Problèmes

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 — Aller debout paresseux.


Ashyan ouvrit un oeil et observa son capitaine, debout à côté de leur couche d’une nuit, qui enfilait sa tunique grise. Il grogna en voyant disparaître les muscles d’Ygast sous le tissu et tourna la tête dans son coussin. Il n’avait pas envie de se lever avant l’aurore et encore moins après une nuit bien agitée. Le prince referma sa paupière en s’abandonnant une nouvelle fois au sommeil mais une main, froide comme la glace, se fraya un chemin entre ses omoplates. Ashyan couina avant de glisser du lit de camp, entraînant le mince couvre-lit avec lui. Au sol, il regarda son compagnon se redresser les mains sur les hanches, un sourire aux lèvres malgré ses sourcils froncés.


— J’ai dit debout ! Ordonna-t-il.

— Ca va, j’ai compris. Grommela le prince.


Il se releva lentement, gardant la couverture contre son corps nu. Ses joues chauffèrent quand il repensa au plaisir de la nuit dernière et Ygast s’approcha de lui le regard sombre. Il posa son index sur le front du prince et le fit glisser jusqu’à ses lèvres qu’il entrouvrit avant de caresser la joue d’Ashyan de son autre main. Il regarda son amant déglutir et sourit. Il lui embrassa le front avant de s’éloigner de lui et de s’approcher de la porte.


— Nous partons dans une heure. Sois là ou on risque de t’oublier à quai.


Le capitaine lui fit un clin d’oeil avant de soulever le pan de toile qui servait de porte et de sortir, laissant le prince seul et nu comme un ver au milieu de la tente. Ce dernier haussa les sourcils avant de se jeter sur ses vêtements jetés vulgairement par terre la veille.


— D’habitude c’est moi qui ai le rôle du séducteur…


Le voyage le rendait visiblement de bonne humeur. Ashyan grommela encore le temps de s’habiller et sortit après avoir mis à sa hanche son épée dans son fourreau. Il marcha longuement sans but dans le camp, entre les nombreuses tentes des soldats et chevaliers, cherchant toutefois Ygast. Il ne se trouverait pas au port tout de suite, surveillant probablement ses hommes quelque part et le prince grinça des dents. Ou pouvait-il être ?

Les tentes se démontaient les unes après les autres et certains soldats s’arrêtèrent pour le saluer. S’il n’aimait pas l’humeur défavorable des chevaliers à son encontre, il détestait encore plus les salutations sans saveur des hommes de sa mère.

Il soupira silencieusement en inclinant la tête et reprit sa route. En passant devant le terrain d’entraînement où il y avait vu sa soeur le jour d’avant, il se demanda si elle était vraiment rentrée comme il le lui avait ordonné. L’inquiétude le prit alors la gorge et il se surprit à accélérer le pas. Les plus jeunes étaient souvent surprotégés par leurs parents alors il n’avait pas à s’en soucier, mais son rôle d’aîné l’obligeait à être attentif. Il s’arrêta brusquement et se retourna vers l’un des terrains ou une petite silhouette était immobile en son centre. Il s’approcha et reconnut la stature fragile de son cadet, Maeven. Pourquoi fallait-il que quand il pense à sa famille, l’un d’eux ne soit pas très loin ?


— Ashyan ! Quel surprise de te voir de si bon matin.

— La surprise est pour moi… Que fais-tu ici ? Ou sont les gardes ?


Le prince héritier se tourna de tous les côtés mais aucun hommes, hormis les soldats d’Ygast qui vaquaient à leurs activités, ne semblaient appartenir à la garde rapprochée de Maeven.

Le jeune garçon s’approcha de la clôture de sa démarche si féminine et regarda en coin son aîné. Sa constitution fragile l’obligeait à être accompagné en tout temps pour parer à tout évènements mais il semblait entrer dans l’âge ingrat, en écartant de plus en plus toutes les mesures de sécurité faites pour le protéger.


— Maeven, que fais-tu ici sans escorte ? Demanda-t-il.

— Tu n’en a pas non plus que je sache…


Ashyan gronda et sauta au dessus de la barrière pour atterrir devant son jeune frère qui ne cilla pas.


— Je suis entouré de soldats à longueur de journée.

— Et bien maintenant moi aussi.


L’aîné se retint de lui attraper le col et de lui hurler dessus. Ca ne servirait à rien. Le garçon avait la faculté de mettre hors de lui toute personne qui n’allait pas dans son sens et il en jouait certaine fois. Les deux princes se toisèrent en chien de faïence pendant quelques minutes, laissant la possibilité à un soldat d’avertir Ygast qui arriva rapidement en les toisant, suivi par quelques curieux.


— Nous avons une guerre à mener, ce n’est pas le moment pour des broutilles entre frangins.


Ashyan se redressa en soupirant. Le capitaine avait évidemment raison, mais l'entêtement de son cadet lui montait à la tête. Tout comme l’insubordination de la princesse maintenant qu’il y repensait…

Il haussa les épaules et repassa au dessus de la clôture pour se placer face à Ygast qui le regardait de haut, adoptant parfaitement son rôle de leader. Il était le seul à qui Ashyan permettait de lui parler sur le ton du reproche et, grâce à son rang social, il avait l’ascendant sur Maeven. Il regarda en coin son frère qui les détaillaient en silence, un main sur la hanche et l’autre pendant le long de son corps. Ajoutant ses cheveux mi-long retenus par un élastique à la base de son coup et son fin visage dû à l’âge, il pourrait facilement se faire passer pour une fille s’il enfilait une robe. Le prince gloussa sous les regards perdus des soldats et posa une main sur le pommeau de son épée. Il se calma sous le regard impassible de Maeven et regarda le ciel.
Le bleu nuit faisait désormais place à un bleu plus clair, mais un léger brouillard rendait le temps indécis. La veille encore, le soleil brillait de tous ses rayons et aujourd’hui la fraîcheur se ressentait.

Les princes sursautèrent quand Ygast haussa la voix pour les ramener à la réalité.


— Les bateaux partent dans vingt minutes, soyez à l’heure. Et Prince Maeven... Il se tourna vers le plus jeune en croisant les bras. Je vous invite à rentrer chez vous dans les plus bref délais. Ce serait contraignant de s’occuper d’un néophyte dans une excursion militaire.


Les joues du prince se colorèrent en rouge en remarquant les nombreux regards qui le jugeait. Il redressa la tête et regarda le capitaine dans les yeux. Ashyan soupira. Le garçon n’avait vraiment peur de rien.


— Je devrais m’en aller dans ce cas…


Il se retourna et escalada la barrière d’un bond, surprenant son aîné. Il cachait bien son jeu le bougre. Maeven fit quelques pas avant de se retourner, le sourire aux lèvres.


— Au fait…


Ygast fronça les sourcils face à la confiance que le prince portait fièrement sur son visage.


— Dernières consignes de la Reine. Je vous accompagne et ce n’est pas négociable. Susurra-t-il, un sourire malicieux sur les lèvres.


Il ferma les yeux une seconde pour digérer la nouvelle avant les rouvrir brusquement avec affolement. Comment allait réagir Ashyan ?

Il détourna rapidement son regard du plus jeune au plus vieux et observa, angoissé, le visage fermé et sombre du prince héritier. Un silence flotta dans l’air pendant quelques secondes avant que l’aîné n’ouvre la bouche.


— Il en est hors de question.


Il s’y était attendu et se trouvait être d’accord avec son amant, mais le hoquet de surprise qu’eut Maeven lui fit hausser les sourcils.


— Tu désobéis sciemment à mère ? Ricana Maeven.

— Jamais elle n’aurait accepté de t’exposer au danger, surtout militairement. Soutient Ashyan d'une voix neutre.

— Puisque je te le dis !


Ashyan sourit et croisa les bras, extrêmement confiant. En plus de la séduction qui liait Readalia et Ashyan, la confiance en soi semblait rapprocher les deux princes. Du moins en parti.


— Faible de naissance, ton corps, bien que tu semble t’être endurci, est encore fragile. Alors même si c’est un ordre de la Reine, je m’oppose à ce qu’un soldat déficient physiquement nous accompagne et encore plus s’il s’agit de toi.

— Tu n’as rien de plus que moi ! Clama le cadet.


Calme et distant depuis le début de leur conversation, Maeven se mit à crier perdant toute patience et raisonnement clair. Il s’approcha à grand pas et prit son aîné par sa tunique, chose qu’Ashyan avait lui-même envisagé quelques minutes plus tôt, et le tira vers lui.


— Tu es peut-être le prince héritier, mais tes relations ne plaisent pas à tout le monde, y compris mère.

— Je suis ton aîné, il est normal que j’ai plus d’expérience que toi.

— Elle m’a demandé de rejoindre votre équipage pour qu’un prince digne de ce nom accompagne la mission et pas un homme tel que toi qui se fout royalement de la politique ! Accusa-t-il durement.

— Pour un garçon de treize je vous trouve bien arrogant, votre altesse.


Maeven déglutit en regardant la main qu’Ygast venait de poser sur son épaule. Il relâcha doucement le vêtement d’Ashyan, que ce dernier lissa du plat de la main en se redressant, son sourire ayant disparu de ses lèvres. Le capitaine observa en coin son amant qui regardait son petit frère avec une sorte de compassion triste dans les yeux.


— Vous êtes des adultes irresponsables…


Le garçon souffla en se retournant et s’éloigna d’eux rapidement de sa démarche délicate quoi qu’un peu plus hésitante désormais. Toujours aussi silencieux Ashyan se détourna à son tour pour se diriger vers le port, les soldats s’écartant à son passage.

Rageant, Ygast tapa du pied avec violence, arrêtant dans la seconde les commérages de ses soldats, et courut rejoindre le prince héritier qui était, vraisemblablement, dans ses pensées.

Il ne connaissait pas les relations entre frères et soeurs, étant fils unique, et en voyant celle de la famille princière, Ygast en était heureux. Il marcha à ses côtés, gardant lui aussi le silence même s’il commençait à lui peser. Les mains jointes derrière le dos, le capitaine se mordit la lèvre en cherchant une façon de démarrer la conversation.

Le soupir d’Ashyan lui fit tourner la tête et il remarqua la tristesse dans son regard.


— Tu n’as pas à t’en vouloir, il est…

— Têtu, borné, buté, intraitable, tenace, impassible et inflexible.

— Je n’en voyais pas autant. Plaisanta le capitaine.


Le léger rire du prince le soulagea.


— Je peux toujours en rajouter mais je n’ai plus d’adjectif en tête.


Ce fut Ygast qui rit cette fois-ci. Ils continuèrent leur route, légèrement plus serein, regardant approcher les hautes voiles des bateaux amarrés au port. Préparant le départ depuis plus d’un an, le fait d’y être enfin les exaltaient. Même si l’opération était militaire, les deux hommes étaient heureux d’en profiter. Ashyan pour enfin sortir du pays qu’il n’avait quitté, et Ygast pour mener sa première guerre en tant que Capitaine.

Ils arrivèrent aux abords du port où de nombreux soldats couraient encore dans tous les sens, malgré l’embarquement dans seulement dix minutes. C’était peut être pour ça qu’ils se pressaient autant.


— Prêt à prendre la mer ?


Ashyan tourna la tête vers le capitaine qui le regardait en souriant. Il acquiesça et se détourna de son amant pour observer le port. A part les soldats et les matelots nécessaires à leur traversée, personne d’autres n’étaient là. D’habitude rempli de touristes de tout Déthion ou de voyageurs indépendants, l’endroit faisait désormais vide. Le prince secoua la tête et observa les bateaux qui tanguaient près du quai. Prêts à accueillir des centaines de chevaliers et soldats pour quelques semaines, ils avaient été rénovés voire commandés pour certains, et attendaient désormais l’appareillage avec impatience.

Ils avançaient entre les soldats qui inclinaient la tête à leur passage, plus par intérêt pour leur Capitaine que par réelle politesse envers le prince. Ashyan leva les yeux au ciel en soupirant avant d’accélérer le pas suivi par un Ygast ayant le sourire aux lèvres.


— Je te l’ai dit hier, il va falloir t’y habituer. Ria Ygast.

— Les voir s‘incliner pour toi et grimacer à mon passage n’est pas ce que j’aime le plus…


Le capitaine lui frappa l’épaule en riant de son air bougon. Même à vingt-trois ans, Ashyan restait l’adolescent qu’il avait rencontré huit ans plus tôt. Il attrapa son épaule, douloureuse vu la grimace qu’il fit, et le retourna vers lui pour le prendre dans ses bras. Surpris le prince se laissa faire avant de s’échapper les joues rouges.


— Pourquoi ?

— Je te l’ai déjà dit. Il ne se passera rien tant que je serais là. Chuchota le capitaine.

— Rien ne dit qu’un jour ils décident de me jeter par dessus bord… Soupira le prince en baissant la tête.

— Si toutefois tu parviens à monter sur l’un des bateaux.


La bouche grande ouverte d’Ashyan le fit pouffer et il se lâcha totalement quand le prince bégaya, ne sachant pas quoi dire.


— Ca me réconforte beaucoup, merci !


Riant aux éclats, il attira les regards de ses soldats sur eux déstabilisant encore plus Ashyan.


— Ton sens de l’humour est plutôt bon aujourd’hui…

— Pour te sortir de ton état morose il le faut bien. S'amusa son amant en lui tirant la langue.


Un mince sourire étira les lèvres du prince qui reprit sa route. Ils arrivèrent près des embarcadères où un soldat avec une tenue en cuir noir s’approcha d’eux, une pile de papier dans les mains.


— Capitaine. Votre altesse.


Ils inclinèrent la tête tous les trois et Ashyan bloqua quand il remarqua la subtile marque de respect que l’homme eut en baissant plus le buste que les autres soldats. Ygast observa le sourire de son amant s’agrandir légèrement avec joie. Irvin Sora, son premier lieutenant, portait le prince en grande estime comparé aux autres. Il n’en connaissait pas la raison exacte, mais il savait qu’Ashyan se sentirait bien en sa présence, c’est pourquoi il l’avait assigné à son bateau.

Irvin tendit les papiers à son supérieur qui les attrapa en fronçant les sourcils.


— Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-il.

— Les derniers accords non signés. Dit-il la voix hésitante.

— Il en reste encore autant ?


Ygast feuilleta le livret, page par page, ses sourcils se haussant au fur et à mesure.


— La moitié des documents aurait dû être accepté il y a plusieurs semaines ! Qu’est-ce qui a manqué ?

— Nos messagers ne sont jamais revenus du château… Murmura le lieutenant.

— Pourquoi ne m’avertir qu’au moment du départ ?


Son soupir fit tomber sur la réunion improvisée une ambiance démoralisante. Tournant toujours les pages, il secoua la tête allant de surprise en surprise.

Il poussa alors un juron qui stupéfia son amant. Il n’avait jamais, mais alors jamais dit le moindre juron depuis qu’ils se connaissaient. Ygast sorti maladroitement, dans la précipitation, une feuille parmi tant d’autre qu’il tendit au Lieutenant, les yeux exorbités.


— Je peux savoir pourquoi celle-la est ici, exactement ?

— Ygast ? Demanda Ashyan les sourcils froncés.


Le capitaine lui montra le document bien trop près du visage, mais Ashyan réussit à y décrypter les symboles et surtout l’immense signature à l’encre rouge qui s’y trouvait. Ses yeux s’ouvrirent en grand également, et le lieutenant perdit toute la couleur de son visage.


— C’est une missive importante… Pourquoi se retrouve-t-elle dans les demandes auxiliaires ?

— Probablement une erreur des néophytes.

— Irvin…


Le grognement de gorge qui sortit d’Ygast terrifia le prince. Aujourd’hui était décidément le jour où il en apprenait beaucoup sur son amant.

Levant les mains théâtralement au ciel, il inspira un grand coup pour se calmer et poser un regard sombre, la spécialité d’Ashyan, sur son second.


— Comment allons-nous faire ? Une idée ?

— Je…


Irvin déglutit et détourna le regard. Lui aussi était surpris par la nouvelle facette de son commandant. Il se gratta la nuque, n’ayant aucune idée qui pourrait aider Ygast à résoudre le problème.


— Tu es conscient que si cette lettre n’est pas signée… L’expédition tombe à l’eau ? Il nous fallait la signature et le cachet de la Reine avant le départ ! Nous partons aujourd’hui ! Et le château est à deux jours de route !


Irvin se décomposa et baissa la tête. Il savait la déception de son capitaine justifiée, mais n’ayant jamais reçu de remontrance de sa part, il était déstabilisé en plus d’être frustré puisqu’il était celui qu’on accusait.
Ygast contracta les épaules en grimaçant. Depuis le temps qu’il préparait le départ, une seule signature allait mettre tous leurs efforts à néant. Dans un dernier espoir il se tourna vers Ashyan, les yeux brillants.


— Tu ne pourrait rien faire en tant que prince héritier ? Implora-t-il.


Ayant pour habitude de ne jamais rien refuser à son amant, Ashyan secoua tristement la tête.


— Je t’assure que si je le pouvais, je le ferais… Mais je n’ai pas le tampon officiel.


Le capitaine grogna et tourna sur lui-même cherchant la moindre solution, en vain. Seul le cachet de la reine pouvait autoriser le voyage et il était même étrange qu’il n’est pas été signé dès la mise en branle des activités. Il fronça les sourcils en s’arrêtant brusquement, son corps rencontrant brutalement celui d’Ashyan qui allait le prendre dans ses bras pour le calmer.

Il baissa la tête, surpris de cette marque de tendresse à la vue de tout le monde. Ygast ferma les yeux profitant des bras chaud de son amant qui le serrait fort contre lui, oubliant même Irvin qui dut se racler la gorge pour que les deux hommes reviennent à la réalité. Le rouge aux joues, les haut-gradés se regardèrent en coin avant de pouffer sous l’exaspération du lieutenant qui le montra en levant les yeux au ciel.


— Revenons-en à cette let… Eh !


Le capitaine se retourna pour apercevoir la personne qui venait de lui prendre la feuille des mains, avant de s’immobiliser stupéfait.


— Je pense pouvoir vous aider.

— Qu’est-ce que…


Ashyan fut obligé de se taire face au doigt qui se posa sur sa joue, qu’il regarda de travers.


— Je l’ai déjà entendue cette phrase, pas besoin de la redire. Je disais donc que je pouvais résoudre votre soucis de signature.


Les trois hommes se tenaient silencieux et observaient la fine silhouette devant eux qui leur montrait la feuille du bout des doigts, les narguant presque.


— Tu attends quelque chose en retour n’est-ce pas ?


Ashyan tourna brusquement la tête vers son amant, lui envoyant un regard noir. Il était hors de question de discuter sinon ça allait mal tourner.


— Exact ! Je signe l’accord à la place de la reine et vous pourrez partir mais…

— Mais ?


Le prince grimaça s’attendant au pire.


— Vous me laissez monter à bord.


Visiblement le pire ne pouvait pas atteindre un tel niveau de fourberie. Il remarqua mauvaisement l’oeillade triomphante que sa petite soeur lui fit en agitant sous leurs yeux les tampons officiels de leur mère.


— Réa… !

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