Chapitre 18

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⚠ scène

Réveillée par la chaleur dans la chambre. Je tourne ma tête vers le réveil et constate qu'il est déjà dix sept heures . 

Oh punaise.. j'ai dormi plus de dix heures d'affilée. Cela ne m'étais plus arrivée depuis un moment.

Je me lève, prépare une tenue puis prends la direction de la salle de bain.
Je ne suis plus qu'à quelques pas, quand on frappe à ma porte. Je soupire de frustration et prononce un " entrée", Juan ouvre la porte et se trouve face à moi. Aucun de nous ne bouge, nous nous observons un moment, quand je me décide à prendre la parole.

— Qu'est-ce que tu fais là ?!

— Bonjour Sam, je vais bien, merci de me l'avoir demandé. Je venais juste voir comment tu te sentais depuis notre retour.

— Ça va comme tu peux le constater, tu peux partir maintenant, j'aimerais aller me rafraîchir, prononcé-je en me détournant de son regard émeraude.

— Putain, pourquoi tu réagis ainsi? Qu'est ce que j’ai fait de travers ? Si c'est le fait d'avoir entendu Maya derrière moi au téléphone. Je peux te jurer, qu'il ne se passe rien entre elle et moi. 

— Heureuse de l'apprendre mais ça ne me concerne pas, tu fais ce que tu veux.

— Je pense au contraire que c'est faux! Tu es jalouse cependant tu refuses de l'admettre. Tu es vraiment têtue et aveugle, enfin bref, je te laisse tranquille par contre dès que tu as terminé, rejoins-moi à l'extérieur on doit discuter avec Maya.

Juan quitte la pièce en claquant la porte. 
Tandis que je file sous la douche, j'en sors une bonne demi-heure plus tard et m'observe dans le miroir. Un petit cri d'effroi s'expulse de mes lèvres en découvrant mon visage martelé d'ecchymoses et des points de suture à l'arcade sourcilière. Une question se faufile dans mon esprit, qui m'a soigné? Sachant que je n'ai pas le souvenir de me l'avoir fait ce matin. Du bout des doigts je frôle ma plaie et un vague souvenir me revient. 

Je suis dans la voiture, tachée du sang de ma victime et du mien. J'observe le paysage sans adresser un mot à Juan à mes côtés sur le trajet de retour. Il a quitté la berline une fois stationné en jetant la portière et après c'est le trou noir. 
Je ferme les paupières pour me faire revenir à la réalité, je dépose mon linge sale dans la panière et sors de la chambre. Je retrouve Juan comme prévu installé sur l'un des transats du jardin. Je franchis la baie vitrée, quand je les vois s'enlacer. Il me prend vraiment pour une conne à me dire qu'il y a rien entre eux. Je serre les dents et décide de rebrousser chemin quand, je me heurte contre un torse. 

Hé merde!

Je relève ma tête et pars à la rencontre d'une paire de billes vertes, que je connais parfaitement . Juan, bien évidemment, il me maintient contre son torse. 

Bordel j'ai pas été assez discrète, fais chier!

— Où comptes -tu aller comme ça ?

— Je pars me balader, je ne voudrais pas vous déranger .

— Quoi ? Mais non tu ne nous dérange pas. 

— Mais bien sûr, ce n'est pas l'impression que vous donnez et après je suis aveugle, rétorqué-je à fleur de peau.

— Stop, je crois que nous avons sérieusement besoin de parler, m'interrompt- il en posant son index sur ma bouche.

— Je n'en ai pas envie.

— Je te laisse pas le choix. On va discuter ensemble que tu le veuilles ou non. 

Grrr.. il m' énerve, je lui collerai bien un coup bien placé pour qu'il me foute la paix.

Juan m'attrape par la main. Il la serre si fort qu'il va finir par me la briser. Il me demande de m'asseoir. Il fait également un signe de tête à Maya qui est toujours présente. 
C'est d'ailleurs elle qui prend la parole.

— Je tiens tout d'abord à m'excuser auprès de toi Sam. Comme te l'a dit Juan nous ne sommes pas ensemble, c'est un très bon ami. On se connaît depuis notre plus jeune enfance, m'annonce t-elle gênée.

— D'accord et ? 

— Depuis quatre ans, un homme me harcèle de jour comme de nuit, il vient même jusqu'au devant de ma porte. Juan l'a menacé à plusieurs reprises, mais sans aucun résultat. Hier soir quand tu étais à la favela et avant de dire que Pedro était mort. 
Yvan m'a appelé en me menaçant. 
J'ai pris peur et j'ai prévenu Juan. Il est venu à la maison, voir si tout allait bien, c'est pour ça qu'il était avec moi cette nuit. 
Je suis désolée pour cette confusion. 
Je voudrais seulement qu' Yvan me foute la paix pour de bon. Tu comprends ? 

Je hoche la tête en gardant le silence afin d'analyser ces paroles. Je suis vraiment stupide voilà pourquoi je ne veux pas m'attacher à une personne. J'ai l'impression de devenir faible et c'est ce que je deviens au contact de Juan.

Sur ces derniers mots, Maya nous quitte. Le silence règne en maître. J'entends Juan souffler un bon coup avant de se positionner debout face à moi et me parler. 

— Sam, écoute moi, je ne te le répéterai pas. Je suis fou de toi, tu m'entends. 
Hier, quand tu as quitté la voiture pour te rendre à la favela, j'ai été à deux doigts de te suivre car j'ai eu peur de te perdre. Tu ne peux pas savoir à quel point. 
Je suis tombé sous ton charme à notre premier regard. Certes je t'ai fait subir la douleur et la souffrance, car on ne m'a pas laissé le choix. Je ne dormais plus dans la crainte de ne plus te revoir en vie le jour suivant. J'ai alors pris le risque de te protéger parce que je suis fou de toi. Cette nuit quand on est venu te récupérer, j'étais soulagé à un point impensable.  Cependant, en voyant ton état, j'ai cru que mon cœur allait lâcher.
Tu m'as remis à ma place certes, pour une confusion et j'ai eu du mal à l'encaisser. 

— Désolée, murmuré-je 

— Ne t'excuse pas ma beauté, c'est moi, dit-il en caressant avec affection ma joue.

— D'accord par contre j'ai une question qui m'a soigné ? 

— C'est moi et je t'ai mise dans tes draps également car tu ne tenais plus debout. Je t'ai veillé une partie de la nuit. Sam c'est toi que j'aime et personne d'autre. 

Je n'en reviens toujours pas de ce qu'il vient de m'énoncer. Je mets un petit moment à assimiler tout ça et surtout à lui répondre. Je vois qu'il est stressé, Juan se passe les doigts tremblants dans ses cheveux. Je reprends une inspiration et lui annonce ce que j'éprouve à mon tour.

— Je suis touchée et sache que je ressens aussi cette attraction, néanmoins pour le moment, j'ai besoin de réfléchir à tout ça. 
Ma vie et mon métier ne me permettent pas d'avoir un point d'ancrage et tu le sais .
Mon contrat s'arrêtera un jour Juan et 
je repartirai dans mon pays. Comment ferons nous par la suite si j'accepte, dis moi ?

— J'en sais rien, mais une chose est sûre, il est hors de question que je te laisse t'éloigner de moi. 

Je ne sais plus quoi dire ou faire, de toute façon, il ne m'en laisse pas le temps. Juan s'approche de moi et m'embrasse fougueusement, nos langues se mêlent  entre elles. Ma peau frissonne de désir et une douce chaleur envahit chacune de mes cellules. Je suis tout simplement une boule de feu entre ses mains prête à être consumée. 

Juan se détache de moi, je peux voir dans son regard tout le désir qu'il éprouve pour moi. Il m'aide à me lever, entrecroise nos doigts ensemble et nous dirige vers sa chambre. Devant celle-ci je prends soudain peur, il le sent puis s'immobilise face à moi. Juan ancre son regard au mien et ce que je lis à travers lui me redonne le courage nécessaire. Il ouvre la porte puis la referme avec son pied. Juan me colle à son torse et parsème ma peau de baiser. Il continue d'accentuer le feu qui brûle dans mes veines en faisant glisser délicatement les bretelles de mon débardeur et de mon soutien gorge.  Sa bouche pulpeuse revient dans mon cou avant de venir titiller mes tétons, mon cœur s'affole et j'ai de plus en plus chaud. 
Juan s'arrête un instant en me regardant dans les yeux afin de avoir mon approbation.

— Continue, halète-je  d' une voix emplie de désir. 

Il me sourit et fait courir ses doigts sur mon ventre avant d'empoigner mes fesses pour me rapprocher de plus près de son érection. Je profite de ne pas lui laisser le dessus et ôte son tee-shirt, je baisse mon regard sur son torse musclé et imberbe. 

— Ce que tu vois te plaît ? Me nargue t-il.

Afin de lui montrer que c'est le cas je viens à mon tour titiller ses pectoraux avec ma langue. Juan grogne de plaisir et sans même m'en apercevoir je me retrouve nue allongée sur son lit, son corps au-dessus du mien. Je l'aide à finir de se dévêtir afin que plus aucune barrière ne nous sépare.

Et oh mon dieu, il est aussi bien doté en bas qu'en haut. 

Nos bouches se retrouvent un instant avant que mon latino parte à la découverte de mon entrejambe. Sa langue vient mordiller et lecher avec ardeur mon clitoris et un gémissement de plaisir s'extirpe de mes lèvres alors que mes doigts se posent instinctivement sur ses cheveux en sentant venir en moi l'orgasme. Une dernière aspiration et mon corps se contracte de l' intérieur provoquant des spasmes de plaisir. Juan se redresse prend un préservatif qu'il enfile avant de revenir sur moi. Il me pénètre avec tendresse avant que ses coups de reins deviennent de plus en plus rapides, nos souffles deviennent erratiques et après un dernier long va et vient, nous jouissons à l'unissons dans un monde où l'amour est roi.
Nos rythmes cardiaques retrouvés Juan 
me rapproche de lui et chuchote au creux de mon oreille " je t'aime ma beauté ".
Comme seule réponse, je dépose mes lèvres sur les siennes incapable de prononcer ces trois petits mots. Je préfère garder en mémoire ce moment passé avec lui car demain sera certainement un autre jour ou tout pourrait encore basculer. 

Fin de ce chapitre.

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