Votre dossier a été radié

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A mon retour de congé formation, j'étais étonnée que mon salaire ne prenne pas en compte une prime à laquelle j'avais droit.

Il avait été question que les enseignants à temps partiel dont je faisais partie n'en bénéficient pas, une autre collègue de ma matière était concernée.

Au début de l'été, c'est-à-dire lorsque tout le monde ou presque, est en vacances, un texte publié au Bulletin Officiel précisa que même les collègues à temps partiel en bénéficieraient.

J'envoyai donc un message à ma collègue pour lui demander d'être attentive à ce que ce texte s'applique bien à notre situation, aux autres collègues pour veiller à ce que ma remplaçante ne soit pas oubliée, ainsi qu'à mon établissement pour lui notifier que j'avais droit à cette somme d'argent.

A mon retour, bien sûr, rien.

Je vais voir ma collègue: "oh, je sais pas, non, j'ai pas eu le temps de m'en occuper"

- "Mais toi, tu en bénéficies ou pas?"

- "Moi, non."

- "Et vous n'avez rien dit lors du conseil de pré-rentrée?"

- "Non."

- "Donc, la collègue qui m'a remplacée n'en a pas bénéficié?"

- "Ah, je sais pas, en tout cas, nous on a rien dit."

Non, évidemment, renseigner quelqu'un sur ses droits, c'est trop compliqué, surtout lorsqu'on est au courant et que qui plus est, on est concerné-e.

- "Et toi, tu laisses passer?"

- "Oui, mais, je suis allée voir la chef d'établissement, mais j'ai pas bien compris sa réponse, j'ai laissé tomber."

- "Oui, forcément, qu'on ne comprenne rien est justement leur objectif, mais enfin, c'est 100 euros par mois quand même!"

- "Oui, ben, oui."

Bien sûr, comment voulez-vous compter sur le fait que les autres vous défendent, s'ils ne sont pas capables de se défendre eux-mêmes!

Je cours chez la chef d'établissement.

- "Mais vous êtes sûre que vous y avez droit?"

- "Oui. D'ailleurs, je vous ai envoyé un mail à ce sujet."

- "Ah, la secrétaire n'a pas dû faire attention (forcément, c'est toujours de la faute des autres) ... Bon, je vais m'en occuper."

Un petit interrogatoire rapide au lycée m'apprend que les profs d'anglais, même ceux à temps partiel, en bénéficient.

Et en plus, elle me prend pour une conne.

Quelques jours plus tard: "Oui, Madame Carmon, c'est réglé, en fait, c'est le Rectorat qui s'est trompé. Ils avaient radié votre dossier, je ne sais pas pourquoi, mais tout a été rétabli maintenant."

Oui, fais moi rire.


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