La passion part 2

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Je l’entends ouvrir à plusieurs reprises les tiroirs de la commode, dans lesquels se trouvent ses tailleurs. Elle prête une attention toute particulière à son style vestimentaire et ce n’est pas pour me déplaire. Par curiosité j’entrouvre la porte pour y glisser un regard et remarque qu’elle a choisi son somptueux ensemble noir. Basique mais élégant.

-« Je t’ai vue ! » me fait-elle remarquer.

Je laisse apparaître un large sourire à cette réflexion. Je sais qu’elle n’aime pas lorsque je la regarde alors qu’elle n’est pas totalement prête. Mais il ne lui faut aucuns autres artifices pour être magnifique.

Pauline ne doit pas être de mon avis puisqu’elle rejoint la salle de douche, prend un élastique et effectue un chignon coiffée-décoiffée. Elle aurait pu s’arrêter ici, mais elle décide de prendre son mascara et de l’appliquer minutieusement sur ses cils.

Le portrait de ma belle est idyllique. Quelques mèches s’échappent de sa coiffure, son maquillage souligne ses yeux verts émeraude et sa jupe dessine à merveille ses hanches.
Je ne peux m’empêcher de me glisser derrière elle, caresse du bout des doigts ses cuisses et lui susurre « tu es splendide mon amour ».
Sans un mot, elle me vole un léger baiser avant de partir au travail.

Pauline est bardeuse au sein du X BAR, je commence donc, la plupart du temps mes nuits seule. Le milieu professionnel de ma dulcinée est remplie de séduction et de provocation. Je dois contrôler ma jalousie possessive qui est souvent, trop souvent, envahissante. Beaucoup de personnes la courtisent. Au début cela était flatteur d’avoir la femme que beaucoup rêver, mais à la longue, l’inquiétude m’a envahie. Apeuré qu’un regard, une caresse échangé au cours d’une soirée la fasse chavirer.

Afin de divertir mes pensées, je m’installe sur le divan. Un bourbon, un stylo et quelques feuilles comme compagnie. Je laisse échapper sur papier mon admiration pour Pauline. Elle a traversé énormément de ravins et chacun d’eux y a laissé une épine dans son âme. J’ébauche son délicieux corps, mais plus précisément ses profondes lignes qui lézardent son bras. Elles ont toutes leurs propre histoire, leurs raison d’être présentes. Ses entailles font pleinement partie de sa beauté. Elles révèlent la fragilité qui ce cache derrière son masque d’insensible.

Le vibreur de mon téléphone m’oblige à cesser mon croquis. Il est trois heures du matin, l’heure de la pause de ma compagne. Un court message s’affiche « Coucou Alice, peut-être que tu dors et je m’excuse si je te réveille. J’ai hâte de rejoindre notre lit, ici l’ambiance est top malgré 2-3 personnes insistantes. Je t’embrasse »

Lorsque je ne travaille pas le lendemain, j’essaye de ne pas m’endormir avant son texto pour lui donner une réponse.

Je laisse mes doigts parcourir mon clavier. « Coucou, ne t’excuse pas, je ne dors pas. J’espère que tu n’aies pas trop fatiguée. Bon courage pour tes dernières heures de travail. Je t’attends impatiemment. Bisous »

Interrompu dans mon activité je décide de ne pas la poursuivre. Je reprendrais ce projet un soir où la solitude me tiendra éveillée. Mes paupières se faisant lourdes je préfère rejoindre la chambre.

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