Fournaise 8

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— Je crois avoir bien exploré mon nouveau jouet.

— De façon très plaisante, maitre.

À vrai dire, à cet instant, la soif, la chaleur devenait accablante, et je n'avais pas eu un sexe au fond de la gorge, j'imaginai assez facilement la soif d'Estelle. Et nous ne pouvions rester indéfiniment dans cette chambre.

— Il ne me reste plus qu'à goûter ton éjaculation, ton orgasme profond. Si, bien sûr, il est accessible.

— Plus que jamais, maitre.

— Allonge-toi sur le lit alors.

J'avais les idées assez claires de comment parvenir à mes fins, un dernier tableau dans cette fournaise. Estelle nue, transpirante de sueur, sur son lit, jambe écartée. Soumise de la providence.

Je montai debout sur le lit et mis un pied de chaque côté de son visage. Avant de descendre à califourchon, sur son visage, dépersonnalisant Estelle, son visage recouvert de mes bourses et tout son corps à ma disposition. Elle ne pouvait pas voir ce que je faisais. Encore moins, anticiper le pincement de sa poitrine qui la fit crier de surprise.

— Mon cul ne va pas se lécher tout seul et ma bite ne va que se branler tout seul non plus.

En un instant, sa langue se mit à danser et d'une main, elle me masturba avec une délicatesse insolente et excitante.

Moi, dans tout ça, j'avais tout le loisir de pincer son corps, ses mamelons, sa peau, ses lèvres intimes. Il me suffisait de me pencher pour la mordiller. Même en bougeant, elle suivait mes mouvements, ne lâchant pas mon sexe et sa bouche me léchant.

Il n'a fallu que peu de temps pour être dans un simulacre de soixante-neuf. Mais aux lieux de la lécher, je la mordais. Ses lèvres intimes glissaient sous mes dents, ce qui lui faisait lâcher des cris. Je gardai une main dans une position pas très confortable sur sa poitrine pour la pincer. Son corps subissant des centaines de pincements et morsures, une douleur devait l'inonder. Douleur contradictoire entre deux coups de langue et de masturbation sur son clitoris ou son anus. Je faisais tout pour noyer son esprit de sensation contradictoire, lui faire perdre la tête.

À chaque fois que je me redressais, son corps était une œuvre d'art de sensation contradictoire, cris, gémissement étouffé, douleur, plaisir. Sa chatte ruisselait de plaisir que je n'avais pas besoin de lubrifiant pour l'enculer de mes doigts. Un jouet complètement acculé sous ma masse. Sa bouche faisant des miracles tout comme sa main, mon plaisir grimpa vite.

Au point qu'à un moment, j'enlevai sa main, me relevai un peu et enfonçai ma queue dans sa bouche. J'allais jouir.

— On n'avale pas, on garde en bouche, quitte à en foutre partout soumise.

Sa langue finit le travail de sa main à une vitesse remarquable, mon plaisir explosant, j'enfournai ma bouche sur son clitoris. D'une main, je pinçai un mamelon et de l'autre, je l'enculai de deux doigts. Oui, ce n'était pas la position la plus agréable. Mais je râlais d'un plaisir total coulant dans sa bouche, suivi très rapidement de ses gémissements tout aussi incontrôlés, accompagnés d'une inondation sur mon visage. De puissantes contractions broyant mes deux doigts qui la sodomisaient. Mon visage se retrouva coincé entre ses cuisses qu'elle ne contrôlait plus et manqua de m'asphyxier.

Mais j'avais un double plaisir, de jouir et de la faire jouir ici dans cette chambre plus proche d'un confessionnal.

Les contractions de nos deux corps se relâchaient et je m'allongeai à côté d'elle, son visage souillé de sperme qu'elle léchait de sa langue et je faisais de même son éjaculation.

— C'était puissant, dis-je, le souffle coupé.

— Vous n'avez pas d'idée, maitre. Si vous voulez un boost d'ego, ça fait des années que personne ne m'a fait jouir ainsi.

— Je prends tous les compliments.

— J'ai des serviettes dans l'armoire.

— Ça ira, j'aime l'odeur de ta chatte et encore plus l'idée que c'est ton éjaculation, par contre t'en veux peut-être une pour le foutre ?

— Ça ira aussi, avec vous, j'ai envie d'être cette salope qui aime le foutre, elle passa des doigts pour essuyer le liquide blanc qui coulait sur sa joue avant de les lécher. Merci, Maître, merci pour tout ça.

— Merci à toi, je ne m'attendais pas à tout ça ici.

— Moi non plus

Allongé, il était impossible de savoir à quelle vitesse passait le temps dans cette béatitude certaine.

— Maître.

— Oui ?

— Je voudrais un contrat freeuse, vingt-quatre, vingt-quatre, j'ai envie de m'abandonner complètement.

— On rédigera ça dans la cuisine alors.

On resta encore un grand moment jusqu'à ce que la soif ait raison de cet instant. À l'ouverture de la porte, l'air semblait si frais qu'il fit voler un grand nombre de blessures émotionnelles. Le café froid restant mélangé à la cyprine me recouvrant était sûrement la chose la plus désaltérante que je pouvais rever à cet instant.

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