La paroi des murs
Du bois. Il est tout ce par quoi cette pièce tient. Elle est formée, ne tombe pas. Se tient droite sans même en avoir envie. Elle a la droiture du béton, la vigueur d'une femme et la décadence du sommeil. La paroi des murs, non sans rappeler l’agilité intestinale des paroisses, fait mûrir dans l'esprit un léger goût de fruit qui, plus il se prononce, se dégage du verbe pour atteindre le pronom, voire le nom commun en été.
82 mots pour dicter un sentiment envers lequel je n'ai eu aucune pitié jusqu'à hier soir, une larme à l’œil et des cloches installées sur les tympans. Ce bois ne semble n'être fait que pour limiter, il crée l'aura de la fermeture et du mur, de la définition de la pièce comme lieu d'épanouissement personnel, comme lieu de feu, d'extrême onction.
Langweilig est l'ultime parole du dernier sage n'ayant jamais vécu parmi les vivants, et je n'ai pas encore pu dire à quel point rédiger le mot c'est faire face à un mur de bois, les pieds posés sur un sol de carrelage, la tête menacée par un plafond de peur, et la main droite prête, à chaque instant de ce moment court, à saisir la moindre surface carrée de la clenche de la porte pour, peut-être, enfin sortir du bain.
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