LANCASTER, samedi 15 MARS 1997

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LANCASTER

samedi 15 MARS 1997

Je n’y crois pas encore. Je suis excitée comme une puce. Il m’a invitée à venir chez lui, dans sa maison à Lancaster, celle là même qu’il était si triste de vendre et que je lui ai conseillé de garder. Quelle idée j’ai eu …

Et dire que j’étais tellement heureuse de découvrir sa vie d’avant, de voir cette fameuse maison qu’il a retapé de ses mains, comme si en me faisant entrer chez lui, il allait construire le reste de son existence avec moi.

Je le sens intimidé, comme inquiet de ma réaction. Il ouvre la porte, s’efface pour me laisser passer. L’entrée est petite mais lumineuse. Il y a une table dans un coin, surmontée d’un miroir. Dessus, sont posés des clefs, un vide poche pleins de tickets et de papiers certainement à jeter. Il y a aussi un calendrier au mur avec des dates entourées au feutre.

Paul entre à son tour. Il est ici chez lui, c’est la première fois que je le vois dans son environnement. Il semble comme différent. Je n’imagine même pas le tsunami qui est en train de le dévaster. Me voir là où il a toujours vécu avec Janet, le plonge dans une angoisse que je ne perçois pas vraiment. Je suis tout à mon plaisir, curieuse de découvrir où il habite Cette maison, il l’a acheté en ruine lorsqu’il avait 20 ans et il l’a entièrement retapé de ses mains, du sol au plafond.

- Je ne te savais pas bricoleur !

- Il y a beaucoup de choses que tu ne connais pas de moi, me répondit-il en me souriant, fier de son œuvre.

Il me fait visiter la cuisine, les plans de travail en chêne massif, le piano de cuisson, la table dans un coin, les deux chaises qui se font face. Tout semble avoir été parfaitement pensé, conçu, organisé. Les porte-couteaux, près de la planche à découper, les pots d’épice à portée de main, de grands rangements pour les casseroles, des tiroirs pour les ustensiles. Il ouvre chaque placard, chaque porte, m’explique ce qui sert à quoi. Il me montre par la fenêtre le petit jardin où poussent quelques fleurs qui peinent à éclore, et des aromates pour la cuisine. C’est un fin gourmet et il a toujours adoré se mettre aux fourneaux. J’en ai la preuve sous les yeux.

,- Le jardin, ce n’est pas moi qui m’en occupe me dit il, sans plus de précision.

Je ne veux pas savoir, merci.

Il m’emmène dans le salon. J’admire le parquet qu’il a refait, et vernit lui même – un vernis marin spécial pour les coques de bateaux-, les fenêtres qu’il a posé avec Matthew, la grande armoire qu’il a rénovée l’hiver dernier. Nous montons l’escalier. A l’étage une chambre, un bureau et une petite salle de bain.

- On avait prévu d’aménager le grenier … un jour…

Sa phrase reste en suspens. Il sens mon malaise. L’absente est partout. Dans le rose pâle des serviettes de toilette, dans le papier peint fleuri de la chambre à coucher, les dessins de nounours encadrée, sur le palier. Ce n’est pas la maison de Paul.

Elle est encore là.

Partout.

Y a-t-il une place pour moi quelque part ?

- Viens, je t’emmène voir mon bureau, me dit-il en attrapant ma main.

Depuis qu’il collabore de façon régulière pour le National Géographic Travelers, il loue un espace dans un open space pour travailler avec d’autres journalistes, non loin du centre ville. Nous revoilà en terrain neutre. Je respire mieux.

- Avant je faisais tout depuis la maison. Mais c’était parfois compliqué donc j’ai préféré avoir un endroit à moi, pour travailler tranquillement.

Je ne veux pas savoir ce qui pouvait bien se passer dans cette maison, qui puisse l’empêcher d’y installer son bureau.

Il me présente à ses collègues qui me regardent éberlués, à son chef qui me sert la main. Paul est souriant, à l’aise, dans son élément. Je le suis, ravie finalement d’être là. Il me parle de son métier, de cette passion pour les voyages, les ailleurs, cette envie de faire partager sa découverte du monde avec ceux qui n’ont pas la chance de pouvoir partir.

La pièce où il travaille est d’une affligeante banalité. Pour un type qui a visité les quatre coins de l’univers, j’imaginais qu’il aurait affiché quelques une de ses plus belles photos. Bora Bora. Honolulu, The Giant Causeway, le kilimanjaro, les steppes de Mongolie sous le soleil couchant. Mais rien. Les murs sont désespérément blancs. Sur le bureau il n’y a même pas un post-il ni le moindre crayon. Uniquement ’un ordinateur flambant neuf dont l’écran gigantesque occupe tout l’espace. Paul m’indique qu’il l’utilise pour retoucher les photos avant de les vendre au plus offrant.

- J’ai besoin de calme pour réfléchir et pour écrire, m’explique-t-il.

Moi qui aime le bruit, la foule et qui ait l’habitude d’étudier dans les bibliothèques bondées, au milieu des chuchotements peu discrets et des raclements de pied de chaise, je suis passablement étonnée.

- Demain si tu veux bien, j’aurais besoin d’aide.

J’accepte sans savoir vraiment ce qu’il peut me demander. Mais qu’importe. Tout me va, tant que je suis avec lui. Il faudra quand même que je trouve du temps pour me plonger dans mes cours. Les partiels approchent et je dois réviser.

Nous passons la soirée dehors et nous ne rentrons que pour nous coucher. Nous dormons mal. Peu et mal.

Comment ai-je pu penser un instant que ce séjour dans cet endroit qu’il avait acheté, aménager et où il avait vécu avec une autre, allait tourner en ma faveur ? Comment aurions nous pu échapper au spectre de Janet ? A son souvenir ? Elle n’avait quitté les lieux que depuis quelques mois, tout comme Paul. Et, malgré leurs départs, à part quelques armoires vides, rien n’avait changé. Il n’y avait pas de place pour moi ici. En voulant bien faire, en m’accueillant dans ce qu’il pensait être sa maison à lui, Paul s’est fourvoyé. Ce n’était pas sa maison mais la leur Jamais je n’aurai du lui conseiller de la garder. Il aurait mieux valu la vendre et rompre le lien avec cette vie dont je ne faisais pas partie.

Le réveil est difficile. Paul doit aller travailler, il a un rendez-vous ce matin qu’il n’a pas pu décaler. Cet après-midi il m’emmène me promener dans le parc national de Lake District. Il a réservé pour la nuit, une chambre dans un Bed & breakfast chic et cosy, au milieu de nulle part. J’aime cette idée, je suis impatiente de partir. Beaucoup moins sportive que lui, depuis plusieurs mois en secret j’ai commencé à m’entraîner pour pouvoir le suivre.. un peu de piscine, de la course à pied.. Je déteste cela mais j’ai la sensation à chaque entraînement, de me rapprocher de lui, d’entrer dans son monde. Vivement qu’il rentre !

Me voilà seule dans la maison. Je n’ose pas farfouiller même si l’envie me démange. Fais comme chez toi m’a dit-il avant de claquer la porte. Je doute un jour de me sentir à l’aise ici. Penchée au dessus de ma tasse à café, j’imagine les changements qu’il faudrait envisager pour rendre ce lieu un peu moins.. anglais, davantage français. Moins Janet et plus moi. Rien à changer dans la cuisine, mais je soupçonne Paul de l’avoir aménagé à son goût à lui. Par contre dans le salon tout est à revoir. La tapisserie trop kitch, le canapé trop moderne, les tableaux trop nombreux. Et surtout il n’y a pas de livre. Aucun. Ils sont entassés dans le bureau. Je trouve ça dommage. Et triste. Une pièce sans livre n’a pas vraiment d’âme. Je monte à l’étage regarder la bibliothèque. On en apprend beaucoup sur une personne en explorant ce qu’elle lit.

Des romans, quelques livres d’histoire, un immense collection de BD d’un auteur que je ne connais pas. Des livres de géo, des magazines… Je furète sans rien toucher, curieuse d’en découvrir davantage sur Paul.

Une sonnerie me fait sursauter. Le téléphone. Je fais quoi ? J’hésite.

Il sonne à nouveau. Je soulève le combiné comme s’il était piégé.

- Alice, c’est Paul.

Ouf. J’ai eu un instant de panique. Il n’a pas eu le temps de m’en parler ce matin mais il a laissé dans le bureau une liste de gens à contacter, avec leur nom, leurs numéro et ce qu’il faut leur demander.

- Tu peux faire ça pour moi ? me demande-t-il. C’est un peu la course aujourd’hui, ça m’aiderait.

J’accepte et je raccroche, sans vraiment réaliser ce à quoi je me suis engagée.

Je remonte chercher le fameux papier. Sept noms. sept personnes que je ne connais pas à appeler. Et en anglais. Je ne sais même pas comment je suis sensée me présenter. Et j’ai du mal à comprendre les gens qui parlent en anglais au téléphone. J’ai besoin de voir les mimiques des visages, de m’aider du contexte pour suivre la conversation.

Je tiens le papier, le regarde. Je ne sais pas vraiment quoi en faire.

Il faut que je prenne mon courage à deux mains et que je me lance. Je gribouille sur la feuille quelques mots « Hello sir, I am calling for informations on the construction of the M42 motorway at Bromsgrove”.

Il y a quelques jours il y a eu un effroyable carambolages sur l’autoroute M 42 et je dois appeler ces gens pour récolter des renseignements qui permettront à Paul d’étayer l’article qui les en train d’écrire. Il essayera ensuite de le vendre au plus offrant. J’hésite. Je tremble et je me lance.

Une heure plus tard je repose le téléphone, consternée. C’est un fiasco. Non seulement je n’ai pas obtenu d’information mais je ne suis fait insultée, accusée de voyeurisme et de perversion. Pour ceux qui ont compris ce que je demandais et qui m’ont répondu. Deux m’ont raccroché au nez directement et le dernier numéro je n’ai pas laissé sonné assez longtemps pour courir le risque que quelqu’un décroche… Que va dire Paul ?

En même temps, tout au fond de moi une petite voix me rappelle que je ne suis pas sa secrétaire, que si ce que j’ai fait ne lui convient pas, il n’avait qu’à si coller lui même. Ou demander à quelqu’un d’autre. Ou pas.

Compte-t-il aussi me refiler les chaussons de Janet, après son côté dans le lit, sa tasse au petit déjeuner et son boulot de secrétariat ? Je n’aime pas ce que je suis en train de ressentir et de penser. Je n’ai vraiment pas ma place dans cette maison ni dans sa vie. Je veux m’en aller. Maintenant. Tout de suite. Échapper au piège qui se referme sur moi.

Si seulement Paul était rentré un peu plus tard, si j’avais pu en effet partir, m’éloigner et me retrouver. Mais non. A l’instant où je m’apprête à récupérer mes affaires, il est là. Il me prend dans ses bras, me serre contre lui. Tu m’as manqué murmure-t-il le visage enfoui dans mes cheveux. Je ne respire pas bien loin de toi.

Et j’oublie tout à nouveau. Tout ce qui n’est pas lui, pas nous, tout ce qui n’est pas sa peau, chaude sous mes doigts, sa main qui s’insinue dans ma culotte, qui me caresse, ses gémissements, les miens. L’amour se fait debout, dans l’entrée, écrasé contre une tapisserie à fleurs qu’une autre a choisi.

Le désir assouvi nous nous rhabillons. J’explique rapidement à Paul l’échec de ma mission. Il hausse les épaules. Cela n’a pas vraiment d’ importance, Au pire, il appellera lui même demain. Sinon il y aura bien d’autres faits divers à raconter.

Lake District est un endroit magnifique, à couper le souffle. Je comprends mieux son amour des grands espaces, de l’air pur, de la nature. Là bas, le monde semble tellement plus vaste, comme sans limite. Nous marchons le long des chemins de randonnée. Je découvre le bonheur du silence partagé, de la connexion des esprits après avoir connu celle des corps. La nature me porte et m’apaise. Les difficultés de mon arrivée à Lancaster sont oubliés, comme effacés par le calme ambiant.

De la soirée je ne retiens que les éclats de rire de nos hôtes, la chaleur de leur accueil et leur gentillesse. Ils ont su créer un lieu chaleureux, accueillant où on se sent comme dans un cocon. Ils tiennent un café / restaurant / salle de concert où se produisent divers groupes locaux. A peine entrée, j’adore cet endroit.

Lorsque,bien des années plus tard, je déciderai de me lancer et d’ouvrir mon propre café à Groix, c’est sans vraiment y penser que je m’inspirerai de ce lieu. Je n’avais jamais fait le lien jusque là. Jamais. Tout ce que j’ai vécu avec Paul a été enseveli, caché, camouflé au plus profond de ma mémoire. Mais je réalise maintenant que ce que j’ai vécu avec lui a, directement ou indirectement, inspiré tout le reste de ma vie. A mon insu.

Je ne suis jamais retourné voir Lake district. Je n’ai jamais revu ces gens si charmants. Je ne suis pas certaine d’avoir un jour le courage d’y retourner. Pas après ce que j’ai vécu.

Sans un mot je le regarde se raser, se coiffer, replacer ses cheveux, choisir avec soin une chemise. Il se fait beau et ce n’est pas pour moi. Il ne dit rien. Je le sens tendu à l’extrême. De me laisser ou de la revoir ?

Nous sommes revenus de notre petite escapade, le cœur léger et amoureux, mais un peu triste. Je dois rentrer en France, il ne nous reste que peu de temps à passer ensemble. Mais il n’y aura bientôt plus de séparation. Je suis heureuse, comblée.

En une fraction de seconde, tout change. A peine franchi la porte, ses yeux tombent sur le calendrier. Celui ou des dates sont entourées au feutre. Noir le feutre pour ne pas oublier.

Le 20 mars. Aujourd’hui. Concert. Avec un point d’exclamation.

- J’ai promis, me dit-il. Promis que quoiqu’il arrive j’assisterai à la représentation.

I have to go.

C’est à ce moment là que j’aurai dû comprendre mais l’amour rend aveugle. Mon amour pour lui. Son amour pour elle. Il éclate sous mes yeux pendant que je le regarde se préparer. Je le sais mais je ne peux pas me l’avouer ou je vais mourir sur place. Un cœur brisé ne doit plus pouvoir battre.

Il est prêt. Il me regarde, ne sourit pas. Je ne dis rien non plus.

- I’ll be back soon, murmure-t-il comme à lui-même.

La porte claque. Paul est parti. Il est parti la retrouver. Je suis seule, désespérément seule, perdu au milieu d’une ville que je ne connais pas, dans la maison que l’homme que j’aime a acheté avec celle qu’il considère comme sa femme et qu’il est allé rejoindre. Je ne sais plus quoi faire, vers qui me tourner. A l’intérieur de moi comme un hurlement qui ne peut s’exprimer et manque de m’étouffer. J’appelle Mamé. Elle ne répond pas. Je compose le numéro de ma mère. J’ai besoin d’une voix rassurante et même si nos relations sont parfois difficiles, elle reste ma mère, elle sait me consoler. Je ne suis plus capable de penser. Il faut que quelqu’un me parle, m’aide à surmonter cette douleur horrible, ce trou béant qui se creuse au fond de moi.

- Allô ? Allô ?

Je en peux pas parler. Entendre la voix de ma mère a décuplé mes sanglots. Je n’arrive plus à articuler le moindre son.

- Alice c’est toi ?

Elle a deviné. Je pleure encore plus fort, ce qui semble répondre à sa question.

- Alice, qu’est ce qui se passe ? Où est tu ? Dis moi ! Alice !!

Je l’entends qui s’affole. Son inquiétude me fait du bien. Je parviens à prononcer quelques paroles décousus. Paul. Parti. Seule. Lancaster. Abandonnée.

Je ne sais pas ce qu’elle a compris mais elle trouve les mots pour que, peu à peu je me calme. Je reprends mon souffle, j’arrive à nouveau à respirer. Je ne vais pas mourir. Pas tout de suite du moins.

- Alice, est ce que tu peux m’expliquer ce qui se passe, me demande-t-elle maintenant qu’elle sent que je suis en mesure de lui répondre.

- C’est Paul maman, il est en train de me quitter, enfin je crois. Je ne suis même pas sur. Je ne sais plus maman, je ne sais plus.

Je sanglote à nouveau. Est-il vraiment en train de me quitter et de retourner avec Janet ? Je ne veux pas le croire, je ne veux pas et pourtant… Tout semble le montrer. Mais c’est trop douloureux, insupportable.

- Tu n’as qu’à tomber enceinte. C’est le meilleur moyen pour le forcer à rester.

Je reste muette. Que me dit elle ?

- il t’aime ton Paul ?

- Oui. Là je peux répondre et je refuse d’hésiter. Oui. Il m’aime.

- Mais tu n’es pas certain qu’il n’aime pas aussi sa femme ?

- Ils ne sont pas mariés.

- Donc tu as encore toutes tes chances. Si tu lui fais un enfant, il restera avec toi et il quittera l’autre. Surtout si c’est un type bien.

Elle poursuit son argumentaire. Je me calme. Nous parlons finalement d’autre chose, le temps passe et je me sens à nouveau capable de respirer seule. Malheureuse, mais capable de faire face.

Je ne comprends toujours pas pourquoi je suis restée ainsi, prostrée par terre près du téléphone, image pitoyable du désespoir et de l’inaction. J’aurai pu tout casser dans la maison, détruire ce petit nid douillet, qu’ils s’étaient construits et qu’il a conservé malgré leur séparation, briser les assiettes, arracher les papiers peints, découper ses chemises, brûler les livres. Je n’y ai même pas pensé, l’idée ne m’a traversé l’esprit que des jours et des jours plus tard, alors que j’étais enfin rentrée en France.

Pourquoi ne suis-je pas partie comme je voulais le faire quelque minutes auparavant? Prendre mon sac, mes affaires, claquer la porte et marcher dans la nuit jusqu’à la gare. Que pouvait-il m’arriver de pire que ce que j’étais en train de vivre ? Je ne sais pas. Avec le recul mon inaction m’a fait honte. J’ai eu honte d’être restée là, comme une chèvre attachée à son piquet, à espérer sagement qu’il rentre.

Il est revenu peu de temps après. Il n’a pas prononcé un mot. Nous sommes allés nous coucher, chacun à un bout du lit. Nous avons attendu que le jour se lève. Il m’a ramené à la gare. Au moment de monter dans le train, il m’a pris dans ses bras, m’a serré contre lui.

Je t’aime Alice, je t’aime a-t-il psalmodié comme une prière. Je t’aime.

En le quittant je ne suis pas certaine de le revoir un jour.

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