Renard

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— Aylyn !

La jeune fille se réveilla en sursaut et regarda autour d’elle, encore ensommeillée. Les mains serrées sur le manche de son épée, Aylyn fronça les sourcils en remarquant l’absence du feu de camp, que Rin avait pourtant allumé la veille. Sans crier gare, deux paires de mains sur posèrent sur ses épaules et la plaquèrent au sol, l’empêchant de se redresser. Son arme lui fut arrachée des mains et elle sentit une corde lui glisser autour de ses poignets.
Réagissant enfin, elle baissa brusquement les bras, entraînant vers le bas l’un de ses agresseurs, qui plia les genoux. Un sourire naissant sur les lèvres, elle rapprocha ses genoux au niveau de sa poitrine avant de percuter le visage de son assaillant qui cria de douleur. Il se redressa en pressant les mains contre son nez, quelques goûtes de sang s’échappant d’entre ses doigts.

— La garce ! Elle m’a pété le nez .

 Les mains libres, Aylyn se releva et toisa ses adversaires la tête penchée. Ayant tout les deux le visage caché par une capuche, elle ne pouvait pas dire si elle les connaissait, mais elle s’employa à le découvrir. D’un saut, elle percuta le second qui la regardait d’un air ébahis, et l’observa s’effondrer à terre par manque d’équilibre. Les hommes momentanément hors d’état de nuire, la jeune fille s’empressa de récupérer son épée, qu’elle trouva dans l’herbe calcinée à quelques pas, et la brandit devant elle. Son espace de sécurité rétabli, elle chercha Rin des yeux. Elle le découvrit ligoté au sol, un peu plus loin. Elle ne pût s’empêcher de sourire, ce que le mage ne manqua pas de remarquer.

— Vas-y, moque toi, grommela le jeune homme.

— Je vais pas me gêner tiens !

 Cependant, l’angoisse de ne pas savoir par qui ils étaient attaqués l’emporta sur son hilarité et Aylyn fixa gravement les deux hommes qui lui faisaient désormais face. Le plus grand, celui à qui elle avait cassé le nez, leva les paumes vers le ciel et une matière qu’elle identifia comme du sable apparut. Un tourbillon se forma ce qui crispa l'épéiste. S'ils usaient de magie, ça allait se compliquer. Il s’élança vers elle, les mains en avant, et elle se prépara à la confrontation. Alors que la jeune fille donnait une puissante estocade vers l’avant, pensant le surprendre, il esquiva sur le côté en tournoyant sur lui-même et se retrouva derrière elle. Elle n’eut pas le temps de se retourner que le mage posait sa main entre ses omoplates, le tourbillon de sable déchirant sa tunique et s’attaquant à sa peau. Elle hurla en se contorsionnant pour s’échapper, mais il l’attira à lui et la fit basculer en avant après lui avoir fauché les jambes. La main toujours dans son dos, Aylyn pleurait d’impuissance et de douleur. Elle ne connaissait que les magies de feu et de foudre, les deux éléments principaux de Drigonys, aussi ne s‘était-elle pas attendue à ce que du simple sable puisse causer tant de mal.
Elle entendait vaguement les cris de Rin, toujours bloqué au sol. Bientôt, tout son corps s'engourdit.

— Lâche-là. On ne nous as pas demandé de la tuer.

— Elle m’a brisé le nez !

— Je te croyais plus résistant, soupira le mage qui avait immobilisé Rin.

 Avec soulagement, Aylyn sentit le sable s’effriter, même si la main restait contre son dos. La peau à vif, allongée au sol, le visage dans la terre, elle essayait de reprendre une respiration normale en faisant fit de la douleur.


— Pour une jeune fille censée être souffrante, elle se débrouille pas si mal...

— N’oublie pas que c’est la fille d’une conseillère et la petite fille du Praeses.


 Un grognement lui parvint à ses oreilles. Au même moment Aylyn remarqua que ses paupières étaient fermées. Même avec toute la bonne volonté du monde, elle ne parvenait pas à les ouvrir, son corps ne lui répondait plus du tout. Elle se sentit soulevée de terre et de nouvelles larmes dévalèrent ses joues. Toutes ces journées, ces mois et ces années à s‘entraîner… Tout ça n’avaient servi à rien lors de son premier combat ! Pathétique.


— Laissez-là !


 Les larmes aux yeux, Rin s’enflamma. Littéralement. La colonne de flamme, haute de plusieurs mètres, illumina la clairière et ses environs. Malgré tout, les lianes tinrent bon et ne le lâchèrent pas. Il essaya de se retourner, mais l’homme qui ne portait pas sa compagne s’approcha de lui pour le frapper au visage avec le pied, malgré le feu qui l’entourait. Grognant, il sentait le sang chaud couler de son arcade sourcilière. Il sursauta quand son agresseur se pencha à sa hauteur.
Rin cherchait un indice pour deviner l’identité de l’homme, mais son visage était, étonnamment, toujours caché dans l’ombre. Sa main se posa sur le front de Rin et la fraîcheur qui en sortit provoqua une perte d’intensité chez ses flammes sans que le jeune homme ne l’ait décidé.


— Vous êtes toujours de jeunes mages, sans expérience quoi que vous en disiez, chuchota l’homme.

— Aylyn…

— Ne t’inquiète pas. Une fois le test passé, vous pourrez retrouver vos petites vies tranquilles.

— Ce n’est…


Une bande de liane s’enroula autour de sa gorge, étouffant le reste de sa phrase. Écarquillant les yeux, il regarda les deux hommes s’éloigner dans la forêt, Aylyn dans leurs bras. Il voulut crier, ne serait-ce que pour la réveiller, les lianes se resserrèrent autour de son cou. Le manque d’air arriva très vite et les flammes l’entourant s’étouffèrent totalement. Rin se débattit dans l’espoir de se libérer mais, si son pouvoir avait été inefficace, il n’avait d’autre choix que d’attendre l’asphyxie. Alors que la notion du temps lui échappait, des points noirs apparurent dans son champ de vision et sa poitrine se fit plus douloureuse que jamais. Sa tête tomba lourdement dans l’herbe calcinée, son corps secoué de tremblement.


— Que ferais-tu sans moi… murmura une voix.


 Il sursauta, aggravant son cas, et grimaça. Une chaleur à peine supportable l’entoura subitement, et ses liens disparurent en fumée. Toussant à s’en déchirer les cordes vocales, il cligna plusieurs fois des yeux pour récupérer une vision normale. Une main lui frotta le dos doucement et, quand il se retourna, il tomba nez à nez avec un visage plus que familier.

— Pas besoin de me dévisager ainsi.

— Rai…

— Ne parle pas ! Ta gorge est fortement touchée, l’interrompit-t-il.


 Rin hocha la tête doucement et s'apprêtait à se lever quand le garçon aperçut ce qu’il allait chercher. Aylyn était allongée au pied d’un arbre, le visage blanc et grimaçant, mais vivante. Des larmes de soulagement s’échappèrent des yeux de Rin qui attrapa les épaules de son frère pour le serrer contre lui. Hésitant, ce dernier tapota avec maladresse le dos de son cadet avant de se relever.


— Elle va avoir besoin de plus de soin. Je n’ai fait que le strict minimum. Toi aussi d’ailleurs. Si tu ne fais pas soigner ta g-

— Raion ! St...stop !


 L’aîné dévisagea Rin puis s’éloigna, la démarche claudiquante. S’était-il blessé en récupérant Aylyn ?


— Le plus rapide serait de rentrer au village où mère pourrait vous examiner, mais…


 Il observa le regard déterminé de Rin qui tentait de se relever.


— Mais tu ne vas pas le faire n’est-ce pas ?

— Si on rentre maintenant, ils ne nous laisserons plus partir. Chuchota le cadet pour ne pas endommager sa voix plus que nécessaire.

— Ton choix est fait ?


 Le plus jeune mage de feu inclina la tête, manquant de perdre l’équilibre. Ils ne rentreraient pas avant d’avoir rempli leur mission à bien, malgré tout les obstacles qu’ils croiseront et il était certain qu’Aylyn serait de son avis. Il se dirigea vers la jeune fille et se laissa choir contre le tronc d’arbre. Rin prit le corps tremblant de sa petite amie et la serra contre lui avec délicatesse en gardant à l’esprit sa blessure, et ne prêtant pas attention au sang qui tachait ses vêtements.
Raion avait raison, il devait trouver un médecin pour reprendre la route le plus rapidement possible, mais il leur était impossible de retourner au village et il ne connaissait pas d’autres spécialistes à qui demander de l’aide. Rin grimaça quand il déglutit, sa gorge l’irritant brusquement. Qui était ces mages qui les avaient attaqués ? Et pour quelles raisons ? Rien ne lui venait en tête et il contracta les poings rageusement.


— Comment as-tu récupérer Aylyn ?

— Rien de plus facile, je leur ai prise des mains.


 Le plus jeune sourit, mais son regard se porta sur les jambes de son frère. Il avait boité.


— Tu t’es fait touché quand même.

— Rien d’alarmant contrairement à vous deux. Quelle idée de camper en pleine nuit, surtout en sachant que tu as peur des renards… susurra Raion en plissant les yeux.

— Je n’ai pas… peur des renards. Souffla Rin.

— Tu ne sait toujours pas mentir.


 Raion siffla et quelques secondes plus tard un hurlement bestial lui répondit. Se crispant, Rin jeta un regard terrifié à son frère qui lui sourit.


— Tu vois ?


 Un grognement lui fit tourner la tête et il regarda, pétrifié, la bête qui s’approchait d’eux, le pas léger et fluide malgré sa taille. Trois fois plus grands qu’un renard commun, les renards élémentaires avaient cependant la même morphologie et souvent le même caractère rusé et vicieux. Rin le regarda et poussa un couinement quand il en aperçut deux autres, légèrement plus gros, derrière le premier. Tremblant probablement aussi fort qu’Aylyn, il se recroquevilla sur lui-même, ne pouvant toutefois s’empêcher de les admirer malgré la peur qu’ils lui infligeait.
Même s’ils ressemblaient aux renards, leurs tailles et la couleur de leur pelage les différenciaient grandement.
Le plus petit avait une fourrure ambrée, l’identifiant à la race des élémentaires de foudre, et les deux derniers avaient un pelage roux, tirant sur le rouge foncé, et étaient de ceux qui ressemblaient le plus aux communs, les élémentaires de feu. Leurs oreilles étaient légèrement plus grandes et pointues, de même que leurs dents, qui en faisaient des chasseurs redoutables. Néanmoins leurs yeux étaient de la même couleur, un bleu très clair, quelque soit la race.
Rin souhaita se fondre dans l’arbre quand le plus petit, qu’il identifia comme une femelle grâce à sa tête plus fine que les deux autres, le regarda droit dans les yeux.


— Si tu voyais ta tête… S’amusa Raion.


 Le jeune homme préféra ne pas répondre à la provocation de peur que son frère ne lui lance l’un des renards sur lui, même s’il était certain qu’il ne le ferait pas.
 Il regarda Raion s’asseoir par terre et ouvrir les bras en grand. Surpris, Rin observa les animaux se précipiter sur son frère qui les caressa en souriant.


— Que je te les présentes. La femelle s’appelle Astra.


 Il lui cajola les oreilles et un grondement sourd sortit de sa poitrine.


—Lui, dit-il en pointant l’un des mâle, c’est Aede.


 Rin remarqua qu’il était le plus grand et gros renard de la petite tribu.


— Et celui avec la tâche sur le museau s’appelle Fye. C’est le fils d’Astra et Aede.

— Une famille ?

— Ca t’étonnes ?

— Les voir en famille oui. D’habitude ils sont solitaires.


 Raion sourit et se releva. Il s’approcha du couple et posa une main sur le front d’Aylyn qui respirait de plus en plus difficilement.


— Quand elle se sens en sécurité, une famille reste unie.


 Sans qu’il ne puisse l’expliquer, Rin sentit son coeur se serrer et il regarda longuement son aîné. Un air triste s’était installé sur son visage malgré son sourire.


— Tu m’expliqueras un jour pourquoi tu es parti de la maison subitement, en abandonnant tes devoirs et nous laissant seuls papa, maman et moi ?


 Le visage de Raion se ferma et il se redressa en regardant son petit frère.


— D’ailleurs, je te remercie d’être venu à notre secours mais… Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu est censé être parti loin d’après tes dires…

— J’avais… mes raisons.

— Tes… Rin s’étouffa.


 Il se redressa, Aylyn toujours dans ses bras, et regarda son frère méchamment.


— Tu reviens comme si de rien n’était et je n’ai pas le droit de savoir ?

— Tu es bien partis toi aussi non ? S’écria-t-il.


 Rin déglutit en remarquant son regard sombre. Raion lui avait toujours semblé nostalgique, voir triste de quelque chose, mais jamais la colère n’avait eu de l’emprise sur lui. Il recula d’un pas, se cognant contre l’arbre, et serra plus fortement Aylyn. Il n’allait pas l’avouer, mais son frère lui faisait peur soudainement. Lui qui faisait le fier d’être le plus fort de son pays et probablement du continent, puisqu’il avait réussi à faire des conseillers, se sentait tout petit face à l’aura menaçante de son aîné. Les renards derrière lui grognèrent, ramenant Raion à un état plus calme et soulageant Rin, qui se surprit à remercier les bêtes mentalement.


— Si tu veux toujours partir, oublie tout ça.

— Il me faudra bien une explication un jour…


 Raion grogna et s’empara d’Aylyn sous le regard perplexe de Rin. Quand il le vit la poser sur le dos d’Astra, son corps se crispa et il tendit les bras en avant, avant de se gratter la nuque.


— Tu es… tu es sûr que ça ne risque rien ? Chuchota-t-il. Ce n’est pas parce que j’ai peur, s’empressa-t-il d’ajouter sous le regard amusé de son frère.

— Tu mens toujours aussi mal.


 Il grimaça quand il l’invita à monter sur Fye, celui à la tâche. Le renard secoua la tête et se coucha au sol lui permettant d’accéder à son dos.


— Tu es…

— Monte et tais-toi !


 Il sauta presque sur l’animal, qui se redressa automatiquement une fois Rin bien installé derrière ses omoplates.


— Tu vois ce n’est pas si compliqué, ria-t-il.


 Raion s’installa à son tour sur Aede d’une façon si naturelle, que Rin se demanda depuis combien de temps il traînait avec les trois renard. D’un sifflement, il mit en branle leur petite caravane, et Rin s’accrocha aux poils roux en dessous de lui, se penchant légèrement trop. Assez près de la fourrure, il observa plus en détail la fameuse tâche qui lui permettait de différencier Fye d’Aede. Ironiquement, elle avait la forme d’une flamme de couleur blanche, ce qui tranchait bien sur le pelage rouge.
Rin releva la tête et s’attarda sur Raion qui restait près d’Aylyn, l’empêchant probablement de tomber du dos d’Astra et il en aurait fait de même s’il avait pu contrôler sa monture.
Son frère n’avait pas changé depuis la dernière fois qu’il l’avait vu, cinq ans auparavant. Certes ses cheveux avaient poussés pour lui arriver en dessous des oreilles et il devait en tout temps écarter la mèche qui tombait devant ses yeux, mais son visage et ses yeux, n’avaient pas changés. Ils avaient le même reflet rougeoyant dans leurs yeux ambrés, les mêmes cheveux ébène et le même visage fin. S’il n’y avait ses traits qui s’étaient creusés face à quelques soucis inconnus de Rin, ils auraient pu être considérés comme jumeau malgré les cinq années qui les séparaient.
 Nostalgique, le mage regarda le ciel qui commençait à s’éclaircir. Il ne savait pas où Raion les emmenaient, mais il lui faisait confiance. Après tout, il leur avait sauvé la vie. Bercé par les mouvements de Fye, Rin sentit le sommeil le rattraper. Il se pinça le bras, couinant au passage, avant de cligner des paupières. Il ne devait pas s’endormir.


— Où est-ce qu’on va ? Demanda-il d’une voix ensommeillé.


 Il grimaça en voyant le regard amusé de son frère se poser sur lui.


— Vous vous êtes donnés le mot pour vous moquer de moi aujourd’hui…

— Ca se voit sur ton visage que tu es fatigué, dit-il. Dors, je vous emmène en lieu sûr.

— Tu connaît les détails ?


 Raion lui envoya un regard noir avant de le reposer sur la jeune fille.


— Vous vous êtes bien trouvé.

— Pardon ?


 Il fit approcher sa monture de celle d’Aylyn avant de poser une main sur son front.


— Une fille sans magie qui doit devenir chef de son village et un garçon têtu qui doit l’être aussi, c’est du jamais vu.

— Quelqu’un sans magie c’est déjà inconnu. Dit-il en occultant une partie du message que son frère voulait lui envoyer.

— Au contraire.


 Rin lui jeta un regard interrogatif. Aylyn était la seule de sa connaissance à ne pas avoir de magie, qu’est-ce qu’il insinuait ?


— Tu te rappelle des cours de père ?

— Ca dépend sur quoi. Dit-il en levant les yeux au ciel. Il nous fait cours depuis tellement longtemps.

— Sur la politique intercontinentale.

— Ah ça !


 Il passa une main derrière sa nuque en souriant légèrement.


— Je dois avouer que ce n’était…

— Pas un cours qui t’intéressait, l’interrompit une nouvelle fois son frère. Te voir regarder en l’air sans écouter ce que père disait, le faisait bien comprendre !

— Eheh…


 Raion soupira en secouant la tête.


— Dehlia et Dethion sont voisins, mais séparés par un océan. Pour venir jusqu’ici, il leurs faut au minimum deux semaines de traversée en bâteau, si rien ne les ralentis en cours de route.

— C’est bien beau tout ça, mais c’est quoi le rapport avec Aylyn et sa non-magie ? Interrogea Rin, faisant soupirer son frère.

— Si tu m’interromps tout le temps, comment tu veux savoir la suite ?


 Rin leva les mains en l’air en signe de reddition et regarda son frère qui semblait fouiller dans sa mémoire puisqu’il se mordait l’intérieur des joues, tic qu’il avait toujours eu.


— Je reprend donc… dit Raion en regardant son frère en coin. Deux semaines de voyage si rien n’interfère. Seulement il y a une seconde chose qui sépare qui les pays. La magie.


 Rin allait ouvrir la bouche, mais Raion l’en empêcha en levant la main. Le plus jeune déglutit et hocha doucement la tête.


— Dans le passé ça a causé pas mal de guerre, Dehlia gagnant toujours grâce à ses mages ce que Déthion a trouvé injuste. Il s’est alors retiré et n’a plus jamais fait des siennes, laissant Dehlia en paix.

— Mais père disait qu’il n’allait pas rester dans l’ombre longtemps n’est-ce pas ?

— C’est ça, lui répondit-il, blasé qu’il ait ouvert la bouche. On suppose qu’ils ont décidés d’attaquer quand les mages seront les moins attentifs sur la sécurité.

— Ce qui se passe actuellement.


 Raion hocha la tête et observa amusé, le bâillement qu’essayait de réprimer son frère.


— Aller dors. Tu n’as pas fermé l’oeil de la nuit.

— Je dois veiller sur Aylyn.

— Je le fais à ta place. Aie confiance, je te réveille une fois arrivé.


 Il voulut refuser une nouvelle fois, mais ses paupières se fermèrent sur un nouveau bâillement. Il soupira et s’allongea, trouvant plutôt confortable le dos du renard.


— Aie toujours confiance en moi.


 Rin sourit et se laissa plonger dans les ténèbres.

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