Rêve ou souvenir.

9 minutes de lecture

Ils sont encore là tous deux le petit loup et le petit dragon. Je trouve que ces noms leur vont bien. Ils s'amusent. Moi aussi, je voudrais jouer. Boum le dragon gagne pour cette fois. On dirait qu'ils dansent. Ha cette fois il a fait une erreur, il n'a pas l'espace nécessaire pour contrer et... oui dans l'eau le dragon. Son ami ris et lui tend la mains. J'ai envie de rire avec eux. Ils ont l'air si gentil. Je ne les comprend pas mais ici je ne comprend personne. Ce n'est pas si important finalement tant que l'essentiel passe. Les grand s'obstinent à me dire que poule c'est une piscine mais je le sais c'est la femelle du coq. Les autres rient quand je parle. Ils ne jouent pas avec moi. Ils sont méchant.

Eux c'est différents. Je veux jouer avec eux. Eux, ils ont l'air gentil et leurs jeux rigolos. Ils ne sont pas comme les autres, même leur vêtement sont différents. Leur chaussure aussi, elles sont rigolote. On dirait des chaussettes avec une semelle. Des chaussettes bizarre quand même car le bout se divise en deux. Avec ça au pied ils sont très silencieux, mais si rigolo. Le silence c'est important. J'ai compris les règles du jeux et puis c'est joli. On dirait un vol de grands oiseaux blancs quand ils sautent en l'air. Ils ne se font jamais mal. Ils sautent et grimpe partout même sur les toits. Hop je saute contre l'arbre, le pilier et puis sur le toit. Ca à l'air si simple, si facile pour eux. Quand ils tombent, ils roulent, se relèvent et rigolent.

Enfin parfois ils ne sont pas content d'être tombé mais ça passe très vite. Je me rapproche un peu plus. J'aime les regarder. Ils sont toujours là. Par tous les temps et tous les jours, parfois avec un adulte aussi, mais c'est rare. Quelques fois ils discutent au bord de l'eau et jouent avec les poissons ou bien avec un drôle de râteau font des dessins dans le sable. Une fois ils sont tout simplement rester assis longtemps, très longtemps, mais le plus souvent ils font de grand geste. Comme pour répéter un spectacle. L'un a cotés de l'autre ou comme aujourd'hui l'un en face de l'autre. Moi j'ai appris en les regardant. En cachette, je fait comme eux. Ce n'est pas si facile. On tombe souvent puis de moins en moins. J'espère qu'un jour, je le ferais avec eux.

Je viens dés que les adultes regardent ailleurs. C'est interdit. Mais je crois qu'ils le diraient pas au grands si ils savaient que je les observe. Nous devons avoir a peu prés le même âge. J'aimerais leur demander si je peux venir. Leur montrer que moi aussi j'y arrive. J'ai peur. Peur qu'ils rient. Pas comme ils rient là : ce rire heureux gentils gaies. L'autre rire, celui des autres, celui qui fait mal. Peur qu'eux aussi ne veuille pas de moi. Je ne veux pas qu'il me poussent, me regarde sans me voir, me fassent tomber et me laisse par terre. J'aime pas ça, quand même le monde, la lumière ou les plantes sont méchant.

J'existe moi aussi je veux une petit place ou m'asseoir, un jouet, un crayon pour faire un dessin même un petit, même un cassé. Je veux rire et chanter, danser sans être pousser ou entendre rire. Ici au moins personne n'est méchant et je peut regarder. Je reviendrais demain et peut être que j'irai jouer avec eux. Oui demain je reviendrais. Je connais les règles. Je les ai vu jouer si souvent. Je viens toujours plus prés. J'ai fait tellement d'effort. J'ai peur et envie en même temps qu'ils me découvrent. Si eux aussi rient alors je n'aurais plus rien. Demain je verrais demain. Je retourne auprès des grands avant qu'ils ne découvrent mon passage vers mes amis, vers mon secret, vers ce jardin différent.

Tout est noir, si noir. Un espace noir, un vide noir. Voilà quelqu'un. Un bonhomme dessiné en quelques trait blanc, si blanc sur le noir, si noir. Il est tout seul. Un bonhomme moyen, banal. Un bonhomme normal, juste blanc dans un univers noir. Ni grand, ni petit,ni gros, ni maigre, ni méchant, ni gentil, un bonhommes tous simple, banalement normal. Il est juste là. Il est tout seul dans cette espace noir. Rien ne se passe. Puis deux autres points apparaissent, ils prennent forme devient des bonhommes.

Toujours avec cette aspect de dessin enfantin. Qui me rappelle ce dessin animé « la linéa » avec en plus un sentiment d'attente angoissante, un pressentiment de malheur à venir. On les distinguent de mieux en mieux ces deux bonhommes qui arrivent séparément. Ils avancent, il y en a un gros, il y en a un maigre. Le gros a le corps fait d'un grand cercle toujours blanc. Le maigre n'a pour corps qu'un trait très fin. Ils arrivent chacun d'un cotés, d'un pas énergique, presque énervés. Je les vois de plus en plus précisément. Le maigre est grand tout en longueur ; et le gros tout petit tout rond.

Le premier bonhommes ne bouge pas. Il reste au centre, immobile. Les deux autres lui fonce dessus. Ils commence à se battre. Pourquoi ? Plein de bonhommes gros et de bonhommes maigres arrivent. Ils se battent tous. Ils se découpent, s'arrachent bras, jambes, tête... Il y a plein de morceau de bonhommes... Ils s'entassent, s'amoncelle en petit tas épars. Ils continuent a arriver, à se démembrer. Il y a des morceaux partout. Il y en a tellement que l'on ne voit plus le noir. Tout devient blanc. Tout est blanc, si blanc. Un espace blanc, un vide blanc. Voilà quelqu'un. Un bonhomme dessiné en quelques trait noir, si noir sur le blanc, si blanc. Il est tout seul. Un bonhomme moyen, banal. Un bonhomme normal, juste noir dans un univers blanc. Ni grand, ni petit,ni gros, ni maigre, ni méchant, ni gentil, un bonhommes tous simple, banalement normal. Il est juste là.

Je me réveille en sursaut. Ce cauchemar de mon enfance qui refait surface cela faisait longtemps. Il m'a toujours fait cette effet. Et bizarrement il est toujours précédé d'un rêve qui se situe dans ce « jardin » avec ces deux asiatiques. Ce premier songe, lui par contre varie car parfois je joue avec eux ou discute par l'intermédiaire de geste ou encore les observe comme cette fois avec eux j'ai un autre nom eux m'appellent phœnix. Le phœnix celui qui renait de ses cendres; moi qui me sens toujours en cendre. Ce rêve étrange est sans importance, il n'est là que pour faire contraste entre son apparence si réel et l'aspect bicolore et gamin du cauchemar au ligne enfantine qui le suit invariablement.

Un mauvais rêve qui n'a pourtant rien de terrifiant et son explication est si simple. Je recherche la normalité. Je ne veux pas différer de mes voisins. Me couler dans le moule, me fondre dans la masse, me dissoudre dans la foule, m'amalgamer à la multitude voilà ce que je cherche. Être comme tout le monde ni plus ni moins avoir une vie simple un conjoint deux enfants, un animal de compagnie, une maison louée ou encore sous le coup d'un crédit un boulot sans prétention. J'ai peur de se qui peut me distinguer. De mon enfance à ma vie d'adulte j'ai toujours voulu faire partit du groupe sans que jamais ce ne soit le cas. J'ai rêvé ce que je voulais connaître à défaut de le vivre. Toujours dans les livres, mis à part, solitaire, je me haïssais ; aujourd'hui encore, je ne veux pas me distinguer du troupeaux.

Je veux être dans la norme. Mais y a t'il une norme ? J'ai peur de la moindre différence. Je copie, mais aucune copie n'est parfaite. Je gomme toute trace de mon identité pour mieux disparaître. Je ne veux pas exister seul. Mais les autres existe ils ? N'est ce pas moi qui les crée ? Imagine t'on l'univers qui nous entoure ou vis t'on dans l'imaginaire d'un autre ? Qu'est ce qui est la norme ? Ce qui est réel, acceptable ? La norme c'est ce qui est courant et moralement acceptable m'a ton dit. Autant dire tout ; vu que la moral change au gré de nos envies. Hier il était moral d'avoir un esclave aujourd'hui cela ne l'es plus. Hier immorale d'aimé un partenaire de son sexe et aujourd'hui c'est considéré comme "normal" mais pas comme étant la normalité.

Je suis encore en train de partir dans mes délire de prise de tête. Un verre d'eau froide et retour au dodo. Je doit dormir chaque nuit pour bosser chaque jour. J'ai la chance d'avoir ce boulot. Un job certains en rêve pour vivre. Gagner juste de quoi manger c'est ma réalité qui pour d'autre rete un rêve. Retour à la réalité, au cauchemar bien réel de ma vie terne et sans attrait ou hier ressemble à demain. Une vie dont on sait qu'elle n'ira pas en s'améliorant un futur plein de problème : pollution, catastrophe naturelle, disparition d'espèce, économie en berne quand c'est pas carrément la récession.

Aujourd'hui les retraité on à peine de quoi vivre, demain les petits vieux grèveront dans les rues car il sera impossible de leur payer une retraite et nous on sait déjà que nous n'en n'auront pas. Rien à attendre de notre futur, l'espoir, s'il en existe un, c'est peut être pour nos petits enfants si on s'y met tous maintenant ; mais je n'y crois pas, on est tous égoïste, on veut tous notre part du gâteau mais il n'y a déjà pas assez de miette pour tous le monde. On le sait d'ailleurs mais on préfère tous que ce soit un autre qui se prive, un autre qui se dévoue. Rien a attendre de l'humanité ce n'est que la plus stupide des espèces. La seul à s'auto-détruire en sachant qu'elle le fait.

Ok encore partit dans mes idée noire allez debout... Faut vraiment que je me motive à sortir de mon état comateux de demi-réveille si je veux avoir une nuit saine. J'ai toujours eu du mal à me lever, je déteste sortir du lit surtout quand je mis sens aussi bien, au chaud, en sécurité... eu problème, cette main sur mon ventre n'est pas à moi ; cette jambe sur les miennes non plus et ce souffle dans ma nuque... Il y a quelqu'un, avec moi, dans ce lit.

Je me souviens, mon retour du boulot, le brouhaha du bus, la fatigue d'une journée comme les autres : merdique. L'envie de se retrouver chez soi. Ce qui est faux car je suis locataire. J'ai rien, ne suis rien et ça me vas très bien, de toute façon j'ai pas le choix. Définition même de la solitude appauvrissante et abêtissante au milieu de la foule : moi. Bref ma vie normal et puis le bug : lui, l'inconnu, l'autre, les caresses, la monté du désir, son regard brûlant, sa bouche sensuel, ses mains chaudes et le plaisir charnel... J'ai fait l'amour avec lui. Ca ne me ressemble pas. J'ai aimé ce moment ce qui me ressemble encore moins. Je ne sais rien de lui. J'ose même pas bouger. Là je regarde ce que je peut voir. Je sais qu'il a une sacré poigne. Je sais que c'est un amant exceptionnel. Mais par contre je ne sais pas pourquoi moi. Un hasard peut être mais je sens confusément que non. Je regarde sa main qui me couvre le ventre et cette cuisse musclé qui tient ferment mes jambes, impossible de bouger sans le réveiller. Il est fin presque pas musclé mais c'est une apparence trompeuse car sa force est bien réel. Mais qui est ce ? Un asiatique comme les enfants de mon rêve. Mais était ce vraiment un rêve ?

J'observe cette mains je me souviens des caresses qu'elle m'a prodigué. Je me souviens d'avoir en vain supplier de comprendre et de n'avoir eu qu'un silence en réponse. Un baiser sauvage, des caresses sensuelles, et la suite sexuel, presque animal, et pourtant menés avec un brio, une maîtrise incontestable. Aucun homme ne m'avait mené aussi loin dans le plaisir. Je réalise que son autre mains tienne fermement les miennes. Comme durant l'acte, a t'on passer la nuit ainsi ? Est il endormis ou éveiller ? Que vas t'il se passer maintenant ? Entre peur et désir d'une continuité à ce qui s'est passé, le choix m'est impossible.

Ton corps a su combler toutes mes attentes, mais mon coeur est fragile. Vas tu m'abandonner, m'utiliser, me chérir et m'aimer encore ? sans réponse j'attend de savoir ce que tu compte faire de moi à défaut de comprendre pourquoi moi.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Plume-Vampire ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0