Chapitre 29

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Le jour d'annoncer ma réponse et enfin arrivé. Deux jours que je suis dans cette cellule. Je sens la transpiration, ma peau est moite et que dire de mes fringues qui sentent le tabac...franchement je n'en peux plus. Je ne désire que deux choses sortir de cet endroit et prendre une bonne douche. Finalement, je ne veux pas croupir dans une si petite pièce, dans une prison sous haute surveillance pour femme. J'aime éperdument Juan et je ne veux pas le perdre. Alors quitte à crever...vaut mieux que ce soit en mission pour le gouvernement américain. Je lâche un soupir lassée de tout ce merdier et attends avec impatience la venue de Juan. Il me tarde qu'il soit présent, mais surtout à mes côtés, pour de nouveau respirer l'air frais et arrêter de tourner comme un lion en cage.

La porte de ma cellule s'ouvre et mon beau brun fait son apparition.

— Bonjour ma beauté, comment vas-tu ? me questionne-t-il en s'approchant de moi.

— Bien, rétorqué-je en ancrant mon regard au sien.

— Alors, as-tu réfléchi ? demande Juan en effleurant ma joue.

— Oui et j'accepte, même si j'ai l'impression que je risque de le regretter, réponds-je en lui souriant.

Juan me rend mon sourire avant de laisser ses doigts glisser le long de mon cou et de mon bras. Son toucher me provoque des frissons sur l'ensemble de mon épiderme, s'il continue ainsi je ne vais pas résister longtemps. Heureusement pour lui ou malheureusement pour moi, il recule d'un pas et reprend la parole qui jusqu’à lors avait cessé.

— Très bien amour, je suis content de te l'entendre dire, on récupère tes affaires et on file au QG.

— Au quoi?

— Tsst...Tu le découvriras assez vite. Allez viens sortons d'ici, que tu ailles prendre une bonne douche et te changer, m'explique t-il tout en grimaçant.

L'enfoiré. Je lui colle une tarte à l'arrière du crâne, suite à sa réflexion. Non, mais dois-je lui rappeler que si je suis dans cet état c'est de sa faute?

— Aie !! Pourquoi tu m'as frappé?

— Tu la fermeras la prochaine fois que tu me critiques.

Il explose de rire, passe son bras autour de mes épaules et me rapproche de lui en déposant un baiser sur la tempe. Nous quittons le commissariat et grimpons dans une berline qui passe partout, direction je suppose son appartement.

Après dix minutes, Juan se gare devant une résidence standing et m'invite à le suivre. Devant une grande porte en bois au second étage, il sort les clés de son jean et l'ouvre. Il me tend sa main dont je me saisis et nous franchissons les lieux ensemble. Je m'immobilise un instant pour observer ce qui m'entoure. L'appartement de mon latino est spacieux et distinguer. Juan voyant que je ne bouge pas revient à moi pour me faire visiter son duplex. Après avoir passé le vestibule nous nous trouvons dans le salon décoré avec goût et illuminé d'une grande baie vitrée. Sur ma gauche se trouve un escalier que nous empruntons, il ouvre chacune des portes et j'ai le plaisir de découvrir deux chambres et tout particulièrement la salle de bain.

— Je vais te chercher des rechanges, fais comme chez toi, m'annonce t-il d'un regard espiègle.

— Merci.

Je me déshabille, dépose mes vêtements à même le sol et pars sous la douche, je frictionne ma peau de savon, quand la porte s'ouvre me faisant sursauter. Juan se trouve devant moi nu comme un ver, il me pousse contre la faïence et entre sans gêne. Je suis à deux doigts de l'engueuler, mais il se jette sur moi et me fait taire de baisers sensuels Je suis en extase, prête à décoller et il le sait, il le sent à ma peau qui frissonne.

Juan me colle à son torse, relève une de mes jambes qu'il maintient à l'aide de son bras et d'un coup brutal il pénètre mon intimité, un gémissement s'extirpe de mes lèvres. Il s'immobilise un instant, me fixe avec tendresse avant de reprendre de plus belle ses assauts. Lui et moi avons besoin de se retrouver de la sorte sans préliminaire et faire l'amour d'une façon bestiale. C'est notre façon à nous de communiquer avec nos corps et de lier nos âmes. Après se moment de pur désir, Juan coupe le jet d'eau et m'aide à quitter la cabine. Il se sèche rapidement, dépose un baiser sur mes lèvres et me laisse le temps de me préparer. Je rejoins l'homme qui a su briser mon armure dans la cuisine pour prendre le petit-déjeuner.

######

Il est dix heures trente lorsque nous sommes devant les portes d'un bâtiment de grande envergure. Nous entrons grâce à la carte magnétique de Juan et je le suis en silence en observant les lieux. Nous gravissons deux étages avant de tomber sur une porte avec un digicode. Juan compose le code et la porte s'ouvre. Je suis impressionnée, par la foule de personnes se trouvant ici. Hormis quelques collègues qui le saluent, aucune autre personne ne réagit à ma présence, ce qui me déstabilise légèrement. Nous continuons notre avancée et nous stoppons devant une porte. Juan frappe et la voix d'une femme et d'un homme se font entendre. Est-ce que je rêve ? C'est la question que je me pose, car ces voix-là, je ne les connais que trop bien, ce sont celles d'Anita et de Julian. Je reviens à la réalité quand Juan me pince le bras et que nous pénétrons dans la salle, je suis choquée de les retrouver en face de moi assis derrière un bureau.

— Bonjour, Alexandra, comment vas-tu après notre dernière rencontre?

Je ne réponds rien, j'observe et écoute uniquement.

— Bien apparemment tu es encore sous le choc. Ce n'est pas grave je vais tout de même décliner ton identité, annonce Julian.

Putain c'est quoi ce bordel ?

— Donc tu es bien Alexandra Alonsoa, tu as vingt-huit ans, tu es la fille de Marie et Alain Alonsoa, sœur jumelle de Samantha décédée à l'âge de trois ans. Ah au faite très astucieux d'avoir choisi le surnom de ta sœur en son hommage, prononce Julian en m'observant sa tête posée sur son dossier de chaise.

Mais comment peuvent-ils avoir autant d'informations à mon sujet ?

— Tu ne réponds rien ? Aucune question ne te vient à l'esprit? me demande à son tour Anita en se redressant de son siège.

Je suis prête à leur répondre afin de déverser toute ma rage et ma colère, mais encore une fois, une surprise m'attends. Une porte s'ouvre sur le côté et mes parents font leurs apparitions.

C'est quoi ce foutoir ? Je ne comprends plus rien.

— Alors toujours aucune question ? Très bien ! Donc je reprends. Tu as devant toi, les deux représentants américains et les deux français tes parents. Nous faisons partie d'une organisation travaillant pour les services secrets.

Julian parle d'une voix grave et claire en faisant les présentations. J'apprends donc qu'Anita n'est pas sa femme, car c'est sa sœur. Juan par contre est bien son fils.

Ma dernière mission a été organisée par mes parents qui sont des amis d'enfance de Julian. Ils m'ont surveillé tout au long de mon contrat grâce à Juan. Afin d'être sûr, que j'avais les capacités nécessaires, pour entrer au sein du QG et reprendre la relève de mes géniteurs

Je suis sous le choc, jamais j'aurais pensé ça de la part de mes parents.

— Alexandra, tu nous as montré tes valeurs, en nous sauvant Juan et moi de la famille Santos. Qui était à ce jour un des plus grands chefs des cartels du Brésil. Je te félicite pour tes actions, s'exprime Anita avec le sourire.

Mes parents s'approchent de moi et me serrent dans leurs bras. Je ne sais toujours pas comment réagir à tout ce que j'apprends de minutes en minutes.

— Ma chérie, nous sommes fière de toi. Sache que tous les responsables de cette organisation doivent former leur enfant au combat, pour un jour prendre le relais à leur tour, sans le dévoiler. Ce qui est le cas pour Juan et toi. Tous les contrats, que tu as exécutés, ainsi que les personnes mortes, étaient affiliés à de grands réseaux, que nous étions censés éradiquer. Vous avez réussi tous les deux avec succès. Nous sommes fière de toi chérie, car tu as fait un boulot extraordinaire, seule pendant cinq ans, avant que Juan te file un coup de main, s'exprime mon père les yeux larmoyant tandis que ma mère me maintient encore aux creux de ses bras.

Je n'arrive toujours pas à imprimer que pendant tout ce temps, c'était pour tester mes capacités.

— Je ne comprends pas pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt. Je ne sais plus où j'en suis maintenant, qui croire ou quoi faire ? J'ai besoin de temps pour assimiler tout ceci. Dis-je en relâchant mon étreinte et en les fixant chacun leur tour.

— Je te comprends, j'ai été aussi déboussolé que toi, quand je l'ai appris. Mais crois moi ma beauté tu es plus que prête, je vais rester à tes côtés chaque jour qui passent. Nous allons devenir à notre tour de grand chef de l'organisation. Tu vas devoir me supporter encore longtemps, mais sache une chose c'est que je t'aime, annonce Juan devant nos parents en venant déposer un baiser sur ma bouche.

— Alors Alex acceptes-tu de faire partie de l'équipe? me questionne mon père.

— Oui.

Les cinq personnes présentes dans cette pièce ont les yeux pétillants de joie.

Mes parents me serrent à nouveau à m'en étouffer, Julian et Anita, viennent me faire un léger câlin à leur tour, avant de tous quitter la pièce et de me laisser seule avec Juan.

Il vient à son tour me prendre dans ses bras, ma tête se colle contre son cœur et je prononce pour une fois les trois mots à voix haute.

— Je t'aime.

Il se décolle de moi attrape mon menton avec douceur et m'embrasse tout en tendresse.

— Je t'aime aussi ma beauté.

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