VIII - La clé du mystère 

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Mardi 10 juillet 2018, 10h30, à Milwaukie

La veille, Madeline avait réfléchi à son plan durant tout le chemin qui l'avait ramenée chez elle. Impatiente de le mettre à exécution, elle avait eu la mauvaise surprise de découvrir sa mère, dans le salon. Plongée dans des papiers, Madeline s'était alors proposée à l'aider, n'ayant plus rien de prévu à faire.

L'heure était alors venue d'aller rechercher son petit frère, et sa mère lui demanda gentiment de le faire pour elle. Ne pouvant rien lui refuser, elle se rendit au parc North Clackamas pour récupérer Theodore. Là-bas, elle avait discuté quelques instants avec Damin, qui lui avait proposé de sortir boire un verre à Portland, invitation qu'elle avait poliment refusé. De retour chez elle, elle n'avait pu être seule une seconde.

Aux alentours de huit heures, Madeline avait perçu le bruit du moteur de la voiture de son père, signe qu'il partait au travail. Une heure plus tard, Evelyn et son fils quittaient la maison, la laissant étrangement calme.

En ce moment, Madeline descendait les escaliers, la menant à la cuisine. Sur la table, elle trouva un post-it, sur lequel sa mère avait noté : « Partis refaire une garde-robe pour ton frère + bonjour à Mme Rockoff, de retour pour 11h30 ».

Chouette ! pensa Madeline, qui avait maintenant une heure devant elle pour appliquer son projet. Considérant que rien ne pressait, elle se prépara un bon petit-déjeuner, qu'elle monta dans sa chambre. Elle s'installa confortablement sous ses draps, profitant du silence apaisant.

Theodore était le seul enfant de la maison, mais il était tellement énergique qu'il faisait du bruit pour trois. De plus, le garçon était infatiguable, et il était bien rare que sa famille profite d'une minute de répit.

Pour la première fois de la matinée, Madeline consulta son téléphone. Toujours aucune nouvelle de son meilleur ami. Depuis son départ de chez Ezequiel, elle avait attendu, en vain, un message de sa part. Mais le jeune hispanique n'avait pas daigné s'excuser pour son comportement.

Mâchant ses tartines, Madeline feuilletait un magazine. Ses yeux parcouraient les lignes, mais son cerveau n'enregistrait aucune information. Il était obnubilé par le plan de Madeline, et cette dernière avait peine à gérer son excitation. Elle s'apprêtait à vivre son « baptême de la fouille ». Alors que la jeune blonde avait fortement critiqué Ezequiel pour avoir osé fouiner dans les papiers de sa mère, Madeline revenait exceptionnellement sur ses principes. Son meilleur ami avait trouvé une information cruciale concernant son père, d'une façon malhonnête, certes, mais qui l'aiderait à présent beaucoup dans ses recherches. Aujourd'hui, Madeline ne supportait plus ce sentiment qui la taraudait, celui qui la persuadait que son entourage avait des secrets pour elle. Aujourd'hui, elle voulait changer les choses. Aujourd'hui, elle irait jeter un oeil dans les documents de ses parents, et tant pis si elle détestait l'idée.

Une fois son petit-déjeuner avalé, Madeline sauta presque du lit et se précipita au bureau de son père. La main sur la poignée, Madeline fut éprise de doutes. Avait-elle raison de croire qu'on lui mentait ? Sa rencontre avec Willow ne lui aurait-elle pas retourné complètement le cerveau, jusqu'à la faire douter de ses proches ? Devait-elle faire marche arrière ? Les questions se bousculaient dans la tête de Madeline. Puis, elle repensa à la soirée du vendredi, et au visage extrêmement pâle d'Ezequiel. Le même qu'il avait arborait quand son amie avait affirmé savoir les cachotteries qu'on lui faisait. L'assurance de Madeline lui revint et, sans tergiverser plus, elle appuya sur la poignée. Rien ne se passa. La porté était fermée à clé. Contrariée, Madeline réessaya, sans plus de succès.

Depuis le plus loin qu'elle se souvenait, ses parents lui avaient toujours répété que le bureau était une pièce défendue d'accès. Tous les dossiers de Darryl y étant rangés, il craignait de les voir abîmés ou déclassés si ses deux tornades d'enfants s'invitaient dans son antre. En plus des préventions, le couple Peterson avait ajouté un panneau symbolisant le sens interdit, et aucun de leurs enfants n'avait essayé de pénétrer la pièce interdite. Pourquoi nous avoir toujours interdit d'y entrer, si de toute façon, la pièce est impossible d'accès ?, pensa Madeline. Saisie d'un doute, la jeune blonde recommença, s'appuyant de tout son poids sur la porte. Leur maison était ancienne, peut-être la porte avait-elle des gonds rouillés ? Poussant de toutes ses forces, Madeline dut se rendre à l'évidence : le bureau était verrouillé.

Déçue de voir ses espoirs fondre comme neige au soleil, elle se laissa glisser au sol. Elle qui pensait enfin découvrir si elle avait raison ou tort, elle soupira de mécontentement. Avait-elle encore une chance ? Le cheerleading avait appris à Madeline qu'il ne fallait jamais abandonner, même si tous les éléments semblaient être ligués contre soi. Une figure qui semblait impossible à reproduire ? Il fallait persévérer jusqu'à la réussir à la perfection. Une pyramide trop bancale ? Il fallait réfléchir et s'entraîner jusqu'à trouver le parfait équilibre. Aujourd'hui, c'était le même combat pour Madeline. Un obstacle l'empêchait d'avancer, il lui fallait le contourner.

La jeune blonde réfléchit à toute allure. Évidemment, elle ne pouvait questionner ses parents sur la clé, ou elle devrait trouver un prétexte, et il n'en existait aucun de valable pour justifier son intrusion dans le bureau de Darryl. Elle visualisa le trousseau de clés de son père, qui n'en contenait que trois : celle de la maison, du garage et de la cave.

Madeline n'avait d'autre choix que d'inspecter la maison pour espérer trouver l'objet de sa convoitise. Elle se rendit d'abord dans les chambre des Peterson. La jeune fille fouilla dans la table de nuit de son père, mais n'y trouva que des caramels - son père en raffolait - et son chargeur de portable. Passant la main sous le tissu de la lampe - il ne fallait repousser aucune possibilité, - elle ne trouva rien d'anormal. Au-dessus du cadre photo, qui représentait leur famille trois années auparavant, alors en vacances à San Francisco, Madeline ne trouva que de la poussière. Elle continua sa recherche dans les vêtements de Darryl, faisant bien attention de tout remettre exactement en place. Elle farfouilla dans toutes les paires de chaussettes de son géniteur, et grimpa sur le fauteuil en osier pour jeter un oeil au-dessus de l'armoire en chêne.

Après un quart d'heure d'investigation, Madeline sortit de la chambre. Elle ne trouverait rien ici. Prenant son téléphone, elle espéra qu'Internet puisse lui venir en aide. Elle tapa dans la barre de recherche : « Où cacher une clé ? », et visita quelques blogs. Beaucoup revendiquaient l'efficacité des sous-vêtements, d'autres la hauteur. Madeline consulta l'heure : 11h15. Sa mère avait noté être de retour pour 11h30, mais elle ne revenait jamais à l'heure de chez Mme Rockoff. Tout de même, il ne lui restait pas assez de temps pour examiner tous les meubles hauts. Madeline cliqua sur le lien d'un autre site, et un commentaire retint son attention : « Il n'y a pas d'endroit 100% sécurisé, mais le plus sûr est celui où on irait chercher le moins, voire pas du tout. » Madeline trouve cela parfaitement logique. La jeune blonde passa en revue tous les lieux improbables pour cacher une clé, et de façon surprenante, le seul qui s'imposa à elle fut les W-C. Sans y croire vraiment, elle se rendit à ceux du rez-de-chaussée, une pièce de seulement quatre mètres carré.

Devant elle se présenta le toilette, et au-dessus de lui, une petite armoire grise aux portes coulissantes, où était rangé rouleaux de papier toilette, serviettes hygiéniques et bombes désodorisantes. Madeline ouvrit la porte, déplaça quelques objets, mais, ne trouvant rien, referma le meuble.

Les toilettes ? Non mais quelle idée ..., se dit à elle-même la jeune fille.

Puis, ses yeux furent attirés de nouveau par l'armoire. Sa fonction se résumait à entreposer des bibelots sans grand intérêt, et la famille Peterson ne faisait qu'ouvrir le meuble, récupérer telle ou telle chose, et refermer la porte. Rien de plus. Aucun membre de la famille ne s'attardait sur l'armoire, ou dans les toilettes en général. Madeline, sentant une nouvelle lueur d'espoir apparaître, tâta le dessous du meuble, puis le dessus, et enfin les deux côtés. Rien.

Elle fixa de nouveau l'armoire. Son utilité était possible grâce aux deux portes coulissantes, était-il possible qu'elles servent aussi à autre chose ? Pour la deuxième fois, Madeline ouvrit l'une d'elles, et glissa sa main derrière. Elle laissa sa main caresser le fer froid, et, lorsqu'elle arriva au coin gauche, Madeline crut sauter de joie. Ses doigts reposaient sur une légère bosse qui n'avait rien à faire ici. Grattant de ses ongles, elle décolla le scotch, et découvrit, au comble du bonheur, une clé en argent.

Quoi de plus ironique que de cacher une clé de porte dans une autre porte ?, pensa Madeline.

- Euh ... on peut savoir ce que tu fais, Maddie ?

- Aaah !

L'interpellée sursauta, paniquée et se retourna vivement. Elle tomba nez à nez avec sa meilleure amie, qui affichait un air franchement préoccupé. Madeline cacha rapidement la clé dans la poche arrière de son jean, espérant que Faith ne verrait que du feu à sa petite manigance. Heureusement pour elle, son amie la jaugeait du regard, ne remarquant absolument pas le mouvement de ses mains.

- Bah, je faisais pipi. Quelle question, déclara Madeline, d'un ton détaché.

- Debout et face aux toilettes ? Tu apprends à pisser comme un homme ?

- Je viens de me rhabiller, enfin.

Faith se pencha par-dessus l'épaule de la jeune capitaine, et regarda celle-ci avec des sourcils encore plus froncés qu'à son arrivée.

- Pourquoi il n'y a pas de pipi dans les toilettes ? la questionna-t-elle, le plus sérieusement du monde.

- J'ai tiré la chasse d'eau, non mais franchement, Faith ?

Cette dernière lança un dernier regard suspicieux à Madeline, avant de se diriger vers le salon. La jeune Peterson soupira de soulagement, si sa meilleure amie ne posait plus de questions, c'était qu'elle était convaincue. La rejoignant rapidement, elle ne prit qu'en cours les paroles de Faith. Celle-ci semblait évoquer une fête à venir, et Madeline avait réussi à repérer les prénoms de Rebecca et Sonia Lully, les deux jumelles de leur équipe.

La jeune blonde s'installa aux côtés de son amie, l'esprit obnubilé par la clé dans son jean. Enfin un moyen pour percer à jour le comportement d'Ezequiel, et lever le voile sur les secrets qu'elle pressentait. Le cerveau occupé par ses réflexions, Madeline ne remarqua pas que Faith venait de lui poser une question.

- Ho hé, Maddie, t'es avec moi ? l'interpella la co-capitaine devant le manque de réponses de son interlocutrice?

- Hein ? ... Euh ... Oui, je suis là.

- On ne dirait pas. T'es sûre que ça va ? Tu fais une drôle de tête depuis que je suis arrivée.

- Non non, c'est bon, tout va bien. Je... Je me suis juste disputée avec Ezi, hier, ajouta-elle devant le visage inquiet de Faith.

Cette dernière se contenta d'acquiescer, elle avait appris, au cours des années, à ne pas se mêler de l'amitié de ces deux-là. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir mal. Et si, suite à ses révélations dominicales, Madeline avait fait des reproches à son meilleur ami ? La pire crainte pour Faith était que ses sentiments altèrent la relation amicale entre Ezequiel et la capitaine des Butterflies. Cette dernière ressentit son malaise et préféra la rassurer :

- Faith, ne me regarde pas comme ça, je t'assure que ce n'est pas de ta faute, ou que ça a un rapport avec ce que tu m'as dit dimanche. C'était ... concernant autre chose.

- Ah.

Faith détourna le regard. Elle connaissait assez Madeline pour savoir que même en insistant, elle ne connaîtrait pas le sujet de la querelle entre les deux amis. Ce n'était pas l'envie qui lui en manquait, pourtant.

De son côté, Madeline hésitait. Voir sa meilleure amie souffrir était une des choses qu'elle détestait le plus. Mais elle n'avait pas le choix. Ezequiel évoquait rarement ses sentiments, et si Madeline connaissait le manque paternel qui minait le jeune hispanique, c'était parce qu'elle lisait en lui. Son meilleur ami était avare de confidences, et il ne supporterait certainement pas que Madeline en fasse à sa place.

- Sinon, tu disais ? changea de sujet la jeune capitaine.

- Ah oui, la fête des jumelles. Elles m'ont appelée il y a environ trois-quarts d'heure, pour me prévenir que leurs parents vont être absents samedi soir. Comme tu t'en doutes, elle n'ont pas attendu longtemps avant d'organiser une soirée. J'ai donc pour devoir de faire passer le mot à tous ceux que je connais.

- Oh, d'accord ... Mais ... euh ... qu'est-ce que tu fais là, du coup ? demanda Madeline, espérant ne pas paraître impolie.

- Becca a envoyé un message groupé à toute l'équipe, pour qu'on confirme l'invitation et surtout notre aide pour la préparation. Puisque tu es la seule à ne pas avoir répondu, elle m'a demandée de passer te voir dans la journée. Histoire de vérifier si tout va bien, puisque ignorer tes recrues n'est pas dans tes habitudes.

- Mais tu aurais dû m'appeler, au lieu de te déplacer.

- C'est ce que j'ai fait, déclara Faith dans un léger sourire.

Dans un réflexe, Madeline tendit la main vers la poche arrière de son short. Sauf qu'elle était encore en pyjama, et que son téléphone ne se trouvait pas rangé là. Elle l'avait sûrement oublié dans les toilettes.

- Oh, mince. Désolée, il doit être resté en silencieux. Je vais tout de suite rappeler Beck pour confirmer.

- Pas besoin, je l'ai fait à ta place quand elle m'a demandé de passer chez toi.

Madeline lança un sourire chaleureux à sa meilleure amie. C'était dans des moments comme celui-ci où elle réalisait la chance d'avoir Faith à ses côtés. Leur complicité, leur capacité de connaître l'autre par coeur et de se comprendre sans piper mot étaient des cadeaux que Madeline chérissait chaque jour.

- Merci d'être ma meilleure amie, Faith.

Dans le but d'accompagner ses paroles sentimentales, Madeline serra fort sa confidente de toujours dans ses bras. Silencieusement, elle se fit pardonner de ses non-dits quant à Ezequiel et leur discussion, ainsi que son comportement distant de la semaine. Après sa rencontre avec Willow - à qui elle pensait encore - et tout ce qui s'était enchaîné, Madeline avait quelque peu délaissé son entourage.

- Il y a un thème ? demanda Madeline, tout en se dégageant de leur étreinte. Furtivement, elle essuya les perles salées qui s'étaient formées dans leur élan d'émotion.

- Bien sûr, tu les connais, non ? Et, pour ce que Becca appelle la « méga teuf de l'année », sa jumelle et elle ont décidé de l'axer sur les années folles.

- Quoi ?! répondit Madeline, sous le choc. Comment allait-elle faire pour dénicher une robe des années 1920 à cette époque ? Et dans un budget respectable, en plus ?

Faith, comme toujours, sembla lire dans ses pensées et la rassura tout de suite :

- D'après Sonia, Isabel's Clothes est la meilleure boutique de tout l'Oregon pour les vêtements vintage. Même si, bien sûr, il en existe quelques autres à Portland.

Par chance pour Madeline, Isabel's Clothes était une boutique de leur centre commercial. Pas besoin, donc, de parcourir des kilomètres pour une robe d'une seule soirée. Ayant ouvert ses portes il y a trois mois, c'était le premier magasin de Milwaukie à se spécialiser dans les vêtements et accessoires vintages. Madeline s'habillant dans un style moderne et tendance, elle n'y avait jamais mis les pieds, mais avait déjà entendu dire qu'on y trouvait de super articles.

- Bien, on ira ensemble ? proposa Madeline.

- En fait, on y va TOUTES ensemble, déclara Faith. Demain matin, car il ne faut surtout pas que les plus belles robes nous passent sous le nez, termina-t-elle en imitant la voix de Rebecca.

- Comment ça, toutes ensemble ? Tu veux dire, l'équipe entière ?

- Pas tout à fait, Lorell et Brittany sont en vacances dans le Nevada, et Khloe est apparemment privée de sortie depuis ses déboires de la soirée de mercredi. Ses parents se sont malheureusement rendus compte qu'elle avait forcée sur l'alcool, et puisque ce n'est pas la première fois, ils ont décidé de la punir. Ce qui nous fait quinze moins trois, donc douze.

- À faire du shopping ?

Faith acquiesça, se laissant aller dans le canapé. Madeline, elle, soupira, déjà fatiguée de la journée qui s'annonçait. La rentrée dernière, à l'approche du bal de l'automne, l'équipe de cheerleaders avait fait les emplettes, ensemble, et Madeline n'avait pas recommencé. Elle avait passé son après-midi à faire le gendarme, rappelant toutes les cinq minutes à l'ordre ses recrues - excepté Faith, toujours sage - afin qu'elles se concentrent sur la recherche de leur robe, plutôt que de passer leur temps à papillonner des yeux devant le sexe opposé. Plus jamais ! avait juré Madeline en rentrant chez elle, ce jour-là. C'était sans compter sur les jumelles Lully.

- Becca a déjà tout organisé pour demain, et pour faciliter la route vers le centre commercial, elle a composé trois voitures. Alors ...

Faith chercha frénétiquement dans son téléphone, tandis que Madeline désespérait pour la séance shopping du lendemain. Tandis que sa meilleure amie agrandissait la photo que Becca lui avait envoyé, elle apprit à Madeline qu'elle avait été désignée conductrice.

- Voilà, j'ai tout. Donc, la composition des voitures a été faite par rapport à nos quartiers, afin de minimiser les détours. Tu auras donc à prendre Meghan, Ashley et Hazel. Ah oui, et Becca m'a précisé qu'on devait toutes être là pour l'ouverture du centre, soit neuf heures.

- Quoi ?! Pour de simples robes ? Et mes grasses mat' de vacances, dans tout ça ?

- Elles devront attendre, j'ai bien peur que Becca fasse une syncope si une seule d'entre nous est en retard. Elle m'a répétée je ne sais combien de fois que les robes des années 20 ne courent pas les rues, et qu'il faut s'y prendre à l'avance pour trouver les meilleures. Surtout que les jumelles invitent pour dire tout le lycée, alors les magasins vont vite être dévalisés.

Madeline ne put réprimer un énième soupir. Comment elle et Faith allaient-elles s'en sortir avec dix filles surexcitées par l'approche d'une fête, et complètement paniquées à l'idée de se retrouver sans tenue ?

La porte d'entrée se fit entendre, et la tornade répondant au nom de Theodora déboula dans le salon. Il enserra sa soeur dans ses bras, avant d'embrasser plus calmement Faith. Cette dernière se leva ensuite pour saluer Evelyn, qui lui proposa naturellement de rester déjeuner. La jeune fille accepta et Madeline se réjouit à la perspective de passer l'après-midi avec sa meilleure amie.

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