Le réveil du fou

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La chaleur du bain, la froideur du dehors et la paroi des murs n'avaient jamais rien généré d'autre que le silence du canard, mais ce bain contenait un homme. Bercé par la musique (Haris Dvormann), la mousse et le jaune du canard, le froid, le chaud et la droiture ont agi sur lui comme un éclair. Il est foudroyé, a un spasme immense qui soulève raidement toute l'eau du bain qui recouvrait le dessus de sa peau. Il se soulève et veut sortir du bain, électrocuté.

Le corps nu, encore plein de mousse, le sexe en érection et les yeux fermés, il détale les escaliers, cherche les clés pour ouvrir la porte et sortir de cette maison, ne les trouve pas, gémit, puis ouvre légèrement les yeux pour quel lieu son corps occupe-t-il alors, s’assoit sur le fauteuil donnant sur les touches de son piano désaccordé, et en chantant rejoue la musique qui passe encore là-haut, avec une exactitude folle. Un autre foudroiement : il se souvient ; la droiture de ces murs, la mouette, la température surprenante de ce bain, et ses clés. Tout cela ne tenait qu'en un mot : Wirklichkeit.

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