Nouvel Ordre Mondial 3ème partie

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2041


Conférence sur les évènements ayant eu lieu en l'année 2040.

Nouvel Ordre Mondial


Lucinda Foster

Bonjour à tous. Nous avions mis du temps mais après les deux catastrophes en l'espace de six mois, nous avions enfin compris qu'il se passait quelque chose qui nous dépassait complètement. En effet, nous avions l'impression que la Terre se rebellait contre nous, voulait nous arracher à ce sol que nous croyions depuis toujours notre.

Mais notre planète ne nous appartient pas, ne nous a jamais appartenu. Et cela, nous l'avons oublié au fil des années. Nous étions conquérants, stupides, cupides.

Pourquoi a-t-elle décidé de tous nous décimer à cet instant présent ? Nous ne le saurons certainement jamais.

Il est tout de même très étonnant de se dire que ceux qui ont tout fait pour sauver l'humanité, aurait du ne jamais vivre, ne jamais être là, en cette année charnière.


Cela a été aussi mon cas. Ma grand-mère, paix à son âme, aurait du mourir à bord du Titanic mais elle a été sauvée par un jeune homme qui y a laissé sa propre vie en échange. Elle n'avait que trois ans, son père l'avait confié à la gouvernante qui l'avait abandonné derrière elle. Ce jeune homme, j'en connais son histoire car ma grand-mère a tenu à rencontrer ceux qui l'avaient connu pour les remercier et leur raconter ce qu'il avait fait pour elle.


Je ne veux pas qu'on oublie que nous sommes là grâce à eux.


La Mort avait un plan pour échapper à la colère de Gaïa.


Et quelle colère! Il m'arrive quand même de me demander si vraiment l'humanité entière méritait de mourir. Nous étions des parasites d'accord mais de là à exterminer tout un peuple...


Après que la deuxième vague se soit retirée, Gaïa enclencha sa troisième phase, sauf que je l'attendais celle-là. Aussi avons-nous eu le temps de nous préparer. Du moins pour la première partie de son plan.

La physiologie de la Terre avait changé du fait des vagues successives. Elle était redevenue vierge pour ainsi dire. Les villes n'existaient plus, les bâtiments détruits, les animaux remis en liberté.

Les animaux... C'est là que nous nous sommes dits que quelque chose ne tournait pas rond. Car comment les animaux avaient-ils survécu ? Nous n'avions pas fait comme Noé, nos arches construites à la hâte, n'avaient pas abrité d'animaux. Et pourtant ils étaient toujours là, tous. Comment avaient-ils pu survivre aux vagues meurtrières ?

Nous avons compris à ce moment là qu'il existait très certainement un plan et que nous n'étions que des pions sur un échiquier.

Donc, je savais qu'après avoir modifié la Terre, allait venir la phase la plus terrible; du moins je le croyais à ce moment là, l'âge glaciaire. Je suis géologue, je savais que ce jour allait arriver, c'était dans l'ordre naturel des choses. Bon, juste un peu accéléré quand même, nous aurions du être tranquilles pour quelques siècles de plus.

  Étudiant les préconisations sur lesquelles j'avais fondé ma thèse de travail, nous nous sommes préparés à cette vague de froid. Les arches furent renforcées, les survivants recherchés sur tous les continents pour les mettre à l'abri et à notre grande surprise et plaisir, nous nous sommes rendus compte que finalement beaucoup avaient réussi à survivre. Nos satellites étaient encore en fonction à ce moment là et nous avons pu rester en contact entre les différentes arches réparties dans le monde entier.


Nous avons eu le temps de nous y préparer et lorsque la tempête fut sur nous, et mon Dieu, quelle tempête ! Extraordinaire, magnifique, terrifiante, nous fûmes prêts. Nous avons construits des potagers, pris des animaux utiles à notre survie avec nous, protégé du froid toutes les bâtisses. Plus personne ne pouvait sortir du bâtiment. Beaucoup souffrirent pendant cette période de claustrophobie. Nous étions entassés les uns sur les autres. J'avais tout prévu quand même pour que tout se passe au mieux. Et il en aurait été ainsi si Gaïa, dans sa fureur de nous voir si bien organisé et de notre survie aussi, avait trouvé un autre moyen de nous faire souffrir.


Cela commença par une simple morsure par le chien de compagnie d'une famille, rapidement soignée. Puis ce furent deux autres et ainsi de suite. Les vaches, les chèvres attaquèrent à leur tour, ne faisant plus de lait à notre grande stupeur. Nous ne pensions pas pas que cela était possible. Les poules ne pondirent plus d’œufs. Et surtout les attaques se multiplièrent dans toutes les arches. Des attaques violentes dans lesquelles beaucoup moururent. Les animaux se rebellaient contre nous.


Nous les avons d'abord confinés dans des blocs sécurisés mais ils étaient bien trop nombreux. Alors nous les avons relâché, dans la tempête, à notre plus grand regret. Non parce que nous allions manquer de nourriture, nous ne sommes pas sans cœur quand même, mais parce que nous étions persuadés qu'ils allaient mourir de froid au-dehors. Lorsque nous les avons laissé partir, la tempête se déchainait, des vents violents qui vous terrassaient en une seconde et un froid, tel que nous ne l'avions jamais connu. La suite nous donna tort. Gaïa les avait sauvé. Comment ? Aucune idée, très sincèrement. C'est un mystère de plus à ajouter à la liste.


La glace recouvrit toute la Terre, il nous serait impossible de sortir avant de nombreuses années, voire peut-être des siècles. Nous étions coincés, confinés dans nos arches.


La station spatiale nous faisait parvenir des clichés de la nouvelle Terre, ces hommes qui savaient que jamais ils ne pourraient revenir sur Terre. Ils étaient condamnés à brève échéance. Mais ils n'abandonnaient pas, gardant toujours contact avec eux.


Cela faisait trois catastrophes, j'étais persuadée au fond de moi qu'une quatrième, comme les quatre cavaliers de l’apocalypse, allait encore nous tomber dessus d'ici la fin de l'année.


Et pour cela, nous n'allions pas être déçus. Même si la menace ne vint pas de là où nous l'attendions.


La quatrième phase de son plan maudit vint à nous début décembre, une menace telle que cette fois-ci, nous pensions très sincèrement que rien ne pourrait nous sauver.


Gaïa avait bien calculé son coup mais là, quelqu'un ne la laissa pas faire. Le jeu allait se terminer très bientôt.


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Oui Gaïa, tu as bien calculé ton coup.


Une nouvelle ère glaciaire, la rébellion des animaux. Quelle imagination !


Mais les humains sont tenaces, sache le, ils n’abandonneront pas la partie aussi facilement.


Et moi aussi !


Tu te crois toute puissante mais tu ne l'es pas, tout comme je ne le suis pas non plus.


Nous les avons fait assez souffrir , tu ne crois pas ?


Je pleure devant ceux que j'ai du faire mourir pour sauver les personnes qui pourraient intervenir et contre carrer ton plan, Gaïa.


Mais à quel prix ! Nous avons joué avec le feu, avec la vie des gens, avec la destinée.


Ce n'était pas prévu ainsi dans le grand schéma de l'univers.


Te rends-tu compte du mal que nous avons fait ?


Je pense qu'il est temps que le jeu finisse, tu ne crois pas ?


A force, nous allons être punies de notre arrogance, j'en suis persuadée.


IL nous laisse faire mais si nous allons trop loin, SA colère n'en sera que plus terrible.


Arrêtons nous là, mon amie, je t'en prie.


Tu ne veux pas ? Alors advienne que pourra.


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