Un choix difficile...

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J'ai encore des doutes sur la signification du mot bonheur. Quand je crois y parvenir, on me replonge dans mon désespoir, ma douleur, ma peine. J'ai du mal à faire semblant chez moi. Je ne me sens pas à ma place, pas aimée alors que pourtant je le suis. Mais je ne ressens rien. Quand je reçois de l'attention, j'ai toujours l'impression que c'est pour de faux. Que les gens se forcent à me côtoyer. Je me trompe peut être, mais comment le savoir ? En ce qui concerne ma famille...que dire..inexistante. Ma grand-mère maternelle me traitait différemment de mes cousins, j'étais toujours la fautive, toujours mise de côté. Mon oncle maternel , que dire de lui, il m'a rayée de son existence il y a 10 ans ! Et à l'heure d'aujourd'hui je ne sais toujours pas pourquoi. Puis un beau jour, pour mes 16 ans, il revient comme une fleur; après 10 ans d'oubli, il me souhaite mon anniversaire 2 jours avant le sien. Quant à mes tantes maternelles, tandis que 2 m'ont également rayées de leur vie sans aucune explication, l'autre n'a jamais arrêter de me considérée comme la grosse de la famille, l'enfant qui mangeait trop. Il ne faut surtout pas nourrir la grosse n'est-ce pas ! Pendant que mes cousins mangeaient ce qu'ils voulaient, moi je devais me contenter de légumes, et bien sûr avec la quantité que l'on donnerait à un nourrisson. C'est le magnifique tableau de ma famille maternelle. Quant à ma mère... je ne saurais comment la qualifiée. J'ai juste l'impression qu'elle ne me connait pas. Au bout de 16 ans, n'est-on pas censée savoir la couleur préféré de son enfant, s'il est du matin ou non, ces goûts, son sport favori, comment réagit-il sous la colère ou encore le stress... toutes ces petites choses qui sont si insignifiantes mais importantes. Ne doit-on pas connaître son enfant ? Je ne lui jette pas la pierre forcément, je sais qu'elle essaye un minimum, mais est-ce qu'elle essaye réellement ? J'ai aussi ma part de responsabilité je l'avoue. Quand elle essaye de faire un pas vers moi, je pars dans la direction opposée, et quand elle ne vient pas vers moi, j'ai juste l'impression qu'elle n'en a rien à faire de moi.

Je vous raconte une chose sur moi, je suis le deuxième enfant tout en étant l'enfant ainé. Vous comprenez ? Que je vous explique, je ne suis pas la première de ma fratrie, mais je suis la seule à avoir survécu. Il y a 17 ans, ma mère était enceinte pour la première fois d'une petite fille, tout ce passait bien jusqu'au 6e mois où elle fit une fausse couche. Ouais, c'est génial tout ça n'est-ce pas ! Eh bien vous voulez savoir ce qui est encore plus drôle, c'est de savoir qu'exactement 1 an après sa mort, j'arrive sur cette Tette. Merci le cadeau ! Merci le fardeau surtout ! J'ai grandi avec la sensation d'avoir quelque chose qui manquait. Et quand j'ai appris ça, j'ai grandi en ayant le ressentiment de ne pas mériter de vivre, ou d'avoir servi de lot de consolation. En tout cas de la part de ma mère...

Elle n'a jamais exprimée la moindre chose qui pourrait me le confirmer, d'avoir servir de pansement. Mais je l'ai quand même ressenti. Je ne l'ai jamais dit avant peut-être mes 13 ans. J'ai grandi pendant 10 ans en pensant que j'étais un remplacement et que je n'étais pas désirée ! Même si petite je n'avais pas pris conscience de ce sentiment, j'en ai très vite ressenti les effets. J'ai commencée à prendre du poids à 3 ans (on notera l'ironie avec le choc émotionnel...) et je ne me suis jamais arrêtée de grossir, malgré ma bonne volonté à vouloir perdre du poids, à essayer, j'ai lâchée l'affaire. J'en étais tout simplement incapable, pas assez forte...

Il y a 3 mois, j'ai entamée des démarches pour aller mieux, je ne voulais plus pleurer sans aucune raison seule dans ma chambre, je ne voulais plus avoir des envies de me couper les veines, de ne plus vouloir m'aimée, de me sentir immonde, de m'agacer pour un rien. Je voulais juste être heureuse et épanouie? Est-ce trop demandée ? J'ai même entamée des choses pour perdre du poids. J'avais déjà recommencée à faire du sport, mais je voulais en faire plus, j'étais et je suis toujours déterminée à perdre ce poids qui me pèse sur la conscience. En août 2021, j'ai consultée une kinésiologue, rien à voir avec une kinésithérapeute. Une kinésiologue travaille sur ton psychique (et dire que j'étais réticente à propos de tout ça), sur tes émotions. J'avoue qu'au départ j'y allais plus pour mon père, mais une fois sortie de la séance, j'ai vraiment ressenti une paix intérieure, un apaisement qui me faisait du bien, je me sentais en harmonie avec mes émotions. Je ne voulais plus me prendre la tête, juste finir mon année de lycée avant de partir faire mes études supérieures à l'étranger. Simplement profiter de mes amis avant de ne plus les voir, de profiter de l'année que j'ai pour perdre un maximum de poids.... Mais comme toujours, à chaque fois que je commence à être un peu heureuse, j'ai le sentiment que ma mère s'arrange pour tout gâchée, me faisant replongée dans mon agacement, mon ennui, ma paresse, ma perte de motivation. Et quand je suis comme ça, je ne veux pas faire semblant dans ce qu'on appelle "chez soi", juste enlever le stupide masque de fille heureuse qui s'accepte et s'assume comme elle est. Mais non, j'ai le malheur de dire que quelque chose me déplaise et ça y est ça part en cacahuète. Ma mère me reproche de ne jamais être positive, de ne jamais la remerciée, de ne pas être agréable, de toujours laissée ma merde partout, de ne pas voir ce qu'elle fait pour moi... Mais elle, est-ce qu'elle voit ce que moi je fais pour elle ! Je tolère un homme dans mon environnement que je n'apprécie pas, je supporte leur dispute au quotidien qui soit me réveille soit m'empêche de dormir, je supporte que tout soit déranger, de faire la cuisine quasiment tous les jours, de ne pas recevoir les moindres signes de politesse, d'être malheureuse, de prendre mon mal en patience, de ne jamais ouvrir ma gueule pour dire ce que je pense vraiment. Est-ce qu'elle le voit ça !

J'ai peu de chose qui me rendre joyeuse, ou un minimum épanouie. Mon père, ma grand-mère maternelle et ma tante maternelle sont toujours là pour moi, c'est ma famille. Et heureusement pour moi, j'ai commencée à construire ma propre famille, j'ai des amis extraordinaire (ma soeur de coeur que je considère comme l'une des personnes les plus importante à mes yeux, ma meilleure amie qui sait m'écouter et me faire sourire quand je vais pas bien et mon beau-frère qui je sais si je le souhaite m'écoutera et m'aidera pendant des heures). Voilà à quoi ce résume ma famille : 4 membres de ma vraie famille (je compte ma mère parce que je ne peux pax dire que quand bien même se qu'elle me fait je ne l'aime pas) et 3 amis. Je suis heureuse de les avoir, de savoir que je ne serais pas seule. Mais j'ai toujours cette part de sombre en moi.

Je ne sais absolument plus comment me comporter, dois-je ignorée ma mère et dans ce cas là me faire engueuler par ce que je ne lui parle pas ou alors rester comme je suis et me faire quand même engueuler parce que je ne vois jamais le positif, jamais ce qu'elle fait pour moi ? Je n'attends pas vraiment de réponse, je sais qui je n'ai qu'a attendre, une fois loin d'ici je pourrais être moi sans jugement, me reconstruire une vie sans culpabilité. Même si me reconstruire une identité est un changement brut, je n'abandonnerais pas ma Famille, ils sont chacun important à leur manière. Je n'ai qu'à attendre. Moins d'un an ça passe vite pas vrai...

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En réponse au défi

Tristesse exprimée

Lancé par Sombre d'Ombre

Salut les scribayens et sribayennes !

Aujourd'hui je vous propose un défi vous permettant de mettre votre tristesse sur papier ! Parlez du pire moment de votre vie, d'un simple petit coup de blues, ou encore d'un moment très dur qu'il vous a fallu surmonter. Ça peut même être une pure fiction si vous le voulez !

Aucune limite de temps, vous pouvez carrément en faire toute une œuvre si vous le souhaitez ! Il faut simplement que ça soit triste, bien que vous puissiez finir par un joli happy end !

Au plaisir de vous lire !

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