Elles sont terribles les passions.

Au premier abord, elles vous emplissent de vie, d’énergie, elles comblent une faim que vous n’aviez jamais eu conscience d’avoir. Alors, telle une comète, vous fendez le cours de votre existence, empli de lumière, d’un feu créateur, flamboyant, irrépressible. Les jours et les semaines passent, des mois, parfois des années. La passion vous pousse, irrémédiablement, en avant.

Mais comme tout astre, la lumière finit par s’éteindre. Si vous avez de la chance, c’est-à-dire, si vous n’étiez pas définie que par elle, son énergie s’effiloche peu à peu, vous revenez doucement à un rythme plus lent, moins soutenu, peut-être plus dans le contrôle. Alors, vous pouvez la faire durer indéfiniment, en l’alimentant régulièrement de petit bois, entretenir la flamme comme on dit. Mais pour d’autres, ceux dont la sagesse et le feu de l’expérience n’ont pas encore assez trempé leur âme, ceux-là flamboient et se consument tout entier. Quand la passion alors disparaît, vous n’êtes plus que loques et poussière, de la cendre dans l’âtre avec parfois quelques braises à bout de souffle. Alors, perdus, telle une supernova en bout de course, vous cherchez à rejoindre un port d’attache le temps de vous régénérer. Devenir phénix ou rester poussière, c’est alors le seul choix qui vous reste.

Les passions sont terribles oui, à moins d’y avoir déjà survécu.

Inducteurs :

- en vie

- loque

- passion

- port