Semaine 20 - Saint Valentin

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Ce soir-là, Ducky se trouvait seul à la maison. Il avait prévu le max des chips et des empanadas vegan à réchauffer pour regarder le making of du calendrier Quackelli - avec Laëtitia Canarda à l'honneur -, suivi de la finale de Danse avec les canards.

Papa et Maman Coincoin s'apprêtaient à sortir, bien habillés. D'ailleurs, Ducky ne comprenait pas pourquoi un bouquet géant de roses rouges occupait toute la place sur la table basse. En plus il le gênerait pour regarder la télé. Maman Coincoin déposa un baiser sur le front de son petit caneton adoré et lui rappela :

— Mon chéri, il ne faut pas tarder, ta soeur Gloria t'attend.

— Quack !? canarda Ducky, surpris.

— Ben oui, mon chéri, tu comprends, c'est la Saint-Valentin. Laissons les amoureux dîner en tête à tête. Tu avais dit que tu t'occuperais de tes neveux ce soir.

— J'ai dit ça, moi ? Quand ?

Mais Maman Coincoin fit ce petit regard d'amour et Ducky ne put pas se refuser. Mais il comprenait pourquoi il y avait une quantité gargantuesque d'empanadas vegan.

— Maudite Saint-Valentin ! maugréa-t-il, quand même. C'est du marketing ! Vous sortez tous comme des neuneus au restaurant payer trois fois plus cher votre menu juste parce qu'une bande de crétins a décrété que c'était LE jour des amoureux ? Les gens ont-ils besoin d'un seul jour pour se dire qu'ils s'aiment ?

Quand Ducky finit sa diatribe, Maman Coincoin le regardait toujours avec des yeux d'amour qu'elle cilla cinq fois. Notre petit héros dut s'y faire.

Il traîna ses pattes jusqu'à chez sa sœur où ses neveux l'accueillirent chaleureusement.

— Nèrenère, il n'a pas d'amoureuse ! Nèrenère ! se moqua Lucas.

— Regarde tonton, j'ai une amoureuse, elle m'a offert une petite carte ! montra Pascual, tout sourire.

Ducky émit des grognements dignes d'un chien.

— Ouais, ouais, ouais, ajouta Gloria, trousse de maquillage à la main. Oh ! Merci, Ducky, c'est gentil ! Tu comprends, hein ? C'est la Saint Valentin.

Ducky remit des grognements dignes d'un chien.

Lorsque les parents furent partis, les enfants demandèrent à regarder un film, mais pas la niaiserie de Mon petit bébé loutre en vacances. Alors, Ducky sacrifia sa soirée Laëtitia Canarda pour regarder avec ses neveux un super film sur Quacklix : Invasion avec I majuscule. C'était l'histoire d'une équipe de canards vampires-loups-garous justiciers à moto. Ils avaient pour mission d'atteindre une station spatiale pour combattre d'étranges aliens zombies mi-loutre, mi-canard, les "Ornithorynx". Le film était passionnant et contenait un certain nombre de scènes un peu gore, et malheureusement quelques empanadas finirent aux toilettes. Pfiu ! souffla Ducky, au moins pas sur le canapé.

Au coucher, Ducky dut encore trouver une bonne blague pour qu'ils se calment.

— Mais fais court, cette fois-ci ! ordonna Lucas.

Alors Ducky chercha dans les méandres de sa tête et trouva enfin la bonne blague de Pepito :

— Alors, il était une fois Pepito qui allait à l'école, tout content...

— Pourquoi il était content s'il va à l'école ? demanda Lucas.

— Parce que... ! Donc, il était tout seul et...

— Il a quel âge pour aller seul à l'école ? interrompit Lucas à nouveau.

— Chutttt ! hurla Pascual.

— Chut toi-même ! se défendit Lucas.

Les canetons se mirent à se bagarrer. Quelques plumes plus tard, lorsque Ducky réussit à les séparer, il reprit sa blague.

— Donc Pepito marchait tout seul dans la rue, tout content et...

— Il retrouva un papier par terre ? intervint Lucas.

— Non ! hurla Ducky, exaspéré. Vous allez me laisser finir ? Ce devait être court !

— OK ! répondirent les canetons à l'unisson.

— Oh ! Zut ! j'ai oublié ! fit Ducky.

— Quoi ? demandèrent les neveux, frustrés.

— Bah, pas moi, mais l'auteure ! Elle a oublié ! Elle avait dû s'arrêter d'écrire hier soir et lorsqu'elle a reprit ce matin, elle a oublié la chute ! Il paraît qu'elle a une mémoire de poisson rouge, du coup... je ne sais plus quoi dire !

Et les pauvres canetons se mirent à pleurer de désespoir.

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