Chapitre 25- Freya

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–Tu t’es bien défendu aujourd’hui, chasseur. N’oublie pas de bien ancrer tes pieds dans le sol.

Grâce à sa double faux, il évitait sans difficulté. Le manche tournoyait entre ses doigts, dangereux et mortel. Il s’entraînait à manier l’arme avec quelques enchaînements préparés par la Reine. Oron l’utilisation comme le prolongement de son bras, il comprenait enfin la danse qui garantissait sa survie.

Chaque soir, Freya obligeait son champion à courir, pour détendre les muscles et préparer l’esprit à la compétition. Le chasseur feignait l’assurance mais la Reine constatait à ses airs préoccupés que ce duel la stressait. Courir, n’entendre plus que les bruits de la forêt le relaxaient. Les soirs où elle avait moins de travail, elle se joignait à lui. Hormis les rapports journaliers à Maleïka, qui refusait d’assister à quelques minutes d’entrainements, sous prétexte de préparer son discours pour l’exécution d’en rédiger quelques lettes (toutes les mêmes, qui ne divergeaient que par quelques mots aux seigneurs qui pouvaient se déplacer en moins de douze jours pour le château).

Freya ne voyait pas d’un bon œil cette pendaison mais sa sœur s’emmurait tant dans son délire qu’elle n’acceptait aucune critique. Sa sœur se transformait, non d’un bouton en rose mais d’un pétale aux couleurs vives et éclatantes à une fleur noire et desséchée. Pouvait-on critiquer son rêve d’une Reigaa forte et nouvelle ?

La forêt aidait des idées à germer dans son esprit. Ses pensées s’envolaient au point de soupçonner Maleïka capable de les tromper tous. Non, sa petite sœur n’était dénuée de défauts mais la fourberie en faisait partie. Et même si Maleïka œuvrait de tels plans, elle n’aurait jamais l’audace d’un répondre.

Ses muscles la brûlaient, ses poumons se dilataient avant de repousser l’air dans sa gorge. Elle imposait un rythme soutenu ay chasseur. Elle savait que plus son corps travaillait, moins il se concentrait sur ses pensées et les laisserait s’échapper de son étreinte. Peu importait la neige qui entravait leur course, l’état de plaisir intense ne les submergeait que plus vite.

–Encore, le poussa Freya lorsque ses pas se firent moins pressant derrière elle.

Elle ne suivait pas un chemin précis mais empruntaient des sentiers au hasard en fonction de l’appel qu’ils exerçaient sur son âme. De telle sorte, un entraînement pouvait durer une demi-heure la veille et une heure et demie le lendemain. Aujourd’hui la Reine choisissait une ronde escarpée avec de multiples branchages qui barraient leur route les obligeant à sauter ou à ramper sans interrompre leur course. Lorsque les sous-bois se firent denses, elle s’en servait pour se balancer quelques mètres en avant.

Lorsqu’elle courrait, la jeune avait l’impression de se soustraire à son rôle. Pourtant le craquement sec des branches sous ses pieds ne cessaient de la rappeler à l’ordre. Pour tromper cette prise de conscience, elle accélérait le rythme, oubliant presque le chasseur dans son sillage. Freya ne se rappelait de lui qu’une fois sa respiration saccadée disparue. Elle ne ralentissait sa cadence que pour qu’il puisse parvenir à sa hauteur.

–Tu te fatigues, chasseur ? Je te pensais plus endurant. La vie de château te rend-t-elle.

Elle l’obligea sur une courte distance à courir tel un forcené, à ne songer qu’à son corps et à enrayer ses pensées parasites. Il tint bon mais s’effondra devant sa Reine.

–Relève-toi. Tes muscles ne doivent pas se refroidir.

Elle pivota sur ses talons pour s’enfoncer dans les fougères. Même au début de la mauvaise saison, les buissons résistaient au froid. Certains comportaient des épines qui s’amusaient à écorcher leur peau. La jeune femme n’eut pas peur que le chasseur perdre sa trace. Il traquait bien mieux qu’elle et suivre les traves dans la neige était à la portée de chaque idiot.

–Qu’avez-vous contre moi ? Haleta Oron.

–Je veux que tu sois fort. Dans deux semaines, nous partons.

–Ça vous effraie.

Il l’énonçait comme un constat. Freya s’apprêtait à riposter mais se retint lorsqu’elle comprit qu’il avait raison.

–N’auriez-vous pas peur si vous ne pouviez défendre votre vie avec vos propres mains ?

Oron médita un instant ses paroles, transposant leurs places.

–Si, sûrement.

–N’y pense pas. Tu ne dois pas t’encombrer l’esprit avec des détails inutiles. Ne pense qu’à ton adversaire.

Il acquiesça et se rapprocha s’elle sans que sa progression dans la neige ne soit un obstacle, tel le chasseur qu’il était.

–Ne perdons pas de temps. Tu dois te reposer. Je te veux frais et disponible pour demain.

–Qu’allons-nous faire pour le voyage ? Est-ce que vous continuerez à m’entraîner ?

–Non. Ce que je n’ai pu faire en deux mois, je ne pourrais le faire en trois jours. Tu marcheras avec les domestiques pour ne pas perde ton endurance et t’amollir.

–Rien du tout ? Vous ne me demanderez rien même lorsque le camp sera monté pour la nuit ?

–Pourquoi est-ce si dur à croire ? Répondit-elle simplement.

–Vous ne cherchez pas à me ménager.

–Tu as voulu y participer pour ton heure de gloire en connaissant toutes les « complications » que ton choix pouvait amener. Je te pose une autre question : aurais-tu voulu que je te ménage ?

L’obscurité tombait peu à peu, avalant les derniers rayons de soleil qui persistaient à illuminer les cimes des arbres.

–Non.

–Beaucoup de nobles et quelques seigneurs ont souhaité faire le déplacement à nos côtés. Tu ne passeras pas tes dernières nuits à faire l’amour mais à causer. Ils chercheront à savoir qui tu es réellement.

–Est-ce vraiment nécessaire ?

–Si tu souhaites être le champion, oui. Nous ne nous verrons pas beaucoup durant ces trois jours. Tu marcheras, discuteras et dormira. Tu prépareras l’après de ton duel, le futur qui t’attend. Si tu te débrouilles bien, tu pourras trouver une place dans un château. Le duc de Raznac aime beaucoup les jeunes hommes qui ont fait des exploits héroïques. Il aime les hommes, ce n’est un secret pour personne sauf pour lui. Je te fais confiance pour le rembarrer gentiment.

–Et autrement ?

La Reine haussa les épaules. Tant d’options s’offraient à lui s’il gagnait.

–Tu peux voyager de château en château en étant un invité presque royal. Tout le monde te louera et tu continueras à vagabonder. Ou tu peux t’établir dans un village et commencer une vie plus noble que celle d’un vulgaire chasseur.

–Si je restais à Valgur Raal, que diriez-vous ?

Freya ne sut qu’en penser mais son cœur manqua un battement.

–Que voudriez-vous faire à Valgur Raal ?

–M’inventer une nouvelle vie comme vous l’avez dit.

–Et que voudrais-tu devenir ? Aubergiste, tanneur, forgeron ?

–Non, je resterai chasseur. C’est dans ce domaine que je me sens le mieux.

–Que ferais-tu de tes rêves de gloire ?

–J’aurais une réputation royale. Je pourrais aller partout gratuitement.

Un sourire en coin éclaircit le visage de la jeune femme.

–Tu es libre de faire ce que tu veux, Oron.

–Libre de faire ce que je veux ? Répéta-t-il. (Freya nota qu’il répétait souvent les phrases qu’on lui adressait) Je ne peux pas devenir Roi.

–Non, répliqua-t-elle d’un ton tranchant. Pas de la Reigaa du moins. Dépêche-toi. La nuit tombe.

–Je ne voulais pas vous froisser. Je plaisantais.

–Tu plaisantais trop et ne réfléchis pas assez. Là est ton principal défaut.

La clarté baissait de minutes en minutes. Freya dut même lui intimer de se taire plusieurs fois pour imaginer une reconstitution mentale des sentiers qui traversaient la forêt.

–Nous ne sommes pas perdus au moins ?

–Ne me déconcentre pas.

Elle s’orientait grâce aux trois dômes qui surplombaient les tours du château. Les sous-bois étaient sauvages et les premières branches des sapins l’empêchaient de les apercevoir. Freya intima au chasseur de rester près d’elle. La Reine tâta plusieurs fois le terrain. Le sol montait lentement mais non en la pente ascendante du creux ou siégeait leur demeure. Pour une fois, Oron se tut et colla la Reine de quelques centimètres. Malgré quelques instants d’hésitation, elle retrouva le sentier qui menait au château et constata avec soulagement que la pente se raidissait à chaque pas.

–Nous y sommes, déclara Freya en s’appuyant de l’avant-bras sur un tronc. Comment te sens-tu ?

–Bien.

Ses yeux trahissaient son épuisement.

–J’ai hâte de retrouver mon lit.

–Je ferais signe à Lili pour qu’elle t’apporte un repas directement dans ta chambre.

Les domestiques se restauraient dans les cuisines à des heures diverses selon le temps dont il disposait. A ces moments, les ragots courraient bon train. Quel seigneur détestait les courgettes, qui sentait la pisse au réveil, quel duc possédait le plus beau cheval, qui avait ensemencé le plus de bâtards dans le dos de sa dame, au contraire quelle femme trompait son mari avec son valet ? Les rumeurs s’échangeaient parfois frôles et embarrassantes parfois tristes et durs.

Petite, Cilanna chapardait des gâteaux à l’orange mais nul n’osait le lui reprocher puisqu’elle était fille de roi. Le cuisinier cachait ses tartes en hauteur là où les trois malicieuses sœurs ne pouvaient les atteindre. Elle s’en était plainte à leur père qui avait éclaté de rire. « Si Misza ne veuille pas que vous touchiez à ses gâteaux c’est pour sustenter les seigneurs, ducs et comte de la Reigaa. Qu’aurait-il à leur donner si trois petites fouines vidaient les placards ? » dit le Roi. Il dut néanmoins en toucher un mot au cuisiner car il leur laissa dès lors trois parts de tartes de côté pour leur quatre heure. C’est pour toutes ces raisons qu’Oron refusa l’offre de Freya.

–Ils se poseraient des questions s’ils ne me voyaient pas.

Freya hocha la tête.

–Mange et repose-toi. Je te veux en forme demain.

Oron se battait toute la journée contre Zorak, Aggo et sa Reine. Chaque entraineur n’exigeait de lui que le meilleur ; vitesse, force, tactique, concentration, imprévisibilité peu importe qu’il soit premier ou dernier.

–Je viendrai en dernière, j’ai quelques éléments à régler avec Maleïka.

C’est sur cette note que Freya abandonna le chasseur pour le retrouver quelques instants plus tard aux cuisines. Elle n’y mettait les pieds que dans de rares occasions. Le soir, les sœurs mangeaient entre elles mais Cilanna était absente et Maleïka aussi muette qu’une tombe lorsqu’elle l’avait rejointe dans sa chambre pour lui annoncer que le repas serait servi dans quelques minutes. Sa sœur s’empressait de ranger des dizaines de feuilles sous son lit, armoires, tous les coins propices pour dissimuler des informations importantes. Freya n’y prêta garde, sa cadette ayant agi de la sorte depuis qu’elle atteignit l’âge de raison.

–Je mangerai ici ce soir. Nous pouvons toujours parler demain.

–Oui.

C’est ainsi qu’elle se retrouva dans les cuisines. Son premier plan consistait à prendre quelques plats et fruits venus de X mais devant les rires et les plaisanteries douteurs, la Reine décida de s’attarder. Elle pénétra dans la pièce alors que plusieurs domestiques poussaient la chansonnette, inconscients de l’épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Ils s’interrompirent brutalement en la voyant.

–Continuez ? Les pressa-t-il.

Ils s’exécutèrent mais la bonne humeur qui les animait disparut. Freya décida de joindre sa voix à la leur et frappa sa chope de bière sur la table pour encourager les deux femmes qui dansaient. Finalement, la fête reprit et les hommes criaient : plus haut les jupes ! La Reine reconnut Lyssa la palefrenière et Myriah, une des couturières. Tous chantaient à tue-tête et de nombreux cuisiniers frappaient leurs ustensiles contre les casseroles pour joindre la musique à leurs voix. Lyssa et Myriah frappaient sur les cuisses et mains et leurs jupons s’envolaient jusqu’à leur genoux. Même si toutes deux frôlaient la cinquantaine, les hommes n’étaient pas avares en compliments. La chanson prit fin non dans un ouragan de percussion mais un comme un long chuchotement qui devenait inaudible. Une fois terminé, chacun retrouva son poste.

–Je vais manger ici, ce soir, dit-elle à Misza. Ma sœur reste dans sa chambre.

–Lozzi, tu pourrais amener ça à la Rein Maleïka dans sa chambre ?

Il désigna les deux plats. Freya en prit un et constata avec surprise un filet de poisson à l’orange et des raisins. Elle croqua dans la chair mauve tandis que le jus perla sur sa langue. Oron se rapprocha d’elle.

–Ne supportiez-vous plus votre sœur ?

–Tiens ta langue et mange.

Il lui répondit par un large sourire.

–Pourquoi êtes-vous toujours sur la défensive ?

–Pas ici, répliqua-t-elle en dirigeant son regard vers les domestiques qui s’affairaient.

–Vous pourriez venir dans ma chambre pour m’expliquer.

Elle haussa un sourcil.

–Tu invites ta Reine dans la chambre qu’elle t’offre ?

–Il ne me reste plus que quelques jours avant que je ne mette ma vie en jeu. Je tente le tout pour le out. Et même si vous refusiez, vous ne pourriez me punir puisque vous avez besoin de moi physiquement et mentalement.

–Nous ne punissons pas, Oron. Nous ne sommes pas qui mères qui corrigent des gamins écervelés.

Le poisson fondit sur sa langue.

–Vous avez l’air moins épuisé.

–La bonne humeur des cuisines.

–Je me souviens que lorsque nous étions petites, nous venions souvent ici. J’avais oublié l’ambiance qui y régnait. C’était une sorte de bulle que les mœurs de la cours ne peuvent atteindre.

Le fruit glissa au fond de sa gorge. Freya n’ajouta rien, distraite pas le poids de la régence sur ses épaules. Si Oron pouvait voir ses pensées, il verrait beaucoup d’éléments parasites qui empêchaient l’esprit de la Reine de se reposer. Pourtant, le chasseur devinait la lassitude morale qui emprisonnait la jeune femme.

–Venez avec moi.

Il voulut lui tendre la main dans un geste amical mais se retint. Beaucoup trop d’yeux les observaient. Freya complimenta le cuisinier sur les raisins qui s’inclina. Dans d’autres pays, les domestiques risquaient leur tête pour des mets trop pauvres pour leur souverain. « Un homme ne se rétablirait jamais du déshonneur mais la mort le pardonnera », telles furent les paroles de Shagal à son père alors que la chair du canard ressemblait à celle du faisan ; dure et aigre.

A cette heure peu de domestiques s’affairaient dans les couloirs du château. Ils ne croisèrent personne. Quelle sensation étrange de suivre quelqu’un qui indiquait le chemin dans sa propre demeure. La pièce sentait le renfermé. La Rein claqua la porte derrière eux tandis que le chasseur ouvrit les vitraux. L’air froid s’engouffra dans la pièce et se glissa sous la chemise de Freya. Elle frissonna.

–Tenez.

Oron lui tendait une espèce de manteau brun découpé dans des peaux d’animaux. Le sien n’était guère mieux. Bien qu’hideux, il se révéla chaud.

–Approchez.

Il tendit sa main comme s’il elle un animal. Elle s’exécuta. Malgré quelques flocons qui tombaient, les rayons du quart de lune éclairaient la nuit.

–De quoi vouliez-vous me parler ?

–Je n’ai pas à te parler de Maleïka.

–Vous avez raison. Vos problèmes ne me regardent pas. Le mien est juste de gagner ce duel, non ?

–Oui, confirma la jeune femme.

Il hocha la tête.

–Connaissez-vous les étoiles ?

–Je suis une chef de guerre. Je dois guider mes troupes même quand la nuit tombe. Bien sûr que je connais les étoiles.

–Vous n’avez pas joué votre rôle.

–Lequel ?

–Celui de les oublier.

–J’avais trop bu lorsque je vous l’avais promis.

Elle haussa les épaules. Une Reine ne se justifiait pas.

–Vous mentez.

–Oui, je mens car il n’a pas à en être autrement. Tu es un chasseur, je suis ta souveraine.

–Qu’est-ce qui aurait pu être autrement ? Répéta-t-il avec sérieux.

Devant son silence, il ajouta :

–Je sais ce que vous cachez au fond de vous.

–Non.

–… Car je ressens la même chose. C’est de ça dont j’ai voulu vous parlez la dernière fois.

Il attrapa ses doigts pour les serrer entre ses phalanges. Elle fit un pas en arrière. Il n’eut d’autre choix que de la laisser partir pour ne pas lui faire de mal.

–Ne me touche pas.

–Zorak l’a pourtant fait.

Si elle était surprise, elle cacha sous un visage de marbre.

–Il me l’a dit lui-même. Freya, je sais que nous ne ressentiez pas pour lui ce que vous éprouvez pour moi. Aucune de ces putains ne me regardaient comme vous le faites. Je vois autre chose dans vos yeux. Ce n’est pas du désir, plus maintenant du moins, pas de la haine ni même de l’amitié. C’est plus profond.

–Ce n’est pas de l’amour que j’ai pour toi, Oron.

–Je le sais. Il y a une zone entre l’attachement et l’amour qui est vaste. Vous avez franchi la première ligne.

–Qu’en sais-tu ?

–Beaucoup d’animaux choisissent des partenaires à vie. Les pies se déplacent ensemble et développent une affection pour l’autre.

–Nous ne sommes pas des oiseaux.

–Montrez vos mains.

Avec méfiance, elle les plaça au-dessus de sa tête.

–Baissez-les. Paumes vers le ciel.

Freya retourna ses poignets mais fixa toujours le chasseur. Avec douceur, il effleura le bout de ses doigts. Cilanna racontait que lorsque l’on touche la peau de l’être aimé, la peau devient brûlante. Aucun feu ne s’allumait dans ses mains mais une chaleur l’envahit. Oron glissa ses phalanges sur sa peau.

–Est-ce que vous ressentez quelque chose ?

–C’est différent de mes précédents… Contacts mais je ne ressens rien de suffisamment puissant pour que j’abandonne mon royaume pour cavaler à tes côtés.

–Pas encore mais ça pourrait arriver.

La main du chasseur remonta le long du bras de Freya pour suivre la courbe sinueuse de son torse et de ses hanches.

–Je n’ai aucune intention de vous presser mais nous pourrions nous laisser une chance ? Quelques mois, quelques années, que perdriez-vous ?

Il l’attira délicatement contre lui. Freya ne résista pas et colla son front contre sa joue. Oron croisa ses poignets au creux de son dos.

–Nous nous sommes fait une promesse. Aucune de nous de devait se marier ni engendrer d’enfants. Je bois des… décoctions que Chrysentia me prépare pour ne pas tomber enceinte. Tu ne seras ni roi ni père. Tu auras le rôle de maîtresse ou même de putain de la Reine.

–Je peux donc en conclure que vous n’êtes pas contre ?

–Laissons le temps au temps.

Freya savoura ces quelques instants de paix et la présence du chasseur. Elle désirait se souvenir de ses bras, de son odeur, de sa peau chaude. Elle n’était plus seule.

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