2. L'erreur d'Olivier

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Olivier reprit le chemin de son domicile, abattu. Adèle ne voulait visiblement pas de sa présence malgré le drame qu’elle venait de vivre… .

Ce bébé, ils l’avaient voulu, tous les deux. Cependant, malgré de multiples tentatives, ils n’arrivaient pas à concevoir d’enfant.

Ce qu’il avait décrit comme « son besoin d’être père » l’avait éloigné d’Adèle. Pourtant, il le savait, elle le lui avait dit dès le début de leur relation : elle avait sept ans de plus que lui et venait de fêter ses trente-neuf ans lors de leur rencontre. Elle n’était pas sûre de pouvoir lui donner ce qu’il désirait.

Néanmoins, elle avait décidé de tenter l’aventure avec lui, malgré les risques d’une grossesse à son âge.

Finalement, ce bébé, tant attendu, avait pointé le bout de son nez après plus de deux ans d’essais… Deux années qu’Olivier avait mal supportées ; du haut de ses trente-quatre ans, il avait multiplié ses chances de conception en fréquentant Marine, tout juste trentenaire qui, comme elle le lui avait expliqué lorsqu’il s’était tourné vers elle, était « prête à lui faire un enfant plus vite qu’Adèle ».

Marine le voulait, lui ; elle l’avait repéré depuis quelques mois et Olivier représentait, à ses yeux, le mec idéal pour se caser.

Pour elle, lui faire un enfant avant celle qu’elle surnommait « la vieille » lui servirait de ticket gagnant pour l’éjecter et s’approprier Olivier.

Lorsqu’au bout de six mois de liaison torride, Marine lui avait annoncé « qu’elle avait du retard », elle lui avait mis la pression et Olivier avait fini par rompre, assez lamentablement, avec Adèle.

Olivier se souvint de la discussion qu’ils avaient eue, ce jour-là :

— Écoute Olivier, elle est vieille, c’est tout, tu n’auras jamais d’enfant avec elle, laisse tomber !

— Oui, d’accord, mais, je l’aime, Marine.

— Tu l’aimes, tu l’aimes, mais elle ne te contente pas… Puisque tu es avec moi ! Si ça ce n’est pas une preuve ?!

Énervé par ce qu’avançait Marine, il lui répondit d’une manière assez brusque,

— Marine, tu sais très bien qu’avec toi, c’est pour faire un enfant. J’ai été clair, depuis le début.

Piquée au vif, Marine lui lança, vertement,

— Oui, et quoi ? Moi, je t’ai dit aussi que je te voulais à plein temps en cas de grossesse. Elle est au courant que j’ai du retard ?

Olivier grogna,

— Non, je ne lui ai pas encore parlé de notre accord.

Marine souffla puis lui dit, de façon abrupte,

— Et quoi ? Je dois le lui dire moi-même que tu couches avec moi en parallèle depuis six mois ?

— Non, arrête, je vais le lui dire.

— Eh bien, grouille-toi ! J’ai du retard, je vais faire les tests dans deux jours et j’espère bien que tu te seras débarrassé d’elle entre-temps !

Au vu de la tournure des choses, Olivier s’était décidé à parler à Adèle.

***

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