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Camilarrea

Paris.
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Œuvres

Défi
Camilarrea
En réponse au défi douleur qui m’aide à extérioriser ma peine suite à la mort de mon chien.
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Défi
Camilarrea

Plus jeune, je pensais que c'était normal. Je ne me posais pas de question. Je réfléchissais beaucoup. La première fois qu'elle m'a touchée, c'est quand j'avais 6 ans. Nous venions de déménager, je ne le voulais mais je n'avais pas le choix. Un jour, je rentrais seule de l'école qui était dans ma rue, j'avais déchirer mon manteau. Je ne pensais pas que c'était si grave que ça, je me suis simplement dit que c'était dommage d'avoir troué mon manteau. Mais ce n'était pas l'avis de ma mère, elle venait à peine de finir de fumer sa cigarette qu'elle me gifla. Sur le coup, je n'avais pas compris pourquoi. Mais c'est lorsqu'elle me gronda d'avoir abimé mon blouson que je me suis rendue compte. Après cet incident, j'ai éviter de l'énerver. AUjourd'hui, cela me semble être un acte anodin, juste un parent éduquant son enfant. Mais c'est un peu plus tard, que je pris conscience de l'absurdité de son "éducation". Je ne me rappelle pas tout, juste que je recevais des gifles assez souvent pour aucune raison, sur le bras, la joue. Je devenais rouge, je voulais pleurer mais m'abstenais de le faire devant ma mère. Je m'enfermais dans ma chambre tout en pleurant, serrant mon doudou contre mon coeur. Le lendemain, elle redevenait la maman que j'aimais, la maman qui passait du temps avec moi.
Aujourd'hui, j'ai grandi, j'ai 16 ans. Je ne suis plus la petite fille qui se laisse faire sans rien dire. Certes je ne reçois plus de gifle, mais la violence morale ne cesse. Tout ce que je fais est mal, je ne suis méchante qu'avec elle. Je ne parle mal qu'avec elle. Tout ce qui arrive est forcément de ma faute. Si je me blesse, c'est forcément parce que je veux me blesser. Si j'ai de mauvaises notes, c'est parce que je ne travaille pas assez. Je passe trop de temps sur mon téléphone, je lis trop, je dors trop, je mange trop, je bois trop. Tout est bon pour me faire des reproches. Et même quand j'essaye de bien faire, je le fais mal.
Récemment, mon beau-père à fait apparition dans notre vie. Vous n'êtes sûrement aveugle et avez remarquer la pandémie mondiale du COVID-19. Le premier confinement de mars a été une horreur. Pour commencer, je n'ai pas été mise au courant de sa présence permanente durant celui-ci. Je ne dis pas que j'avais mon mot à dire, mais j'estime avoir le droit d'être tenue au courant. Mais je fait abstraction de cet évènement, d'autres sont venus perturber le peu de tranquillité que je disposais. Tous les jours sans exception, ma mère et mon beau-père s'engueulaient, le matin en me réveillant, l'après-midi m'obligeant à mettre mes écouteurs la musique à fond et même le soir m'empêchant de dormir. Pendant six mois, rien à changer. À force, ma mère qui c'était un peu adouci au fil des années, à recommencer à me crier dessus sans aucune raison, je me faisait insulter de "connasse", de "gamine égocentrique", de "fille pourri gâtée". Pour elle, elle était la seule à être malheureuse, la seule à avoir des problèmes. Mais plus le temps avançait, plus je me renfermais sur moi-même. Un des effets secondaires de ce confinement mais pour moi, ça n'a était que le dernier coup de massue.
Depuis, rien n'a changé, ils se sont pacsés, ont achetés une maison ensemble et ne passe presque plus de temps à l'appartement. Je me retrouve donc majoritairement seule pour mon grand plaisir. Enfin en partie, des fois je voudrais juste que ma mère soit là avec moi. Elle ne s’intéresse pas à moi, elle ne me connait pas. Elle n'a jamais remarquée que je retenais de pleurer tellement souvent que je cessais de respirer pour retenir mes larmes. Elle n'a jamais remarqué ma fatigue émotionnelle, ma douleur. Elle ne m'a jamais vue pleurer la nuit, seule dans mon lit. Elle ne m'a jamais vu en sanglot, tremblant, criant dans mon oreiller pour étouffer mes cris. Elle n' a jamais su que lorsque je faisais du bruit en pleurant, je me mordais la main si fort que une marque restait pendant des jours. Elle ne sait même pas ce que j'aime, ce que je déteste, elle ne s'intéresse tout simplement pas à moi.

Ce n'est peut être pas une violence physique, voir émotionnelle. Mais la violence n'est pas pareil pour chacun. Une simple insulte de son parent peut détruire un enfant. Et c'est d'ailleurs mon cas. Je ne dis pas que je possède la pire mère du monde, elle a ses qualités que j'aime. Elle me fait confiance, semble m'aimer. C'est juste que ce qu'elle fait me brise un peu plus à chaque fois. Je n'ai qu'une hate, pourvoir partir de chez moi pour m'éloigner et vivre ma vie. Je n'est plus qu'un an à tenir. J'espère juste que je ne serais pas totalement détruire avant.
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Camilarrea

J'ai encore des doutes sur la signification du mot bonheur. Quand je crois y parvenir, on me replonge dans mon désespoir, ma douleur, ma peine. J'ai du mal à faire semblant chez moi. Je ne me sens pas à ma place, pas aimée alors que pourtant je le suis. Mais je ne ressens rien. Quand je reçois de l'attention, j'ai toujours l'impression que c'est pour de faux. Que les gens se forcent à me côtoyer. Je me trompe peut être, mais comment le savoir ? En ce qui concerne ma famille...que dire..inexistante. Ma grand-mère maternelle me traitait différemment de mes cousins, j'étais toujours la fautive, toujours mise de côté. Mon oncle maternel , que dire de lui, il m'a rayée de son existence il y a 10 ans ! Et à l'heure d'aujourd'hui je ne sais toujours pas pourquoi. Puis un beau jour, pour mes 16 ans, il revient comme une fleur; après 10 ans d'oubli, il me souhaite mon anniversaire 2 jours avant le sien. Quant à mes tantes maternelles, tandis que 2 m'ont également rayées de leur vie sans aucune explication, l'autre n'a jamais arrêter de me considérée comme la grosse de la famille, l'enfant qui mangeait trop. Il ne faut surtout pas nourrir la grosse n'est-ce pas ! Pendant que mes cousins mangeaient ce qu'ils voulaient, moi je devais me contenter de légumes, et bien sûr avec la quantité que l'on donnerait à un nourrisson. C'est le magnifique tableau de ma famille maternelle. Quant à ma mère... je ne saurais comment la qualifiée. J'ai juste l'impression qu'elle ne me connait pas. Au bout de 16 ans, n'est-on pas censée savoir la couleur préféré de son enfant, s'il est du matin ou non, ces goûts, son sport favori, comment réagit-il sous la colère ou encore le stress... toutes ces petites choses qui sont si insignifiantes mais importantes. Ne doit-on pas connaître son enfant ? Je ne lui jette pas la pierre forcément, je sais qu'elle essaye un minimum, mais est-ce qu'elle essaye réellement ? J'ai aussi ma part de responsabilité je l'avoue. Quand elle essaye de faire un pas vers moi, je pars dans la direction opposée, et quand elle ne vient pas vers moi, j'ai juste l'impression qu'elle n'en a rien à faire de moi.
Je vous raconte une chose sur moi, je suis le deuxième enfant tout en étant l'enfant ainé. Vous comprenez ? Que je vous explique, je ne suis pas la première de ma fratrie, mais je suis la seule à avoir survécu. Il y a 17 ans, ma mère était enceinte pour la première fois d'une petite fille, tout ce passait bien jusqu'au 6e mois où elle fit une fausse couche. Ouais, c'est génial tout ça n'est-ce pas ! Eh bien vous voulez savoir ce qui est encore plus drôle, c'est de savoir qu'exactement 1 an après sa mort, j'arrive sur cette Tette. Merci le cadeau ! Merci le fardeau surtout ! J'ai grandi avec la sensation d'avoir quelque chose qui manquait. Et quand j'ai appris ça, j'ai grandi en ayant le ressentiment de ne pas mériter de vivre, ou d'avoir servi de lot de consolation. En tout cas de la part de ma mère...
Elle n'a jamais exprimée la moindre chose qui pourrait me le confirmer, d'avoir servir de pansement. Mais je l'ai quand même ressenti. Je ne l'ai jamais dit avant peut-être mes 13 ans. J'ai grandi pendant 10 ans en pensant que j'étais un remplacement et que je n'étais pas désirée ! Même si petite je n'avais pas pris conscience de ce sentiment, j'en ai très vite ressenti les effets. J'ai commencée à prendre du poids à 3 ans (on notera l'ironie avec le choc émotionnel...) et je ne me suis jamais arrêtée de grossir, malgré ma bonne volonté à vouloir perdre du poids, à essayer, j'ai lâchée l'affaire. J'en étais tout simplement incapable, pas assez forte...
Il y a 3 mois, j'ai entamée des démarches pour aller mieux, je ne voulais plus pleurer sans aucune raison seule dans ma chambre, je ne voulais plus avoir des envies de me couper les veines, de ne plus vouloir m'aimée, de me sentir immonde, de m'agacer pour un rien. Je voulais juste être heureuse et épanouie? Est-ce trop demandée ? J'ai même entamée des choses pour perdre du poids. J'avais déjà recommencée à faire du sport, mais je voulais en faire plus, j'étais et je suis toujours déterminée à perdre ce poids qui me pèse sur la conscience. En août 2021, j'ai consultée une kinésiologue, rien à voir avec une kinésithérapeute. Une kinésiologue travaille sur ton psychique (et dire que j'étais réticente à propos de tout ça), sur tes émotions. J'avoue qu'au départ j'y allais plus pour mon père, mais une fois sortie de la séance, j'ai vraiment ressenti une paix intérieure, un apaisement qui me faisait du bien, je me sentais en harmonie avec mes émotions. Je ne voulais plus me prendre la tête, juste finir mon année de lycée avant de partir faire mes études supérieures à l'étranger. Simplement profiter de mes amis avant de ne plus les voir, de profiter de l'année que j'ai pour perdre un maximum de poids.... Mais comme toujours, à chaque fois que je commence à être un peu heureuse, j'ai le sentiment que ma mère s'arrange pour tout gâchée, me faisant replongée dans mon agacement, mon ennui, ma paresse, ma perte de motivation. Et quand je suis comme ça, je ne veux pas faire semblant dans ce qu'on appelle "chez soi", juste enlever le stupide masque de fille heureuse qui s'accepte et s'assume comme elle est. Mais non, j'ai le malheur de dire que quelque chose me déplaise et ça y est ça part en cacahuète. Ma mère me reproche de ne jamais être positive, de ne jamais la remerciée, de ne pas être agréable, de toujours laissée ma merde partout, de ne pas voir ce qu'elle fait pour moi... Mais elle, est-ce qu'elle voit ce que moi je fais pour elle ! Je tolère un homme dans mon environnement que je n'apprécie pas, je supporte leur dispute au quotidien qui soit me réveille soit m'empêche de dormir, je supporte que tout soit déranger, de faire la cuisine quasiment tous les jours, de ne pas recevoir les moindres signes de politesse, d'être malheureuse, de prendre mon mal en patience, de ne jamais ouvrir ma gueule pour dire ce que je pense vraiment. Est-ce qu'elle le voit ça !
J'ai peu de chose qui me rendre joyeuse, ou un minimum épanouie. Mon père, ma grand-mère maternelle et ma tante maternelle sont toujours là pour moi, c'est ma famille. Et heureusement pour moi, j'ai commencée à construire ma propre famille, j'ai des amis extraordinaire (ma soeur de coeur que je considère comme l'une des personnes les plus importante à mes yeux, ma meilleure amie qui sait m'écouter et me faire sourire quand je vais pas bien et mon beau-frère qui je sais si je le souhaite m'écoutera et m'aidera pendant des heures). Voilà à quoi ce résume ma famille : 4 membres de ma vraie famille (je compte ma mère parce que je ne peux pax dire que quand bien même se qu'elle me fait je ne l'aime pas) et 3 amis. Je suis heureuse de les avoir, de savoir que je ne serais pas seule. Mais j'ai toujours cette part de sombre en moi.
Je ne sais absolument plus comment me comporter, dois-je ignorée ma mère et dans ce cas là me faire engueuler par ce que je ne lui parle pas ou alors rester comme je suis et me faire quand même engueuler parce que je ne vois jamais le positif, jamais ce qu'elle fait pour moi ? Je n'attends pas vraiment de réponse, je sais qui je n'ai qu'a attendre, une fois loin d'ici je pourrais être moi sans jugement, me reconstruire une vie sans culpabilité. Même si me reconstruire une identité est un changement brut, je n'abandonnerais pas ma Famille, ils sont chacun important à leur manière. Je n'ai qu'à attendre. Moins d'un an ça passe vite pas vrai...
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J'adore les livres, l'écritures, les romances et les livres young et new adult. et j’aime pouvoir extérioriser mes sentiments et mes problèmes dans les personnages.
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