Chapitre 5 (fait par Magie Noire)

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Elysia se réveilla à trois heure du matin, un peu fièvreuse. Un épais bandage encadrait sa poitrine. Devant sa porte, elle trouva deux gardes stoïquement immobiles qui tournèrent à peine la tête vers elle et lui expliquèrent leurs ordres. Elyzia écarquilla les yeux, puis promena son regard sur les murs richement décorés et fit quelques pas vers la fenêtre avant de s’arrêter. Elle comprit alors qu’elle était de retour au château ; elle voulut parler de nouveau au roi.

— Le Roi vous recevra dans deux heures, lui répondit simplement un des gardes.

Elle explosa :

— Le Roi m’a congédiée comme une indigente, et maintenant il me retient captive !

Après un temps qui lui parut s’étirer à l’infini, un groupe de gardes se joignit aux deux autres campés derrière la porte, et tous escortèrent Elysia dans la salle du trône. Ils s’inclinèrent en silence, et les gardes reculèrent. Le roi fixa longuement Elysia, comme si il avait voulu analyser chaque centimètre de son corps.

— Il y’a de cela quelques jours, une cohorte de mes hommes a disparu lors d’une expédition de routine sur les monts d’Alloth. Nous les avons retrouvé, trois jours plus tard : tous morts, le corps entièrement noirci et semblant porter sur eux une étrange malédiction mais d’une puissance jamais vue auparavant. Elfe Elysia, vous avez été le seul témoin d’une manifestation de cette… Monstruosité. Vous en êtes peut-être même responsable. Alors, vous allez nous dire comment l’arrêter. Ou bien ce sera la prison à vie pour vous. Réfléchissez.

Elysia écarquilla les yeux, puis tenta de reprendre un visage stoïque la seconde d’après. Elle déclara, tentant de prendre une voix sérieuse :

— Majesté, je sais comment neutraliser la chose qui a tué vos guerriers.

— Bien. Vous partirez dans une semaine avec la prochaine cohorte près d’Alloth. Disposez.

Évidemment, elle avait dupé le roi et n’avait pas la moindre idée de comment combattre la source de ce fléau; et de retour dans la chambre royale, elle marchait lentement, en s’aggripant aux quelques meubles. Tout lui paraissait transparent : les servantes qui s’activaient à près des murs et de son lit, les volets qui s’agitaient, déplacés par le vent. À présent, elle apercevait tout cela sans les voir.

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