Chapitre 22

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En descendant rejoindre Anita dans le salon, avec ma tête des mauvais jours. Je soupire exténuée tout en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

Putain de cauchemar de merde!

— Bonjour Sam, comment vas-tu ce matin ? Je crois qu'au vue de ton état, j'ai la réponse. Tu as passé une bonne soirée quand même?

Je m'installe à table, me sers un bol de café, épluche une orange avant de me lancer dans le récit de la veille. Je lui raconte tout dans les moindres détails de la fusillade à l'intervention de Juan. Je la sens se crisper à mes dire, cependant elle ne rajoute pas un mot de plus, bien au contraire elle vient me prendre dans ses bras, avant de me laisser seule. Le reste de la matinée se passe tranquillement. Dans l'après-midi, une personne que je ne m'attendais pas à voir foule le sol de la villa. Blanca.

Toujours pimpante et le sourire aux lèvres.

Elle s'approche de nous prenant place sur un fauteuil. La nièce d'Anita est venue prendre de mes nouvelles, à la demande de Juan. Je suis surprise et m'interroge réellement sur ses intentions.

Blanca sort de son sac une grande enveloppe qu'elle me tend c'est tous les renseignements dont j'ai besoin pour mon plan d'attaque. J'examine le contenu avant de transmettre le tout à Anita, qui m'observe avec attention. Je souris pour la rassurer, mais ce n'est pas pour autant que je vais parler en présence de sa nièce. C'est même tout le contraire, j'opte pour le silence jusqu'à son départ. Un plan dans ma tête se forme et je dois reconnaître que je m'épate par moment. Il est assez simple dans le fond, je vais me faire passer pour la petite nouvelle au bar le " Rosa". Un pub énormément fréquenté par la population, mais également par Carlos et ses sbires. J'effectuerai mon service normalement, à une petite exception près. Je devrais m'occuper exclusivement des consommations de Carlos, afin de verser une dose de drogue puissante dans son verre pour l'endormir. Une fois le bel au bois dormant dans les vapes, je me chargerai de son cas puis par la suite ses parents et de sa chère et tendre . Il ne me reste plus qu'à informer Juan qui je suis persuadé se chargera des démarches.

Blanca nous quitte après une conversation houleuse avec sa tante au sujet du cadet de la famille Santos. Son sourire n'est plus le même, tout comme son changement corporel, elle est tendue comme une corde à l'arc. Peu de temps après le départ de Blanca, je reçois un sms sur mon portable.

Je l'ouvre surprise et mon corps se crispe tandis que mon cœur pulse à vive allure.

— Je vais le buter à ce connard, m'exprimé je en me levant furieuse du fauteuil dans lequel j'étais installé.

— Calme toi et explique moi, me demande Anita qui s'est approchée.

Je montre immédiatement le message à Anita, qui devient livide. Elle se saisit de son téléphone pour joindre Juan.

Mais, des coups de feux à l'extérieur résonnent, nous obligeant à nous lever en vitesse pour nous réfugiés à l'étage. L'adrénaline pulse tel le venin d'un cobra dans mes veines.

Je passe par ma chambre récupérer quelques armes que je positionne dans mon dos et la cuisse. Une fois prête, j'en tends une à Anita et lui demande de me suivre et de rester derrière moi. Nous nous aventurons dans le couloir, quand les plombs sautent, les connards viennent de couper l'électricité.

Heureusement pour nous, c'est un soir de pleine lune, grâce à sa luminosité, nous pouvons avancer à pas de loup dans la pénombre. Je reste vigilante, malgré les battements de mon cœur qui accélère à chacune de nos avancées. Mon Ak 47 en main, muni de son silencieux et sa lunette de visée nocturne, nous progressons sans entendre le moindre bruit et mouvement dans le couloir, seules nos respirations s'entendent dans cette atmosphère sinistre.

Arrivées en haut de l'escalier, mon adrénaline est à son maximum. Je vérifie à travers ma lunette si le danger nous guette avant de me retourner vers Anita pour lui faire un signe.

Proche de la dernière marche , j'aperçois un homme à terre, un des gardes d'Anita. Nos adversaires se trouvent dans la demeure.

Je me stoppe d'un seul coup, une ombre se rapproche de nous. Je pousse Anita contre le mur et de mon index posé sur mes lèvres, je lui ordonne de garder le silence et de ne plus bouger. Une forme humaine se rapproche de nous. Je visualise à travers mon viseur la distance restante, mon doigt est posé sur la détente prêt à la lâcher pour faire partir le premier coup. L'homme n'est plus qu'à quelques mètres. Je distingue un tatouage dans son cou, c'est un garde de Carlos.

Vas y c'est ça, approche mon mignon.

L'homme est proche, j'enclenche mon tir à l'aide de ma lunette, touché. Il tombe au sol dans un grand fracas , alertant un de ses complices.

Le second s'approche, alerté par le bruit, il est à bonne distance, une deuxième puis troisième balle sortent de mon barillet et à son tour il s'échoue au sol. J'attends encore quelques secondes, reprenant ma respiration, essuyant d'une main tremblante la sueur qui perle sur mon front.

Je vérifie bien à gauche et à droite des escaliers et chuchote à Anita de me suivre.

Nous devons nous rendre au garage, prendre un véhicule pour nous enfuir de cet endroit au plus vite. Devant la porte d'entrée, un frisson me parcourt l'échine, ce qui signifie qu'une personne est encore présente.

Je me retourne juste attend, propulsant Anita au sol et tir à nouveau à plusieurs reprises. Le troisième homme est à terre tout comme ses compagnons .

J'ouvre délicatement la porte, espérant de tout cœur qu'elle ne grince pas. J'observe les alentours personne en vue. J'aide Anita à se relever tout en m'excusant.

Nous dévalons les marches du perron, essayant de faire le moins de bruit possible pour nous rendre jusqu'au garage.

Des hommes armés nous attendent devant celui-ci.

Je m'immobilise un instant en remplaçant mon AK 47 par mon semi-automatique.

Je demande à la mère de Juan de se planquer derrière les buissons qui entourent la villa et de ne pas intervenir . Je vais les affronter seule, j'observe comme je peux combien de garde sont postés j'en compte quatre au minimum. Je reprends mon souffle avant de me lancer telle une suicidaire dans la fosse aux lions.

Je patiente quelques secondes, accroupie, contrôlant mon rythme cardiaque.

Je me redresse et commence à faire le tour en essayant de faire le moins de bruit possible. Derrière un homme à forte corpulence, mon semi automatique en main, je tire à l'arrière de son crâne avant qu'il alerte les autres. C'est le sourire aux lèvres que je le rattrape comme je peux pour ne pas être découverte. Je l'accompagne jusqu'au sol le posant sur l'herbe tondue, malgré son poids. Il est bel et bien mort, je ne sens plus son pouls battre. Je continue dans la foulée, j'arrive derrière un second et troisième homme. J'interviens au couteau, égorgeant le deuxième , son sang gicle de partout, mes mains sont recouvertes de liquide chaud, c'est un régal pour mes yeux. Alerté par les gargarismes de son collègue, le suivant se retourne, il a à peine le temps de me contrer, qu'il prend plusieurs balles dans son torse, sa respiration est sifflante tandis que ses yeux se révulsent. Mon excitation est à son apogée. Un quatrième rejoint l'endroit où je suis, il n'ose même pas bouger en découvrant ses compatriotes morts, la peur se lit sur son visage. Je me jette sur lui complètement en transe, nous tombons au sol dans l'élan. Au-dessus de lui, mon bras est paraît pour l'égorger à son tour. Une pointe de pitié transparaît dans ses pupilles, mais à cet instant je n'accorde plus aucun pardon. Sa gorge sectionnée par mon couteau à cran, je décide de lui épargner la souffrance en tirant une balle dans la tête. Je m'approche de son oreille et lui chuchote "de saluer de ma part Hadès" avant qu'il ne rende son dernier souffle.

Il ne me reste plus qu'un dernier homme, c'est essoufflée que je me présente à lui un sourire diabolique sur mes lèvres. Il est positionné devant les portes du garage.

Il n'a pas le temps de réagir, surpris par ma présence. J'amorce les coups de feu un à un et à son tour il tombe comme une grosse merde sur le gazon. Le garage est libre. Je repars en courant sur mes pas rejoindre Anita pour lui intimer de me suivre. Je ne suis plus qu'à quelques pas, quand son bras se lève et qu'elle enclenche le tir. J'écarquille les yeux, quand un bruit sourd se fait entendre dans mon dos. Je me détourne du visage de la femme face à moi et vois un homme accroupie au sol, il est prêt à rendre le coup. Seulement ma haine et mon désir de vengeance m'aveugle et je termine le travail d'Anita. Telle une bouchère, je crible de balles son corps avant de le dépecer en ouvrant son abdomen pour y planter mon couteau dans son cœur, je le laisse ainsi en cadeau pour Carlos. Anita me ramène au présent en m'appelant à plusieurs reprises.

Je sors doucement de ma transe, la fixe, me redresse et baisse les yeux pour ne pas devoir affronter son regard ou une grimace de dégoût de sa part. Cependant ,c'est tout l'inverse qui se produit, ses prunelles indiquent de la fierté.

Dans le hangar, Anita se saisit d'un trousseau de clé et déverrouille un 4x4 noir qui je suppose est blindé. Elle prend le volant, je m'assois côté passager toujours mon flingue dans ma main . Ma comparse démarre et nous quittons saine et sauve cette demeure. Nous roulons depuis plus d'une heure, vers un chemin où se trouve un autre de ses repères.

Le temps du trajet, Anita en profite pour appeler Juan. Elle le prévient de notre fuite et de faire attention à lui. C'est maintenant à mon tour d'envoyer un sms à Carlos.

[Première manche perdue..

Que la deuxième commence.

Prochaine victime ta douce et tendre Blanca.

La tueuse.]

Je dépose mon téléphone, qui ne tarde pas à vibrer quelques secondes plus tard. Je ne regarde pas préférant me concentrer sur la route. Je sais parfaitement que Carlos m'a répondu. C'est donc impatiente qu'il me tarde de connaître la suite du jeu qui nous lie dorénavant.

Que le meilleur gagne, Carlos Santos et la seule pensée qui me traverse l'esprit, depuis que nous sommes en route vers une nouvelle destination.

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