VI - Quelles histoires !

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Dimanche 8 juillet 2018, 10h, à Milwaukie

Madeline était dans le salon, assise sur le grand tapis gris qui trônait au milieu de la pièce, aux côtés de son frère. En face d'eux se trouvaient leurs parents, concentrés sur le plateau de jeu.

Souvent, le dimanche matin, les Peterson jouaient à un jeu de société, tous les quatre. Cela leur permettait de se retrouver en famille, surtout s'ils s'étaient peu vus durant la semaine, ce qui était le cas ces temps-ci. Leurs parties s'éternisaient alors pendant une bonne partie de la matinée.

Ce jour-là, la famille avait jeté son dévolu sur le Monopoly. Darryl était au bord de la ruine, et réfléchissait actuellement aux propriétés à hypothéquer afin de payer son fils. Ce dernier était tout ce qu'il y a de plus ravi, car il amassait des billets depuis le début, sans jamais en devoir à personne. Theodore s'apprêtait à mettre son clan sur la paille, et il adorait cela !

En fait, si le plus jeune de la lignée Peterson aimait tout particulièrement ce jeu, c'était parce qu'il ne perdait jamais. Pourtant, ses parents et Madeline ne manquaient pas de stratégies pour le piller, ils avaient dû en essayer un bon nombre. Mais, à chaque partie, et même si Theodore achetait différents propriétés, c'était lui le grand gagnant.

Il n'en était que plus heureux à chaque victoire, ce qui amusait sa famille. Alors, même si la maisonnée Peterson se vexait légèrement à chaque perte, elle acceptait volontiers de se prêter au jeu du Monopoly dès que Theodore le réclamait.

- Papa, tu te décides ? On n'a pas toute la matinée, nous, s'impatienta Madeline.

Darryl releva la tête à la remarque de sa fille, les sourcils relevés dans une interrogation silencieuse. Celle-ci semblait signifier : qu'est-ce que tu as de mieux à faire, aujourd'hui dimanche ?

Madeline dû faire un effort surhumain pour ne rien renchérir. Son fort caractère ayant tendance à lui jouer des tours, il lui semblait plus judicieux de laisser couler.

Son calme paya, car dans les dix secondes qui suivirent sa remarque, son père hypothéqua enfin deux propriétés jaunes. Il tendit les billets à Theodore, qui croulait sous l'argent, et Evelyn pu, à son tour, lancer les dés.

Le téléphone de Madeline vibra doucement dans sa poche. Elle espérait que le destinataire du message soit son meilleur ami. Elle lui avait envoyé un texto la veille, lui demandant de la prévenir le plus rapidement possible dès qu'il serait joignable. Non seulement elle souhaitait s'excuser pour son comportement à la fête du vendredi, mais elle prévoyait également de poser quelques questions au jeune hispanique. Son entrevue avec Mme Rockoff l'ayant laissée dans un brouillard total, elle comptait sur Ezequiel pour éclaircir toute cette histoire.

Jetant un coup d'oeil autour d'elle, elle remarqua que personne ne faisait attention à elle. Sa mère lisait une carte « Chance », Theodore se frottait les mains devant son tas de billets, qu'il s'efforçait de ranger, et Darryl plissait les yeux, comptant le nombre de cases qu'il avait à passer avant de pouvoir toucher sa « paye ». Madeline glissa alors discrètement la main dans sa poche, prenant un air détaché. Elle pencha la tête pour vérifier le nom de son correspondant. Yes, c'était Ezequiel. La réponse qu'elle attendait depuis la veille était enfin arrivée !

Sortant encore plus son téléphone, elle fut stoppée par un raclement de gorge de son père. Celui-ci la fixait d'un regard désapprobateur, et Madeline n'eut d'autre choix que d'abandonner son portable sur le tapis.

***

11h05

Contre toute attente, ce fut Evelyn, et ses trois malheureuses propriétés, qui remportèrent la partie. Theodore, malheureux comme les pierres, se vit promettre des spaghettis à la bolognaise, histoire de le réconforter. Un plat qu'Evelyn détestait, car elle savait qu'une fois à table, son fils salira sans faute ses vêtements, ainsi que sa serviette et la nappe. Et parfois même, le carrelage de la cuisine.

Alors que chacun se remettait de la partie de Monopoly, Madeline s'éclipsa rapidement dans le jardin. Elle ne tarderait pas à être de corvée de dressage de table, et elle espérait pour elle qu'il ne soit pas trop tard pour appeler son meilleur ami.

Elle consulta le message de ce dernier, qui disait : « Appelle-moi dès que tu peux. Désolé, la plage nous a trop occupés hier pour que je pense à l'existence de mon portable. »

Madeline s'empressa de cliquer sur l'icône « téléphone », à côté du nom d'Ezequiel, et s'impatienta à l'entente des bips qui retentissaient.

- Allô Maddie ! Tu vas bien ? décrocha gaiement Ezequiel, un ton auquel ne s'attendait aucunement Madeline. Qu'il soit en colère, d'accord. Froid, oui. Mais jovial ?

- Euh ... À vrai dire, bof. Je tiens absolument à m'excuser pour vendredi soir, je ne voulais pas m'énerver contre toi. C'est juste que toi et Faith, c'est ... tellement déroutant. Mais je sais que je n'aurais pas dû m'emporter, je suis vraiment désolée. Ne sois pas fâché, s'il te plaît.

- ... Je ne suis pas fâché, Maddie. Personne ne l'est. Tu étais fatiguée, tu avais bu et ta rencontre avec cette Willow t'a apparement chamboulée. Tu es toute excusée, Maddie, je t'assure.

- Merci Ezi, t'es un amour. Tu sais que je t'aime, hein ? déclara Madeline, soulagée. Elle n'aurait pas supporter que son meilleur ami lui en veuille.

- Et je t'aime aussi, Maddie. Raconte-moi ta journée d'hier, alors.

- Sachant qu'on était le premier samedi du mois, j'ai rendu ma petite visite mensuelle à Mme Rockoff. Elle était très déçue que tu sois partie à Cannon Beach sans elle, ajouta Madeline, hilare.

Ezequiel s'esclaffa à l'autre bout du fil. La voisine de Madeline amusait toujours beaucoup les deux amis. À son tour, le jeune hispanique fit le récit de sa journée passée. Il évoqua l'immense plage, le soleil étincelant, l'eau tiède et tout cela fit rêver Madeline. Elle en venait presque à regretter de ne pas s'y être aussi rendue.

Soudainement, alors que Madeline s'imaginait parfaitement les doigts pieds dans le sable, elle repensa aux paroles de Freda concernant la fiabilité sans faille du coeur et les personnes aimées il y a longtemps. Ne pouvant plus attendre, elle questionna le garçon qui faisait partie intégrante de sa vie depuis sa naissance.

- Dis-moi, Ezi, Mme Rockoff a réagi bizarrement lorsque je lui ai parlé de ma rencontre avec Willow. Elle a commencé un grand discours sur le coeur, voie que l'on devrait toujours écouter, car il est le seul à se souvenir du passé. Elle a évoqué des personnes aimées il y a un certain temps. Tu as quelque chose à me dire ?

- Comment ça ? Je n'ai pas bien tout compris.

- Ne me refais pas le coup de l'autruche, Ezi. Il s'est passé quelque chose il y longtemps, c'est ça ? Avec je ne sais qui aux yeux bleus azur ? C'est pour ça que tu as eu une réaction bizarre l'autre soir, tu me caches quelque chose, s'emporta Madeline. Puis, elle repensa à l'issue de la soirée après sa manifestation de colère. Elle devait se calmer.

- Non, je ne te cache rien. Tu sais que ce n'est pas mon genre, Maddie, rétorqua autoritairement Ezequiel.

- Ah oui ? Et avec, Faith, alors ? Tu vas me faire croire qu'il ne se passe ABSOLUMENT rien ?

- Maddie ... On ne va pas recommencer sur cette histoire, quand même ?

L'intéressée garda le silence. Ce n'était pas parce que son meilleur ami lui avait assuré ne pas lui en vouloir, et qu'elle n'avait pas insisté, qu'elle ne ressentait plus aucune réticence à l'idée d'un possible couple entre Faith et lui. Au contraire, cette pensée lui faisait toujours aussi mal. Seulement, elle ne voulait pas lui avouer.

- J'ai déjà rencontré Willow, c'est ça ? renchérit Madeline. C'était mon amie et puis quoi ? Je l'ai envoyée à l'hôpital ? Il lui est arrivée quelque chose par ma faute ?

- N'importe quoi ! Tu veux bien arrêter, avec tes questions sans queue ni tête ? Personne ne connaît Willow, ce n'était qu'une pauvre vacancière paumée dans un putain de magasin ! Et tu devrais essayer de l'oublier carrément !

Madeline éloigna le téléphone de son oreille. Ezequiel hurlait presque. Elle sentit une boule se former dans son ventre. Jamais son meilleur ami ne lui avait parlé sur un ton aussi méchant, preuve que quelque chose clochait. Peut-être que, tout simplement, Madeline allait trop loin alors qu'il n'y avait rien à savoir, ce qui pouvait impatienter. Pourtant, d'un autre côté, elle voulait s'accrocher à l'idée qui la taraudait.

On lui cachait quelque chose.

***

11h10, à Cannon Beach

Ezequiel raccrocha quelques minutes après son emportement envers Maddie. Il avait prétexté que personne ne réussissait à démarrer le barbecue. En vérité, Ashley s'en sortait comme une chef, suscitant les regards jaloux des garçons qui avaient essayé avant elle, sans succès.

Madeline le mettait mal à l'aise avec toutes ses questions. D'accord, cette fille lui avait complètement retourné le cerveau, mais que voulait-elle qu'Ezequiel réponde à ses interrogations ? Qu'elle n'avait pas tort, et qu'effectivement, on lui cachait bien un terrible secret ? Ce n'était pas son rôle, même s'il était au courant depuis maintenant de nombreuses années.

Ezequiel avait découvert la supercherie à ses huit ans. Après de nombreux rêves - ou cauchemars, tout dépendait des nuits -, où les souvenirs l'assaillaient, sa mère lui avait tout révélé. Enfin, « tout » était un grand mot. Le jeune hispanique connaissait le principal, le « coeur » du mensonge. Ensuite, Carla n'avait pas détaillé. Moins il en savait, et moins il risquait d'en révéler à Madeline. Sauf que ce qu'il avait en connaissance suffirait pour changer à jamais la vie de son amie d'enfance.

Le jeune homme restait donc muet depuis des années, mais ces temps-ci, cela devenait de plus en plus difficile. Madeline ne cessait de poser des questions, de creuser un peu partout, et Ezequiel s'inquiétait qu'elle découvre la vérité. Il n'avait pas peur pour lui, mais bien pour sa meilleure amie. Son état mental en serait bouleversé, elle remettrait en question sa vie entière, ainsi que la confiance qu'elle accordait à ses proches. Autant dire qu'Ezequiel redoutait ce jour.

En revanche, lui qui souhaitait percer le mystère de la disparition de son géniteur - qui n'était un secret pour personne -, il n'avait pas réussi. Pas encore, rappelait-il sans cesse à Madeline, quand elle l'interrogeait sur l'avancée de ses recherches. Carla n'avait jamais pipé mot concernant son père, seulement qu'il était parti un beau matin, sans jamais redonner de nouvelles. Elle gardait son identité secrète, de toute façon, pour elle, retrouver la trace de ce fuyard ne changerait en rien l'existence actuelle de son fils. L'homme n'avait pas voulu l'élever, il ne méritait pas Ezequiel.

Cependant, ce dernier n'était pas satisfait. Il ressentait le besoin d'en savoir plus, d'en connaître davantage sur la vie de cet homme qui l'avait élevé jusqu'à ses sept ans, et pourquoi pas, de le rencontrer en personne. Ezequiel avait fait ses propres recherches, qui n'avaient donné aucun résultat. Rien. Nada. Niet. Zéro.

Une idée venait de germer dans son esprit. Là, maintenant. Et s'il fouillait chez lui ?

- Hé, Ramírez, tu fous quoi, là ?! Viens manger, les merguez vont refroidir ! cria Stan.

L'intéressé se rapprocha de la table, où ses amis se servaient déjà viande et ketchup. Les conversations fusaient, mais lui ne pouvait penser à autre qu'à Madeline et ses questions. Il hésita à prévenir Darryl par message, ou Evelyn, ou encore sa propre mère, juste pour qu'ils soient au courant que la jeune blonde fouinait de plus en plus. Puis, il se souvint de l'époque où il venait d'apprendre « le secret ». Les Peterson et Carla lui avaient ordonné de faire comme s'il n'avait jamais eu vent de cette histoire, lui répétant que c'était pour le bien de Madeline. Aujourd'hui, il ne dérogerait pas à la règle.

***

15h, à Milwaukie

Madeline était assise sur le lit à baldaquin de Faith, un paquet de bonbons entre les mains. Sa meilleure amie, elle, était avachie dans un oeuf en osier pendu au plafond.

La chambre de la jeune co-capitaine était la plus jolie que Madeline avait pu voir dans sa vie. Décorée dans des tons blanc et bleu ciel, cette dernière avait l'impression de pénétrer un nuage dès la porte franchie. Pour parfaire cette sensation, des touches de doré, par-ci, par-là, pouvaient rappeler les étoiles.

De plus, la pièce était aussi douillette qu'un cumulus. Des coussins moelleux était parsemés un peu partout : sur le lit, la chaise de bureau, le banc de fenêtre et même sur le grand tapis blanc aux poils longs. Sur la coiffeuse et le miroir se baladaient des guirlandes lumineuses, idéales pour une ambiance « soirée filles ».

Après sa conversation avec Ezequiel, qui n'avait pas abouti à grand-chose excepté un pardon de sa part, Madeline avait joint Faith. Elle souhaitait discuter avec elle, non seulement de son comportement de vendredi, mais aussi de sa relation avec le jeune hispanique, appliquant alors les bons conseils de Mme Rockoff.

Madeline avait sonné à la maison des femmes Atkins cinq minutes auparavant, et Abigayle, la mère de Faith, l'avait naturellement laissée monter. Les deux jeunes amies n'avaient pas encore échangé un mot, et chacune fuyait le regard de l'autre.

- Faith ... Je suis désolée, vraiment désolée. Pour tout. Non seulement, je t'ai gâché ta soirée, mais je suis aussi passée pour la pire des amies en ne m'intéressant pas à Ezequiel et toi. C'est juste que ... vous deux, ça me fait tellement bizarre. Alors, oui, il ne s'est rien passé, mais vous flirtiez, c'était évident, et ça m'a foutue en rogne. Je m'excuse mais je ne pouvais plus me contenir, il fallait que ça sorte ... Je sais que ce n'est pas la meilleure des exc...

- Je suis amoureuse de lui, la coupa Faith d'une voix grave.

Le regard tourné vers l'extérieur, elle semblait être complètement ailleurs. Alors qu'elle aurait dû rayonner de bonheur à l'idée d'aimer, elle paraissait mélancolique. Triste. Aux antipodes de la joie.

Madeline ouvrit la bouche, mais de peur de dire une bêtise, la referma aussitôt. Elle ne devait pas s'exprimer spontanément, sous le coup de la surprise et de ... L'énervement ? Non, Madeline se sentait drôlement apaisée. En plus, elle n'était pas vraiment surprise. Le sourire niais qu'avait arborait Faith le vendredi voulait tout dire. À la place, elle lui sourit, l'encourageant à continuer.

- Il se trouve que depuis aussi longtemps que je te connais, et que, donc, je le connais lui, je suis amoureuse de lui. Avant, je me disais que ça passerait avec l'âge, qu'il représentait juste une amourette de jeunesse. Sauf que les années ont passé, et que rien n'a changé.

Madeline était sous le choc. Comment avait-elle pu ne rien remarquer ? Les deux amies se connaissaient depuis la quatrième année de l'école élémentaire. Elles comptabilisaient maintenant plus de huit ans passés ensemble. Et Madeline n'avait jamais su percer à jour le secret de sa meilleure amie.

- Il y a trois mois, continua Faith, à la soirée de Jared, on a un peu discuté. C'était pas comme d'habitude, on échangeait pas juste des broutilles et tu n'étais pas dans les parages. On s'est posé de vraies questions, sur nos passions et notre vie, en générale. Puis on a dérivé sur le flirt. J'ai essayé de le freiner, au départ. Je savais qui il était, son comportement avec les filles, et il était hors de question que je soit un trophée de plus. Mais il était si gentil, et il avait l'air si intéressé par moi ! Son bronzage et sa voix grave n'ont rien arrangé, et je le trouvais encore plus beau ce jour-là.

Faith parut gênée devant cet aveu. Pour elle, avouer à sa meilleure amie son attirance pour Ezequiel était déjà une épreuve. Alors, lui confier ses pensées personnelles sur la beauté de celui-ci, autant dire que cela lui était difficile.

- Quand la soirée a touché à sa fin, je buvais carrément ses paroles, j'étais définitivement tombée dans le piège. Je lui ai demandé de me raccompagner chez moi, ce qu'il a volontiers accepté. Devant ma porte, je me suis assez approchée de lui pour qu'il devine mon envie qu'il m'embrasse, raconta Faith, de plus en plus rougissante. Contre toute attente, il m'a repoussée, prétextant un désir « d'y aller en douceur ».

La voix de Faith se brisa. La jeune blonde était au bord des larmes, triturant ses doigts de nervosité. Elle se sentait mise à nue, et détestait cela, même si c'était devant sa meilleure amie.

- Le lundi suivant la fête, il est arrivé aux bras de Shiloh, et m'a ignorée complètement. Mais c'était trop tard, le mal était fait. Je l'avais bêtement crue, je m'étais dit : « Tout le monde dit que c'est un goujat, mais regarde, il veut y aller doucement avec toi, c'est qu'il t'apprécie vraiment ! », déclara la jeune fille, sur un ton sarcastique. Si je ne t'en ai pas parlé, c'est parce que je savais que t'irais lui régler son compte, et ce n'était pas nécessaire à mon avis. Cette histoire n'avait duré que le temps d'une soirée, rien de plus.

- Et maintenant ? murmura Madeline.

- Depuis, je pense sans cesse à lui, à ses yeux verts, son sourire en coin, ses petites fossettes qui se creusent quand il rigole. Mercredi, on s'est revu. Je pensais qu'il m'ignorerait, comme ces trois derniers mois. Sauf qu'il m'a parlé, toujours aussi charmeur. Et il n'a pas cessé, jusqu'à m'inviter à sa petite fête privée. Crois-moi, Maddie, j'essaie de lutter. De toutes mes forces. Mais j'y arrive pas ...

Faith laissa échapper ses larmes, la tête basse, honteuse de pleurer « en public ». Madeline s'approcha silencieusement d'elle, et se faufila dans l'oeuf, chose compliquée quand l'une des deux personne est vautrée dedans. Elle réussit tout de même à se caler et prit sa meilleure amie dans ses bras.

- Ce n'est rien, lui chuchota-t-elle, je vais lui parler. Il ne jouera pas avec toi, je te le promets, pas tant que je serais encore vivante.

Madeline avait toujours su que l'attitude de bad boy et le caractère conquérant d'Ezequiel lui retomberait dessus. Elle ne cessait de lui reprocher son attitude avec les filles, et lui rétorquait toujours que c'était elles qui venaient à lui. Aujourd'hui, rien n'était plus pareil. Sa nouvelle « proie » n'était pas celle qui lui avait fait du rentre-dedans, et avec qui il coucherait prochainement. Non. Cette fois-ci, il avait touché à Faith, la meilleure de Madeline. Une fille qu'elle lui avait interdit d'approcher. Il ne s'en sortirait pas indemne, la jeune capitaine s'en faisait la promesse.

Faith continuait de pleurer à chaudes larmes dans les bras réconfortants de son amie, qui la rassurait du mieux qu'elle pouvait. Comment lui dire que tout allait s'arranger, alors qu'elle-même n'en savait rien ?

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