La froideur du dehors

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Le dehors est sans émotion, impassible. Il a l'air de rejeter toute forme de nuage, tant cette dernière envahit de toute part le gris de ce ciel pauvre. Tant que les oiseux passent au loin, aucune marmotte ne se tue, sûrement, mais tout de même : il fait froid.

On ne distingue pas grand chose dans ce dans quoi nous pouvons plonger notre nostalgie, ce dans quoi nous pouvons nous noyer quand le corps a du mal à digérer, ou souffre de tout autre mal qui ne tient qu'à une disjonction entre la manière dont on se comporte en face de ses organes, et la manière dont ils se comportent face à nous.

Si loin, si bon, le soleil n'applique au présent aucune courbe, et nous rappelle cette humilité à garder, ce sourire à forcer et ce respect à imprimer dans sa conscience. Cette absence de désir, de dire que ça ne va pas. Il faut alors accepter que le gris du ciel ne soit pas tant gris que nous nous y voyons gris, froids et impassibles, rêveurs de l'absence du corps, du sommeil profond et de Dieu.

Somme toute, une mouette égarée passe, elle a l’œil vif et rien dans la tête, elle déploie ses ailes après l'accélération, portée par un vent contraire, lourd et sec. La fenêtre affiche cette douloureuse publicité, plébiscite cette affectueuse douleur.

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