26 mai 1771

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Les festivités sont terminées. Je suis seul. Abandonné à mon propre sort. Me voilà marié, noyé dans mes responsabilités. Depuis mon enfance, mes parents me répètent que le mariage est l’une des plus belles choses qui peut m’arriver. Comme si rien d’autre ne pouvait combler son bonheur. Evidemment, je suis le seul garçon, le seul homme sur qui on base ses espoirs d’avoir de petits enfants. Des petites têtes blondes qui se baladeraient pieds nus dans les jardins du domaine, voici le rêve de ma génitrice. Un cauchemar vivant que de voir la femme accoucher d’un monstre dégoulinant de bave. Mes parents y trouvent toute la splendeur d’un nourrisson. J’y trouve la fierté d’avoir un héritier sur qui on peut compter.

Le mariage me rend sensible. Sensible aux malheurs. Confronté à la dure réalité, je force mon cœur à aimer une femme que je ne connais que de loin. Cette gamine me rend la vie dure. Je suis censé profiter des plaisirs de la vie, ne pas me plier aux règles patriarcales mais on a décidé pour moi. Pour nous.

Je n’ai pas la force de continuer à écrire, peut-être demain. La rage manque de briser ma plume en deux. Elle m’a coûté cher, hors de question de débourser plus. Ma femme se charge assez de vider nos caisses. La fatigue me rend las de la vie que je mène.

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