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J'ai effectué mon dernier jour hier et sans Nate ce n'était pas pareil... Le garage était trop calme, j'aurais voulu une dernière engueulade... Juste une. Je suis assise dans mon sofa, le mauvais temps est toujours de la partie. Je n'ai pas de nouvelle d'Aria, mais j'ai prévenu Agathe que nous nous étions disputées. Elle a trouvé ça dommage, mais je lui ai tout dévoilé. Elle était en colère contre sa fille et m'a promis de lui parler. Enfin jamais je ne me mettrais entre elle et Aria, c'est sa mère après tout. Mon téléphone sonne et me fait sursauter. Je suis surprise de voir ce prénom s'afficher sur mon écran. Je décroche.

Nate

Enfin de retour à la maison, le chapitre d'Austin se porte bien. Quand Woody m'a demandé de partir pour cette ville, j'ai accepté sans hésitation. J'avais besoin de prendre l'air, de réfléchir à ma vie. Enfin surtout à mes sentiments pour Rose. Putain oui j'en ressens pour elle. Elle m'énerve mais c'est ça qui m'excite, nos prises de têtes... mon dieu. Maintenant, elle a terminé ses travaux et je ne pense pas la revoir avant septembre et encore... ce n'est pas dit.

Le panneau de BucketHill se dresse devant moi, je souris sous mon casque. Mes frères et ma sœur m'ont manqué. Même si j'ai apprécié le chapitre d'Austin, ici c'est chez moi, ma maison. Nous sommes en fin de journée et j'arrive au Club. Les portes du garage sont encore ouvertes. J'arrête ma moto à sa place habituelle, retire mon casque et rentre dans le Club. Je salue tous mes frères présents et serre ma petite sœur dans mes bras. 

- Tu m'as manqué, lui dis-je. 

- Toi aussi grand frère, me répond-elle. 

- Une bière? me propose Woody. 

- Avec plaisir. 

Le nouveau prospect Chase m'en sert une, avec Woody nous échangeons sur les nouvelles d'Austin. J'y passe une heure. Avant que le garage ne ferme ses portes, je me dirige vers celui-ci, salue quelques frères présents et m'avance vers mon bureau. Je m'arrête en voyant une paire de baskets que je connais. J'avance et vois Rose, mon petit poussin allongé sur le chariot du garage à roulettes. Ses pieds battent au rythme de la musique. Je m'avance encore plus et lui attrape les pieds, je la tire vers moi. 

- Hey! 

Rose se redresse, un sourire apparaît sur son visage. 

- Qu'est-ce que tu fais là? lui demandais-je. 

Elle perd son sourire et se relève. 

- J'ai passé un marché avec le procureur, avec l'accord de Woody, je reste plus longtemps ici et ils effacent quelques éléments de mon casier. Je suis désolée, j'aurais dû te demander, Woody était d'accord... 

- Non, c'est parfait. 

- C'est vrai? Ça ne te dérange pas? 

- Non, pas du tout. Je vais pouvoir être gentil maintenant, dis-je en souriant. 

- Ah parce que tu étais méchant avant? me demande-t-elle en souriant à son tour. 

- Poussin... 

- Je rigole.... Bon je vais rentrer chez moi. 

Un coup de tonnerre se fait entendre et je vois Rose sursauter. 

- Ca va? Tu as peur de l'orage? 

- Euh oui... mais ne te marre pas, j'ai eu assez de remarques par les autres cons. 

Je souris. Je vois qu'elle n'est pas rassurée, quand un nouveau coup se fait entendre et qu'un éclair zèbre le ciel. 

- Tu veux que je te ramène? lui proposé-je. 

- Oh je ne veux pas te déranger. 

- Vas te changer, je t'attends dans mon bureau. 

Un sourire éclaire son visage. Je la regarde marcher devant moi, mes yeux s'arrêtent sur ses jolies fesses rebondies. C'est vrai que le bleu de travail ne lui va pas du tout et ne la met pas du tout en valeur, mais là dans son jean, putain... Je remets en place ma queue qui prend trop de place dans mon boxer. Bordel, pense à autre chose qu'à sa paire de fesses que tu rêves de toucher. Je souffle et me dirige vers mon bureau. 

Je n'y reste pas longtemps que Rose frappe. Mes yeux ne la quittent pas, elle porte un jean et un débardeur noir. Même habillée simplement, je la trouve canon. 

- Tu es prête? lui demandé-je. 

- Oui. 

Nous quittons mon bureau et avançons jusqu'à ma moto, je lui donne mon casque, quelques gouttes de pluies tombent sur ma peau, vu l'état du ciel, une averse ne devrait pas tarder. Je monte et elle monte derrière moi, elle glisse ses mains sur mon ventre. Je souffle, conduire avec une gaule est un véritable enfer.

Nous arrivons bien trop vite devant son immeuble, je coupe le moteur et l'averse nous prend par surprise, nous nous dépêchons de rentrer dans son bâtiment. 

- Je ne m'attendais pas à ça, lui dis-je. 

- Merci... le temps qu'elle passe, tu veux monter boire un verre? 

- Avec plaisir. 

Je la suis jusqu'à son appartement, je découvre un bel endroit, simple mais très joli. Je referme derrière moi. Tout est rangé, quelques pots de fleurs près de la fenêtre, quelques cadres photos de Rose accompagnée d'une femme et de cette super connasse d'Aria. Mandy m'a prévenu qu'elles s'étaient pris la tête et que Rose avait décidé de prendre un peu de distance. Quand je l'ai su, ma colère s'est estompée. Je me retourne vers Rose qui se trouve dans sa cuisine, ses yeux braqués sur moi. 

- Qu'est-ce que tu veux? 

- Une bière.

Quelques minutes plus tard, elle nous en ramène deux, on s'installe dans son sofa. 

- On dirait que ce n'est pas près de s'arrêter, me dit-elle. 

Quand je regarde le ciel par sa fenêtre, un éclair traverse de nouveau le ciel, instinctivement mon poussin se rapproche de moi. Je passe mon bras autour de ses épaules. 

- Tout va bien, lui dis-je. 

- C'est vraiment idiot d'avoir peur de l'orage à mon âge.

- Mais non, ce n'est pas grave. 

- Avant je n'avais pas peur de l'orage, j'aimais ça même.

- Alors qu'est-ce qu'il s'est passé? 

Rose ne me répond pas tout de suite, elle souffle. 

- Je pense que tu es au courant de ce qu'ont fait mes parents à cette fille. 

- Oui... 

- C'était un soir d'orage. Comme je l'ai dit à Reed beaucoup de gens pensent que je ne me souviens pas de cette nuit là, mais je m'en rappelle comme si c'était hier.

- Tu n'aurais jamais dû voir ça Rose, surtout pas à ton âge. 

- Mes parents était drogués ce soir là, cette fille avait de la came sur elle et mes parents étaient en manque. Même s'ils étaient drogués, il en fallait toujours plus. Je m'étais cachée sous la table quand j'ai entendu les cris de cette fille, puis de mes parents, d'un seul coup, ce fût le calme plat et le corps de cette femme est tombé devant moi. Après tout s'est enchaîné très vite, ils ont mis le corps dans le coffre et moi à l'arrière, ils étaient fous dans la voiture, ils hurlaient. Ils ne savaient pas quoi faire, alors ils ont abandonné le corps au pied du monument de la ville. Puis on est rentré comme si de rien n'était. Malheureusement, ils se sont faits vite arrêter. Je me suis retrouvée toute seule. Agathe, la mère d'Aria m'a recueillie, m'a élevée, elle s'est occupée de moi comme si j'étais sa propre fille. Je lui dois beaucoup. Aria est comme ma sœur... mais c'est compliqué, finit-elle par dire.

- Je suis désolé pour ce qui t'es arrivé, je suis désolé de t'avoir traité d'idiote. Excuse-moi poussin.

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