CALAIS, samedi 30 AOUT 1997

14 minutes de lecture

Notre histoire se termine avec un train qui part, un matin, et une princesse qui meurt sous un pont.

Je me revois sur le quai de la gare, à Calais, un jour du mois d’août. Le ciel est d’un bleu limpide et le fond de l’air est déjà chaud. J’ai mis ma plus jolie robe, celle à fleurs qui me fait des jambes interminables. Elle est trop courte pour moi et je me sens embarrassée, je n’ai pas l’habitude de me vouloir sexy mais je veux lui plaire. Quitte à forcer un peu ma nature.

Je dois reprendre un train pour Paris, tandis que lui va rejoindre le terminus des ferries pour monter à bord du bateau qui le ramènera chez lui, en Angleterre. Il part plus tard dans la matinée, c’est donc lui qui demeurera sur le quai et moi qui partirai en premier. Je préfère. Je n’aime pas être celle qui reste, comme bloquée sur place, Mieux vaut m’éloigner, prendre le large, disparaître. Tout comme j’apprécie d’être celle qui débarque, plutôt que celle qui se languit. Et puis pour pleurer c’est un peu plus discret. De retrouvailles en séparations, c’est fou ce que notre histoire m’aura fait verser comme larmes.

Il est encore tôt, nous venons d’arriver. La voie est déjà indiquée et debout sur le quai, nos sacs à nos pieds, nous attendons. Nous avons les traits tirés et le teint brouillé par les excès de la veille. Il me reste quinze minutes, quinze minutes c’est très long et si court en même temps. Je ne le sais pas encore consciemment, mais ce sont les quinze dernières minutes que je vais passer avec lui.

Une fois que je serai montée dans le wagon, que je me serai assise sur la banquette en skaï près de la fenêtre pour pouvoir l’apercevoir le plus longtemps possible, qu’il m’aura fait un ultime geste de la main, et que le train aura commencer à rouler, tout sera fini. Pour toujours.

Mais ça, je ne le sais pas encore. Ou bien je le sais, mais je refuse de l’admettre. Pour ne pas trop souffrir. Je veux me persuader que nous allons nous voir à Paris dans quatorze jours pour fêter mon anniversaire. Il me l’a promis et, sur le moment, je me souviens parfaitement avoir tout fait pour m’en convaincre. Quoiqu’il ce soit passé entre nous. Mais y ai-je vraiment cru ? Ou quelque chose en moi devinait déjà que je ne le reverrai pas? Honnêtement, je ne sais plus.

Étonnement, je me rappelle précisément de ma robe, de mes sandales à talon, des baskets au-cas-ou, rangées dans mon sac, Lui, debout, à mes côtés, à attendre. Je me remémore parfaitement son pantalon en toile beige, sa chemise légèrement froissée, le col ouvert, ses sempiternelles rangers noirs aux pieds. Il me serre dans ses bras. Je m’accroche à lui. Notre histoire n’est faite que d’adieux et de retrouvailles, je devrais avoir l’habitude. Mais non. Je colle mon corps contre le sien. Je perçois son désir et me colle un peu plus. Il sourit, m’attrape par les hanches et me presse contre son sexe dressé. Je voudrais me fondre en lui, ne jamais me décoller, m’éloigner, me dé-fusionner.

Douze minutes. Dans ces moments là on ne sait guère quoi dire. Des banalités. Tu n’as pas oublié tes papiers, et les clefs de l’appart’ c’est bien moi qui les ai, tu penses à m’appeler quand tu arrives, j’espère que ton ferry ne sera pas trop en retard. Des mots ordinaires et pourtant essentiels qui racontent le chagrin de la séparation, la souffrance de l’attachement, le besoin de l’autre, l’amour. J’ai mis longtemps à comprendre qu’il n’exprimait pas ses sentiments avec de grandes déclarations mais plutôt dans les détails anodins de notre quotidien. Tu as de la monnaie pour un café ? me demande-t-il C’est sa façon à lui de me dire qu’il m’aime. Parce qu’il sait que sans ma dose de caféine je suis grognon. Il glisse une pièce de sa poche directement dans mon sac pour que je m’achète un café en arrivant à Paris. Comme ça tu penseras à moi me murmure-t-il à l’oreille. Comme s’il y avait la moindre chance que je puisse penser à quoi que ce soit d’autre.

Neuf minutes. J’ai mon visage plongé dans son cou. Je le respire, je le renifle. Je sens sa chaleur à travers nos vêtements. Son corps répond au mien. Notre entente a toujours été avant tout physique. Nos corps se sont aimés avant que nos esprits se parlent. Il va me manquer, je le sais, je le sens. Et comme une droguée, j’essaye de prendre ma dose avant le sevrage imminent.

Quatre minutes. Le train entre en gare. Je perçois alors comme une déchirure en moi. Je m’accroche à lui de toute mes forces. Il tremble lui aussi. Ses bras m’enserrent à m’étouffer. Je voudrais mourir là, contre lui pour l’éternité. Les freins, puissants de la locomotive couinent dans un crissement désagréable puis, dans un bref fracas, elle s’immobilise. Je ne peux pas. C’est trop dur.

En me remémorant cette douleur si vive vingt-cinq ans après, je dois admettre que, quelque part en moi, je savais qu’il ne s’agissait pas d’ un énième au revoir mais bien d’un adieu. Mais, malgré ce que nous avions traversé, le mal que nous nous étions fait, je ne pouvais y croire, ni m’y résoudre. Il se détache de moi. Comme un arrachement. Les morceaux d’un même tout qui se retrouvent coupé en deux. Un sanglot dans sa poitrine et des larmes dans mes yeux. Nous ne nous disons rien. C’est trop tard. Je m’éloigne, raide, les dents serrés et le dos droit.

Je me souviens être montée dans ce train en me forçant à chasser la tristesse. Je ressens encore cette volonté farouche, chevillée au corps, de ne pas laisser entrer la douleur. Presqu' autant que la sensation de gêne en montant les marches un peu hautes du wagon car je sais que la longueur de ma robe ne cache pas grand-chose et qu’il va mater mes jambes. Et certainement mon cul.

Je ne me retourne pas.

Je rentre dans le compartiment, m’assois sur la première place libre, près de la fenêtre. Là, à l’abri, je m’autorise à le regarder une dernière fois. Il semble encore plus malheureux que moi. Je me force à sourire. De mes deux mains ouvertes, je lui montre dix doigts, puis quatre. 14. Dans quatorze jours nous nous retrouvons à Paris. Il me répond d’un sourire triste, m’envoie un baiser. Et le train démarre.

Mon regard s’accroche à lui aussi longtemps que possible. Il s’éloigne puis s’efface de ma vue mais je continue à scruter l’horizon. Je ne supporte pas l’idée de ne plus le voir. Bien après que la gare ait disparu, je me rassois dans mon siège, et je me mets à pleurer. La cadence du train semble rythmée par mes sanglots. Je suis seule dans le wagon, je peux me laisser aller, pas besoin de me faire discrète. Je renifle en cherchant des mouchoirs au fond de mon sac. Et le train poursuit son chemin et m’éloigne de lui.

Une fois les larmes taries - il me faut un bon moment pour évacuer tout ce chagrin qui déborde - je sors un petit carnet qui ne me quitte jamais et, comme pour reformer un peu notre intimité brisée, je me mets à lui écrire. C’est devenu une sorte de rituel. A chaque séparation. Parfois ces messages je les lui donne quand nous nous revoyons. Quand ils sont bien niais ou trop pathétiques, je les garde pour moi jusqu’à ce que je le retrouve. Et là je les jette dans la première poubelle venue. Comme pour me débarrasser du désespoir.

Ce petit mot rédigé entre Calais et Paris est resté longtemps dans mon carnet, symbole d’une histoire qui, j’en étais alors convaincue, n’aurait jamais dû finir.

Deux heures plus tard, nous entrons en gare. Paris, terminus. Tout le monde descend. Veuillez à ne rien oublier à bord de ce train. La SNCF vous souhaite une agréable journée. Je n’ai pas vu le temps passer. J’ai les yeux rouges et gonflés. Quatorze. Je m’accroche à ce chiffre. Comme les enfants avant noël, je vais compter les dodos qu’il me reste à attendre. Je ne sais pas que cette fois-ci, pour moi, le père noël ne viendra pas.

J’attrape la pièce qu’il a déposé dans mon sac pour m’acheter un café. Puis, je renonce. Elle était au fond de sa poche, elle doit certainement contenir quelques particules de lui. Impossible de m’en séparer. Je sais que je suis ridicule, je m’en amuse toute seule, à mes propres dépends, mais je la garde serrée dans ma main comme un talisman. Tant pis pour le café.

De mon retour chez moi, je ne me rappelle rien. Il faut bien dire que des métros j’en ai tellement pris dans ma vie, que chaque trajet se ressemble. La foule pressée, les gens moroses, les couloirs interminables, les marches innombrables, les arrêts un peu brusques. Puis, à nouveau, la lumière du jour, le ciel bleu de ce mois d’août 1997.

Me voilà enfin dans le hall de mon immeuble. Je tape le code de sécurité, la porte s’ouvre, je la franchis, traverse la cour, monte les quatre étages, cherche mes clefs. Je suis chez moi. Je jette mon sac par terre et m’effondre sur mon lit. Je vais dormir pour ne plus penser, pour ne plus ressentir, pour que le temps passe.

Les heures défilent. Une, deux ou des centaines, je ne serai le dire. Je flotte entre la veille et le sommeil. J’entends une clef qui tourne dans la serrure. François. Mon meilleur ami. Il habite l’appartement mitoyen du mien. Il sait tout de moi, je sais tout de lui. Pas besoin de faire semblant ni de moucher mon nez. Il connaît mon désespoir, en particulier quand je rentre d’une « sex’capade » comme il aime à se moquer. Sans demander la permission, il entre, s’assoit sur le lit, me pousse pour se faire une place. Il tient deux bouteilles dans sa main, m’en tend une. Il n’y a aucun mot pour m’apaiser, il le sait. Il est là et c’est tout ce qui compte. Tu m’en dois une me dit il en me montrant sa bière. Ne pense pas t’en tirer si facilement.

J’ai bu, j’ai rassuré François, j’ai pris une douche, j’ai enfilé un jean et rangé ma jolie robe à fleurs bien trop courte pour moi et j’ai commencé à attendre. C’est long 14 jours.

Ou pas.

Le téléphone sonne. C’est lui. Il a promis de m’appeler une fois rentré chez lui. 47heures que je patiente. C’est l’époque où les portables n’existent pas. Où les gens ne sont joignables que lorsqu’ils sont chez eux.

Je décroche. Sa voix est froide, comme lointaine.

Ce que je pensais impossible, tout en sachant que cela allait arriver mais en le refusant, arrive. Comme une soulagement finalement. L’attente est terminée.

Il ne viendra pas dans 14 jours. Ni plus tard. Ni jamais.

— It is over (c’est fini)

Il ne parle anglais que lorsqu’il est très ému.Ou ivre. Et là je sais qu’il n’a rien bu.

Il répète la phrase, celle qui me crucifie. It is over.

Je ne peux pas répondre. Ma gorge est nouée, j’étouffe et je suis en train de me noyer. Je ne comprends pas ce qu’il me dit. Et en même temps je le savais.

Je réussis péniblement à articuler un OK à peine audible. J’ai le cœur qui bat, les mains moites. Mon esprit n’a pas encore compris mais mon corps, lui, si.

Je raccroche.

Je n’aurais jamais aucune autre explication. Rien. J’aurai eu besoin qu’il me parle, qu’il me raconte la difficulté à faire un choix entre sa vie d’avant et moi, ses sentiments pour Janet, sa douleur, le nécessité de trancher net pour ne pas trop souffrir. Mais non. Trois mots seulement et c’est la fin. Il m’efface. Pour toujours.

Comme une somnambule je traverse le palier. Je ne frappe pas, j’entre.

—  Je savais que tu l’aimais bien la princesse mais quand même ! Pas à ce point ! S’exclame François en me voyant.

Je ne comprends pas. Nous sommes le 30 août 1997. Le monde vient de s’effondrer et pas uniquement pour moi.

Des jours qui ont suivi, je me souviens surtout des images qui tournent en boucle à la télévision. Des drapeaux britanniques qui flottent partout, des gens qui sanglotent, des millions de fleurs déposés devant Buckingham, de la sidération de tout un peuple. Mon chagrin se noie dans le leurs et je pleure avec eux leur héroïne disparue. Alors que je dormais pour effacer l’absent, la voiture de la princesse de Galles a fait une embardée sous le pont de l’Alma. Elle est morte quelques heures plus tard à l’hôpital, sans avoir repris connaissance.

Couchée au fond du lit de mon ami – dès que je franchis la porte de chez moi je me mets à pleurer – je passe mes journées à regarder les informations, les émissions spéciales, les flaches qui racontent encore et encore la mort de Lady Di. Je me complais dans le chagrin. Je ne veux pas m’en défaire. Il m’englobe, il m’aspire, il m’engloutit. J’en oublie le monde extérieur. Je n’existe plus. Tout est fini. Paul. Moi. Diana. Tout est désormais mort.

Mais François est là. Il refuse de me laisser couler.

Personne ne me rappelle. Les murs sont fins, de chez lui, j’entends quand, chez moi, le téléphone sonne. Et là rien. Il m’avouera un jour, avoir débranché ma ligne, au cas ou. Il est convaincue que la rupture est consommée, que je vais enfin guérir et que pour cela il ne faut pas qu’il me recontacte. Ou je risque de replonger. Tant pis s’il change d’avis. C’est trop tard.

Il m’informe qu’il me laisse jusqu’aux funérailles de Lady Di pour me plaindre, sangloter, maugréer, renifler, couiner, braire, chialer, larmoyer, brailler. Après c’est terminé m’annonce-t-il péremptoire. Tu te lèves, tu le laves, tu t’habilles et on sort ! Et je ne veux plus de cette tête d’enterrement. OK, elle est morte mais ce n’est pas la fin du monde !

J’essaye de lui dire que mon chagrin n’a rien à voir, mais d’un simple regard il me fait taire. Il refuse de m’ entendre. Il sait. Si je commence à parler, à vouloir analyser, comprendre, me souvenir, ce sera encore plus difficile et douloureux.

— C’est comme pour la clope. Tu arrêtes et tu te forces à penser à autre chose. Au début c’est tout le temps, puis un moment ça passe. Et un matin tu te réveilles et c’est terminé ! Tu es débarrassé.

Je ne lui fais pas remarquer que l’amour et la nicotine, ce n’est pas vraiment la même histoire. Il rit et m’affirme que si. Découverte, Plaisir, Dépendance, Regret. Tu vois, c’est exactement pareil.

Je ne l’avais pas cru. Finalement, je dois bien admettre qu’il a raison. Le temps va doucement faire son œuvre. Mais pour l’instant je ne peux pas réfléchir. Je me recroqueville sous la couette, comme enroulée autour de ma propre souffrance.

Samedi 6 septembre, 10 heure du matin. Je suis assise devant la télévision. Je suis lavée, habillée, coiffée mais je n’ai pas assez d’énergie pour rester seule chez moi. Je consacre toutes mes forces à ne penser qu’à la mort de Lady Di, à son enterrement, à ces gens si tristes qui ont perdu leur icône. « la princesse des cœurs » n’est plus, décédée à 37 ans, pourchassée par des paparazzi.

La cloche de Westminster sonne pour annoncer le départ du cortège. Le cercueil sort de Kensington Palace, transporté sur une voiture à canon, entouré par les gardes, vestes rouges, bearskin noirs. La foule est immense, massée tout au long du parcours. Je m’oblige à ne pas imaginer qu’il est peut-être là. Quarante sept minutes de trajet pour remonter Hyde Park. Ne pas penser, ne pas scruter la cohue avec l’espoir complètement fou de l’y apercevoir. C’est déroutant comme la détresse de tout un peuple s’efface devant à mon petit chagrin personnel. Mais je vois ces gens qui pleurent et je me sens étrangement moins seule, comme s’ils pleuraient avec moi.

La reine Élisabeth, toute de noir vêtue, incline la tête au passage du cercueil. Comme n’importe quel britannique, il a du respect et de l’affection pour sa reine. Ne pas y penser.

Je me concentre sur les visages graves des princes Harry et William qui viennent de se joindre au cortège. Ils ont perdu leur mère. Je veux partager leur souffrance pour oublier la mienne. A l’écran, en gros plan, un bouquet de fleurs blanches avec une enveloppe et le mot « Mummy » me serre le cœur. Depuis le it is over c’est la première fois que je perçois quelque chose d’autre que mon propre chagrin. Et cela m’aide à sortir de ma torpeur.

Il y a des fleurs partout. Tout un pays se fige pour pleurer sa princesse. Les policiers versent une larme. Même le drapeau est en berne.

La cérémonie se déroule à Westminster mais une foule immense se presse à Hyde park pour la suivre sur des écrans géants.

Les gardes gallois ont soulevé le cercueil et avancent de leurs pas lents. Les prises de vues dans l’abbaye sont impressionnantes. J’arrive à ne pas penser au jour où ensemble nous sommes allés nous y promener. Oublier. Je dois oublier. Je me redresse. Je refuse les larmes. Elles ont déjà bien trop coulé. Je partage cette douleur que j’observe de loin, derrière ma télévision. La famille royale dépose des couronnes de fleurs à côté du cercueil. Tous applaudissent le discours du frère de Diana. Une immense émotion traverse la foule. Je la ressent. Je suis encore vivante.

Elton John qui chante « Candle in the wind » marque la fin du temps de deuil. La vie doit reprendre. Je n’ai pas le choix. Il faut oublier ou mourir. Le cercueil quitte l’abbaye. Je choisis de vivre. Et d’oublier. Je retire l’anneau qui, jusque là, n’a pas quitté mon doigt. Je renonce à le jeter. Le range pour ne plus jamais y penser.

Pendant que je somnolais entre deux sanglots au fond de son lit, François a contacté les responsables du stage où je suis attendue depuis le 1er septembre. Il leur a raconté je ne sais quoi et a obtenu une semaine de délai pour me remettre. A-t-il parlé de mon chagrin ? Imaginé une grippe foudroyante ? Du choc qu’a été pour moi la mort de Lady Di ? Quoi qu’il en soit, lorsque je me présente, personne ne me fait la moindre remarque. Mes yeux encore rouges, ma minceur qui confère à la maigreur et ma mine triste justifient sans que j’ai besoin de l’expliquer, mon absence.

Je dois oublier Paul. J’oublie Paul. J’ai oublié Paul.

Face à la jetée, en le voyant pour la première fois depuis tant d’années, je dois bien constater que, jusqu’à cet instant, j’avais parfaitement réussi.

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