Ce que je déteste en tant que correctrice

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Je vais peut-être vous paraître bizarre, arriérée ou que sais-je encore, mais en tant qu’amoureuse du français, il y a des choses que je déteste et que je détesterai toujours. On peut penser que la langue française est une langue masculiniste et peu évoluée, elle reste une très jolie langue. Bien la parler, bien l’écrire c’est lui faire honneur. Alors voici 8 choses qui me mettent hors de moi :

1) « plus pire », cette expression me hérisse les poils. En effet, la grammaire française dit que « mauvais » au superlatif devient « pire », autrement dit, on ne dit pas « plus pire », car c’est une expression erronée.

2) Je déteste entendre : « ils croivent ». Pouvez-vous m’expliquer quand le verbe croire a-t-il changé de radical ? Je vais répondre pour vous : JAMAIS. On dit « ils croient ». Le changement de radical ne s’observe qu’au passé simple (crus), au plus-que-parfait (j’avais cru), au futur antérieur (j’aurai cru), au conditionnel passé ( j’aurais cru), au passé antérieur ( j’eus cru) et au subjonctif.

3) Quand je lis une expression banale et courante comme « tenir les rênes », je suis sidérée de voir que certains l’écrivent encore « tenir les rennes ». Je ne savais pas que les rennes servaient à tenir quelque chose, pour moi à part tirer le traîneau du Père-Noël…

4) Le fameux « en termes de ». Selon l’Académie française, cette expression signifie « dans le vocabulaire de » et non « en matière de » donc s’il vous plaît, ne l’utilisez pas comme un anglicisme.

5) Les « comme même » au lieu de « quand même », qu’une chose soit claire « comme même » en tant que locution conjonctive n’existe pas en français, pas du tout. Selon l’Académie française, on peut néanmoins trouver « comme même » dans une phrase, mais il s’agira ici de la succession de la conjonction de subordination « comme » et de l’adverbe « même ».

6) Les « de par » pour traduire « étant donné » ou « du fait de. ». Si « de par » est une locution prépositionnelle qui existe bel et bien dans la langue française, elle est issue d’une tournure vieillie qui signifie « de la part » ou « en quelque endroit » et selon l’Académie française, elle ne s’utilise que dans ce sens-là.

7) La déformation du mot « rémunérer » en "rénumérer". « Rénumérer » est inconnu de la langue française. On rémunère quelqu’un c’est-à-dire qu’on le paie pour ses services ou son travail. Sous-entendu on lui donne de la Monnaie.

8) L’expression « ils mont ». Voici encore une expression qui me fait saigner les oreilles, car on ne dit pas « ils mont », mais « ils mettent ». Le verbe "mettre" ne change pas de radical au présent de l’indicatif.

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