Chapitre 23

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Arrivée à la nouvelle planque accompagnée d'Anita, nous descendons du véhicule, quand une berline noire arrive à grande vitesse dans notre direction. Je m'apprête à tirer lorsque le visage de Juan m'apparaît à travers le pare-brise.

Je range mon arme en l'observant s'avancer vers nous. Il se gare sur le côté, ouvre sa portière et vient nous prendre chacune à notre tour dans ses bras. Anita nous invite à entrer dans la grange qui a été réaménagée en une maison à vivre. À l'intérieur, le stricte minimum s'y trouve, une cuisine américaine ouverte sur un immense salon où se trouve une table rectangulaire en bois, entourée de quatre chaises et d'un canapé en cuir noir disposé devant un vieille écran télé posé sur un banc en pierre. Notre hôte nous invite à nous asseoir et Juan nous martèle de questions pour savoir ce qu'il sait passé après la visite de Blanca. Je lui explique que nous avons été attaquées par surprise.

— Mais comment pouvait-elle le savoir ? Il n'y avait que moi qui était au courant de votre présence là bas.

Il me regarde troublé et j'en profite pour lui montrer le SMS de Carlos, ses yeux se ferment quelques secondes. Quand il les ouvrent à nouveau, plusieurs émotions passent dans son regard: la peur et la haine, c'est même celle-ci qui prédomine.

Juan s'approche de moi, me serre contre lui avant de m'embrasser tendrement. Notre baiser rompu, je me racle la gorge et Anita rigole face à ma gêne.

Après ce petit moment de retrouvaille, nous discutons afin de trouver une répartie pour les atteindre là où ça va faire mal.

D'après les renseignements de Juan, Carlos et Blanca vont au restaurant demain soir pour fêter un événement particulier.

— C'est parfait, merci pour les informations. J'ai vingt-quatre heures pour intervenir. La trahison de Blanca me reste en travers de la gorge, énoncé-je sentant la colère sortir par tous les pores de ma peau.

— Malgré qu'elle soit ma nièce, elle ne mérite plus ma pitié, je te suis Sam sur ce coup. Merde, on a failli crever ce soir, me répond Anita de sa voix devenue haineuse.

— Idem, je ne peux pardonner un tel acte, rétorque Juan en déposant un baiser sur ma tempe.

Le reste de la journée se passe à revoir tout en détail pour le jour. J. Vers dix-huit heures, Juan nous laisse afin qu'aucun soupçon ne pèse sur lui. Je pars m'allonger vers vingt-trois heures après avoir fait le tour de la grange.

Le jour et l'heure que j'attendais avec impatience sont arrivés. Je suis en tenue et fin prête pour le début de la deuxième manche du jeu. Juan m'accompagne pour me rapprocher au plus près de ma destination. Nous sommes arrivés depuis trente minutes, je vérifie mon positionnement et la vue sur le restaurant. Je me trouve dans une ruelle sombre et renfoncée, c'est parfait je pourrais tirer sans me faire remarquer. Je prépare mon matériel, pendant que Juan guette à l'aide des quelques hommes d'Anita, que personne vienne interférer dans ma préparation.

Je soupire satisfaite et une poussée d'adrénaline monte en moi. Je fixe Juan pour lui faire comprendre que tout est bon de mon côté. Il s'avance dans ma direction et sans prononcer le moindre mot, il se penche et m'embrasse avec fougue. Mon désir est à son apogée, hélas je dois reprendre mon sang froid et il le comprend. Son corps se détache progressivement, mon beau brun pose son front contre le mien, avant de murmurer:

— Fais attention à toi ma beauté.

Juan repart seul de son côté après ces quelques mots tendres, afin de ne pas se faire remarquer.

Je suis installée, depuis quinze minutes, mon ak 47 positionné sur son socle. Je regarde les alentours via ma paire de jumelles nocturne et me saisis de mon arme pour viser le silencieux. La voiture de Carlos s'immobilise enfin devant le restaurant.

Un homme de main vient ouvrir la portière arrière passager et le cadet Santos en sort suivi de près par Blanca, ils sont dos à moi ce qui est parfait. C'est le moment idéal pour d'actionner la gâchette, mais une personne passe devant ma ligne de mire, je ne peux pas enclencher mon tir. J'abaisse alors mon bras, dépitée par cette situation et décide d'attendre la fin de leur dîner.

Je préviens Juan par sms que l'on retarde l'opération et sa réponse me parvient rapidement.

[Ok, fait attention à toi et comme prévu, envoie moi un message pour que je te récupère à l'endroit prévu.

Je t'aime ma beauté.]

Une heure s'est écoulée et j'attends impatiemment que les tourtereaux sortent de ce lieu. Lorsque du mouvement se fait devant la porte, le véhicule de toute à l'heure se stationne à la sortie, ils vont sortir.

L'adrénaline monte en moi, mon sang bouillonne, cette fois-ci aucun droit à l'erreur. Je positionne mon fusil, déverrouille la sécurité, mon index posé sur la détente.

Carlos apparaît le premier Blanca à son bras, c'est le moment pour moi d'enclencher mon tir. Je veux la voir souffrir cette garce.

Je vise sa jambe à travers ma lunette de visée, la première balle perfore sa peau, j'entends Blanca hurler, elle suffoque par la douleur et je m'en délecte.

Carlos la maintient contre lui, en regardant dans tous les sens pour savoir d'où provient le tir. Je me régale de cette scène, il pense certainement qu'il va la sauver, mais c'est trop tard pour ça. Mon second coup de feu a été enclenché et cette fois-ci la balle s'est logée là où je souhaitais en pleine tête. Blanca tombe en arrière avec l'intensité du coup, Carlos essaye de la retenir comme il peut, mais c'est trop tard pour sa belle.

La panique s'installe près du restaurant, les hommes de mains accourent dans tous les sens, c'est le moment pour moi de me faufiler sans être aperçue.

J'envoie le sms à Juan puis le rejoint en courant au point de rendez-vous.

Quand il me voit arriver, saine et sauve, il souffle, me prend dans ses bras et m'embrasse rapidement.

Nous montons dans la voiture direction la grange. Une fois de retour, je sors mon portable et envoie un message à Carlos.

Deuxième manche gagnée.

[Que ressens-tu ? J'espère que tu souffres. Pauvre Blanca.

Toutes mes condoléances.]

La réponse arrive instantanément.

Carlos:

[Je vais te faire souffrir comme jamais, salope! ]

Face à ce message, je souris, je ne réponds rien préférant éteindre mon téléphone.

Je vois Juan serrer les poings, il a vu ce que son frère a écrit.

Il quitte la voiture et se dirige à l'arrière de la grange. Je le suis en courant pour le rattraper, je suis obligée de crier pour qu'il s'arrête. Quand c'est le cas, je m'avance vers lui.

— Juan regarde moi, prononcé-je d'une voix posée et douce.

Il se tourne face à moi. Je m'approche sans le quitter des yeux. Je pose ma main sur sa joue et dépose ma bouche contre la sienne, nos langues se mélangent à merveille. Juan me maintient avec une telle intensité que s'en est presque effrayant.

Je profite de ce moment d'intimité, ça sera une première, mais j'ai besoin de lui, mon corps le réclame. Ça en devient viscéral de le sentir en moi. Il arrête mes gestes, lorsque je commence à me déshabiller devant lui. Juan souhaite continuer à le faire lui-même, il s'empare de ma brassière et mon shorty qu'il retire avec délicatesse, ma peau frissonne à son touché, une fois nue face à lui il me détaille scrupuleusement puis se saisit d'un de mes seins avec sa main. Il le malaxe, le soupèse avant de déposer ses lèvres pour mordiller mon téton. Il s'amuse de la situation en faisant danser sa langue autour de celui-ci , alors que je gigote dans ses bras. Mon désir est décuplé, il continue de s'aventurer sur chacune des parcelles de mon corps au point de me rendre folle et de lui foutre un bon coup de genou dans ses parties. Heureusement pour lui, il se stoppe pour retirer à son tour ses couches de vêtements, avant de reprendre son exploration plus vers le sud en se mettant à genoux. Juan lape mon bouton de chair tout en me pénétrant d'un doigt puis d'un deuxième. Je gémis de bonheur tout en contrôlant mes cris en scellant mes lèvres. Il continue ses caresses du bout des doigts et mon cœur tambourine à une vitesse folle. Lorsqu'il me soulève, mes jambes viennent s'enrouler à son bassin jusqu’à ce qu'il me colle contre le mur de la grange pour me pénétrer d'un seul coup sec. J'explose tel un volcan. Son membre entre et vient en moi à la fois en douceur et avec rapidité pour me faire chavirer. Mais à chaque fois que je suis au bord du précipice, il s'immobilise en mordant une partie de ma peau. Il veut être le maître du jeu et je le laisse jouer jusqu'à ce qu'il nous mène à l'extase totale en poussant plus profondément à chaque coups de butoir me faisant crier et perdre la tête dans un orgasme fulgurant.Après avoir repris peu à peu nos esprits, Juan me dépose délicatement au sol. Nous nous rhabillons en vitesse, avant d'être pris comme deux ados fautifs par Anita. Nous rentrons à la grange et la mère de mon latino nous accueille avec un regard de avertissement avant de prononcer:

— Allez-vous doucher, tous les deux, vous sentez le sexe à plein nez.

J'explose de rire face à la mine déconfite de Juan qui sur le coup n'en mène pas large.

Nous partons ensemble nous laver, Juan me serre dans ses bras imposant et pour l'une des rares fois de ma vie, je m'y sens en toute sécurité.

Mais pour combien de temps encore ?

Carlos ne va pas patienter indéfiniment dans son coin, il va tout mettre en œuvre afin de me retrouver morte ou vive.

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