7. Recommencer à vivre.

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Les semaines passèrent. Après avoir ressemblé à un ours dans sa grotte, n’acceptant que quelques visites, triées sur le volet, Adèle commença à retrouver une envie de vivre.

Suite à la rupture, elle s’était sentie meurtrie et utilisée. Comment Olivier avait-il pu penser qu’elle accepterait un plan pareil ? Elle ne comprenait pas... Elle s’était sentie si nulle et moche après ça.

Elle s’était alors raccrochée au petit être qui grandissait en elle.

Elle le désirait, ce bébé qu’ils avaient mis tant de temps à concevoir, il représentait le futur, l’espoir. Après la fausse-couche, elle avait été anéantie, totalement anéantie. Le monde s’était écroulé, plus rien n’avait de sens…

Doucement, avec le soutien de ses proches, elle avait tenté de se raisonner et de voir la situation objectivement ; ce qu’Olivier avait fomenté comme plan était malsain et non respectueux de leur histoire, certes… Mais, qu’est-ce qu’elle l’avait aimé… Trop, peut-être ? Elle lui avait fait confiance, totalement confiance. Il avait trahi cette confiance, et pas qu’un peu !

Finalement, suite à l’insistance de ses proches, Adèle se résolu à sortir de la coquille dans laquelle elle s’était réfugiée. Mais, au fond d’elle-même, Adèle n’était pas motivée, elle devait encore digérer ce qu’elle estimait être l’échec de sa vie ; elle aimait toujours Olivier, elle n’avait jamais été autant amoureuse d’un homme.

L’intensité de ce qu’elle avait ressenti l’avait effrayé lorsqu’ils avaient fait connaissance chez des amis communs, elle s’était sentie vibrer en sa présence. De son côté, Olivier lui avait avoué le même genre de sentiments et sensations qui firent qu’ils se retrouvèrent un soir, chez elle, et découvrirent un plaisir qu’ils n’avaient encore jamais ressenti, ni l’un ni l’autre.

Depuis ce jour, Olivier ne l’avait plus quitté.

Dans ses souvenirs, tout n’avait toujours été que plaisir dans leur couple. L’idée de concevoir un enfant n’avait fait qu’ajouter du piment à cette relation… Enfin, pour elle.

Terriblement dépitée, Adèle avait beau réfléchir, elle n’avait pas senti de différence dans leurs ébats à la période où il avait initié sa liaison avec Marine. Cette notion la rendait folle : comment n’avait-elle pas senti qu’il s’envoyait en l’air avec une autre ? Était-il à ce point manipulateur ou était-ce elle qui était trop amoureuse ? Trop aveugle ? Trop naïve ? Trop confiante ?

Elle souffla bruyamment et se resservit un verre de vin blanc. Ce soir, elle allait au restaurant avec quelques amis.

Elle n’avait pas follement envie d’y aller, mais sa raison la poussa à se secouer un peu et à sortir le nez dehors.

— Vois le positif, Adèle, tu n’auras pas à cuisiner ce soir, ni à faire la vaisselle demain !

Une façon comme une autre de s’encourager…

***

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