11. Visite à domicile.

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La mère d’Olivier débarqua un matin chez lui et fut ébahie de voir l’état du studio et de son fils.

En reprenant le ton qu’elle avait lorsqu’il était adolescent, elle le sermonna afin de le faire réagir.

Devant l’inertie qu’il présentait face à elle, elle lui proposa,

— Olivier, tu ne viendrais pas passer un peu de temps à la maison ? Prends une semaine de vacances à ton boulot et vient respirer l’air pur de la côte.

Mollement, Olivier lui répondit,

— Chais pas, j’ai du boulot m’man…

— Ah oui, et tu crois vraiment que tu es fonctionnel, là ?

— Non, je sais, mon boss m’a déjà fait une remarque, des clients se sont plaints

— Ressaisis-toi mon fils !

Finalement, il prit un congé et sa mère vint le chercher en voiture afin de rejoindre la maison familiale, non loin de la côte.

Durant le trajet, sa mère le questionna,

— Tu ne veux toujours pas expliquer ce qu’il s’est passé avec Adèle pour que ça finisse comme ça ?

— Non.

— Mais enfin, je ne comprends pas… Vous étiez si bien à deux… Quoi ? Il y avait quelqu’un d’autre, elle t’a trompée ?

Olivier sentit des larmes monter dans ses yeux et répondit à sa mère, d’une voix cassée,

— Non, c’est pas ça… J’veux pas en parler ici dans la voiture m’man.

— Ok, on verra à la maison, après que tu aies bien mangé, ton père nous prépare un bon bœuf bourguignon, tu verras, ça te requinquera.

Une fois sur place, il retrouva les habitudes réconfortantes de son enfance… Il en avait besoin, cela lui fit du bien.

Ce n’est que trois jours plus tard, en soirée, au coin du feu, dans le confortable salon familial, qu’il finit par expliquer le fin mot de l’histoire de sa rupture avec Adèle.

Après qu’il eut terminé, il regarda ses parents. Tous les deux étaient ébahis et ne comprenaient pas les choix de leur fils. Son père explosa,

— Mais bordel, Olivier, c’est quoi cette histoire « d’enfant du sang » ?!

— Mais… Pour la famille, papa, je suis votre fils unique, c’est ce que vous vouliez, non ? Que je vous donne des petits enfants… Non ?

Les parents d’Olivier se regardèrent, effarés. Sa mère lui demanda,

— Mais, enfin, Olivier… Oui, nous aimerions avoir des petits enfants, mais d’où te viens l’idée de ce lien du sang ?! Je ne comprends pas. Adopté, naturel, un enfant, c’est un enfant. Vous auriez pu adopter Adèle et toi, si elle n’avait pas réussi à être enceinte.

— Mais, papa, maman… Ça a toujours été comme ça, non ? Vous disiez toujours que j’étais « votre » enfant, « votre » fils… Que vous vouliez une grande famille … J’en ai déduit que…

La soirée se termina avec beaucoup d’interrogation. Les parents d’Olivier se retirèrent dans leur chambre, sombres.

***

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