Max! La porte est restée bloqué derrière lui. Je pousse l'amoncellement de neige avec bien des difficultés et le presse a rentrer. Je me rue sur la couverture laissé en vrac sur ce qui ressemble a un canapé et m'empresse de l'emmitoufler.

- Odeur de chien et de renfermé, vive le mélange!

Il me regarde avec ses yeux de cocker. Je lui susurre comme si le froid en aurais affecté ses oreilles, les avaient congelées et qu'elle menaçais de se casser (vu la touffe de poile sur ses oreilles cela ne risquait pas d'arriver!):


- Que tu n'aime ou pas il faudra bien y passé, j'étais dans mes penssées, désolé de ne pas avoir ouvert plus vite, mon pauvre...

Je le porte jusqu'à la cheminé, me plie sous son poids (42kg ce n'est pas rien) et ravive les quelques braise encore vivante.


Un léger grognement sort de sa gorge, pareil à un râle.


- Bon écoute, ce n'est pas ma faute si je t'es enfermé dehors! Tu pouvais appeler!


Je scrute son regard, et ce n'est pas un des SES regards désapprobateur, mais CE regard.


- Ne t'en fait pas mon gros, d'ici que quelqu'un nous retrouvent ici, celà mettra du temps! Je repense au grand blondinet.


Max hume l'air, ses oreilles se dressent... Je scrute l'extérieur. Le silence y règne toujours. Je me cache de lui faire sentir ce petit tiraillement qui me ronge la poitrine. Il reste immobile, tel une statue. Même sa cage thoracique semble avoir arrêter sa danse. Toujours se grognement.
Je me lève inquiète, me dirige vers la porte tout en faisant signe a Max de ne pas bouger. Ma main droite toujours en arrière pour le retenir, je pousse la porte battante. Un ronronnement sourd me parviens. Peut distinct, sûrement a plusieurs mettre en contre bas. Ce bruit ne m'est pas familier. Ce n'est pas notre chauffeur.


Je n'ose me diriger vers le précipice qui surplombe le sentier, vu la peine avec laquelle nous avions grimpé les 10 mètre de pente la dernière foi, je ne m'y risquerais pas. Une glissade jusqu'en ba ne mettrais que quelque seconde et il me serait impossible de battre en retraite. Encore moi dans la forêt! Même si celle-ci me paraissais plus accueillante à la lumière du jours, les rayons se reflétant comme des diamant sur les branches. Les échos des hurlement de loups étaient encore trop présent dans mon esprit. De plus, à la hauteur ou je me trouve, on peu deviné que de une il serait facile de s'y perdre et que de deux la civilisation se trouvais à plusieurs kilomètres. Je serais morte de froids bien avant de trouver âme qui vive. Avec toute cette neige on ne distingue même plus le bord du sol en contrebas. En vue des dizaines de mètres qui me séparerais de la route, la marche serait haute!

Je n'ai rien entendu en ouvrant a Max tout à l'heure et le bruit du feu revivant à sûrement du couvrir ce bruit. Une bûches entreposée en dessous de la cheminée avais suffis pour faire revivre les flammes. De plus il n'aurait sûrement pas réagit ainsi avec notre fameux inconnus. Heureusement qu'il a une meilleur ouïe que moi! Je reste là, à chevale entre la terrasse et le parquet de l'entrée. Rien. Le silence. Je referme la porte, en un couinement sourd elle s’arrête le long de l'encadrement. Je retourne auprès de mon protecteur. Il se calme avec grand mal mais finit par s'endormir enfin.

Tout en caressant son poil je plonge mon regard dans les flammes. Ça me rappel ces soirée d'hiver au coin du feu, à la ferme. Quand l'hiver approchais et que mon sourire charmeuse ne suffisait plus à attendrir Martia. Nous délaissions notre balancelle du patio pour étendre une grande couverture sur le sol, près de la cheminée. Grande pas tant que sa, Max prenais déjà les deux tiers de celle-ci! Martia se balançais doucement sur son rock-in-cher en bois, chantonnant. Toujours la chanson Ring of fire de Johnny Cash. Elle tenais toujours son petit cercle, maintenant un morceau de tissus. Elle adorais broder... Et nous restions là, Max anglué a moi, à écouter son fredonnement et laisser les flamme nous bercer. J'aimais à penser que c'était des feu follets qui nous gratifiaient de leurs dans en les faisant revivre d'un morceau de bois.

Un tambourinement me sort vite de mes songes, Max debout sur ses gardes. Le grognement dans sa gorge se fait bien plus agressif que tout a l'heure et je pense que l'affolement de mon cœur n'aide pas vraiment. Mes yeux parcourt la pièce à la recherche d'une arme. Rien dans le salon, même pas un simple tisonnier. Je fonce à la cuisine. Tendis que les palpitations se font de plus en plus pressente ; je retourne les deux pauvre tiroir (si on peu les appeler ainsi: des caissons d'enceintes noir posés sur une étagère en bois avec la grille comme couvercle et des bouchons collés au centre faisant office de poignée), rien. RIEN qui ne puisse me servir non plus sur la pauvre table rongée par les vers, rien hormis la petite boite de cure dent.

- Ma pauvre ce n'est pas avec sa que tu tueras quelqu'un... grognais-je

Le tambourinement à la porte se fait plus oppressant, incitant mon cœur à bondir hors de ma poitrine. Peut être que je m'affole pour rien, peut être que c'est Martia qui me rejoint? Au final elle à peut être changée d'avis et "le sourd" disait faux.... Résigné je fait mine a Max de se cacher derrière la porte, au moins lui à se qu'il faut dans la mâchoire pour nous défendre!

J'avance à pas de loup, sous le regard des biches, sangliers et cerfs. Le parquet du sol grince, affirmant ma présence. Je n'ai plus vraiment le choix! La tension est palpable. Max se tient debout, à l'arrêt comme un chien de chasse scrutant sa proie, prêt a bondir au moindre mot de ma bouche.

- Oui OUI, j'arrive!!!! J’essaie d'articuler avec la plus grande décontraction possible mais mes cordes vocales me trahissent légèrement.

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