Chapitre 3

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— Toi, tu es une karatéka, et toi une rêveuse, affirma le plus petit.

— Quoi ? Comment tu sais ça ? s’enquit Daphné.

— Je vous ai analysé. C’est ma capacité.

Nanoki aurait presque pu le comprendre elle-même. Et en ce qui concernait le métisse, il était facile de deviner que c’était un leader. Les leaders avaient la capacité de donner des ordres aux autres et ils obéissaient sans réfléchir. De ce fait, ils avaient une assez mauvaise réputation car tout le monde redoutait ce qu’ils pourraient les forcer à faire.

— Je suis Aaron, enchanté ! fit le métisse.

— Je ne sais pas à quoi ça servirait de me présenter parce que dès que j’aurais trouvé les réponses à mes questions, je partirai.

Il croisa les bras et leva le menton. Nanoki le trouvait déjà insupportable.

— Considérez vous comme chanceux, misérable. Je suis Léo Altava, célèbre analyste et contrairement à mon camarade, je suis loin d’être ravi de vous rencontrer. Cela va de soi qu’à l’instant où j’aurais quitté cet endroit, je vous aurais oublié. Je n’ai pas de temps à perdre à me souvenir d’insectes si peu importants.

Nanoki croisa les bras, sourcils froncés. De quel droit se permettait-il d’être si condescendant ? Elle n’était peut-être pas une personne connue, mais ce n’était pas une raison. De plus, en ce qui la concernait, c’était la première fois qu’elle entendait ce nom.

L’adolescente tenta de les ignorer et se glissa entre eux afin de voir ce qu’il y avait sur l’étagère, suivi de près par Daphné. Elles ouvrirent grand les yeux. L’étagère était uniquement composée de poison et de contre poison. Pourquoi y avait-il du poison ? Il devait être faux juste un simple décor. Ce n’était juste pas possible.

Un regard entre Daphné et Nanoki suffit pour comprendre qu’elles étaient autant mal à l’aise l’une que l’autre et qu’elles voulaient sortir de là.

Sans adresser le moindre signe aux deux adolescents, elle quittèrent le bâtiment sous leurs yeux oppressants. Une fois à l’extérieur, elles prirent une bouffée d’air frais. Nanoki avait l’impression d’étouffer avec eux, comme si leur simple regard l’avait enfermé en prison.

Il était facile de comprendre que c’était la même chose pour la rêveuse.

— Quand je pense que j’aurais pu me réveiller avec l’un d’entre eux…

Autant l’une que l’autre, elles espéraient ne pas croiser d’autres personnes comme eux.

Elles reprirent le chemin vers les maisonnettes. Clarisse et eden avaient déserté l’endroit.

— Regarde, il y a un petit chemin là, indiqua Daphné.

Nanoki suivi son doigt du regard. Elle ne l’avait pas remarqué. Au fond d’elle, elle se demandait si ce n’était pas plus mal.

Elles lui prirent tout de même.

Le chemin menait à une cabane entourée de socles. Elles s’en approchèrent. Ces derniers, possédaient tous une serrure et juste au-dessus…

— C’est quoi ce…

Comme les maisonnettes, sur les socles étaient inscrits des noms. Celui de Nanoki était juste sous son nez. Un frisson lui parcourut l’échine. Plus elle découvrait les lieux, et plus elle voulait le quitter. La curiosité s’amenuisait au fur et à mesure.

— C’est trop flippant ! Les maisons, maintenant ces socles. Les gens qui nous ont emmené ici cherche à nous faire comprendre qu’ils nous connaissent ? Dit une voix en riant.

Elles se tournèrent vers le jeune homme qui avait prononcé ces mots. Il avait un grand sourire aux lèvres. Il lui faisait penser à Eden, sauf que lui était métisse et ses cheveux blond étaient ébouriffés. Aussi, il possédait une cicatrice à gauche ainsi qu’à la commissure des lèvres. En plus de cela, des pansements couvraient une partie de son visage.

Malgré ses paroles ainsi que son état, il était détendu, à l’instar d’Eden, les mains derrière sa tête.

Une jeune femme arriva de derrière la cabane, les poings serrés.

— Célia était en train de te parler !

— Je m’appelle Soen !

— Arrête d’ignorer Célia petit con ! Et arrête de rire en disant des trucs du genre “Si ça se trouve, une personne compte nous séquestrer et nous torturer” Il n’y a strictement rien de drôle la dedans et Célia est très énervée !

Nanoki fut perturbé par le fait que l’adolescente parlait à la troisième personne. L’espace d’un instant, elle pensait que Célia était une tierce personne.

Pendant que ces deux là se disputaient. Enfin, Célia criait sur Soen qui riait, Nanoki et Daphné en profitèrent pour partir.

— Je ne sais pas toi, mais moi je ne vais pas supporter de rester ici plus longtemps, avoua Daphné.

Nanoki acquiesça.

Cependant, au même instant, une vibration les stoppa. Elle provenait de leur poignet. Ou plus exactement d’un bracelet. Elles levèrent leur main au niveau de leur visage afin d’inspectait ce dernier qui vibrait toujours. Nanoki aurait pu jurer qu’il n’était pas là avant.

Après quelques secondes, la vibration cessa et une voix émanant du bracelet se fit entendre.

— J’en ai marre d’attendre ! Vous êtes trop long ! Allez tous dans le gymnase, c’est le seul bâtiment que vous n’avez pas visité donc vous devriez le trouver rapidement ! Nous vous donnerons toutes les informations dont vous aurez besoin alors ne tardez pas !

Depuis le début, elle cherchait des réponses, et au moment où elles s’apprêtaient à partir, une personne voulait leur offrir leur explication.

Les deux adolescentes s’échangèrent un regard. Cela avait également piqué la curiosité de la rêveuse. D’un hochement de tête, elles se mirent d’accord. Elles allaient y aller. Après tout, il ne s’agissait que d’un simple détour avant de définitivement sortir d’ici, n’est-ce pas ?

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