3. Olivier.

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Il était dans le brouillard, il resongea à la façon dont la rupture s’était déroulée : sa liaison avec Marine lui semblait actuellement tellement artificielle et « utilitaire ». Il ne l’avait toujours conçu que comme un utérus, en fait, rien de plus. Il n’avait jamais été amoureux d'elle.

Sa relation avec Adèle, avait été, elle, chargée d’émotions et de sensations… Lorsqu’ils étaient finalement tombés dans les bras l’un de l’autre, ils avaient connu l’extase, tant émotionnellement que physiquement.

Comment avait-il pu lui dire qu’il avait trouvé un ventre… Qu’il voulait rester avec elle… Mais que le ventre réclamait plus…

A force d’y réfléchir, il avait commencé à comprendre qu’il s’était fourré dans une situation plus que délicate face à Adèle.

Il se souvint de la réaction d’Adèle qui prit des proportions qu’il n’avait pas pensées possibles : folle de rage, elle l’avait mis à la porte de l’appartement où ils habitaient ensemble depuis trois ans, en l’insultant de toutes sortes de noms d’oiseaux.

Une heure plus tard, par texto, elle lui avait demandé l’adresse de celle qu’elle avait surnommé « le ventre fertile » puis lui avait fait livrer ses effets personnels chez cette dernière.

Olivier versa une larme lorsqu’il se remémora la façon dont les choses s’étaient passées par la suite : non seulement le test effectué par Marine s’était révélé négatif, mais deux jours plus tard, Olivier avait croisé Catherine, la sœur d’Adèle, qui, tout sourire était tombée sur lui dans un centre commercial en lui lançant :

— Eh ! Salut toi, alors ? Ça te fait quoi de savoir qu’Adèle soit finalement enceinte ? Vous avez dû fêter ça, non ? Elle était tellement heureuse lorsqu’elle me l’a dit, lundi, quand je l’ai croisée alors qu’elle achetait les petits chaussons pour te l’annoncer !

Olivier se souvint qu’il avait senti ses jambes se dérober sous lui et qu’il s’était retenu à la vitrine pour ne pas vaciller. L’inquiétude de Catherine était manifeste face à sa réaction.

La suite de la discussion se répéta dans la tête d’Olivier :

— Olivier, qu’est-ce qu’il y a ? Il y a un problème ? Il s’est passé quelque chose ?

— Oui, il y a un problème, j’ai fait le con, j’ai tout bousillé Catherine, je ne suis qu’un trou du cul.

Il se souvenait de la mine interrogative de Catherine et du fait qu’il lui avait expliqué, en quelques mots et en se mordant la lèvre :

— J’ai rompu avec Adèle… Je ne savais pas qu’elle était enceinte… Je… Je suis un connard fini.

Olivier avait ensuite laissé Catherine plantée, là, après lui avoir tourné le dos avant de s’encourir en s’essuyant les yeux qui étaient mouillés de larmes.

***

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