26 – Alexander : Incident 2

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Quelque chose s’est mal déroulé. L’assassin en a la certitude. Dans ce genre d’opération, au moment de l’attente de l’extraction, on finit souvent par avoir des doutes. A-t-on oublié quelque chose ? Est-on sûr que la cible ne s’en est pas tiré ?

Mais là, difficile d’avoir un doute. Il y a eu ce choc qui a résonné dans toute la structure. Quelque chose a explosé, très violemment. Depuis, le vaisseau est devenu bien plus silencieux, mais une sorte de force de gravité a commencé à se manifester et tend à le rabattre vers le plafond, vers la proue. Quelque chose dans son plan s’est mal passé et l’équipe qui doit aller le récupérer risque d’avoir encore plus de mal pour le faire.

Pour couronner le tout, son décodeur est vide : impossible d‘aller chercher un anti-nauséeux dans la remise. La rotation du vaisseau commence à se faire ressentir. Ça doit faire maintenant seize heures qu’il a mis son plan à exécution et qu’il attend dans la lueur de l’éclairage de secours de l’infirmerie, désormais le seul havre disposant encore d’une atmosphère respirable à bord.

Alexander ressasse ses idées et se demande encore ce qui a bien pu dégénérer. La détonation pour commencer : est-ce qu’une batterie aurait pu exploser ? Un réservoir ? Ce dernier expliquerait la lente rotation du vaisseau qui génère cette gravité inversée. Mais comment est-ce que ça a bien pu se produire ?

À court d’idée sur ce sujet, l’assassin tourne sa réflexion vers cette jeune cadette. Sans elle, le Mona Lisa serait en train de s’amarrer et Simh, condamné sans le savoir encore, débarquerait pour gagner Mercure. Lui n’aurait alors qu’à rejoindre les autres et la menace aurait été écartée.

Au lieu de ça, il est encore là, coincé au plafond d’une infirmerie de six mètres par trois. Deux brancards vides sont installés et les sangles pour maintenir les patients pendent vers le plafond. Les armoires closes ne contiennent que l’électronique de la salle. Avec la coupure de courant, la plupart des systèmes non essentiels sont inactifs. Le medipack au mur ne contient que des antalgiques, des antihistaminiques et des sédatifs. Évidemment, on y trouve aussi du médigel et une bonne trentaine de mètres de bandage. Le reste du matériel est probablement rangé dans cette remise verrouillée.

Alexander ne peut que se résigner et faire la seule chose qui lui reste : attendre dans la semi-pénombre.

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