Destination : nouvelle vie

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* Hyung : ce n'est pas un prénom mais une marque de respect au même titre que "monsieur, madame etc... il signifie grand frère.

Installés dans leur van, les cinq chanteurs étaient attentifs à l'annonce de Ryo, leur producteur. Une maison de disques américaine leur offrait l'opportunité de faire un album aux States. Ryo refusait d'en dévoiler davantage. Les seules informations qu'il avait lâchées, c'était qu'ils devraient déménager pour le centre de Séoul et que c'était une connaissance de Joo-Won qui les avaient recommander auprès du PDG du label américain.

– Ah, on ne pouvait pas attendre mieux d'un acteur d'Hollywood, s'excita Min-Jae, le plus jeune. Hyung, je ne savais pas que tu avais le bras aussi long !

Joo-Won, totalement tomber des nues tenta expliquer à ses co-équipiers qui l'inondaient de questions que cela devait être une erreur.

Ils le taquinèrent encore un moment puis la conversation dévia sur leur destination secrète. Cependant, Joo-Won restait ailleurs, songeant à l'identité de cette "connaissance".

Il avait rencontré beaucoup de personnes durant la période où il avait vécu là-bas. En particulier...son visage s'assombrit subitement en pensant à cette personne, à la façon dont ils s'étaient séparés. Il était parti comme un lâche, l'abandonnant à son triste sort, alors que tout était sa faute...à lui. Et avait choisi de classer dans un coin reculé de sa mémoire les souvenirs de ce jour fatidique. Une partie de lui voudrait que cela soit cette personne mais, l'autre, le redoutait un peu. Si jamais c'était elle, pourrait-il obtenir son pardon ?

– Tu te rappelles de qui c'est ? se renseigna, ChangHo le leader, auprès d'un Joo-won pensif.

– Euh... non. Pas vraiment.

Il préférait ne rien dire avant d'en être certain.

Le van s'arrêta non loin d'une grosse berline noire, garée devant une superbe maison. Ryo descendit et s'avança vers celle-ci. Ils pouvaient voir deux hommes en sortir ; le premier, vêtu d'un costard-cravate, tint la porte à un jeune afro-américain, en jean basket. Ce dernier serra la main et donna une accolade à Ryo. Puis, leur producteur leur fit signe de descendre et de les attendre dans la maison.

Il se souvint avoir sursauté, lorsqu'il posa la main sur la poignée de la porte, et que celle-ci s'ouvrit avec violence : deux fentes se plantèrent devant lui. Même si cela n'avait duré qu'une demi-seconde, il s'était sentit immédiatement hypnotisé par l'intensité du vert émeraude de ces deux orbites. Elle slaloma tellement vite autour de lui pour l'éviter, qu'il faillit en perdre l'équilibre. Ensuite, un jeune homme asiatique tout aussi pressé passa devant eux en hurlant quelque chose en anglais. Interdits, lui et ses compagnons se retournèrent afin de comprendre ce que cela pouvait bien être. Le grand type en costume attrapa les fentes vertes pas la taille et retint l'autre par la capuche de son sweat. La colère se lisait sur son visage et le jeune en jean secoua la tête, l'air désespéré. Joo-won était surexcité, non qu'il ait reconnu son ami mais plutôt le chorégraphe A.J dans la personne du jeune en jean.

Ils profitèrent, pendant que les autres discutaient à l'extérieur, pour jeter un œil aux alentours. La maison était immense, rien à voir avec leur dortoir. C'était plutôt une villa. Un grand couloir menait à un immense salon, avec un piano, une bibliothèque et des enceintes accrochées à hauteur de plafond. Une vaste cuisine américaine aménagée sur la gauche de celui-ci. Sur la droite légèrement en hauteur, il y avait le coin salle à manger qui donnait sur un magnifique jardin arboré que l'on pouvait voir à travers la grande baie vitrée. À l'opposé de l'espace principal à vivre, il y avait la salle de télévision meublée d'un canapé confortable, d'un fauteuil et équipée d'un grand écran plasma offrant l'accès à 89 chaines internationales et dix locales. Ainsi qu'une collection de DVD mise à leur disposition.

Le bureau disposait d'un équipement complet avec un portable connecté à l'internet haut débit, un fax et une imprimante. Une station IPod qui se trouvait aussi dans chaque chambre, et un IPod.

La maison comptait huit chambres spacieuses réparties sur chaque niveau de la villa. Trois au rez-de-chaussée, trois autres chambres au premier étage et deux au second. Un immense escalier en bois permettait d'accéder aux niveaux supérieurs. Les chambres étaient dotées de climatisation, de leurs propres salle de bains et disposaient toutes de terrasses offrant une vue dégagée sur les jardins de la villa ainsi que sur les levers et couchers du soleil.

On pouvait atteindre, au second étage, par un petit ascenseur situé à l'écart, une magnifique terrasse, un jacuzzi et tout ce qu'il fallait pour faire un barbecue. Elle était aussi équipée de transats, de chaises et de tables pour déguster un encas ou un cocktail tout en discutant et profitant de la vue.

Après avoir passé la piscine à débordement, en descendant quelques marches, bordées par une pelouse soigneusement entretenue – accueillant de nombreux arbres et plantes tropicales–, le jardin de la propriété continuait de s'étendre. De nombreux espaces ouverts sur celui-ci permettaient de s'immerger totalement dans l'esprit des îles tropicales.

Construit un peu en contre bas du jardin sur la droite, se trouvait un petit pavillon de deux pièces. L'une offrait un mobilier de salon confortable. Tandis que l'autre se trouvait être un petit studio d'enregistrement avec tout le matériel nécessaire pour travailler ses enregistrements car la pièce était entièrement traitée acoustiquement.

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