Sexe à volonté

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Mon mari croit que se marier, c’est avoir du sexe à volonté. N’importe où, n’importe quand et n’importe comment.

Un matin, alors que j’essayais de grappiller encore quelques minutes de sommeil avant une longue journée à l’université, je sentis une main sous mon débardeur suivi d’un grognement. Je connaissais bien ce son que j'entendais assez souvent. Mon mari voulait des câlins.

Je me débarrassai de la main envahisseuse et me levai. J’eus droit à un soupir suivi de la fameuse question.

- Tu as tes règles ?

- Non.

- Alors qu’est-ce qu’il y a ?

- Je n’ai juste pas le temps.

- Tu n’avais pas non plus le temps la nuit dernière, ni celle d’avant.

- Ça arrive, mon cher mari.

- Je me demande bien à quoi ça sert de se marier, maugréa-t-il.

- Toi, tu n’as qu’à me dire pourquoi tu m’as épousée.

- Pour le sexe. Avant le mariage, je n'y avais pas droit pour des raisons religieuses. Après le mariage, je n'y ai pas droit non plus pour je ne sais quelles raisons. Donc je me pose la question de savoir à quoi cela sert de se marier.

Je le plantai là et m’enfermai dans la salle de bain de peur de dire quelque chose que je regretterai plus tard, vu ma colère.

Je partis ainsi pour l’université et, comme on était vendredi, je lui envoyai un message pour l’informer que je restai chez mes parents tout le week-end. Il essaya de m’appeler sans succès et il eut la présence d’esprit de ne pas se pointer chez sa belle-famille.

Lundi matin, je lui renvoyai un autre message pour lui dire que je squatterais chez ma meilleure amie jusqu’à la fin de la semaine, parce que j’avais besoin d’être seule, signifiant par-là que je ne voulais pas voir sa face d’imbécile.

Il tint trois jours avant de débarquer chez mon amie, la mine défaite, d’énormes cernes sous les yeux et pâle à faire peur. Malgré tout, mon cœur rata un battement quand je le vis. Je le trouvais très sexy et il m’avait manqué.

Il se mit devant moi, me prit les mains et m’avoua.

- Je t’ai épousée parce que je t’aime et je ne peux pas vivre sans toi. Je ne suis pas moi-même quand tu n’es pas là. Ces derniers jours loin de toi ont été affreux et je ne veux plus jamais revivre ça. Pardonne-moi d’avoir été un con.

- Tu vois, c’est tout ce que je te demandais, que tu me parles d’amour en priorité avant le sexe. Que je sache que je ne suis pas qu'un objet sexuel et que notre mariage n’est pas basé uniquement sur ça même si je sais que c’en est une composante importante.

- Je sais mon amour. Je l’ai appris à mes dépens. J’ai retenu la leçon.

Cette nuit, de retour chez nous et même le lendemain matin, mon mari se régala. N’importe quand, n’importe où, n’importe comment.

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