Chapitre 5

3 minutes de lecture

Je me tenais face à Kaleb, l’épée tendu devant moi. Je devais attaquer.

Le brun se tenait nonchalamment, la pointe de la lame orienté vers le sol. Son air supérieur me fatiguait, je voulais lui montrer de quoi j’étais capable.

Je me lançais donc vers lui aussi vite que possible. Je fis mine de vouloir le frapper vers son épaule droite mais changeais de direction à la dernière seconde pour frapper dans l’estomac. Il para facilement avec un sourire et entortilla sa lame autour de la mienne, me tordant le poignet. Je finissais par lâcher mon arme dans une grimace peu gracieuse.

— Tu es meilleure en défense, clairement.

— Tu ne m’a appris que la défense.

— Tu aurais dû observer comment je t’attaquais.

Il avait raison, cela me coûtait de seulement le penser. Je n’étais pas assez attentive, mais quelque chose me tracassait.

— Je n’arriverais jamais à ton niveau, Kaleb. Tu as eu dix ans pour t’entrainer et moi je n’ai que quelques mois.

— Tu as autant de temps que tu veux.

— Pas si je veux retrouver ma famille en vie !

— Alors concentres toi, dit-il en me tendant mon arme.

Je serrais les dents en attrapant l’épée et me remis en garde. J’attaquais de nouveau. Encore et encore. Sans jamais le toucher.

¤

Je n’arrivais pas à dormir.

Depuis combien de temps avait eut lieu l’attaque ? Depuis combien de temps je n’avais pas dormi une nuit entière ? Depuis combien de temps je n’avais pas vu m’a famille ?

Je m'entrainais sans relâche, au point que j’en avais perdu la notion du temps. Je ne voyais pratiquement que Kaleb et commençais même à l’apprécier. Dormait-il ? Et San que faisait-il ? Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs jours.

J’avais envie de prendre l’air.

Envie plutôt dangereuse par les temps qui couraient.

Je sortais néanmoins de mes couvertures et enfilais un pull avant de me faufiler en dehors de ma chambre. Le manoir était bien plus effrayant la nuit. Avant, je me serais peut-être amuser à me faire peur en parcourant ces couloirs en compagnie de San. J’aurais eu peur de ce qui pouvait se cacher dans le noir. Maintenant, j’avais peur de ce qui se cachait dans le ciel.

Je descendais les escaliers et arrivait devant les grandes baies vitrées qui donnaient sur le jardin. J’hésitais mais finissais pas sortir. L’herbe n’avait pas était coupé depuis longtemps et me chatouillait les chevilles.

Il faisait nuit. Je n’avais jamais entendu un tel silence. Il n’y avait plus le bruit des voitures, le bruit des passants. Rien. C’était comme si le monde était mort.

Je m’allongeais au sol, disparaissant presque au milieu de l’herbe. La brise me rafraichissait le visage. Les étoiles brillaient avec forces, elles n’étaient plus concurrencées par les lumières artificielles. Je cherchais la grande ours par automatisme mais en fut incapable. Elles étaient trop nombreuses.

Je me sentais tellement bien, que je finissais par m’endormir.

¤

— Tu as vraiment dormi ici ? demanda une voix, me réveillant.

J’ouvrais les yeux au moment où il m’envoyait une masse douce. Un plaid. Je me redressais et m’enroulais dedans. Le soleil se levait à peine.

Kaleb était assis sur les marches du perron. Ses yeux me détaillèrent rapidement, s’arrêtant quelques instants sur mes jambes nues. Il haussa un sourcil.

— Je n’arrivais pas à dormir, disais-je en me levant.

Je m'asseyais à ses côtés, sans rien dire.

— Tu ne devrais pas sortir comme ça. Qu’est-ce que je dirais à San si il t’arrivait quelque chose ?

— Que j’ai été stupide ?

— Vendu.

—- Où sont San et… ?

— Kendra.

— Où sont-ils ?

— Je ne sais pas précisément. Ils sont partis chercher d’autres survivants, pour agrandir la résistance.

— Ils vont les ramener ici ?

Il acquiesça sans cacher son mécontentement.

— Où logez-vous tous ses gens ?

— C’est un interrogatoire ou quoi ? répondait-il en ricanant.

— Désolé, je pose beaucoup trop de questions. Mais pour une fois que tu me réponds…

Il rit de plus belle avant de dire :

— Les résistants sont tout autour de nous, tu as vu les maisons alentours en arrivant. Ils sont entre dix et vingt par maison.

— Est-ce vraiment une bonne idée de regrouper autant de gens au même endroit ? Je veux dire, si nous sommes attaqué…

— Je suis totalement d’accord. Et je l’ai dit à San. Mais il s’en contrefout. Monsieur veut en entraîner un maximum.

— Pourquoi tu ne l’aide pas ? Tu m’entraîne bien moi.

— San veut des milliers de guerriers passables (il fit une pause et se tourna vers moi :) moi je n’en veux qu’un imbattable.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire O_rion ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0