XX - New York, nous voilà !

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Mercredi 18 juillet 2018, 8h, à Milwaukie

Installée au volant de sa Chevrolet, Madeline attendait impatiemment que Faith finisse d’embrasser ses parents. Ces deux-là la noyaient sous des baisers et des recommandations, sans desserrer leur étreinte, malgré les tentatives de Faith pour s’échapper de leurs bras protecteurs.

Madeline, quant à elle, avait embrassé du bout des lèvres ses parents. Après la conversation qu’elle avait eue avec sa mère, la tension était encore papable dans la maison. Son père avait passé moins de temps au cabinet, mais la colère de Madeline ne s’était en rien apaisée. Aucun effort ne pourrait effacer leurs années de mensonges, et sans un dernier regard vers eux, Madeline avait quitté Willow Street. Seul Theo avait été enseveli sous des câlins et des bisous de sa part, tandis qu’il l’implorait de l’emmener à New York avec elle.

- Faith ! l’appela une nouvelle fois Madeline, accompagnant son interpellation d’un long coup sur le klaxon.

L’intéressée réussit à se dégager de l’étreinte de son père, Abigayle ayant compris qu’il était temps de la laisser partir. Mais Bob ne l’entendait pas de cette oreille, et tenta de le retenir encore une fois. Sa compagne l’en empêcha, et le réconforta. Il avait les larmes aux yeux de voir sa fille le quitter pour l’autre bout du pays, même si Abigayle avait déjà essayé de le rassurer. Elle-même avait beaucoup voyagé dans sa jeunesse, et c’était uniquement grâce à elles si les deux amies pouvaient s’envoler dans deux heures.

Abigayle avait été très facile à convaincre, et s’était chargée de faire accepter son compagnon et les parents de Madeline, beaucoup plus réticents. En faisait le récit de ses propres expériences, et la promotion de la Grosse Pomme, elle avait su trouver les bons mots pour que chacun dise « oui ». Une fois l’exploit réalisé, les deux jeunes filles s’étaient empressées de jeter un œil sur les vols en partance de Portland, et avaient sauté de joie en découvrant deux dernière places sur l’un d’entre eux. Et 260 $ plus tard, leurs places étaient réservées, avec un départ prévu à dix heures. Le billet comprenait également le retour, qui avait lieu le samedi, à dix-sept heures, fuseau horaire de la côte Est.

- Allez, en route pour New York ! lança Faith en s’engouffrant dans la voiture.

Madeline appuya alors sur l’accélérateur, avant même que la ceinture de sa meilleure amie ne soit bouclée. Elle était trop heureuse de quitter enfin l’Oregon, même si ce n’était que pour quelques jours. En tournant sur la 32e avenue, Madeline s’imaginait déjà entourée de gratte-ciels, la Statue de la Liberté au loin.

***

9h50, à l’Aéroport international de Portland

Confortablement assise dans son fauteuil, côté hublot, Madeline avait les yeux rivés sur le tarmac, songeuse. Pour un premier trajet en avion, Madeline se sentait totalement confiante. Elle avait même hâte de connaître la sensation du décollage, contrairement à Faith, qui s’agitait de plus en plus à ses côtés. Elle avait refusé de prendre un calmant pour éviter le stress, et même si elle ne l’avouait pas, Madeline savait qu’elle le regrettait.

La jeune capitaine attrapa son téléphone, histoire de passer le temps. Elle ne pouvait discuter avec Faith, la panique lui obstruant la gorge. Elle découvrit, sans surprise, un nouveau message d’Ezequiel. Depuis, le matin, il ne cessait de la bombarder de textos, nerveux à l’idée de les savoir seules. Il lui demandait toujours de nouvelles informations, surtout concernant leur retour. Madeline en avait eu marre qu’Ezequiel lui parle de samedi alors qu’elles n’avaient toujours pas foulé le sol new-yorkais, et lui avait expressément réclamé qu’il questionne sa petite amie. Ce à quoi il venait de répondre :

« Ça ne fait que trois jours que l’on est officiellement ensemble, faut que je lui laisse de la liberté ».

Parce que moi, je n’ai pas le droit à ma liberté, peut-être ? pensa Madeline.

Elle ne lui renvoya aucune réponse, espérant qu’il comprendrait par lui-même qu’elle souhaitait mettre fin à la discussion. Définitivement. En tout cas, jusqu’à samedi. L’horloge électronique de l’avion affichait neuf heures cinquante huit, le décollage ne devrait plus trop tarder. Justement, une voix se mit à résonner dans tout l’appareil :

- Mesdames, Messieurs, mon nom est Dakota, votre chef de cabine. Le commandant de bord, Monsieur Charlton et l’ensemble de l’équipage ont le plaisir de vous accueillir à bord de cet Airbus A350, à destination de New York, aéroport JFK. Le temps de vol est estimé à cinq heures …

La jeune femme continua son discours bienvenue, enchaînant sur les consignes de sécurité et autres formalités que Madeline ne prit la peine d’écouter. L’avion était toujours sur le tarmac, mais la jeune blonde avait déjà la tête dans les nuages.

***

18h10 (heure de la côte Est), à l’aéroport JFK de New York

Les deux amies venaient de quitter leur avion, découvrant avec plaisir l’aéroport. Elles étaient un peu fatiguées du voyage, et avaient les jambes en coton, mais le bonheur d’être enfin arrivées surpassait tout cela. Le vol était passé plutôt rapidement pour Madeline, trop occupée à admirer le ciel et ses nuages, tout en rêvant à leur liberté. Quant à Faith, elle n’avait cessé de gigoter sur son siège, cherchant le sommeil pour se détendre. N’y réussissant pas, elle avait attrapé un livre, mais n’avait pu se concentrer dessus. Elle avait alors décidé d’écouter de la musique, et n’avait pas quitté ses écouteurs jusqu’à l’atterrissage, les mains crispées sur les accoudoirs.

Devant le tapis roulant, les deux amies trépignaient d’impatience. Elles avaient l’impression de perdre leur temps, à attendre bêtement que leurs valises fassent leur apparition. Elles n’avaient que jusqu’à samedi pour découvrir et profiter des 789 km² qu’offrait New York, et il leur tardait de démarrer leur visite.

- Mais ce n’est pas possible, j’ai déjà vu cette valise rose fuchsia passer deux fois ! pesta Faith, la mine tirée.

Une dame d’une cinquantaine d’années s’immisça entre les deux jeunes filles, récupérant le-dit bagage. Elle lança un sourire compatissant à Faith, même si au fond, elle devait se réjouir de pouvoir quitter l’aéroport. L’idée dû traverser l’esprit de la jeune blonde, car celle-ci tira la langue dans son dos, provoquant le rire de Madeline.

- Ah, les voilà ! s’exclama cette dernière.

Faith sembla s’apaiser en avisant les deux valises. Celle de Madeline, une American Tourister jaune, était repérable de loin. Quant au bagage représentant la Statue de la Liberté, de Faith, était plus discret de loin. La jeune fille avait toujours rêvé se rendre à New York, capitale mondiale de la mode, sa passion. Depuis qu’elle savait tenir une aiguille, Faith s’amusait à créer des vêtements, parfois par plaisir, ou alors pour des occasions particulières. Son rêve était de devenir styliste et se balader dans une ville aussi pointue question mode l’enchantait particulièrement.

- Allez, direction l’hôtel, maintenant ! s’écria Faith en mettant la main sur la poignée de sa valise.

Madeline récupéra la sienne, et elles se dirigèrent vers la sortie de l’aéroport. Elles étaient désireuses de poser leurs bagages au plus vite, afin de partir aussitôt à la conquête la ville.

***

22h10 (heure de la côte Est), dans Chinatown, à New York

- J’ai trop faim, on s’arrête manger quelque part ? proposa Faith, dont le ventre gargouillait méchamment.

Madeline acquiesça vivement, trop assoiffée pour lui répondre oralement. Après avoir récupéré leur chambre au Bogart Hotel, à Brooklyn, et appelé Ezequiel et leurs parents pour les rassurer de leur arrivée à bon port, les deux amies s’étaient élancées dans la ville. Elles auraient préféré se rendre sur Liberty Island, et visiter la plus célèbre statue du monde, mais l’heure avancée les en avait empêchées. Elles avaient donc tout simplement déambulé dans Brooklyn, s’imprégnant de l’ambiance new-yorkaise. Elles avaient longé la longue avenue Broadway, celle qui était surmonté d’un pont en métal vert, où le métro passait. Elles s’étaient arrêtées devant de nombreuses vitrines, découvrant nombres de boutiques qu’elles ne trouvaient même pas à Portland. Faith s’était laissée tenter devant un coiffeur spécialisé dans les tresses africaines, et arborait maintenant cinq nattes serrées sur sa tempe gauche. Puis, elles avaient grimpé sur le pont vert, prenant le métro jusqu’à Chinatown, le plus célèbre quartier asiatique de New York. Là-bas, elles s’étaient encore tout simplement promenées, prenant quelques photos pour leurs familles, mais seulement pour la forme, car les deux jeunes filles souhaitaient profiter pleinement de leur escapade. Ce qui expliquait la déshydratation de Madeline.

Elles s’arrêtèrent devant un petit restaurant du nom de Golden Unicorn, alléchées par l’odeur divine de nourriture qui s’en échappait. En traversant la salle, leurs yeux furent attirés par tous les plats posés sur les différentes tables.

- Je meurs tellement de faim ! murmura Faith, qui salivait d’avance.

La serveuse leur présenta leur table, et d’un signe de la main, les invita à s’asseoir. Dans un large sourire, elle leur annonça revenir pour leur apporter une carafe d’eau fraîche. Madeline se demanda si elle faisait cela pour tous les clients, ou si elle et Faith avaient particulièrement l’air d’en avoir besoin. Après avoir marché pendant plusieurs heures, une fine pellicule de sueur recouvrait leur corps, et le chignon blond de Madeline lui tombait presque sur la nuque. Quand la serveuse revint, les deux amies vidèrent la carafe d’eau, sans se préoccuper des menus posés devant elle. La gorge de Madeline n’étant plus aussi sèche qu’à l’instant, elle leva son verre et porta un toast :

- À nos fabuleuses vacances new-yorkaises !

- Et à nous, tout simplement ! ajouta Faith. Sans oublier nos parents, et leur argent, sans quoi nous serions toujours à Milwaukie.

Sa remarque - véridique - provoqua un éclat de rire général, tandis qu’elles entrechoquèrent leurs verres. Madeline se sentait enfin sereine, débarrassée de tous ses tracas quotidiens. Face à sa meilleure amie, elle sut que partir aussi loin avait été le meilleur choix à faire. Elle avait le pressentiment que ce voyage serait le meilleur de toute sa vie, et ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu’il le soit.

***

Minuit (heure de la côte Est), dans Central Park, à New York

- Je suis tellement crevée que je pourrais m’endormir sur l’herbe, là, maintenant, marmonna Faith, dont la voix pâteuse trahissait le sommeil qui la gagnait.

- Hmm, pas moi. Même épuisée, rien ne vaut un bon matelas et un oreiller moelleux !

Sur ces paroles, Madeline se força à se lever, tout en maugréant. Elle avait les jambes en cotons, et son dos méritait bien un bon massage pour le détendre. Avisant Faith, elle la découvrit, les yeux fermés, sur le point de réaliser ce qu’elle venait d’avancer. Ne se préoccupant plus de ses douleurs corporelles, Madeline tira sa meilleure amie du bras, lui signifiant qu’il était temps de partir. Surtout qu’elles étaient venues dans le but d’admirer le ciel étoilé - ce qu’elles avaient fait - mais maintenant, l’appel du sommeil était trop fort, et il ne servait plus à rien de rester campées ici, les yeux clos.

- Je n’ai pas le courage, Maddie. Reviens me chercher demain.

- Pas de problème, et si jamais un psychopathe passe par là, te tue et te découpe en morceaux, tu n’auras qu’à t’en vouloir.

La remarque morbide de Madeline n’eut pas l’effet escompté, qui était de donner à Faith une bonne raison pour se lever tout de suite. Mais la jeune blonde n’avait pas bougé d’un poil, nullement apeurée par l’hypothèse - tout à fait plausible - de Madeline.

- Faith, s’il te plaît, ne m’oblige pas à t’emmener à l’hôtel par moi-même.

L’interpellée ouvrit un œil interrogateur, le sourcil relevé. La proposition - qui n’en était pas une, en fait - lui était très alléchante. Elle se trouvait dans un état entre conscience et sommeil, et était convaincue de ne pas être capable de retourner à l’hôtel à pieds. Par contre, sur le dos de Madeline, elle n’était pas contre !

- Je te mets au défi, Madeline Peterson.

Le regard provocateur, Faith attendait, les bras croisés sur la poitrine. Elle savait que sa meilleure amie le ferait, car elle aimait prouver qu’elle savait dépasser les obstacles. Et, en ce moment précis, Faith en représentait un. Celui qui empêchait Madeline de courir vers l’hôtel pour prendre une douche chaude et se pelotonner dans des draps doux. Donc, ce fut sans surprise qu’elle vit Madeline s’approcher d’elle. Et alors qu’elle était prête à y mettre du sien pour grimper sur son dos, Madeline lui attrapa les deux mains, et se retrouva à la traîner sur l’herbe.

- Mais … ! C’est pas comme ça que je le voyais, moi !

- Alors tu ne verras aucun inconvénient à lever ton cul pour qu’on puisse enfin aller à l’hôtel.

Faith resta assise, la mine boudeuse. L’espoir de rentrer à Brooklyn sans poser le pied par terre venait d’être réduit à néant, et cela la rendait de mauvaise humeur.

- Tu n’avais fixé aucune règle spécifiant la façon dont je devais te faire bouger.

Prise à son propre jeu, Faith n’eut d’autre choix que de refouler son mécontentement, et se lever. Elle emboîta le pas décidé de Madeline, un peu trop rapide pour elle, mais elle n’avait plus la force de protester.

***

00h45, sur Bogart Street, dans Brooklyn

Le taxi les déposa devant leur hôtel, et une fois la course réglée, Madeline s’empressa de se diriger vers la porte d’entrée. Mais Faith l’arrêta d’une main sur son bras.

- Ça te dit pas d’aller acheter quelques trucs à grignoter dans une épicerie ? Et un bon soda frais, aussi ?

Madeline ronchonna. Elle était à quelques mètres de son lit, et donc sur le point de passer une merveilleuse nuit de sommeil. Pourtant, il n’était que vingt et une quarante-cinq à Milwaukie, mais la marche l’avait épuisée, si bien qu’elle savait qu’à peine les yeux fermés, elle dormirait déjà.

- Si tu veux, mais dépêche-toi, céda-t-elle à contrecœur.

Faith avoua avoir repéré une supérette ouverte toute la nuit sur Morgan Avenue, à seulement quinze pas de leur hôtel, et les deux amis se dirigèrent vers l’endroit en question. Par chance, il y avait un banc juste à côté, sur lequel Madeline se posa aussitôt, laissant Faith faire leurs achats.

Les yeux clos, Madeline tenta de faire abstraction de ses muscles endoloris, de ses pieds trop serrés dans ses Converses et de sa tête aussi lourde qu’une tonne de pierres. Elle devait se faire violence pour ne pas laisser aller sa tête en arrière, car elle voulait pas ajouter à tous ses maux un torticolis, même si l’envie la démangeait

Soudainement, un bruit sourd retentit. Instinctivement, Madeline ouvrit les yeux, qui la piquaient de fatigue. Elle chercha l’endroit d’où était provenu le son, et découvrit, non loin d’elle, une silhouette accroupie au sol. La personne, que Madeline identifia comme féminine et jeune, s’évertuait à ramasser des aliments éparpillés autour d’elle. Madeline décida de s’approcher, ayant pour projet de lui venir en aide.

- Je peux peut-être vous aider ?

La silhouette sursauta, et tourna son visage vers Madeline. Cette dernière n’y faisait plus attention, car elle avait remarqué son corps maigre, ses longs cheveux châtains et sa peau claire. Comme Willow. Le cœur de Madeline s’emballa, et ses mains tremblèrent. Puis, la jeune blonde leva les yeux vers le visage de la jeune fille, et rencontra deux iris noisettes. Elle se sentit comme déçue. En face d’elle, l’adolescente la scrutait étrangement, et fila dès ses commissions réunies. Madeline la regarda partir, son cœur reprenant lentement son rythme habituel.

-Maddie ?! s’écria Faith, affolée, quand elle aperçut le banc vide.

Quelques regards autour d’elle, et elle la découvrit debout, au milieu du trottoir, le regard perdu au loin. Elle la rejoignit, et posant une main sur l’épaule de sa meilleure amie, la força à se retourner. Elle la découvrit le teint blafard, et les yeux exprimant un mélange de tristesse et de surprise. Elle semblait sous le choc de quelque chose.

- Maddie, tu vas bien ? Tu fais une drôle de tête, s’inquiéta Faith.

- Non … Enfin, oui, je vais bien. C’est juste que je viens de …

Madeline ne savait que dire. Elle avait cru retrouver Willow, une fille croisée dans un supermarché, à Milwaukie. Rien de bien exceptionnel. Pourtant ses mains tremblaient encore, et elle était comme cloué au sol. La déception qui l’avait assaillie l’avait hautement surprise. Souhaitait-elle, sans le savoir, retrouver Willow ? Et pourquoi ? En plus, les chances de la recroiser à New York étaient plus que minces. Encore une fois, Madeline n’arrivait à expliquer les sentiments qui l’habitaient. Et de nouveau, ces sentiments étaient provoqués par Willow. Mais qui est vraiment cette fille ?, se demanda Madeline.

- Maddie ?

- J’ai cru reconnaître quelqu’un, mais je me suis trompée. On y va ? J’ai vraiment besoin de dormir, là.

Faith acquiesça, sans un mot de plus. Madeline semblait ailleurs, inconsciente à ce qui l’entourait. Elle fixait le vide, et Faith la prit par les épaules pour l’entraîner vers l’hôtel. Ses pas étaient lents, peu assurés. Il était tard, elles étaient toutes deux épuisées, ce qui convainquit Faith de ne lui poser aucune question supplémentaire. Elle verrait bien si Madeline irait mieux le lendemain.

Cette dernière, l’esprit sans dessus dessous, repensait à Willow. Les derniers évènements de sa vie l’avait effacée de ses pensées, mais son souvenir était encore vif. Madeline se rappelait encore distinctement ses yeux azur, ses tâches de rousseur et l’expression timide de son visage. Et, comme ce mercredi 4 août, elle ressentit une étrange impression de déjà-vu. Mais plus profonde, cette fois-ci. Elle avait l’impression de l’avoir rencontrée il y avait bien plus longtemps que deux semaines. Plutôt quelques années.

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