Abby - Je ne le contrôle plus

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Mon petit frère s'écroula sur le sol, le ventre ensanglanté. Nous restions tout les trois silencieux durant quelques secondes, avant de réaliser ce qui venait de se passer. Ma mère poussa un hurlement d'effroi avant de se précipiter vers lui pour mettre les mains contre sa blessure, et mon beau-père me cria encore dessus en m'envoyant brutalement contre le mur et me disant que tout ça était de ma faute.

Je voulais m'approcher de mon frère aussi pour essayer de l'aider ou de le rassurer, mais ils m'en empêchèrent tout les deux. Mon beau-père continuait de me frapper de plus en plus fort à la tête et ma mère m'aboya dessus, m'ordonnant de me barrer d'ici.

Je tentai alors de me frayer un chemin jusqu'à la sortie de la chambre, tout en subissant les coups de poings de mon beau-père alors que j'étais déjà couverte d'ecchymoses et de sang sur le corps et le visage, pour pouvoir partir et quitter la maison en pleine nuit.

Me retrouvant dans tous mes états, et n'ayant pas de cachet sur moi, je ne contrôlais plus rien. Je me mettais à pleurer, mes mains tremblaient, mon coeur s'emballait, mon corps et mon visage me faisaient atrocement souffrir à cause de tous les coups que j'avais reçu, plus rien n'allait à telle point que mon ancien vice me reprenait. J'avais besoin de me calmer et une seule chose y parvenait avant que je me mette à prendre de l'ecstasy.

Je pensai immédiatement à mon briquet, je l'avais toujours dans ma poche à une certaine époque de ma vie. Je savais très bien où il se trouvait, mon beau-père me l'avait volé et mis dans son atelier qui se trouvait dans notre jardin. Il me le fallait, j'en avais besoin.

Me faufilant à l'arrière de la maison tout en faisant attention à ce que personne ne me voit même s'il faisait sombre, j'ouvris la porte de l'atelier et cherchai mon briquet du regard. Ce dernier se trouvait à côté du paquet de cigarettes de mon beau-père...

En le prenant, je pensais brûler la paume de mes mains comme je le faisais avant, mais je n'arrivais pas à enlever mes mitaines. J'avais trop peur de revoir mes cicatrices et me rappeler de mauvais souvenirs, je ne voulais pas m'infliger ça. Il fallait que je me calme et je n'avais plus aucune autre alternative.

En regardant autour de moi, il n'y avait que des outils, des bombes de peintures et des morceaux de bois. Rien ne semblait pouvoir me servir, jusqu'à ce qu'un bidon d'essence posé dans un coin ne me fasse de l'oeil et je ne pouvais plus résister. Je ne parvenais plus à réfléchir correctement et brûler l'atelier de mon beau-père semblait être la seule solution pour me calmer.

Je l'arrosai de partout avec l'essence et m'en éloignai de quelques mètres avant de balancer mon briquet à l'intérieur. Le feu prit rapidement et je sentais sa chaleur ardente me brûler la peau. Ce fut une sensation divine qui parvint doucement à m'apaiser. La grandeur des flammes s'accentuait de plus en plus et les voir s'agiter devant moi était un magnifique spectacle, jusqu'à ce que mon beau-père ne se ramène en courant et me hurlant dessus.

J'allais probablement reprendre des coups sur mon visage déjà tuméfié et ensanglanté, mais une explosion me surprit et me projeta violemment en arrière. Tombant lourdement sur la tête, je n'eus que le temps de voir mon beau-père en feu qui hurlait de douleur avant de m'évanouir.

Ce fut également un magnifique spectacle...

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