Tandis que Donatella descend sur Rome à la tête de ses Sénégalais, Don Juan accompagné d’Ali Pacha, remonte de son côté vers la Ville Eternelle à Bord du Bucentaure (quelque peu rafistolé) qui arbore les couleurs des Hohenstaufen

De son côté, l’Inquisiteur marche sur la Cité des Papes par voie de terre, à la tête de ses Lanciers teutons.

A Rome, Donatella et ses Sénégalais arrivent devant le Vatican par le nord et s’installent autour du Belvédère. Don Juan arrive par le sud avec les Lanciers teutons et campe sous le Mur de Léon IV. Quel que soit le vainqueur, il semblait que les jours de la Ville Eternelle étaient comptés.

Enfin visité par l’Esprit-Saint, Clément XV déclare Rome ville ouverte et invite les deux protagonistes à se rencontrer en terrain neutre, dans la petite buvette en planches aménagée au pied du Veau d’Or.

L’Idole sacrilège étincelait de mille feux au milieu de la Place Saint-Pierre tendue de velours or. Les oriflammes de chaque camp claquaient au vent. Les Tirailleurs sénégalais et les Lanciers teutons étaient alignés face à face en un interminable garde-à-vous.

Tous les yeux étaient fixés sur la petite buvette hâtivement rafistolée où se jouait le sort de la Méditerranée.

Donatella était aussi belle qu’ambitieuse. Avec l’or de Novara elle pouvait lever autant de troupes qu’elle voulait et ses Tirailleurs d’élite lui étaient fanatiquement dévoués.

Maîtresse du commerce avec l’Empire ottoman, propriétaire des inestimables gisements de sable du Sahara, conquérante du Piémont et de Venise, elle se présentait en vainqueur face à un Don Juan fauché, manipulé par un Krogius au bord de la disgrâce impériale.

Dans la pénombre de la taverne en ruine, les deux adversaires se rencontraient pour la 1ère fois.