Prologue : Seul face à la vie

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A ceux et celles qui ont la bague au doigt, à ceux et celles qui éprouvent un amour passionnel pour leur partenaire, je vous envie. Parce que moi, je suis pris au piège. Pris au piège par des décisions égoïstes, par la société qui a voulu ça. Le mariage devrait être un moment de bonheur, un tourbillon d’émotions et de sourires sincères. Mon union a plu aux autres, pas à moi. Elle a plu à l’heureuse élue, celle qui m’aimait depuis moultes années. Mon cœur ne battait pas pour elle, mon âme me torturait à propos de cette créature mielleuse et hypocrite. A chaque fois que je pense à Elle, mon cœur se serre, ma gorge se noue. Elle est là, dans l’assemblée, divine dans une robe dorée que les rayons du soleil font étinceler de mille feux. Elle sourit, les larmes aux yeux, sincèrement émue du couple que nous formons la créature et moi. Je souris, mais pour Elle, pas pour mes proches.

Sa peau, je veux juste sentir sa peau. Son odeur d’Orient, d’épices excitante, sa voix grave et douce, je veux tout entendre, tout ressentir. Effleurer son visage, embrasser ses cils délicieusement courbés que je surnomme « les ailes de papillon ». Je veux qu’elle me rassure et me dise que tout cela n’est qu’un rêve.

Elle me tourne le dos, les pans de sa robe la suivent gracieusement. Elle s’éloigne, elle s’éloigne ! Je tends désespérément la main. Saisis-la mon ange, ne me laisse pas. Pourquoi fais-tu cela ? Le visage de la femme que j’aime est inondé de larmes. Elle pleure avec moi. Si seulement je t’avais rencontré plus tôt Ô belle nymphe, mon existence n’en serait que plus douce. Reviens vers moi, ne pars pas, je sais que tu as le cœur brisé. Je n’ai pas eu le choix, je t’ai aimé mais l’amour est finalement un sentiment contrôlé par les plus grands.

Non, ma femme à la peau brune, ne t’en va pas. Elle se sauve ! Et ma future épouse qui ressert son étreinte, m’étouffe et m’empêche de la rejoindre ! Quelle vie jonchée de malchance, Ô Dieu, pourquoi suis-je né ? Mérite-je cela ?

Je pleure, à chaudes larmes. Les applaudissements retentissent, on me secoue, on me pousse, je suis balancé de gauche à droite. Laissez-moi la revoir. Encore une fois je vous supplie. Sa robe dorée disparaît lentement, je ferme les yeux. L’imprime dans ma mémoire. Ma nymphe, tu seras toujours là, dans mes veines, dans mon corps.

Je rouvre les yeux. Elle est partie. Elle m’a laissé.

Je suis seul face à ma peine et à la vie si cruelle.

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