Chapitre 20

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Une semaine c'est le temps qu'il me reste avant de repartir au Brésil.

Je m'entraîne chaque jour avec Juan et certains hommes de Julian.

Tous les sports de combat sont revus ainsi que les séances de tir.

Je dois être au plus haut de ma forme physique pour réussir.

Aujourd'hui, c'est ma dernière séance d'entraînement et ultime simulation de combat. Après avoir combattu pendant une bonne partie de la journée, je vais enfin pouvoir me reposer. Mon corps n'est plus apte à encaisser un seul coup après cette semaine passée.

Je prends mes affaires et pars sous la douche afin de délier mes muscles, je sursaute de surprise, quand un corps vient se coller au mien sous le jet d'eau chaude. Des mains calleuses me prodiguent de douces caresses sur le haut de mon corps. Je sais qui est cette personne se trouvant dans mon dos et je gémis de désir sous ses doigts qui frôlent l'ensemble de ma peau.

Juan est le spécialiste pour ça. Il sait où me masser pour me détendre et surtout me rendre folle de lui.

— Tu sais que j'aime te voir dans cet état de plaisir, murmure Juan au creux de mon cou.

— Je m'en suis aperçue, haleté- je en déposant ma main pour masser son membre déjà bien gonflé et au garde à vous.

— Tu vas me rendre fou, répond- il en m'obligeant à me retourner face à lui.

Je l'observe, ses yeux sont plus sombres tout en laissant apparaître le besoin qu'il ressent. Je pose mes doigts autour de son sexe et lui prodigue de long vas et viens, il grogne de plaisir basculant son bassin tout en suivant le rythme que je lui impose . Je me délecte du pouvoir que j'exerce sur lui à cet instant . Je décide d'aller encore plus loin, en me mettant à genoux. Son corps tremble par les assauts de ma langue et de ma bouche tournoyantes autour de son gland. Mais je finis par m'arrêter et me relève un sourire en coin, il sait parfaitement ce que je veux. Juan dépose ses lèvres sur les miennes et attrape une jambe qu'il pose sur sa hanche, mon dos se colle à la paroi de la douche. Il quitte mes lèvres pour venir titiller et sucer mes tétons déjà tendus. Je savoure son contact et maintiens sa tête avec mes mains en sentant le plaisir monté en flèche. Je gémis de bonheur alors qu'il glisse une main entre mes

jambes. De son index et de son majeur, il frôle mon bouton de chair et s'arrête juste avant l'extase.

L'enflure, il ne va pas osé me laisser dans cet état de supplique sinon je lui broie ...

Je suis interrompue dans mon supplice quand il me pénètre d'un coup sec ma fente trempée. J'hurle de surprise puis gémis en même temps, il continue de plus en plus vite et fort ses coups de butoirs jusqu'à notre délivrance. Mon corps tremble se contracte de spasmes, ma tête par en arrière un dernier cri sort de nos bouches, nous emportant au même moment.

Il me dépose délicatement, tout en me maintenant contre son torse. Il m'embrasse avant de s'emparer de mon gel douche et de me savonner avec la plus grande délicatesse.

Nous passons notre dernière soirée en compagnie de Julian. Lors du dîner nous avons discuté du plan à mettre en place au Brésil. À la fin du dîner, je quitte la table en rejoignant Juan dans sa chambre, ce sera notre dernière nuit ensemble, car dès notre retour nous serons à nouveau de faux ennemis. J'avoue que ça ne m'enchante guère tout comme mon compagnon, mais nous n'avons pas le choix si nous voulons démanteler le cartel des Santos.

Allongée dans les bras de Juan , j'écoute les battements de son cœur qui font écho et me bercent. Il s'approche de mon oreille et me murmure : "je t'aime".

Je me redresse sur le coude et tourne légèrement ma tête vers lui déposant un baiser sur ses lèvres. Incapable d'annoncer ses trois mots. Nous nous fixons un moment, sans rien ajouter. Je mémorise tout de lui, son odeur, son corps, les traits de son visage et il fait exactement la même chose que moi.

Juan me sourit puis pose son pouce sur ma joue, il me sonde de ses pupilles grises avant de prendre la parole.

— Sam, fais-moi une promesse. Dit il en continuant de dessiner le contour de mon visage du dos de sa main.

— Laquelle ? Demandé-je en fronçant légèrement les sourcils m'attendant au pire.

— De ne pas mourir, je ne veux pas te perdre. Juan finit de prononcer cette phrase en me rapprochant de lui dans une ultime étreinte.

Putain, qu'est ce qu'il m'a fait ce mec.

#################

Dans l'avion qui me ramène face à mon destin, je reçois un sms de Juan, un sourire naît sur mes lèvres.

" Rejoins moi ce soir vers minuit au club des mamitas".

Je ris face à ce message et réfléchis à ma répartie.

" Si Anita m'en donne la permission".

Sa réponse ne se fait pas attendre.

"Crois moi tu seras là ce soir. Tu me manques, je t'aime et fais surtout attention à toi, comme promis à notre arrivée."

Je ne préfère pas répondre, il aura la surprise plus tard.

Comme on s'en doutais , Carlos est présent pour récupérer Juan à l'aéroport, il ne m'a pas reconnu parmi la foule. Heureusement et surtout merci à Juan qui a su détourner son attention au moment où je passer à côté d'eux.

En quittant l'aéroport, je rejoins le nouveau refuge d'Anita en taxi. Je règle ma course au chauffeur, prends mes bagages et rejoins la partie restante à pied. Anita m'attend devant une maison plutôt banale et me serre chaleureusement dans ses bras. Elle demande à un de ses gardes d'apporter mes bagages dans ma chambre.

Je la suis dans le salon où m'attends une limonade maison bien fraîche.

Elle me demande des nouvelles de son mari, je lui confie une enveloppe que Julian m'a donnée à son attention. Anita en a limite les larmes aux yeux. Je me lève et décide de la laisser seule pour profiter du calme avant la tempête.

J'espère que tout se passe bien pour Juan de son côté.

Je le rejoindrai certainement ce soir, enfin je l'espère.

Anita revient vers moi pour le dîner, elle est souriante, la lettre a dû lui mettre du baume au cœur. Je suis contente pour cette femme. Une fois installée à table, elle me pose énormément de questions sur mon séjour et particulièrement sur ma relation avec son fils.

Je reste presque muette comme une carpe au sujet de Juan. Sauf pour lui évoquer que je compte le retrouver ce soir dans un bar. Elle valide ma sortie, mais je devrais tout de même être accompagnée, elle craint un éventuel piège de la famille Santos.

Je le conçois et accepte, je prends un dernier café avec elle avant de partir me préparer.

Il est minuit devant le club, j'hésite pour la seconde fois de ma vie à entrer dans un endroit où je ne me sens pas du tout à l'aise.

J'ai comme un mauvais pressentiment et j'ai horreur de ça malgré la présence de Paolo qui m'escorte. Je reprends mon souffle et finis par franchir les portes de l'établissement. Mes yeux fouillent la salle à la recherche de Juan que je repère assez rapidement. Il est assis à une table accompagné de son cadet ainsi que de plusieurs femmes peu vêtues. Cette vision me broie le cœur.

Je m'installe au bar sur un tabouret de libre, discute avec le chauffeur d'Anita tout en observant l' homme qui fait pulser mon palpitant à vive allure. Juan est heureux, il sourit, ses yeux pétillent et étincellent de joie. Un barman s'approche de moi et me demande ce que je désire boire.

Il revient peu de temps après avec une bière, je m'apprête à payer ma consommation, mais il refuse mon argent. Il m'annonce que c'est déjà réglé par un client du pub.

Il en profite pour me glisser un bout de papier discrètement dans la main.

Je l'ouvre et le lis :

Ne m'en veux pas ma beauté, je suis obligé de jouer le jeu, mais sache que je ne vois que toi, tu es magnifique dans ta combi-short bleu.

Je t'aime.

Juan.

Je me lève satisfaite et déçue de ma place et quitte les lieux.

je ne supporte pas de voir toutes ces belles femmes autour de lui qui attendent de se faire baiser.

Est ce que je serais jalouse ? Non impossible! Alors pourquoi je réagis ainsi avec la boule au ventre.

À l'extérieur, assise sur un banc de fortune, j'essaye de reprendre mes esprits. Je suis sortie de mon cocon quand une main se pose sur mon avant bras.

Je serre mes poings, prête à mettre une droite à la personne qui m'empêche de me lever.

— Sam, où tu comptais aller comme ça ? demande Juan une cigarette à la bouche.

— Je rentre, je ne suis pas d'humeur Juan, d'ailleurs peux-tu me lâcher ? Dis-je en me relevant furieuse.

— Putain qu'est ce que tu as et pourquoi tu t'es en fuite ?Je prends des risques en venant et voilà comment je suis reçu.

Je me défais de sa prise et pour la seconde fois de ma vie, je sens des larmes couler sur mes joues. Je me retourne vers lui et, tout en le fixant, lui répond.

— Si je reste, je vous tue Carlos et toi. C'est ce que tu veux ? Alors maintenant fou moi la paix. Rentre retrouver ton soi-disant frère !

Je continue mon chemin, essuyant de rage les perles qui s'échouent sur mes pommettes. Juan me rattrape en me faisant face.

— Ma beauté parle moi, ne te mur pas dans le silence, comme au début, ne fais pas ça, putain! Et pourquoi ces larmes? M'interroge t-il d'une voix teintée de tristesse.

Je le fixe sans rien répondre pendant un instant, puis les mots sortent par eux mêmes au risque de le blesser.

— Juan il vaut mieux pour nous deux qu'on en reste là. Oublions ce qui s'est passé chez ton père. C'est beaucoup trop risqué pour toi, ton destin et le mien sont déjà tracés. Tu dois devenir l'un des plus grands chefs de cartels de deux pays différents et moi c'est la mort qui m'attend à la moindre erreur de ma part. On ne peut pas continuer ainsi. Je préfère en rester là, nous deux c'est terminé.

— Quoi ? Non, ne fais pas ça ! tu abandonnes trop facilement. Laisse nous une chance s'il te plaît, prononce t-il en resserrant sa prise sur mon visage.

Je détourne mon regard de ses si beaux yeux, préférant observer la route. Je ne suis pas lâche et venant d'une tueuse je ne devrais pas l'être, mais c'est ainsi. Juan a su faire tomber les barrières de fil barbelé qui entouraient mon cœur, et je dois les relever. Je recule de quelques pas et reprends ma route une bonne fois pour toute accompagnée de Paolo.

Juan ne me suis pas cette fois-ci, tout au contraire il hurle sa frustration, sa rage envers moi et finit par prononcer tout haut des mots qui réchauffe mon âme.

— Je ne t'abandonnerais pas, autant mourir, tu m'entends Sam. Tu es lâche, mais je t'en fais la promesse tu me reviendras...et...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu'un coup de feu retentit, puis le bruit des rafales de tirs venant de partout à la fois. La panique s'empare de mon être, je ferme les yeux un instant prête à faire demi-tour, mais le chauffeur d'Anita m'ordonne de courir...

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