XXXIX.1 - Comment tout a commencé 

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Mercredi 12 août 1998, 15h, à Madrid

Le soleil tapait fort, mais Carlota Ramírez s’en fichait éperdument, car c’était ce qu’elle aimait le plus au monde. Sentir la chaleur sur ses épaules dénudées, sur son dos à peine couvert d’un petit haut, sur ses jambes déjà couleur caramel. Elle aimait se promener dans la rue en pleine après-midi, alors que les touristes, peu habitués à une telle chaleur, préféraient se cloîtrer dans une pièce climatisée. Carla avait du mal à comprendre le vif intérêt des touristes pour son pays, leur désir de passer leurs vacances ici, alors qu’ils ne supportaient pas la chaleur espagnole. Tant pis pour eux, de cette façon, Carla pouvait se balader sans être bousculée par une horde d’individus à chapeau et badigeonnés de crème solaire.

La jeune fille s’arrêta chez son ami Pedro, le fils du glacier. Carla aimait bien Pedro, et il semblait bien l’aimer, elle aussi. Quand ils étaient encore au lycée, il lui arrivait souvent de venir s’asseoir à ses côtés, lorsque midi sonnait et que Carla se posait contre un arbre. Ils discutaient, riaient, se souriaient. Pedro avait un beau regard noisette, et des cheveux noirs brillants. Et puis, il était très élégant dans son uniforme bleu et rouge. Lorsqu’il relevait les manches de sa chemise, Carla pouvait apercevoir ses beaux bras musclés, et elle adorait imaginer Pedro la prendre dans ses beaux bras.

- Hola Carla ! la salua-t-il à son entrée dans la petite boutique.

L’interpellée lui répondit par un franc sourire, avant de faire mine de choisir un parfum de glace. En vérité, elle l’observait sous ses longs cils noirs. Son short et son marcel laissaient deviner que Pedro aimait le sport, et surtout la musculation. Il faisait rêver beaucoup de filles, à l’école. Mais, lorsqu’un jour, le dernier jour du lycée, Carla le lui avait fait remarquer, il lui avait répondu : « Moi, je n’en rêve que d’une, et elle est en face de moi », puis il l’avait embrassée tendrement. Le soir-même, ils s’étaient donnés rendez-vous sur la plage, et Carla avait passé la plus belle nuit de sa vie. Ses amies lui avaient dit que la première fois, c’était jamais vraiment bien, que souvent, on ne prenait pas beaucoup de plaisir. Elles disaient que la première fois, c’était seulement le rite de passage, auquel on ne peut pas échapper, même si on n’en a pas trop envie. Mais, cette nuit-là, Carla avait pensé que ses amies avaient mal choisi leurs partenaires pour ne pas avoir passé une nuit merveilleuse. Elle, elle aurait voulu la revivre des milliers de fois, juste pour sentir de nouveau les caresses de Pedro sur son corps frémissant d’excitation. Ses baisers passionnés. La tendresse qu’il avait eue pour lui retirer ses vêtements. Et surtout, son sourire, sous la pleine lune, lorsqu’elle avait perdu sa virginité. Tout avait été parfait, et elle sentait que le reste de l’été serait tout aussi parfait. En tout cas, les nouvelles nuits qu’ils avaient passé ensemble, leurs virées sur sa moto, les glaces qu’ils mangeaient à deux, comme un véritable couple, et tous ses baisers, qu’ils soient doux ou passionnés, semblaient prédire un bel été.

- Hola Pedro !

- Tu es magnifique, j’aime quand tu as tes cheveux lâchés.

- Je sais, c’est d’ailleurs pour ça que je ne les ai pas attachés, répliqua Carla en lui décochant un clin d’œil.

Pedro lui retourna un sourire franc, et craquant à souhait, comme il en avait le secret. Puis, son père apparut, lui ordonnant de passer le balai après avoir servi Carla. Ce dernier acquiesça, levant les yeux au ciel à l’attention de la jolie jeune fille, en face de lui. Cette dernière gloussa, puis choisit de prendre chocolat. Il lui confectionna une jolie boule toute ronde, et lorsqu’il lui tendit son cornet, il l’invita à se retrouver à leur endroit secret, ce soir, à 21h30. Carla accepta, elle adorait leurs rendez-vous secrets. Puis, elle s’en alla, non sans lui avoir adressé un dernier sourire. Dans la lumière du jour, Pedro était très beau, mais Carla le préférait sous l’éclat de la lune, lorsqu’il lui murmurait des mots doux à l’oreille.

Carla déambulait dans les rues, dégustant sa glace que Pedro avait confectionné - elle en était sûre - avec amour. Parce que, ce qu’ils vivaient, c’était bien une histoire d’amour, non ? Carla n’était encore jamais tombée amoureuse, elle ne savait pas réellement ce que c’était. Mais les moments qu’ils partageaient ressemblaient fort à des instants amoureux. Perdue dans ses tendres pensées, Carla ne remarqua pas le trio face à elle. Parlant fort et chahutant entre eux, les trois amis ne remarquèrent pas non plus la jeune espagnole et sa glace. Le pire se produisit. La glace au chocolat de Carla alla directement se répandre sur le t-shirt immaculé d’un des trois touristes. Après le choc, Carla reprit ses esprits et se rendant compte de ce qui venait de se produire, elle se confondit en excuses.

- Oh ! Lo siento, lo siento mucho. Mierda, soy realmente torpe. Discúlpeme, lo siento.

- Perdón, pero, soy americano, répondit le touriste, peu sûr de lui. Il n’avait pas pris la peine de prendre des cours d’espagnol avant de venir à Madrid.

- Oh, euh … je suis désolée, lui rétorqua Carla, pour qui l’anglais avait été une de ses matières préférées au lycée. Je suis très maladroite, je ne vous avez pas vu et … Pardonnez-moi.

À côté du jeune homme qu’elle avait bousculé, une femme et un homme pouffaient de rire. Les larmes aux yeux, ils tentaient de ne pas exploser, mais retenir leur hilarité devenait de plus en plus difficile, surtout maintenant que leur ami regardait la jeune espagnole avec des yeux ronds comme des soucoupes. Il ne connaissait que quelques mots rudimentaires de la langue de Madrid, alors qu’il venait passer trois semaines en vacances, et cette jeune fille venait de lui répondre dans un anglais parfait, tandis qu’elle vivait à près de 5 500 kilomètres de sa propre ville, Boston.

- Ce n’est rien, c’est juste un t-shirt. Ne vous inquiétez pas.

Malgré les paroles rassurantes du jeune américain, Carla se sentait confuse. Trop occupée à penser à son amourette avec Pedro, la voilà qui salissait les touristes de glace. Il ne faudrait pas que sa mère l’apprenne, elle qui répétait toujours à ses enfants de rester polis et bien élevés en toutes circonstances. Et renverser sa glace sur un inconnu ne faisait sûrement pas partie des bonnes convenances que sa mère lui enseignait.

- Comment puis-je me faire pardonner ? Je connais des gens qui voudront sûrement me laisser un t-shirt blanc pour peu, je peux vous en offrir un neuf.

Ce fut la phrase de trop, et les deux amis du jeune américain éclatèrent de rire. Ce que Carla n’avait pas remarqué, c’était le sigle NASA qui se détachait du blanc, en haut, à gauche. Ce t-shirt n’était pas un simple t-shirt blanc, et Carla, même en parcourant toutes les échoppes de Madrid, ne pourrait lui remplacer le haut qu’elle venait de maculer de chocolat. Rouge de honte, elle s’excusa encore, mais la gêne la fit parler une nouvelle fois en espagnol, et les trois américains ne comprirent rien à ses lamentations.

- Je m’appelle Darryl, et vous ? la coupa le jeune américain.

Carla, s’interrompit, les yeux ronds. Venait-il vraiment de donner son nom à celle qui avait ruiné son t-shirt ? La bouche entrouverte, elle ne sut quoi répondre. Il semblait détendu, la glace coulant jusqu’à ses pieds, mais le sourire qu’il lui adressa fit oublier à Carla toute crainte qu’il lui en veuille.

- Euh … Carlota, mais tout le monde m’appelle Carla.

- Enchanté, lui répondit-il en lui tendant la main. Et ces deux impolis qui se tordent de rire sont mon meilleur ami et ma petite amie. Josh et Evelyn.

La petite amie fut la première à se reprendre, tendant elle aussi la main à Carla. Cette dernière la serra sans conviction, elle n’était pas habituée à de telles cérémonies. Par chez elle, les nouvelles rencontres donnaient lieu à des embrassades, des accolades, mais jamais des poignées de main. Evelyn possédait un sourire chaleureux, et un regard bienveillant. Elle donna un coup de coude à Josh pour qu’il se présente à son tour, et ce fut les yeux brillants et la bouche encore rieuse qu’il salua Carla.

- Nous sommes à la recherche d’un petit coin de plage tranquille, vous voyez ? Sans trop de gens, et encore moins d’enfants qui construisent des châteaux de sable en faisant voler les grains dans vos yeux, reprit Darryl, espérant bien profiter d’avoir une Madrilène devant lui. Peut-être connaissez-vous un tel endroit ?

Carla pensa immédiatement à son petit coin avec Pedro. Il n’y avait jamais personne, même pas la journée. Caché derrière les rochers, ce petit bout de plage était parfait pour les petits couples aux envies de tranquillité, ou encore, pour un trio d’amis un peu loufoque.

- Évidemment, mais je ne vois pas très bien comment vous l’indiquer …

- Alors, venez avec nous ! déclara Josh sans réfléchir.

Cette petite espagnole était très jolie, et les vacances étaient faites pour faire des rencontres. C’était l’occasion en or.

- Oui, venez ! renchérit Evelyn, qui comptait dix jours en une compagnie exclusivement masculine à son actif, et qui voyait la possibilité d’échanger avec une femme comme un nouveau souffle. À moins que vous ayez quelque chose d’autre à faire ? Nous ne voudrions pas vous retenir.

C’était les vacances, et tous ses petits cousins et petites cousines étaient à la maison. Huit enfants, de deux à neuf ans, courant partout dans la maison et réclamant sans cesse quelque chose : à manger, à boire, un jouet, la plage, ils ne manquait jamais de créativité.

- Je serais ravie de vous accompagner, accepta Carla, le sourire aux lèvres.

***

Jeudi 13 août 1998, 11h, à Madrid

Carla ouvrit doucement les yeux. Jetant un coup d’œil à son réveil, elle découvrit que la matinée était déjà presque terminée et pour elle, qui aimait aller au marché tôt le matin, c’était raté. Mais la soirée de la veille lui revint en mémoire, et elle oublia toute frustration de voir sa journée déjà bien entamée. Qu’elle s’était amusée, hier soir ! Le trio d’américains et elle avaient veillé jusqu’à trois heures du matin, à La Bamba, le bar du centre. Ils s’étaient raconté leur vie en buvant des piñatas, après s’être baignés tout l’après-midi. Evelyn avait d’ailleurs pris un énorme coup de soleil dans le dos, et Carla lui avait promis qu’elle lui amènerait aujourd'hui la potion magique de sa mère contre les méchants coups de soleil. Ils s’étaient donné rendez-vous à 14h, devant le bar.

Hier, Carla avait découvert des gens aussi intéressants que gentils. Evelyn lui avait confié ses rêves et ses désirs, tandis que Darryl la couvait d’un regard transi d’amour. Josh, lui, ne s’était pas caché pour la charmer, et elle aimait les manières de gentleman qu’il prenait avec elle. Ils avaient ri, et même pleuré de rire. Ils avaient crié, s’étaient amusés à s’éclabousser, Carla leur avait appris quelques mots de sa langue natale et Josh avait imité les Bostoniens. Une après-midi parfaite entre amis, car c’était ce que ressentait Carla pour eux. En l’espace de quelques heures, ce trio d’inconnus était devenu des amis pour la jeune espagnole.

Quelqu'un frappa à sa porte. C’était sa mère.

- Pedro es aquí.

Que faisait-il ici ? Il savait bien que sa famille n’était pas au courant de leur petite histoire, comme ses parents ne le savaient pas non plus, de son côté. Carla acquiesça, et enfilant un short par-dessus sa culotte, elle alla à son encontre.

- Carla ! Tout va bien ? s’enquit-il en s’approchant d’elle à grands pas, l’air inquiet.

- Oui, oui, je vais bien. Qu’est-ce qui se passe, tu sembles mal, toi.

- On peut aller parler de dehors ? répliqua-t-il en coulant un regard vers la mère de Carla, restée dans l’embrasure de la porte.

Carla prévint sa mère qu’ils descendaient dans le jardin, et sans attendre la réponse de celle-ci, elle prit la main de Pedro et l’entraîna à l’extérieur. Dans le jardin, ils dénichèrent un coin tranquille et se posèrent, loin des oreilles indiscrètes la mère de Carla.

- T’es sûre que tu vas bien ? demanda encore Pedro, qui n’avait pas lâché la main de sa bien-aimée.

- Puisque je te dis que oui. Mais qu’est-ce qui t’amène ici ?

- Carla, tu n’es pas venue, hier soir. À notre rendez-vous. Je pensais que tu étais subitement tombée malade, ou que tes parents t’avaient punie car ils avaient découvert que tu sortais avec moi.

Qu’est-ce qui s’est passé ?

Mince, le rendez-vous avec Pedro ! Carla l’avait complètement oublié, et pas seulement leur rencard. Durant l’après-midi, elle n’avait pas une seule fois pensé à Pedro, alors qu’il occupait tout son esprit, ces temps-ci. Qu’allait-elle bien pouvoir lui dire ? Qu’elle s’était fait de nouveaux amis, si bien qu’elle avait réussi à zapper son amoureux ?

- Eh bien … Effectivement, je ne me sentais pas bien. Le soleil. Il m’a trop tapé sur la tête, mentit-elle.

- Mais tu passes tes journées d’été à vagabonder dans les rues, le soleil ne te dérange jamais, tu l’adores, même !

- D’accord, c’est pas le soleil. En fait, je … mes règles sont arrivées, comme ça, en pleine rue. Je ne voulais pas t’embêter avec mes histoires de filles.

- Tu ne m’embêtes pas du tout, Carla, le rassura Pedro, qui n’avait pas remarqué que Carla fuyait son regard, honteuse de prétexter ses menstruations plutôt que de lui avouer la vérité.

- C’est que c’est gênant. Je sais qu’on est proche, très proche, mais … ça reste ma vie intime. Tu comprends ? Je suis désolée de t’avoir fait poireauter mais je ne pensais pas qu’elles viendraient aussi vite.

- Ne t’inquiète pas, je comprends tout à fait. Et si tu venais prendre une glace ce soir, à la boutique ? On pourrait aller se promener dans les rues de Madrid, sous le soleil couchant, lui proposa Pedro.

- Je ne sais pas trop, je me sens encore barbouillée. Je pense que je vais rester couchée aujourd’hui, et prendre un livre.

- Très bien, tu n’as qu’à passer à la boutique quand tu te sens mieux, ok ? On ira se promener à ce moment-là.

Pedro l’embrassa alors tendrement, mais au lieu de ressentir l’émotion habituelle, Carla se sentit dégoûtée. Dégoûtée d’elle-même de mentir ainsi à son petit ami, et surtout dégoûtée de ne pas avoir envie de passer plus de temps à ses côtés.

- À plus, la salua-t-il en partant.

Carla lui répondit par un sourire, avant de soupirer une fois qu’il eut passé le portail. Dans quoi venait-elle de s’embarquer ?

***

Jeudi 13 août 1998, 21h, à Madrid

- Non, passons plutôt par là, proposa Carla.

- Pourquoi ça ? Cette rue, on la connaît bientôt par cœur. Je suis sûr que je pourrais la traverser les yeux fermés.

Joignant les gestes à la parole, Darryl ferma ses yeux et commença à se diriger vers la-dite rue. Evelyn le rattrapa en riant, et il fut convenu qu’ils emprunteraient la rue Arganzuela, plutôt que celle de Mira el Río Baja. Le couple prit la tête, suivi de Josh. Carla était restée postée sur le trottoir. La rue Arganzuela, c’était où se trouvaient les glaces du père de Pedro, et à cette heure-ci, son fils était sûrement en boutique, à servir les derniers clients.

- Carla, qu’est-ce que tu fais ?

Elle pourrait leur expliquer rapidement la situation, et éviter la boutique. Puis demain, elle raconterait tout à Pedro, et elle présenterait son petit ami à sa nouvelle bande d’amis. Mais comment leur expliquer qu’elle avait menti à son copain à propos de leurs activités de la veille ? Pourquoi l’avait-elle fait, justement ? Une raison secrète l’avait poussé à inventer cette histoire de règles, une raison que Carla n’arrivait pas à éclaircir.

- Eh, tout va bien ? s’enquit Josh en la rejoignant.

Carla acquiesça. Il suffisait qu’elle marche vite, le tête baissée, cachée derrière la carrure imposante de Josh. Pedro ne la verrait pas. Et puis, si ça se trouvait, il était occupé à servir des clients en boutique, ou à passer le balai. Pedro ne la verrait pas.

- Allons-y, déclara Clara en s’engageant dans la rue.

Elle apercevait au loin les cheveux blonds d’Evelyn. Elle eut un pincement au cœur. Darryl était très beau garçon, et si attentionné. Son sourire lumineux et son regard émeraude faisaient fondre Carla à chaque fois qu’il la regardait. Et il semblait tellement amoureux … Carla rêvait d’un garçon qui la regarde comme Darryl observait Evelyn. Qui lui caresse les épaules comme Darryl avec sa petite amie. Qui lui chuchote des mots doux à l’oreille, la faisant rougir ou bien, pouffer de rire. Elle rêvait d’un amour parfait. Pedro semblait être attaché à elle, très attaché, mais son regard n’était pas aussi pétillant, aussi lumineux, aussi amoureux, que celui de Darryl pour sa dulcinée.

Perdue dans ses pensées, Carla oublia qu’elle devait faire attention à qui pouvait la voir. Elle marchait, la tête haute, le pas vif. Josh la rejoignit à petites foulées, lui passant un bras autour des épaules. Ce geste la surprit, et Carla tourna le visage vers lui. Ce fut alors qu’elle l’aperçut. Pedro. Debout au milieu de la boutique, il la dévisageait, le regard triste et les mains pendantes. Il avait l’air d’avoir reçu un coup, et peut-être était-ce la vérité. Carla venait de le frapper en plein cœur. Cette dernière, ne sachant que faire, se laissa entraîner par Josh, le bras toujours autour de ses épaules. Bientôt, ils dépassèrent la boutique, et avec elle, ils dépassèrent Pedro et son regard meurtri. Carla se sentait horrible, elle se détestait de lui avoir fait ça. Puis Darryl se retourna pour vérifier où en était le reste du groupe, et ses yeux verts rencontrèrent ceux de Carla. Elle oublia sa douleur d’avoir blessé son petit ami, elle oublia que son amourette, dont elle avait rêvé durant des nuits, était terminée, elle oublia tout ce qui n’allait pas, lui souriant en retour.

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