Dix -neuf heures Julie : En salle, avec Emma.

C’est incroyable, on est en avance ! J’ai, cela va de soi, désobéi à Frau GRR et fait le travail d’Emma à sa place.

Je me sens un peu coupable, pas la peine de faire dix ans de psycho, pour comprendre que c’est mon indifférence qui l’a rendue malade.

Elle pianote sur son portable, et moi, je lis et relis l’étonnant message que je viens de recevoir.

Le document en PDF est envoyé par un certain « Simon, le magicien », c’est le genre de trucs que je ne lis pas, sauf que l’objet du message est « L’Allégorie vous parle ».

Bonjour Mademoiselle Julie, mon nom est Simon le magicien.

Allons droit au but : je sais tout de vous.

Je sais que vous subissez l’envoûtement de L’Allégorie, autant vous prévenir, c’est une magie noire, noire et dangereuse.

Je sais que vous venez, obéissant à l’ordre maléfique de l’Allégorie, de faire avec Gustave, le fils de mon confrère Monsieur K, quelque chose qui vous semble anormal : la Simulation a pris le contrôle de votre esprit.

J’entends la voix lointaine d’Emma :

« Julie, cela va , tu es toute pâle ?

— Ce n’est rien, juste un moment de fatigue »

La suite est un galimatias de formules magiques et de flatteries, il loue ma beauté, la fière lignée aristocratique des Julius.

Que veut-il ?

Je saute plusieurs pages et j’arrive à la fin.

Cette somme, 100 000 Euros, peut vous sembler excessive, je le comprends. Mais, comme je vous l’ai démontré, tout est écrit dans ce livre « La Table de Bruno », et moi Simon, je peux le modifier. Votre mère vous aime, Julie, bien plus que vous ne le pensez, et, pour elle, cette somme n’est rien.

Il y a des coordonnées bancaires, avec une demande de payement en bitcoins.

J’ouvre les yeux et je me mets à crier :

« Emma, arrête de me gifler !

— Je n’ai pas le choix, tu as lu un message sur ton portable et tu t’es évanouie !

— Et ce message, dis-je d’une voix brisée ?

— J’ai tout effacé, répond Emma.

— C’était la meilleure chose à faire ! »

Dix -neuf heures trente

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