Épilogue

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Deux ans plus tôt.

Je n'arrive toujours pas à croire, que mes parents, Julian, Anita et surtout Juan, travaillent pour le gouvernement français et américains en tant qu'infiltrés, pour des missions de très haute importance. En gros tout ce que j'ai vécu jusqu'à ce jour, n'était autre que des tests pour me juger sur mes capacités. Je suis déçue, mais heureuse d'être reconnue parmi les meilleurs.

En ce lundi matin, je viens signer à mon tour ce contrat, qui me relira à eux, ma nouvelle famille. Je suis avec Julian et mon père, dans le bureau, quand Juan fait son apparition et vient m'embrasser. Sous les yeux attentifs de nos pères.

— Alors ça y est tes papiers sont signés ma beauté?

— Oui, comme tu peux le constater. Dis-je en secouant les feuilles sous ses yeux.

— Je suis fière de toi, tu es la meilleure et un jour prochain tu deviendras ma femme.

Nos pères et moi restons bouche bée à l'entente de ses paroles.

— Hein?

— Non rien et sinon, Alex est au courant pour la mission ? Questionne Juan en regardant nos pères.

— Mais de quoi tu parles, je suis perdue ? l'interrogé-je en fronçant les sourcils.

Mon père soupire, les mains tremblantes, lançant un regard noir en direction de Juan, avant de prendre la parole pour tout m'expliquer.

— Ma chérie, vous allez partir vendredi et devoir intégrer le groupe d'un narcotrafiquant au Costa-Rica. La mission devrait durer maximum deux ans.

— Oh, mais c'est génial, je commençais à m'ennuyer. La paperasse ce n'est pas pour moi, m'exprimé-je en sentant un sourire se dessiner sur mon visage.

— Je l'ai bien vu ma puce. Maintenant écoute moi bien. Vous allez devoir faire attention et démanteler le réseau, m'explique mon père en posant ses mains sur mes épaules.

— Ok j'ai compris, m’exclamé-je en me retenant de sauter de joie.

— Bien. On va vous fournir tout ce dont vous aurez besoin de savoir pour cette mission, intervient Julian en ouvrant l'armoire derrière lui.

Une fois l'énorme dossier en main, nous nous apprêtons à quitter l'office, mais mon père me retient à la dernière minute.

— Fais attention à toi ma puce, quand je te vois aussi déterminée, je revois ta mère toujours pressée et prête à l'action, m'informe mon père en me serrant dans ses bras.

Il relâche son étreinte et je dépose un baiser sur sa joue, notre moment de tendresse est rompu par mon coéquipier qui semble impatient:

— Est ce que nous pouvons y aller ?

— Non pas encore ! Juan, tout à l'heure tu nous as annoncé vouloir épouser ma fille. Est ce que tu peux nous expliquer tout ça? Alors que ton père et moi-même ne sommes pas au courant, tu connais le règlement il me semble.

— Oui et je vous en dirais plus à tous les deux, quand elle aura accepté mon éventuelle demande que je n'ai toujours pas faite, répond-t-il légèrement honteux.

— Qu'est-ce que tu peux m'énerver quand tu as ce comportement. Je te garantis qu'on va en reparler. Maintenant, sortez tous les deux de ce bureau! reprend Julian en soupirant exaspéré.

Juan me prend par la main et nous quittons le bâtiment en quatrième vitesse. Arrivés devant la voiture, je m'immobilise, croise les bras sur ma poitrine et demande des explications à Juan.

— Alexandra Alonsoa, ma beauté, je suis raide dingue de toi. Oui, je veux t'épouser. J'ai même tout prévu pour cela, mais avant nous avons une mission à accomplir. Nous en discuterons à notre retour.

Je n'ai pas le temps de répondre ou de rajouter quoique ce soit, que ses lèvres pulpeuses et soyeuses se posent sur les miennes pour me faire taire, dans un baiser dès plus délicieux.

Deux ans plus tard

Après avoir fait mes preuves, tout comme Juan, pour qu'on nous accepte dans le groupe du narcotrafiquant.

Aujourd'hui, nous faisons partie de l'élite, grâce à la revente de drogue et aux nombreux meurtres commis. Heureusement pour nous le QG est au courant de nos moindre faits et gestes.

Embarqués depuis quelques heures

sur un cargo en compagnie de Juan, pour une transaction qui doit s'effectuer près des côtes espagnoles. Nous attendons le signal pour attaquer et révéler notre identité. Ce que le chef du réseau ainsi que l'équipage ne savent pas, c'est que nous serons pris au piège par les gardes-côtes, dans quelques minutes.

Dans une cabine du navire avec Juan, nous apercevons au loin les phares des bateaux de la police maritime. C'est donc pour nous le signal, il est temps d'agir. Nous sortons de cette boîte en métal, armés et avançons en toute discrétion dans le couloir quand un de nos camarades nous aperçoit. Il ouvre sa bouche pour alerter les autres, mais son cri s'éteint à l'intérieur de celle-ci, touché par la balle sortie de mon arme. Juan le retient in-extremis pour l'accompagner au sol et nous éviter d'être repérés. Mon beau brun me fait un signe du pouce levé en l'air, je lui souris et nous continuons notre avancée. C'est à ce moment-là qu'une déferlante de tirs atteint nos oreilles et nous surprend . Juan, tout comme moi, est à l'affût, nous tirons dans tous les sens et touchons à plusieurs reprises nos cibles.

Jusqu'à ce qu'un garde-côte qui se trouve sur le bateau me blesse au bras. Je crie de douleur en m'accolant à la paroi.

Juan, me rejoint au plus vite en s'interposant de son corps devant le mien, avant que je ne puisse recevoir une autre balle.

Il lève les mains en l'air et montre le tatouage sur son poignet. Le garde baisse son arme, fait un signe de tête dans notre direction.

Mon homme lui répond en espagnol et le militaire finit par s'en aller nous laissant passer. Je me décolle du mur en expirant de soulagement, Juan vient se mettre à mes côtés et vérifier l'état de mon bras. Il grimace en voyant la traînée de sang s'écouler de celui-ci.

— Ma beauté, je crois qu'en sortant du bateau, je t'emmène direct à l'hôpital, tu es sacrément touchée.

— Vu ta tête, j'imagine bien que ce n'est pas beau à voir, répliqué-je en serrant les dents.

— Je ne rajouterais rien. Maintenant accroche toi à moi, m'indique t-il en me maintenant contre lui sur le côté.

Nous sortons du paquebot, pour passer sur les frégates de la police maritime. Arrivés sur la côte espagnole, Juan demande à me conduire d'urgence à la clinique la plus proche. En salle d'examen, allongée sur le brancard Juan est avec moi, me tenant la main. Il a refusé de me quitter, menaçant les infirmières et les docteurs présents de son arme. Le verdict tombe, je dois être opérée pour extraire la balle restée dans mon bras.

L'homme que j'aime m'observe avec inquiétude.

— Tout va bien se passer. Je te le promets, on se retrouve dans quelques heures. Ah et je t'aime. Chuchoté-je shooté par l'anesthésie.

— Je t'aime aussi ma beauté, prononce Juan déposant un baiser sur ma tempe.

Sortie du bloc, je suis en salle de réveil. J'émerge lentement et un infirmier s'approche de moi. Il me demande comment je vais, avant de se saisir du lit puis de me remonter en chambre.

Une fois bien réveillée, je constate que mon bras est en écharpe et ne ressens aucune douleur pour l'instant.

Juan est dans la chambre assis sur le fauteuil en cuir de couleur orange délavé. Quand je le vois ainsi muret dans ses pensées, mon cœur s'affole.

Il s'approche de moi et vient caresser mes cheveux.

— Comment tu te sens ? Tu ne souffres pas trop ?

J'explose de rire à ces questions. Il y a plus de deux ans de cela, j'ai vécu le calvaire, voir l'enfer avec lui. Juan a dû oublier tout ceci, car il me fixe, les sourcils relevés ne comprenant pas pourquoi je ris autant. Je reprends alors mon calme et lui explique.

—Rhô, désolé ma beauté, pour ce que tu as dû subir. Si tu savais comme je regrette.

— Moi, je ne regrette rien. Je ne serais pas là, ici avec toi si tout ne s'était pas passé ainsi. Je t'aime Juan.

— Je t'aime aussi ma belle , ah, j'ai oublié de te donner ceci au fait. Tiens ouvre ton cadeau.

— Juan, je ne peux pas ouvrir.

— Oh, c'est vrai excuse moi, je vais le faire à ta place.

Il déballe la petite boîte de son emballage, l'ouvre et me présente une magnifique bague en or blanc sertie d'un diamant. Je n'en crois pas mes yeux. Je sens des larmes perler sur mes joues, mais pour une fois, c'est de bonheur.

— Ne pleure pas, ma beauté.

Juan vient essuyer mes larmes de ses pouces .

— Je sais que ce n'est pas forcément le bon endroit pour te demander ça, mais voudrais tu devenir ma femme ?

Je ne peux que hocher la tête. Juan me prend dans ses bras et une douleur à mon bras se réveille.

— Aie ! Merde Juan, mon bras, je vais te tuer!

— C'est bon, tu me l'as répété, je ne sais pas combien de fois et je suis toujours là et le serais toujours, me répond-il les yeux emplient de malice.

Il a raison, je ne le ferais pas. Pourquoi me direz-vous ?

Parce que la beauté mortelle que j'étais ne craignant ni la douleur, ni la mort, a changé.

Aujourd'hui, celle que je suis devenue est une beauté amoureuse mais toujours mortelle si je dois vous approcher.

Fin.

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